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ans de fers, Reimbart à trois ans de réclusion, et Lambert à dix ans de prison. Huit ont été condamnés à un mois de prison et onze acquittés.

-Le tribunal de police correctionnelle de Strasbourg a condamné à cinq ans d'emprisonnement, et 600 fr. d'amende, Jacques Ness, boucher, qui avoit fait graver sur sa poitrine les lettres Vive N. B., et qui, deux jours après sa sortie de prison, où il avoit déjà été mis pour cris séditieux, avoit encore crié . N. François Nessler, journalier, impli~ qué dans la même affaire, subira six mois de prison.

· L'affaire du général Clausel a été appelée devant le second conseil de guerre de la première division. On sait que ce général est un de ceux qui, à l'époque du 20 mars, ont le plus hautement trahi leurs devoirs et violé leurs sermens. Sa trahison parut d'autant plus odieuse qu'il avoit à combattre une Princesse plus auguste et plus respectée. A l'ouverture de la séance, un parent de l'accusé a demandé un sursis qui n'a pas été accordé. On a lu un Mémoire manuscrit adressé au Roi, par le général, pour sa justification. On a lu pareillement une apologie du général par son aide-de-camp, Vigarosi. M. Viotti, rapporteur, a détruit les vaines excuses apportées par l'accusé. Il résulte de l'instruction que, dès le 22 mars, Clausel fut nommé gouverneur de la 11. division. C'étoit une mission de confiance. Il s'agissoit de forcer à fuir une Princesse adorée, de reconquérir une grande ville, et de comprimer une population dévouée. Clausel ne négligea rien pour justifier le choix qu'on avoit fait de lui; proclamations, ordres du jour, émissaires, menaces, intelligences secrètes, dispositions militaires, il mit tout en usage. On en sait le succès. Depuis le retour du Roi, Clausel suivit le même systême jusqu'au 22 juillet, comprimant la population de Bordeaux, faisant tirer sur le peuple, abattant le drapeau blanc, et y faisant substituer le drapeau tricolor. Il a été déclaré coupable, et condamné à la peine de mort. On sait que ce général est aux Etats-Unis.

- Le roi d'Espagne a fait mettre en jugement vingt-trois habitans de Carpe, en Arragon, qui, dans la derniere guerre , avoient dénoncé aux François trente de leurs compatriotes, lesquels furent ou fusillés ou déportés en France.

Le Roi de Sardaigne a acheté à Gênes le palais Durazzo pour lui servir de résidence lorsqu'il voudra séjourner dans cette ville.

16 août 1816.

Monsieur, le gouvernement ignore vraisemblablement un abus qui s'est introduit relativement au paiement des pensions ecclésiastiques, et peut-être suffiroit-il, pour faire disparoître cet abus, d'avertir l'autorité. Il s'est établi dans tous les chefs-lieux de département, une espèce de gens d'affaires qui, sous prétexte d'être utiles aux prêtres, se font un état à leurs dépens. Ces hommes officieux et empressés offrent leurs services, se présentent comme les agens du clergé, vont chercher les mandats quand on les en prie, et même quand on ne les en prie pas, et s'insinuant dans les bureaux, où ils ont des affidés, ils touchent les pensions, et ne se font pas scrupule de retenir deux ou trois centimes par franc, pour se payer de leur peine et se récompenser de leur obligeance. Ce petit tribut qu'ils lèyent ne laisse pas que d'écorner fortement une somme déjà assez exigue; et si vous joignez à cette soustraction ce qu'il faut payer pour le certificat de vie, et les frais que l'on à à faire pour se rendre chez le notaire certificateur, qui est souvent assez éloigné, vous trouverez qu'on n'en est pas toujours quitte pour 30 fr. Ainsi une pension extrêmement modique est encore diminuée notablement sans que l'Etat y gagne. L'intention du gouvernement est sans 1 doute que les prêtres touchent tout ce qu'il leur donne. Il y auroit, ce semble, un moyen bien simple d'y parvenir; ce seroit que les maires fussent chargés, comme autrefois, d'expédier les certificats de vie. Buonaparte, en introduisant une nouvelle forme, n'a fait que mettre plus d'entraves sans aucun avantage pour le trésor; car il n'est pas plus possible de tromper les maires que les notaires certificateurs. En réta blissant le mode ancien, on pourroit aussi charger les receveurs des cantons de payer les ecclésiastiques, qui toucheroient eux-mêmes et sans frais de déplacement. Les mandats leur seroient envoyés à eux ou aux percepteurs particuliers, et seroient acquittés au porteur du titre, et sans retard. Les intérêts du gouvernement ne seroient pas plus lésés de cette manière que de l'autre, et les prêtres y gagneroient beaucoup. On les affranchiroient de frais de déplace mens et de petites vexations qui ne tournent qu'au profit de gens intéressés et avides, dont ils ne sont pas assez riches pour soigner la fortune. N'êtes-vous pas persuadé, Monsieur, que S. M. accueilleroient des représentations si justes si elles parve

noient à sa connoissance, et ne seroit-il pás convenable du moins de les adresser aux ministres appelés à seconder ses vues pour le bien? Ils ne verroient sans doute aucun inconvénient à établir un mode plus simple, plus prompt, moins coûteux, et qui seroit regardé par les ecclésiastiques comme un véritable bienfait. Dans la détresse où ils se trouvent, ils tiendroient compte de cette mesure comme d'un accroisse— ment de pension, d'autant plus aisé à accorder que l'Etat ne débourse rien de plus. Je crois ces considérations dignes de l'attention des dépositaires du pouvoir, et l'équité est ici d'accord avec l'avantage du clergé.

J'ai l'honneur d'être, etc.

D.

LIVRE NOUVEAU.

La Science est bien chèrement achetée quand c'est aux dépens des bonnes mœurs ; par M. Edmond Cordier (1).

Cette vérité n'est pas nouvelle; mais bien des gens l'ont si fort oubliée au milieu du délire et de la divergence des opinions, qu'il est bon de la leur rappeler. C'est ce que M. Cordier a eu sans doute intention de faire, quoique le fond de sa brochure ne réponde pas toujours à son titre. Il se plaint, par exemple, et assez longuement, de ce qu'on passe beaucoup d'années au latin. Il trouve que c'est un temps perdu, et il exagère un peu les mauvais effets qui peuvent résulter de la lecture des anciens auteurs, où un professeur habile sait, an contraire, trouver le sujet de sages leçons. Je suis d'autant plus étonné que M. Cordier blâme cette méthode, que c'étoit celle de l'ancienne Université de Paris, qu'il fait profession de révérer, et avec raison.

Il y a d'ailleurs dans cette brochure de bonnes réflexions morales. L'auteur y saisit l'occasion de rappeler ses précédens écrits, l'Abeille françoise, le Mémorial de Théodore, le Trésor de l'amour filial, et la Préparation à l'étude de la Mythologie, où se trouve un Recueil de pensées sur Dieu, sur l'Immortalité de l'Ame et sur la Religion. Nous avouons ne connoître aucun de ces écrits.

(1) Brochure in-8°. Chez Démonville.

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(Mercredi 18 septembre 1816.)

(No. 220.)

Catholicon, ci-devant le Publiciste; journal catholique anglois. Nos. 10, 11 et 12 (1).

SECOND ARTICLE.

Le numéro d'avril commence par une Vie littéraire d'un célèbre controversiste anglois, Jean Serjeant, mort en 1707, et qui défendit la religion catholique contre les plus fameux docteurs anglicans. Il avoit été lié avec Bossuet, et il lui dédia, en 1672, sa Methodus compendiosa. Il écrivit lui-même l'histoire de ses controverses, à la requête de lord Petre, à Paris, où il se trouvoit vers 1700, dans un de ces exils auxquels les prêtres catholiques étoient quelquefois obligés de recourir pour échapper aux dénonciations et aux recherches. Cette Vie littéraire étoit restée jusqu'ici manuscrite, et n'est point citée par Dodd, dans la liste des ouvrages de Serjeant. Elle est écrite, dit le correspondant qui l'envoie à l'éditeur, avec un ton de complaisance qu'il faut pardonner à un octogénaire peut-être un peu fier de cinquante ans de combats. C'est un vétéran qui raconte ses victoires. Serjeant y entre dans le détail de ses écrits, de ses conférences avec les ministres protestans, de leurs réponses et des persécutions qu'il eut à essuyer. Ce morceau d'histoire donne des notions intéressantes sur les controverses des catholiques an

(1) 2°. volume, composé de six livraisons, formant 264 p. 'in-8°. Le prix de chaque livraison est un shilling, ou 1 fr. 20 cent. A Londres, chez Keating.

Tome IX. L'Ami de la Religion et du Ro1.

L

glois pendant la dernière moitié du 17. siècle, et montre à quel point ils étoient zélés pour défendre leur foi contre la religion dominante, et contre ses partisans les plus accrédités. Cette Vie littéraire de Serjeant est répartie entre ce numéro et les suivans.

Après quelques autres extraits, qui seroient d'un moindre intérêt pour nous, l'éditeur a inséré, dans le même numéro, une adresse au prince régent, adoptée le 23 mars 1816, dans une assemblée de catholiques irlandois, et portée au prince par dix d'entr'eux. Il est dit dans cette adresse, qu'ils sont disposés à consentir à toutes les mesures de conciliation conpatibles avec la doctrine et la discipline de leur église ; d'où il paroît que les signataires sont en opposition avec les prélats d'Irlande, qui, dans leurs résolutions des 23 et 24 août 1815, se sont déclarés contre toute intervention de la couronne dans la nomination des évêques. L'éditeur le leur reproche, et expose l'inconvénient des garanties qu'où a le projet de demander aux catholiques. Le serment qu'on exige d'eux n'en est-il pas une suffisante, et n'est-ce pas se défier de leur bonne foi que d'exiger d'eux autre chose?

On trouve dans la livraison de mai un assez long article sur la destruction des Jésuites, et quelques renseignemens sur les causes, les circonstances et les effets de cette mesure. Je ne suivrai point l'auteur dans ces détails, d'abord parce qu'ils sont trop éterdus, et ensuite parce que je craindrois d'effaroucher des esprits ombrageux, à qui le nom seul des Jésuites donne des vapeurs. Je ne citerai donc que très-peu de faits. L'auteur de l'article a voulu faire voir avec quelle modération et quelle patience les Jésuites subirent les insultes et les coups de leurs ennemis. Il en donne

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