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» L'anniversaire du 16 octobre, qui rappelle d'aussi grands et d'aussi douloureux souvenirs, doit être également une époque de cérémonies publiques et expiatoires.

» A ces causes, notre intention est qu'il soit célébré un service solennel dans toutes les églises du royaume en mémoire de la feue Reine Marie-Antoinette. Vous aurez à inviter toutes les autorités civiles et militaires; nous voulons qu'il ne soit prononcé aucun discours ni oraison funèbre; mais qu'on se borne à lire en chaire la lettre touchante et sublime qui a été retrouvée comme par miracle, et où cette princesse quelques heures avant sa mort, a exprimé tous les sentimens que peut inspirer la religion à une Reine très-chrétienne et à la plus tendre des mères.

» La présente, n'étant à autre fin, nous prions Dieu, M......., qu'il vous ait en sa sainte et digne garde ». Au château des Tuileries, le 9 octobre 1816.

Signé, LOUIS. MM. les vicaires généraux de Paris vont, en conséquence, publier un Mandement (1) pour ordonner un service dans toutes les églises du diocèse.

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Le nuage qui couvroit les négociations relatives. aux affaires ecclésiastiques de France, s'éclaircit de jour en jour, et nos espérances d'une prochaine conclusion se consolident de plus en plus. Jusqu'ici nous nous sommies tenus à cet égard daus une réserve que nous semibloit commander l'importance de l'objet. Mais si nous avons évité de donner à nos lecteurs une joie prématurée, nous ne devons pas non plus les priver de nouvelles consolantes, quand elles sont environnées de toutes les probabilités. On a dit souvent un peu légèrement que tout étoit fini. Ce qui étoit hasardé il y a quelques semaines, paroît aujourd'hui confirmé par des renseignemens assez sûrs. On est fondé à croire que S. M. a apposé sa signature au projet de traité qu'avoit apporté M. l'abbé Fleuriel. S'il reste encore quelques points à régler, on ne pense pas qu'ils soient de nature à arrêter long-temps, et on se flatte que l'on recevra d'ici

(1) Au bureau du Journal; prix, 50 cent. franc de port.

à un mois l'annonce de l'arrangement définitif, et que le gouvernement publiera vers cette époque, on peti après, les particularités de cette transaction importante. Ainsi l'église de France est à la veille de voir se succéder de grands événemens, qui ne peuvent manquer d'intéresser, non-seulement le clergé, mais tous les amis de la religion. L'empressement que nous aurons à les raconter, sera égal à celui qu'auront nos lecteurs à les apprendre, el nous espérons bien n'omettre aucun des détails que va fournir en abondance cette espèce de seconde restauration, dont nous attendons tant d'heureux résultats.

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BALTIMORE. Pendant que le zèle du clergé catholi-' que honore et étend la religion dans ces contrées, les communions protestantes sont livrées à une inconstance et à des variations continuelles. Elles laissent échapper chaque jour quelque dogme, et bientôt elles n'auront plus rien de leur croyance primitive. L'unitarianisme, ou la secte qui nie la Trinité, se propage de plus en plus dans la Nouvelle-Angleterre; les pamphlets pour et contre se succèdent rapidement, mais les premiers ont beaucoup plus de faveur que les seconds. L'univer sité de Cambridge, la principale de ce pays, favorise ouvertement la nouvelle doctrine, et son enseignement est dirigé dans ce sens. Un jeune ministre, qui passoit dernièrement par cette ville, parloit de la foi à la Trinité comme d'une vieille mode qui n'étoit plus suivie que par quelques têtes étroites. On se moque de l'orthodoxie comme de quelque chose de ridicule et de suranné. Je ne sais si c'est cette nouvelle couleur que prend le protestantisme qui a ouvert les yeux à des ministres encore attachés à la divinité de Jésus-Christ. Affligés sans doute de voir qu'on abandonnoit chez eux ce dogme fonda'mental, trois d'entr'eux viennent d'abjurer leurs erreurs, à New-Yorck, et deux autres sont sur le point de le faire. Ainsi, les fluctuations de doctrines ramènent les gens sages à l'autorité; et la conduite des ministres les plus accrédités prouve combien, au fond, ils attachent

peu d'importance à leur opinion. A Boston, les unitaires et trinitaires s'accommodent adroitement au goût de leur auditoire. Les premiers évitent dans la chaire de choquer les oreilles du peuple qui, dans sa simplicité, est accoutumé à ces expressions antiques : Le Fils de Dieu, notre Seigneur, notre Sauveur; et les trinitaires s'accordent également, à l'exception de quelques zelanti, à ne point présenter aux hommes éclairés des formules et des doctrines peu conformes à leur goût. Ce singulier pacte atteste au moins la politesse de ces Messieurs; ils veulent bien vivre avec tout le monde, et les intérêts de la foi sont ce qui les tourmente le moins. Le troupeau n'imite que trop bien l'indifférence de ses pasteurs, et chacun, abandonné à son propre sens, se fait une religion à son gré, ou plutôt n'en suit plus

aucune.

NOUVELLES POLITIQUES.

PARIS. Le 8 octobre, les ambassadeurs et ministres étrangers ont fait leur cour au Roi et à la famille royale. Avant la messe, M. Treitlinger, ministre résident des grands-ducs de Saxe-Weymar et de Mecklembourg-Strelitz, a eu une audience particulière du Roi, et lui a présenté des lettres de ces deux princes en réponse à la notification du mariage de Mr. le duc de Berry.

-M. le duc de Kent, fils du roi d'Angleterre, est à Paris. Ce prince, accompagné de l'ambassadeur anglois, a fait, le 10, une visite au Roi, et s'est rendu de là chez MADAME et chez les Princes.

-Dans la visite que M. le duc d'Angoulême a faite, le 8, à l'Observoire, on a parlé devant le Prince de l'acquisition d'un grand cercle astronomique, qu'on étoit obligé de différer à un autre temps, à cause de quelques autres dépenses urgentes. S. A. R. a eu la bonté d'annoncer qu'elle feroit en sorte que l'acquisition pût avoir lieu. Ainsi, nos Princes montrent à la fois leur empressement à secourir le malheur et à encourager les sciences.

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Les colléges d'arrondissement d'Arles et d'Aix se sont séparés sans nommer de candidats. Marseille seule dans ce département en a élu.

-M. Pinas de Saint-Didier est nommé maire de Grenoble. -On dit que la gendarmerie de Paris ne fera plus le service au Château, et que la garde royale en sera exclusivement chargée.

On dit qu'il a déjà été versé dans les caisses publiques plus d'un million de francs, provenant des cautionnemens des commissaires-priseurs que le Roi a établis dans différentes villes.

Le département de la Haute-Garonne est compris pour 82,000 fr. dans la répartition des onze millions accordés par le Roi et par la famille royale.

La cour de cassation a rejeté le pourvoi de Charles Monnier contre l'arrêt de la cour d'assises, qui l'a condamné à la peine de mort.

- Les individus impliqués dans le vol des poudres de Vincennes ont été condamnés solidairement à 13,000 francs d'amende.

-Jean Bernard, colonel, qui avoit été arrêté, il y a quelque temps, pour manœuvres et correspondances, a paru, le 10 octobre, devant le tribunal de police correctionnelle. It étoit décoré de la croix de Saint-Louis et de la croix d'Honneur. Il a été interrogé par M. Chrestien de Poly, président du tribunal, sur ses correspondances avec le sieur Wolf. Elles n'avoient, a-t-il dit, d'autre but que de prévenir les dangers dont il croyoit l'Etat menace. Wolf ne demandoit aucune rétribution, et désiroit seulement une place. Il devoit avertir le colonel lorsqu'il se trameroit en France quelque chose contre le Roi. Bernard, en traçant à Wolf les lettres que celui-ci devoit lui écrire, croyoit vraies et authentiques les nouvelles dont il l'entretenoit. Il n'a d'ailleurs communiqué ces lettres qu'à une personne, et ne peut être accusé d'avoir propagé des nouvelles alarmantes. On fait observer à l'accusé que ses lettres et ses interrogatoires précédeus indiquent cependant des entretiens avec plusieurs persounages. Il répond que M. de Polignac ne vouloit même pas lire ses lettres, et que MM. d'Andigné et de Briges lui firent interdire l'entrée du château. Le témoin Wolf a été introduit. Il s'est prêté, dit-il, à ce que demandait Bernard, parce qu'il le croyoit employé dans la police, et animé de bonues vues. Mais ensuite voyant que Bernard étoit sans mission, il livra sa correspondance à la police. La cause scra continuée à huitaine,

Nomination de députés à la chambre.

(Suite).

Allier. MM. Aupetit-Durand, Preveraud de la Boutresse, membres de la dernière chambre.

Ardèche.MM. Ladreyt et Rouchon, le premier de la dernière chambre.

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Calvados. MM. de Cordey, de Folleville, Charles d'Hautefeuille et Héroult de Hotot, ancien conseiller au parlement de Rouen, tous membres de la dernière chambre. Charente. M. Albert, de la dernière chambre. Cher. MM. le général Augier, Boin, médecin, tous deux de la dernière chambre.

-

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Corrèze.-M. le général d'Ambrugeac.

Creuse. MM. Michelet, de la dernière chambre; Tibord du Chalard, propriétaire.

Dordogne.MM. le chevalier Menard, Chilhaud de Larigaudie, le comte de Mirandol, tous de la dernière chambre ; du Pavillon.

Doubs. — M. Courvoisier, avocat-général; M. le comte de Scey, de la dernière chambre.

Drôme. - MM. de Chabrillant et Macarthy, membres de la dernière chambre.

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Finistère. MM. Dumarhallach, de la dernière chambre; Roussin, receveur de l'enregistrement; d'Augier, président du collége, de la dernière chambre.

Gironde. MM. Ravez, avocat, président du collége; Laîné, ministre de l'intérieur, et président de la dernière chambre.

Ille et Vilaine. - C'est par erreur qu'on a mis le nom de M. Duplessis-Grenedan parmi les députés.

Indre. M. Taillepied de. Bondy, préfet de la Seine en

avril 1815.

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Indre et Loire. Outre M. Gouin-Moisan, déjà nommé, M. Perceval-Vitenkof, commissaire-ordonnateur.

Isère. Outre les deux déjà nommés, MM. Lombard, de la dernière chambre; de Bellescize.

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Loire. MM. le comte de Vougy, Dugas de Varennes, de Pommerol, membres de la dernière chambre.

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Loire-Inférieure. MM. Richard, jeune, médecin; Peyrusset, Barbier, le comte de Coislių, membres de la dernière bambre.

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