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TOULOUSE. Claude-François-Marie Primat, archevêque de cette ville, y est mort, le 10, des suites d'une attaque d'apoplexie, dont il avoit été frappé à Villemur. Il étoit allé dans ce lieu pour y donner la Confirmation, et on fut obligé de le ramener à Toulouse. Les remèdes et les soins ont été inutiles; l'attaque étoit mortelle. Ce prélat, né à Lyon en 1747, avoit été de la congrégation de l'Oratoire, et curé de Saint-Jacques, à Douai. Lors de la révolution, il s'attacha à l'église constitutionnelle, et fut élu évêque du Nord. Ce tort, que le prélat a ensuite reconnu, fut suivi, pendant la terreur, de quelques actes de foiblesse, qu'il a aussi sans doute déplorés. Il assista aux conciles des constitutionnels, qui le firent passer, en 1798, à l'évêché de Rhône et Loire. Devenu archevêque de Toulouse, en 1802, il n'imita pas du moins l'entêtement de quelques-uns de ses collègues. Il écrivit au Pape, se réconcilia de bonne foi avec le saint Siége, et répara des momens d'erreur par l'assiduité à ses fonctions.

NOUVELLES POLITIQUES.

PARIS. Le 16 octobre, S. M. a présidé son conseil des ministres depuis une heure jusqu'à cinq.

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Le 15 octobre, jour de sainte Thérèse, MADAME a reçu pour sa fête les complimens des membres de la famille royale, de l'ambassadeur de Naples, et de plusieurs personnes de distinction. La musique de la garde royale et celle de la garde nationale ont joué des airs sous les fenêtres de S. A. R.

-M. le duc d'Angoulême a envoyé à M. le préfet de Tarn et Garonne 6000 fr. pris sur sa cassette pour être distribués aux pauvres de ce département. Ce Prince a envoyé 12,000 fr. au bureau des Longitudes pour l'acquisition dont nous avons parlé dernièrement.

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M. le duc de Kent, qui part aujourd'hui de Paris, a dîné, le 14, chez S. M., et a visité chaque jour les établissemens publics et les environs de la capitale.

S. M. a décidé, le 11 septembre, que les services des militaires qui ont obtenu des congés absolus à l'époque du

licenciement de l'année dernière, et qui depuis ont contracté ou contracteroient des enrôlemens volontaires, leur seront comptés pour la haute-paye et les chevrons. Cette nouvelle marque de la bonté de S. M. redoublera sans doute leur zèle; ils pouvoient d'autant moins l'espérer qu'ils avoient reçu en s'enrôlant un nouveau prix d'engagement.

M. Maine de Biran, député, et questeur de la dernière chambre, est nommé conseiller d'Etai en service ordinaire, et sera attaché à la section de l'intérieur.

L'affaire du colonel Bernard a été jugée par le tribunal de police correctionnelle. Il a été condamné à trois mois de prison, 50 fr. d'amende, et privation du quart de son traite

ment.

M. le comte de Kutusoff, premier écuyer de l'empereur de Russie, est arrivé à Paris.

Les départemens des Ardennes, de la Meurthe et du Nord sont compris pour les sommes de 561,980 fr., de 224,490 fr, et de 333,990 fr. dans la répartition des fonds provenans de la liste civile.

Les méthodistes Wesleyens ont tenu, à la fin de juillet dernier, à Londres, leur 73o. conférence annuelle. Il résulte du rapport présenté dans cette assemblée générale, qu'il y a maintenant dans la Grande-Bretagne 191,680 méthodistes Wesleyens; en Irlande, 28,542; en France, 35; à Bruxelles, 10; à Gibraltar, 63; Sierra-Leone, 129; au Cap de BonneEspérance, 42; à Ceylan, 56; dans les Indes occidentales, 18,938; dans la Nouvelle-Ecosse, etc. 1824. Le nombre total des méthodistes sur tout le globe se monte à 452,484. Cette secte a 725 prédicateurs ambulans en Angleterre, et 132 en Irlande; 96 de ses missionnaires parcourent les pays étran→ gers, sans compter 704 prédicateurs américaius: en tout, les méthodistes ont environ 1657 missionnaires. On assure qu'ils ont fait, l'année dernière, 10,000 prosélytes en Angleterre, et 100 dans les Indes.

On trouve dans les derniers mémoires de l'académie de Pétersbourg l'analyse d'un ouvrage de statistique dans laquelle on remarque les traits suivans: Les revenus de l'Etat étoient, en 1811, de 215,000,000 roubles, et les dépenses de 274,000,000; l'armée de terre, en 1810, de 621,155 hommes; la marine comptoit, en 1813, 289 voiles, avec 4348pieces de canon; la religion dominante grecque compte quatre églises métropolitaines, onze archevêchés, dix-neuf évê

chés, vingt-six mille sept cent quarante-sept églises et un grand nombre de couvens. On comptoit, en 1811, 3,500,000 catholiques, 1,400,000 luthériens, 3800 réformés, gooo hernhutes, 5000 ménonites, 60,000 arméniens, 3,000,000 mahométans, 300,000 sectateurs du Dalaï- Lama, 600,000 adorateurs de fétiches, etc. etc. Il y a à Pétersbourg quatorze imprimeries. On compte treize librairies étrangères et trente russes. En 1815, le nombre des manufactures et des fabriques de l'empire russe se montoit à 3253.

Nomination de Députés à la Chambre.

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(Fin).

Alpes (Basses). M. Gravier, de la dernière chambre.
M. Hersart de la Villemarqué, de la dernière

Finistère.

chambre.

Vaucluse.

d'Avignon.

M. Soulier, capitaine dans la garde nationale

11 ne reste plus à connoître qu'un député du Lot, et deux de la Corse.

NÉCROLOGIE.

La mort d'un homme de bien n'est pas seulement un sujet de deuil pour la famille et les amis qui le perdent; la religion et la société doivent aussi quelques larmes à celui qui eût été utile à l'une et à l'autre. Nous devons à ce titre faire mention de la fin prématurée d'un jeune homme déjà connu par ses vertus. M. Auguste Dharanguier de Quincerot, conseiller de la cour royale de Paris, vient de mourir à l'âge d'environ trente ans. Non-seulement il avoit acquis à cet âgé la gravité et là-plomb que ne donnent pas toujours les années, il avoit de plus cet esprit de piété, de zèle et de charité dont notre siècle offre trop peu d'exemples. De bonnes neuvres faisoient à peu près les seules distractions de sa jeunesse. Membre de la société pour le soulagement et la délivrance des prisonniers, et en dernier lieu du conseil des prisons de la capitale, c'étoit pour lui un bonheur de visiter les détenus, d'alléger leur situation, et de leur porter à la fois et des secours temporels et les consolations de la religion. Ataqué d'une maladie longue et douloureuse, il y a montré un courage et une patience inaltérables. On ne pouvoit, dans les derniers temps, lui faire de plus grand plaisir que de lui parler de Dieu, et il étoit le premier à demander à voir le prêtre en qui il avoit mis sa confiance. Le calme de son ame étonnoit ceux qui l'approchoient. Il est mort, le 16 octobre, au moment où il sembloit se joindre encore aux prières des bons parens et des pieux amis qui entouroient son lit. Ses obsèques ont cu lieu, le 19, à Saint-Sulpice.

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(Mercredi 23 octobre 1816.)

(No. 230).

Relation des événemens qui se sont passés en France depuis le 1. mars jusqu'au 20 novembre 1815; par Miss Helena-Maria Williams; traduit de l'anglois par M. Breton de la Martinière.

Notre intention n'est pas précisément de rendre compte de cet ouvrage, qui ne nous a pas été envoyé dans ce dessein par l'auteur ou le libraire, mais qui nous a été communiqué par une autre voie. On a désiré que nous relevassions des erreurs commises par une étrangère, chez qui il est à craindre que la vivacité de l'imagination ne nuise un peu à la rectitude du jugement, et qui, parlant de tout avec assurance, ne paroît pas s'être donné toujours le temps de bien peser et de mûrir ses réflexions. Miss Helena-Maria Williams nous autorise elle-même à concevoir cette opinion par les aveux qu'elle fait dans sa Préface. Elle déclare qu'elle a admiré Buonaparte et la révolution françoise. Ma jeune et fougueuse imagination voyoit l'astre de la liberté se lever sur les côteaux fertiles de la France, pour répandre des bénédictions sur l'humanité entière. Je voyois les portes des prisons ouvertes, la lumière du jour pénétrant pour la première fois dans ces cachots infects, les paysans ne gémissant plus sous l'oppression; l'égalité des droits, l'égalité devant la loi, l'age d'or, en un mot, alloit renaître, et tout le monde seroitheureux. Le lecteur reconnoît aisément que l'imagination de la jeune Miss étoit ardente, et voyoit beaucoup de choses. Elle s'étoit figurée apparemment qu'avant la T'ome IX. L'Ami de la Religion et du Ror. X

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révolution la France gémissoit sous une horrible tyrannie; que les prisons étoient encombrées de malheureux; que l'oppression étoit générale. Enthousiaste de la liberté, et dupe des promesses des jongleurs politiques, elle crut bonnement sur leur parole que l'age d'or alloit renaître; et son illusion et son aveuglement étoient tels, qu'elle n'étoit pas encore revenue de son étonnement quand Buonaparte se montra sur l'horizon politique. Or, on ne commença à parler de lui qu'en 1795 ou 1796. Ainsi Miss Williams n'étoit pas encore détrompée à cette époque; en quoi assurément elle fait voir une grande constance dans ses opinions.. Quoi! ni les horreurs de la lanterne, ni les émeutes populaires, ni le 10 août et les fureurs qui le suivirent, ni les massacres du 2 septembre, ni les extravagances des jacobins et des cordeliers, ni le régime révolutionnaire, ni la terreur universelle répandue sur la France, ni les prisons encombrées pour le coup de tant de malheureux, ni l'oppression bien véritable sous laquelle nous gémissions, ni les échafauds teints de sang, rien n'avoit pu la guérir de son erreur. J'en suis fâché pour l'honneur du jugement de

Miss.

C'est avec la même bonhomie que l'auteur nous parle de sa constante admiration pour Buonaparte. On est fort tenté de rire quand elle s'extasie sur la modestie de son héros, sur la noble simplicité de son caractère, sur son généreux mépris pour les applaudissemens publics; c'est-à-dire, précisément sur les qualités le plus en opposition avec le caractère du personnage le plus charlatan et le plus comédien qui fut jamais. Mais ce qui mit le comble à l'enthousiasme de Miss Williams, c'est qu'on lui dit que Buonaparte

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