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en fournissant les titres qu'elles peuvent avoir conserves; mais on prévient que les memoires seuls ne saĒroet pas.

Les families qui ont eu les hounenrs de la cour avant la revolution, et celles dont les contrats de manages ont ete signés par le Roi et la famille royale, y reconnottront i exactitude que l'auteur pretend y meure.

Les personnes encées par S. M. Louis XVIII et celles qui ont été créées ou confirmees dans les titres de dues, comtes, barons, etc., se

roat recues.

Chaque volume de cet ouvrage, dont on ne peut limiter le nombre, ne contiendra que les articles de ceux qui auront souscrit, et ne sera tire qu'au nombre suffisant pour remplir les souscripteurs.

Le prix de la souscription sera, le paiement d'avance, du prix des volumes in-89. fixés a - fr., plus celui des frais d'impression, auquel chaque article donneraʼhieu.

a

Sadresser à M. du Prat-Taxis, agent-general de l'ordre roval et militaire de Saint-Lazare, ancien genealogiste au cabinet des ordres du Roi, à Paris, rue Pavée, no. 4. au Marais.

Les lettres et paquets non affranchis ne seront pas reçus.

GRAVURE.

LA VIERGE AU Donataire, ditE LA MADONNE DE FOLIGNO; estampe gravée au burin par Nicolas Scherker, d'apres le beau tableau de Raphaël qui étoit dans l'église d'Ara Cœli, à Rome.

Vingt-trois pouces de haut sur quinze de large Prix, 30 fr. arec la lettre, et 60 fr. avant la leure. A Paris, chez l'auteur, tue Saint-Jacques, no. 3o; on en trouve d'encadrées chez Croussel, marchand d'estampes, même numéro, ainsi qu'au bureau du Journal, avec une bordure de deux pouces et demi, à palmette et feuilles d'or dans le nouveau goût; prix de l'encadrement, 30 fr.

Dans un moment où nous avons perdu tant de chefs-d'œuvre de l'art, les gens de goût applaudiront sans doute à l'idée heureuse de l'artiste qui s'est occupé à reproduire parmi nous la gravure d'un des plus beaux tableaux d'un grand maître. C'est le meilleur moyen de nous consoler de la perte de l'original. Pour nous, en louant M. Schenker sons ce rapport, nous le féliciterons encore plus d'avoir choisi un sujet religieux. La sainte Vierge est représentée dans les nuages, tenant l'enfant Jésus dans ses bras. Au-dessous est la ville de Foligno; sur le premier plan, saint Jean, saint François et saiut Jérôme prient la Mère de Dieu en faveur d'un prélat de la cour romaine, qui est repré-, senté à genoux. On a vu long-temps ce tableau au Musec. M. Schenker a mis tous ses soins à en reproduire les beautés. Le fini du burin est digne du modèle qu'il avoit sous les yeux, et la grandeur de sa gravure la rend propre à orner un oratoire, comme à parer un appartement. Il mérite de trouver dans les suffrages du public la récompense de son travail. Un artiste qui choisit de tels sujets est digne d'être encouragé, et celui-ci le sera sans doute par les amis de la religion et par ceux du goût.

(Mercredi 11 septembre 1816.)

(No. 218.)

Introduction aux ouvrages de Voltaire, par un homme du monde qui a lu avec fruit ces ouvrages immortels; avec cette épigraphie: Ridentem dicere verum quid vetat (1)?

SECOND ARTICLE.

Il paroît que l'idée de cette Introduction a été ins pirée par le succès des Lettres de quelques Juifs, de l'abbé Guénée. Du moins il y a beaucoup de rapport entre l'un et l'autre écrit. Ils portent sur le même fond de réflexions, et la forme surtout en est à peu près semblable. Les deux écrivains se sont également proposés de montrer la légèreté, la précipitation et la mauvaise foi avec lesquelles Voltaire écrivoit; combien peu il possédoit les connoissances d'un érudit, Ja gravité d'un historien et la sagesse d'un critique, et à quel point la prétention de vouloir parler de tout lui a fait commettre d'erreurs. Pour relever ses méprises fréquentes, il falloit l'instruction so→ lide de l'abbé Guénée, homme aussi savant que modeste, et qui, ayant fait une étude particulière des livres saints, étoit plus propre que personne à les venger contre les altérations, les déguisemens et les fausses imputations de l'ennemi du christianisme. Le cadre qu'il prit contribua encore au succès de ses Let tres. Doux par caractère et plein de mesure, il n'at

(1) Brochure in-12 de 100 pages. A Montpellier, chez

Tournel.

Tome IX. L'Ami de la Religion et du Ror. 1

taqua Voltaire qu'avec des formes extrêmement polies, avant toujours l'air d'admirer sa science profonde, son mérite supérieur, et même son équité rigoureuse. Son ironie délicate est toujours voilée avec art, et toutefois, malgré le talent de l'abbé Guénée, son ouvrage n'est pas exempt d'un peu de monotonie, et ses plaisanteries perdent à la longue de leur effet et de leur sel.

Cet inconvénient est sans doute attaché au genre lui-même. Il est bien difficile de soutenir long-temps le ton railleur, quelle que soit la réserve et le goût de l'écrivain. Nous n'avons dans notre littérature qu'un modèle de cette espèce de composition; mais l'auteur étoit un génie rare, et son exemple ne peut tirer à conséquence. L'Introduction aux ouvrages de Voltaire est toute entière sur le ton de l'ironie. On feint d'y prendre sa défense, mais au fait on prétend le combattre, soit par les railleries que l'on met dans la bouche de ses adversaires, soit par les mauvaises raisons que l'on met dans la sienne. Un tel plan exige beaucoup d'art et de sagacité dans le choix des plaisanteries; il faut les varier à propos, voiler l'intention, ménager les termes, éviter tout ce qui est trop dur et trop direct. Tout cela demande un tact peu commun et une délicatesse ingénieuse qui dépend de la tournure d'esprit, et qui ne se donne pas. L'auteur de l'Introduction a-t-il bien rempli toutes ces conditions, et a-t-il toujours mis dans son persifflage la mesure et le goût nécessaires? J'oserois penser que non, et j'aurois mieux aimé, je l'avoue, une réfutation expresse qu'un sarcasme qui ne me paroît pas ménagé avec adresse, et où, en voulant prodiguer le sel, on devient âcre au lieu d'être plaisant.

J'ai insisté sur cet inconvénient, parce que je vois avec peine qu'il peut nuire au succès d'un écrit qui seroit utile. L'Introduction ne peut guère être regardée que comme un essai; car sans doute ce n'est pas dans une centaine de pages que l'on peut espérer de faire suffisamment connoître l'esprit et les erreurs de tant de productions différentes de Voltaire. Je soupçonne donc que l'auteur n'a voulu que sonder le goût du public. S'il en est ainsi, je l'engagerois à continuer, en modifiant un peu son plan primitif, et en changeant en quelque chose la couleur et la forme de son ouvrage. Le cadre qu'il a adopté, et qui paroît déjà un peu froid dans une brochure d'une dimension fort courte, seroit encore d'un effet plus monotone dans une composition plus longue, et plus l'ouvrage s'étendroit, plus cette ironie prolongée deviendroit fatigante, et manqueroit son effet.

Son écrit, tel qu'il existe, est partagé en trois chapitres, qui traitent de l'ignorance, de la mauvaise foi et des contradictions de Voltaire. Sur le premier chef, l'anonyme montre que Voltaire ne savoit ni le grec, ni l'hébreu, et qu'il a commis de grandes méprises en histoire, en géographie, en chronologie, etc. On jugera de la manière qu'il a adoptée par le passage suivant, où il a l'air de réfuter ce qu'il appelle la calomnie de ceux qui prétendoient que Voltaire ne connoissoit point du tout l'hébreu :

«Des extravagans se sont imaginé que Voltaire, qui a tant parlé de l'hébreu, tant cité d'hébreu, tant discouru sur le génie de l'hébreu, ne connoissoit pas l'hébreu. Ces extravagans ne se contentent point d'avancer cette folle proposition; ils commettent encore le crime d'en démontrer la vérité. Pour atteindre ce but coupable, ils nous opposent d'un air

"

triomphant le témoignage de Voltaire lui-même, qui avoue qu'il n'a jamais pu apprendre l'hébreu ». Je réponds que cet aveu ne prouve autre chose, sinon que Voltaire étoit doué d'une humilité profonde et rare. Ces extravagans font quelque difficulté de reconnoître dans Voltaire une humilité profonde et rare; ils persistent dans leur ridicule erreur. Ils répètent toujours que si Voltaire avoit su l'hébreu, il n'auroit point eu recours à son imagination vive et féconde pour inventer que le mot hébreu qui désigne dans le Cantique des Cantiques le principal interlocuteur, signifie proprement dans la langue originale, mon chaton, mon petit chat, tandis qu'il est certain que le chat n'est jamais nommé dans l'Ecriture sainte; il n'auroit point indiqué une triple orthographe vicieuse pour écrire le mot eloak, et passé sous silence l'orthographe véritable. Il n'auroit pas dit, tantôt que l'hébreu étoit un mélange d'ancien phénicien et de chaldéen corrompu, tantôt qu'il étoit un mélange de phénicien, d'égyptien, de syrien et d'arabe; il n'auroit pas imaginé que ces mots kirjath sepher signifient « la Phénicie étoit appelée le pays des lettres», lorsque ces mots signifient simplement la ville des lettres; il n'auroit pas eu le talent de trouver dans l'Evangile de saint Jean, écrit en grec, un mot hébreu, et il n'auroit pas poussé le génie jusqu'à donner la traduction exacte de ce mot chimérique

» Je réfute toutes ces impertinences, en répondant à ceux qui les avancent, qu'ils sont des extravagans ».

Dans le dernier chapitre, qui traite des contradic tions du patriarche de Ferney, l'anonyme en a rassemblé plusieurs assez étonnantes, et qui pouvoient fournir des réflexions piquantes. Voici un des paragraphes de ce chapitre:

« Voltaire avoit un talent singulier pour présenter ses découvertes sous un grand nombre de points de vue. Ainsi, ses lecteurs pouvoient se contenter. Il leur étoit permis de choisir. Fidèle à son systême, Voltaire offre à ses admirateurs cinq opinions au sujet de l'époque à laquelle il veut que les Evangiles aient été connus des païens. Il dit dans les Conseils raisonnables, conseil 19, que les livres de l'Evangile

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