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modération. Lord Aberdeen, S. A. R. le duc de Sussex, lord Stanhope, l'évêque de Norwich, parJèrent dans le même sens, et le comte de Longford, le comte Bathurst, lord Rederdale et le lord chancelier défendirent l'avis contraire. Ces derniers prévaInrent. La motion fut écartée par une majorité de quatre voix seulement.

Le 25 juin, sir John Cox Hippisley déposa sur le bureau le rapport du comité chargé de faire des recherches sur les réglemens adoptés dans les Etats étrangers à l'égard des catholiques et des rapports avec la cour de Rome. Ces recherches portoient sur la nomination des évêques et sur les rescrits pontificaux, et prouvoient, selon l'orateur, que partout le gouvernement exerçoit une inspection sur ces rescrits, et intervenoit dans le choix des évêques. Nous parlerons quelque jour de ce rapport. M. Canning, nouvelleinent entré dans le ministère, parut entrer dans les vues du préopinant, et fit l'éloge des principes de tolérance adoptés en France à l'égard des protestans. Sir H. Parnell lut un extrait d'une lettre d'un évêque catholique sur le mode d'élection des évêques que l'on pourroit adopter. Il seroit conclu avec le Pape un arrangement en vertu duquel le chapitre ou les évêques de la province nommeroient le sujet auquel le Pontife donneroit l'institution. L'orateur fit valoir le mode

proposé, et lord Castlereagh ne parut pas l'improuver. La discussion en resta là pour ce jour.

Ces détails sont tirés du numéro du Catholicon du mois de juin, et nous les avons placés à la suite des autres pour ne pas interrompre notre récit. Ce même numéro contient d'autres articles intéressans. On y rend compte de quelques ouvrages; on y rapporte

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quelques faits honorables pour la religion. On y trouve entr'autres l'histoire édifiante d'un Trapiste espagnol, converti par la lecture de la Vie et de la Mort du vertueux Labre. On y remarque aussi un éloge d'un de nos plus dignes prélats, M. l'archevêque de Bordeaux. L'auteur de l'article relève avec raison le zèle, la piété, la modestie, le desintéressement de M. Daviau, dont la conduite aux époques les plus fâcheuses de la révolution a été aussi sage que courageuse, et il s'étonne qu'il y ait des gens assez téméraires pour accuser un tel évêque de prévarication (comme on l'a fait dans une brochure récente), parce qu'il n'a pas rompu toute communication avec des hommes coupables sans doute, et qui n'ont pas tous suffisamment réparé leurs torts, mais envers qui le saint Siége a cru devoir user. d'indulgence. Le rédacteur anglois blâme la rigidité de ces censeurs, qui veulent fermer les yeux sur le bien qui s'est fait par ce qu'il s'y est mêlé quelque mal, et qui, tout en criant contre le schisme, s'y précipitent aveuglement. Il ne faut pas croire que les catholiques anglois partagent l'exagération de quelques hommes ardens, qui nous viennent de ce

là, mais qui n'y out que très-peu de partisans. L'esprit de paix et de modération, et l'adhésion au saint Siége ont, Dieu merci, prévalu là comme chez nous.

En tout ces différens numéros du Catholicon rendent ce recueil précieux pour les catholiques anglois et même pour les amis de la religion en général, et ceux de nos lecteurs qui savent l'anglois nous sauront gré de leur avoir indiqué un journal où ils puiseront tantôt un délassement agréable, tantôt une instruction solide,

NOUVELLES ECCLÉSIASTIQUES.

ROME. Le 20 août, S. S. tint au palais Quirinal une congrégation générale des cardinaux, prélats et consulteurs des rits. On y proposa la question des vertus héroïques de la vénérable soeur Fébronie-Ferdinande de Jésus, religieuse Franciscaine du monastère de SainteClaire à Palerme. Le postulateur de la cause, le P. Bernard de la Nativité, Augustin, s'y trouvoit avec l'avocat Amici et l'abbé Luciani, défenseurs de la même cause.

-M. de Keller, évêque d'Evara, ayant terminé la mission dont le roi de Wurtemberg l'avoit chargé pour le saint Siége, a pris congé de S. S. dont il a été favorablement accueilli, et est parti, le 30 août, de cette capitale.

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- M. Jean Schneider, vicaire apostolique à Dresde, depuis dix-sept ans, et confesseur de S. M. le roi de Saxe, ayant été élu évêque d'Argia par un bref de S. S. du 1er mars 1816, a reçu, le 14 juillet, à Dresde, la consécration épiscopale, dans la chapelle de la cour, des mains de M. Lock, évêque de Bautzen. Cette cérémonie, à laquelle LL. MM. saxonnes ont assisté avec beaucoup de personnes de distinction, a été un sujet de joie pour les catholiques de Saxe privés depuis si long-temps d'évêques.

-On fait dans la basilique du Vatican des préparatifs pour la béatification solennelle du vénérable serviteur de Dieu, Alphonse-Marie de Lignori, évêque de Sainte-Agathe des Gots, et fondateur de la congrégation du Rédempteur. La cérémonie aura lieu le 15 septembre.

Le 29 août, il y a eu chapelle papale au palais. Quirinal pour le service anniversaire de Pie VI. Le

lendemain, les cardinaux ont assisté dans la basilique du Vatican à un autre service pour ce même Pontife.

-S. S. a nommé pour légats, à Ferrare, le cardinal Arezzo; à Bologne, le cardinal Lante; à Forli, le cardinal Spina; et à Ravenne, le cardinal Malvasia; et pour délégués, à Camérino, Ms. Serra-Caprano; à Ascoli, Mer. Spinola; et à Rieti, Ms. Liberati.

La fête de Saint-Louis, roi de France, a été solennisée, le 25 août, dans l'église de Saint-Louis des François, sous les auspices de S. M. le Roi de France. Le souverain Pontife régnant, qui y avoit été invité par M. le comte de Blacas, fut reçu par ce ministre, et dit la messe sur l'autel du saint. Vingt-neuf cardinaux, également invités par M. l'ambassadeur, assistèrent à la messe pontificale, qui fut célébrée par M. de Bonneval, ancien évêque de Sénez, avec la musique et les chantres de la chapelle de S. S. La reine Marie-Louise, infante d'Espagne, y assistoit avec le corps diplomatique, et plusieurs François et étrangers de distinction. L'église étoit décorée avec magnificence. La veille et le jour au soir, l'église et la place furent illuminées, et le lendemain il y eut un feu d'artifice. M. l'ambassadeur a donné à cette occasion un grand dîner.

-Des journaux de Paris avoient annoncé que S. S. avoit fait remettre au P. Taylor une note adressée au prince de Galles pour réclamer contre l'usage barbare qui a prévalu en Angleterre de mettre les femmes en vente. Cette nouvelle est fausse.

PARIS. La fête de l'Exaltation a été célébrée au MontValérien, comme nous l'avons annoncé. Non-seulement la paroisse Saint-Germain-l'Auxerrois s'y est rendue, mais un grand nombre de fidèles de la capitale et des environs se sont portés au Calvaire. On est parti en procession de l'église de Surêne. Un détachement de séminaristes, les jeunes clercs de la chapelle de S. M., les Soeurs de la Charité grossissoient le cortége. A dix heu

res, M. Duchilleau, évêque de Châlons-sur-Saône, a officié pontificalement, assisté de M. Valayer, curé de SaintGermain-l'Auxerrois. On avoit dressé un autel dans uue salle qui n'a pu contenir la foule des assistans; la cour et le sommet de la montagne étoient couverts de monde. Après la messe, on a chanté en musique l'Exaudiat et le Domine, salvum fac Regem, Ensuite, le prélat a béni les trois croix du Calvaire et les chapelles servant de stations. M. l'abbé Rauzan, supérieur des Missionnaires, a prononcé le discours, qui a été entendu avec recueillement, et a paru aussi noble que touchant.

Le dimanche, il y a eu également un grand concours au Calvaire. M. l'abbé d'Astros a fait, le soir, la procession des stations, et M. l'abbé de Janson a prêché sur l'objet de la cérémonie. Il a fait remarquer que tantôt abattu, tantôt relevé, le Calvaire sembloit le signe du malheur ou du repos de la France, et que peu de de jours auparavant les pluies, qui affligeoient nos cam→ pagnes, avoient cessé au moment où on élevoit la croix sur la montagne, comme si cet instrument de notre salut eût été encore en ce moment l'annonce de la réconciliation entre le ciel et la terre.

Le lundi 16 au matin, Mme. la duchesse d'Orléans est allée au Calvaire, et y'a fait les stations, après avoir entendu la messe. Le maire de Surêne et un chevalier de Saint-Louis portoient des flambeaux, et sur le désir qu'en a témoigné la princesse, un des missionnaires a fait à chaque station une courte exhortation. La présence de S. A. et sa piété ont touché tous les assistans, qui ne pouvoient retenir par moment les cris de Vive le Ror! Vivent les Bourbons! La foule se porte avec empressement sur la montagne. Les communions y sont nombreuses, et plusieurs paroisses de la campagne y viennent de bonne heure, et y assistent à une première grand'messe.

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Son Exc. Mgr. le grand-aumônier, dont la santé pa

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