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la religion et par l'amour des François pour leurs rois. Il vous tarde de pouvoir offrir au digne fils de saint Louis l'hommage de votre vénération pour les vertus de son auguste aïeul dont il retrace l'image, de votre amour tendre et respectueux pour sa personne sacrée, de votre vive reconnoissance pour les bienfaits dont il ne cesse de vous combler.

Vos magistrats, pour seconder vos vœux, avoient cru pouvoir offrir à S. M., et aux Princes et Princesses de sa famille, une fête à l'Hôtel de-Ville. S. M., dont le cœur paternel voudroit épargner à ses peuples jusqu'aux moindres sacrifices, a vu dans les dépenses qu'occasionneroit la fête qui lui étoit préparée de nouvelles privations à imposer, aux fidèles habitans de la ville de Paris. S. M., en ajournant toute fête pompeuse à des temps plus heureux, a daigné ajouter ces mots : Si la ville de Paris avoit en fonds libres et disponibles dans sa caisse l'argent nécessaire pour la fête projetée à l'Hôtel-de-Ville, il faudroit le distribuer aux indigens.

Les devoirs de vos magistrats se trouvent tracés dans cette réponse, digne d'être à jamais gravée dans tous les cœurs : les dispositions de la fête prochaine seront réduites aux dépenses utiles et indispensables; des jeux aux Champs-Elysées et d'abondantes distributions de secours aux indigens en feront les principaux frais. Mais que chacun de vous, en contemplant les traits chéris du père des François, couronne son image, l'environne des vœux de l'amour filial, et fasse parvenir jusqu'à lui l'expression de ses sentimens. De l'unanimité de ses voeux, de leur expression vive et franche, de l'ensemble de toutes les fêtes particnlières qui termineront la journée, résultera une grande fête véritablement nationale, sans faste, et toute offerte par le cœur.

C'est la seule qui puisse plaire à notre bon Roi. Un Prince qui aime ses sujets et qui en est aimé, voit dans le témoignage libre et spor tané de leurs sentimens, et dans l'élan de la joie publique, le tableau d'une fête de famille, et le préfère à un spectacle d'apparat acheté par des sacrifices et des privations.

Fait à l'Hôtel-de-Ville, le 8 août 1816.

La frégate l'Eurydice, qui a porté aux Etats-Unis l'ambassadeur, M. Hyde de Neuville, et les flûtes la Caravane et la Salamandre, qui avoient été expédiées aux îles SaintPierre et Miquelon, viennent d'arriver à Brest. Les deux iles ont été remises au Roi, le 22 juin.

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Une ordonnance du Roi exempte de tous droits d'entrée dans le royaume, jusqu'à nouvel ordre, les grains, farines, pain et biscuit de mer.

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M. Pépin de Bellisle est nommé préfet de la Vendée, en remplacement de M. de Roussy.

-On a repris le procès du général Drouet-d'Erlon, qui avoit été ajourné faute d'instructions suffisantes. Le rappor teur, M. Delon, a recueilli un plus grand nombre de ren

seignemens et entendu un plus grand nombre de témoins. Le conseil de guerre s'est assemblé le 10 août. On y a la des dépositions, d'où il résulte que c'étoit d'après les ordres de Drouet que Lefebvre-Desnouettes se porta, le 11 mars, sur la Fere, avec une partie des troupes de la garnison de Cambrai. Drouet chargea son aide-de-camp, Causonnet, d'une lettre ainsi conçue pour Desnouettes : L'arrivée du duc de Trévise dérange nos projets. Je tácherai cependant d'aller vous rejoindre à Péronne, le 13, avec des troupes. On s'est assuré si le comte de Lobau a fait brûler au ministère de la guerre plusieurs pièces qui auroient été des moyens de conviction contre Drouet. Cependant, M. le rapporteur a trouvé dans la procédure assez de preuves pour le condamner. D'après ses conclusions, le conseil a condamné à la peine de mort, l'accusé, qui est, comme l'on sait, absent et contumace.

Le nommé Laporte a été exécuté dans le village de Marvejols, où il avoit commis son crime sur l'abbé d'Esgrigny. Il s'est fait catholique, comme nous l'avons dit, et a donné des marques d'un vif repentir.

Deux orages successifs ont éclaté aux environs de Beauvais, et ont occasionné des dégâts dans les campagnes. On se flatte qu'ils n'auront maltraité qu'une petite etendue de pays. On mande de Chaumont, que des orages plus violens encore y ont dévasté quinze paroisses de ce département.

Le 21 juillet, on a célébré une fête à Palaiseau pour la bénédiction du drapeau de la garde nationale, et d'une bannière en l'honneur du saint patron de la paroisse. On a promené les bustes du Roi et de MONSIEUR. Toutes les maisons étoient décorées. Il a été prononcé plusieurs discours, et le soir les habitans ont donné des témoignages non équivoques de leur attachement au Roi.

Un terrible incendie a consumé, le 3 août, la manufacture de tabacs de Toulouse. Le feu se manifesta vers les trois heures du matin. En un instant les troupes et les habitans furent sur pied, et portèrent des secours. Il y a eu des traits honorables d'intrépidité et de dévouement; mais ce n'a été qu'après quatre heures de travaux que l'on est parvenu à se rendre maître du feu, et à couper les commu

nications avec les bâtimens environnans. Aucune des maisons contigues n'a été incendiée; mais la manufacture a fait de grandes pertes. Les deux corps de bâtiment du centre et de l'aile gauche ont été entièrement consumés; l'aile droite est conservée. Les troupes, les habitans, les officiers ont rivalisé de courage et d'efforts.

passer

Un de nos réfugiés, le général Ameil, qui avoit été arrêté à Lunebourg, est détenu dans une tour de l'ancien couvent de Saint-Gothard, à Hildesheim. On lui a, dit-on, laissé le choix, ou d'être reconduit en France, ou de le reste de ses jours en prison. H a pris ce dernier parti, en disant qu'il ne s'y décidoit que comme époux et père; mais que pour lui personnellement, en bon soldat, il préféroit la mort à tout. Cette forfanterie est ridicule. Jamais un bon soldat n'a dit qu'il préféroit la mort à tout. Il la préfère au déshonneur; soit. Ces gens qui font parade de grands sentimens ont beau faire, on voit bien qu'ils ne sont pas fachés de vivre, et à l'exemple de leur chef, ils supportent encore plus volontiers l'humiliation que la mort.

-Le 28 juillet, le mariage de l'archiduchesse Clémenne avec le prince Léopold de Naples, a été célébré dans la chapelle du château de Schoenbrunn. C'est l'archevêque de Vienne qui a donné la bénédiction nuptiale aux époux, Toute la cour y assistoit en grand costume.

Un journal qui ne savoit apparemment quelle nouvelle mettre, a dit que le Pape sollicitoit vivement auprès du gouvernement anglois l'abolition de la vente des femmes. Ce conte ridicule n'auroit pas dû au moins être répété par les autres journaux.

Les juifs de Francfort sont en discussion avec le magistrat de cette ville, et prétendent y exercer le droit de voter comme les bourgeois. Mais l'opinion générale les repousse, et l'on répugne à admettre aux fonctions eiviles et même dans les corps de métier ce peuple qui ne se lie point avec les autres nations, dont la fortune et l'ascendant croissent tous les jours, et qui parviendroit par-là, surtout dans de petits Etats, à dominer les chrétiens.

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Le régime constitutionnel a beaucoup de peine à s'é→ tablir en Allemagne. Le roi de Prusse a cru prudent, vu la disposition des esprits, qui, dit-on, sont assez échauffés à

Berlin et ailleurs, de différer une mesure qui pourroit être le signal de quelques troubles. Le grand-duc de Bade vient également de reculer la publication d'une nouvelle constitution. Le roi de Wurtemberg est en querelle avec les Etats du pays, qui montrent des prétentions dont la cour est mécontente. Les Etats de Hesse ont aussi protesté contre leur séparation ordonnée par l'électeur, et se plaignent de la violation de leurs droits. Les Allemands n'auroient-ils pas besoin de lire l'histoire de notre révolution pour apprendre à se contenter de leur situation actuelle?

Nota. C'est par erreur qu'on a mis, il y a quelque temps, dans un de nos numéros, que la Science de la charité se trouvoit chez Chambeau, imprimeur à Avignon. Cet ouvrage a été imprimé à Nîmes, et l'édition en est épuisée. La Science de la santé, qui avoit été imprimée à Avignon, chez Aubanel, est également épuisée, et il s'en prépare une édition en 2 volumes. M. Chambeau nous prie de rectifier une erreur qui lui attire des demandes auxquelles il ne peut satisfaire.

LIVRE NOUVEAU.

Cantiques, ou Opuscules lyriques sur différens sujets de piété, avec les airs notés et non notés, à l'usage des Catéchismes de la paroisse de Saint-Sulpice et autres. Nouvelle édition, considérablement augmentée, laquelle on a encore ajouté un Cantique pour demander à Dieu la conservation, la gloire et le salut du Roi, ornée de deux jolies figures en taille-douce. 1 gros vol. in-18: prix, 1 fr. 80 cent. franc de port; et sans musique, 1 fr. 25 c. A Paris, au bureau du Journal.

AVIS.

Ceux de nos souscripteurs dont l'abonnement est EXPIRÉ au 12 août, sont priés de le renouveler sans délai, afin de ne point éprouver de retard dans, l'envoi du Journal.

Le prix de l'abonnement est de 28 fr. pour l'année, 15 fr. pour six mois, et 8 fr. pour trois mois.

On est prié de joindre à toutes les réclamations, changement d'adresse et réabonnemens, la dernière adresse imprimée que l'on recoit avec le Journal. Cela évite des recherches et empêche des erreurs. Les lettres non affranchies restent au rebut.

(Samedi 17 août 1816.)

(No. 211.)

Sur les Mémoires pour servir à l'Histoire ecclésiastique pendant le 18o. siècle (1); extrait de la 17. livraison de la Politique chrétienne.

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Tel est le titre d'un imprimé en cine pages in-8". qui circule depuis quelque temps, et qui renferme une critique des Mémoires. Nous avions déjà lu celte critique dans la Politique chrétienne même, lorsque la 17. livraison parut, et nous avions cru alors voir nous dispenser de répondre à une attaque si légère. Les reproches que nous faisoit l'auteur de l'article étoient si peu fondés, et son jugement sur les Mémoires si dénué de motifs, que nous ne pensions pas qu'ils pussent faire beaucoup d'impression. Mais puisqu'on s'est donné la peine de réimprimer ce mince écrit, qu'on le répand, et que ceux qui s'intéressent à notre travail estiment qu'il est utile de repousser cette agression, nous allons présenter des observations qui, nous l'espérons, détruiront celles de no

tre censeur.

D'abord, nous seroit-il permis de parler de l'accueil que nos Mémoires ont reçu du clergé en général? Les témoignages qui nous parviennent à cet égard de plusieurs endroits sont peut-être beaucoup trop flatteurs, et nous ne voulons point tirer avantage des éloges que nous ont adressés des lecteurs trop indulgens. Les uns se sont étonnés de la multitude de nos

(1) 4 très-gros vol. in-8°.; prix, brochés, 30 fr., et 39 fr. franc de port. A Paris, au bureau du Journal.

Tome IX. L'Ami de la Religion et du Roi.

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