Sayfadaki görseller
PDF
ePub

besoin d'un remède, et nous le trouvons dans le divorce... (1). Ainsi, pour remédier à la corruption vous l'établissez en principe; pour calmer les passions, vous leur faites entrevoir l'espérance de se satisfaire, vous leur fournissez des alimens. Rendons grâces à une législation plus sage, qui a enfin ôté ce scandale du milieu de nous, et qui a mis sur ce point la loi en harmonie avec la religion, la morale et les intérêts de la société.

Je reviens au Recueil de M. Nougarède. Il est terminé par un troisièmé Essai sur la filiation légitime. On pourra, dit-il, y prendre une idée de l'influence que le divorce a exercé sur les autres lois de la famille. Ce même Essai embrasse presque toutes les questions d'Etat. Il est plein de recherches curieuses et de faits discutés avec une judicieuse critique.

NOUVELLES ECCLÉSIASTIQUES.

L.

ROME. Le dimanche 15 septembre, on a célébré avec beaucoup de pompe, dans la basilique du Vatican, la béatification d'Alphonse Marie de Liguori, fondateur de la congrégation du saint Redempteur, et précédemment évêque de Sainte-Agathe des Goths, dans le royaume de Naples. Après vêpres, le souverain Pontife s'étant transporté dans la basilique (2), fut reçu par le sacré college, avec lequel il offrit le premier culte au nouveau bienheureux. Né d'une famille noble, à Naples,

[graphic]

Treihard, Code civil, Exposé des motifs de la loi du divorce." Il y a dans le Diario Portatosi il capo visibile della chiesa alla basilica; ce qu'il a plu à un petit journal de traduire ainsi : Le corps du bienheureux a été porté de son église dans la basilique. Le journaliste a confondu là le chef visible de l'Eglise avec le corps du bienheureux, c'est-à-dire, les vivans avec les morts. Il étoit pressé.

en 1696, M. de Liguori se destina d'abord à la magis➡ trature, et fut, par l'innocence de sa vie et sa piété solide, un modèle pour les séculiers. Etant entré dans l'état ecclésiastique, il se consacra aux bonnes œuvres et aux missions. En 1732, il jeta les fondemens d'une société de missionnaires, sous le nom du saint Rédempteur. En 1762, Clément XIII l'éleva à l'épiscopat; mais il s'en démit en 1775, et se retira dans le sein de sa congrégation, à Nocera de Pagani, où il mourut, en réputation de sainteté, le 1er. août 1787, à l'âge de plus de go ans. Ses travaux apostoliques, son zèle pour le salut des ames, et ses vertus, en font un des plus dignes évêques du 18. siècle. On a de lui plusieurs livres de piété, entr'autres la Visite au Saint-Sacrement, qui a été traduite en françois. Il écrivit aussi sur la théologie, et publia une Dissertation sur l'usage modéré de l'opinion probable, qu'il soutint contre Patuzzi. Il suivoit les principes du probabilisme, qu'une conviction-sincère et son expérience lui avoient fait, disoit-il, adopter. Indulgent pour les autres, il n'étoit sévère que pour lui-même, et croyoit que l'affectation de rigorisme avoit autant d'inconvéniens dans la pratique que le relâchement. Sa vie étoit d'ailleurs la meilleure apologie de sa doctrine, et le jugement du saint Siége, qui a déclaré ne rien trouver à reprendre dans ses écrits, n'est pas un médiocre argument contre ces théologiens spéculatifs, qui se sont cru d'autant plus parfaits qu'ils étoient plus sévères, et qui, n'étant jamais descendus à la pratique, ignorent dans combien de cas la prudence et la charité doivent modifier les règles et tempérer la rigueur des principes.

[ocr errors]

Lord Exmouth a écrit au saint Père pour lui annoncer sa victoire sur les Algériens. Sa lettre mérite d'être citée : on n'étoit pas accoutumé à voir les amiraux anglois en correspondance avec le souverain Pontife, et surtout se recommander à ses prières:

« Très-saint Père, j'ai l'honneur de faire connoître à V. S.,

pour sa satisfaction, le succès de l'expédition contre Alger, confiée à mon commandement. L'esclavage des chrétiens est aboli pour toujours, et j'ai en conséquence le plaisir de renvoyer à leurs familles cent soixante-treize esclaves vos sujets. J'espère que ce don sera agréable à V. S., et qu'il me donnera un titre à l'efficacité de vos prières

J'ai l'honneur d'être de V. S. l'humble et dévoué serviteur, Lord EXMOUTH.

L'amiral a écrit avec un peu plus de détails au cardinal secrétaire d'Etat, et lui a envoyé la copie du traité. Il a écrit également à S. M. le roi de Naples et à ses ministres. Il renvoie au roi, suivant les intentions du prince régent, les 357,000 piastres que le gouvernement napolitain avoit payées dernièrement au dey, et lui annonce la prochaine arrivée de sept cent sept esclaves napolitains et Siciliens. C'est sans doute user noblement de la victoire.

--

La princesse de Galles vient d'arriver de nouveau à Rome. Le 17 septembre, S. A. R. alla rendre visite au

saint Père.

Un nommé Pascal Samson, d'Ancône, esclave à Tunis depuis vingt ans, a trouvé moyen d'amasser une somme de cent piastres, qu'il a déposées entre les mains de M. Devoize, consul françois dans cette ville, en le priant de les faire passer à son père et à sa mère, s'ils existent encore. L'argent est arrivé chez le consul françois à Livourne, M. Mariotti, qui doit l'envoyer à Ancône. C'est peut-être la première fois qu'un esclave a envoyé en Europe des secours à sa famille, et il étoit réservé à un sujet de S. S. d'en donner l'exemple.

PARIS. M. l'abbé Fleuriel est reparti pour Rome avec Ja réponse aux dépêches qu'il avoit apportées.

METZ. Les établissemens ecclésiastiques sont ici en pleine activité, et le nombre des sujets qui en sortent est en harmonie avec les besoins du diocèse. La dernière ordination a présenté 56 prêtres, 38 diacres, 41 sousdiacres, 110 minorés et 18 tonsurés. Ainsi, ce diocèse

a l'espérance de voir se réparer ses pertes, et les anciens du clergé qui tombent chaque jour autour de nous, ont du moins la consolation, en mourant, de laisser des successeurs qui rompront, après eux, le pain de la parole, et perpétueront la religion parmi les fidèles. Il y a eu en tout ici, cette année, 60 prêtres, 63 diacres, 74 sous-diacres, 132 minorés et 10 tonsurés. C'est beaucoup, surtout si on songe aux troubles des années précédentes, et au déficit énorme qui afflige tant d'autres diocèses.

NOUVELLES POLITIQUES.

PARIS. Le 2 octobre, le Roi a présidé son conseil des ministres. Mrs. les ducs d'Angoulême et de Berry sont partis le même jour pour Compiègne.

[ocr errors]

M. le baron Oberlin est nommé pour présider le collége électoral du Loiret, en remplacement de M. Baert.

-Une ordonnance du Roi divise tout le royaume en qua tre directions forestières pour le martelage et l'exploitation des bois de la marine. Ces directions prennent leur nom des grandes rivières dont elles embrassent le cours. La première sera dite du bassin de la Seine; la seconde, du bassin de la Loire; la troisième, du bassin de la Garonne; la quatrième, du bassin du Rhône et de lá Saône. Une autre ordonnance contient des dispositions pour la coupe et le martelage des bois de la marine.

Les assassins des volontaires royaux à Arpaillagues, qui avoient été condamnés à mort, s'étoient pourvus en grâce. Trois d'entr'eux ont eu leur peine commuée en celle des travaux forcés à perpétuité. Cinq autres ont été exécutés sur les lieux mêmes, conformément à l'arrêt.

- Le second collége d'arrondissement de Paris, n'ayant pu obtenir aucun résultat dans trois scrutins, à trois jours différens, a terminé sa session sans nommer les quatre candidats qui lui restoient à élire. Dijon et Beaune n'ont nommé aucun candidat, les votes n'ayant pas non plus produit de résultat. M. de Prony est nommé examinateur des élèves de l'Ecole Polytechnique, en remplacement de M. Legendre.

[ocr errors]

L'exemple donné par une grande princesse a été suivi. Une personne, qui ne veut pas être connue, a consacré une somme de 2000 fr. à la libération des pauvres pères de famille poursuivis pour le paiement des mois de nourrices.

-Le général Desaix et le colonel Favre, qui étoient détenus depuis quelques mois à Fenestrelles, ont été remis en liberté par ordre du roi de Sardaigne.

-On a arrêté, le 15 septembre, près de Florac, et transféré à Pau, un inconnu qui n'avoit point de papiers, et qui se cachoit avec soin. Il passoit la nuit dans les champs, et voyageoit par des chemins détournés. Il a déclaré être né à Bruxelles, et avoir servi dans les hussards.

La fièvre jaune s'est déclarée à la Guadeloupe, dans la ville de la Pointe à Pitre. On a pris les précautions nécessaires pour préserver le reste de la colonie de l'épidémie.

-

Les naufragés de la Méduse, qui se sont sauvés sur les embarcations de cette frégate, ont formé un camp sur la presqu'ile du Cap-Verd. Ils sont dans un grand dénuement, et attendent de France des ordres et des secours. La colonie du Sénégal n'est pas encore remise à la France.

-

L'empereur de Russie voyage. Il se rend d'abord à Moscou, pour hater, par sa présence, l'exécution des mesures prises pour réparer les malheurs de cette ville. Il se rendrà de là à Varsovie, et y donnera ses soins à assurer la marche de l'administration pour le bonheur de ses nouveaux sujets.

Nominations de candidats pour la Chambre des députés. (Suite).

Ain. MM. Durand, maire de Bourg; Dumarché de Boloron, Sirand, de la dernière chambre; Girod (de l'Ain), maître des comptes; Fabry, Rouph, Justin-Faurin, Douglas, Camille Jordan, Albert Bouchet, Lorrin, Passerat de Silan, Compagnon de la Servette.

--

Allier. (Suite). MM. Rambourg, Preveraud de la Boutresse, Devaux de Chambord, Aupetit-Durand; Deschamps de la Varenne.

Aube. (Suite).

MM. le comte de la Briffe, Vandœuvre.

« ÖncekiDevam »