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mées de l'esprit de saint Vincent de Paule, elles les adoptèrent avec la ferveur de la jeunesse, quoique toutes soient âgées et plusieurs infirmes. Le mercredi 9 octobre, jour de saint Denis, M. Fabbé d'Astros leur a rendu leur ancien costume religieux, dont leur extrême pauvreté les avoit privées jusqu'à présent; une petite quête a suffi pour leur procurer ces modestes vêtemens. La simplicité de cette cérémonie, le dénuement de la maison et de la petite chapelle avoient quelque chose de bien touchant. Le pieux spectateur, lisant dans l'avenir, voyoit déjà sortir de ce pauvre réduit des apôtres de la foi, qui, en formant des enfans soumis et des mères chrétiennes, rameneront daus nos campagnes les mœurs avec la religion. La veille on avoit reçu deux postulantes, décidées à se consacrer à cette bonne œuvre. L'intérêt qu'elle inspire à tous ceux qui la connoissent, donne lieu d'espérer que bientôt beaucoup de sujets se présenteront. Après deux ans de noviciat, les nouvelles Filles de la Croix seront envoyées, par leur supérieure, pour exercer leur apostolat dans les endroits où elles seront demandées; et quand leur âge ou leurs infirmités exigeront du repos, elles rapporteront dans la maison de Paris les leçons de l'expérience, pour former de nouveaux sujets. L'établissement, qui étoit autrefois culde-sac Guémenée, est maintenant Place-Royale, uo. 24.

-Le 18 octobre, M. l'abbé des Galois de la Tour, nommé à l'évêché de Moulins, assisté de M. l'abbé de Quélen, vicaire général de la grande aumônerie, a installé les nouveaux aumôniers de la maison royale de Saint-Denis. M. l'abbé de Quélen a prononcé à celle occasion un petit discours, et M. l'abbé Rauzan un autre. L'un et l'autre ont donné des éloges, au zèle et aux talens de M. l'abbé Bernet, premier aumônier de Ja maison, qui leur a répondu avec beaucoup d'à pro

On a immédiatement après ouvert une mission dans cet,ablissement. Les Missionnaires, ayant à leur tête M. Fabé Rauzan, se proposent d'y passer huit jours,

et on attend les plus heureux effets de leurs exhortations insinuantes et réitérées.

M. Vinson n'a point paru à l'audience de vendredi, où son affaire a été jugée. Il a seulement fait demander par son frère et par son avocat, d'abord la remise de la cause au mois prochain, ensuite la publicité de l'audience. La cour ayant prononcé négativement sur l'un et l'autre point, le défenseur s'est retiré sans vouloir plaider au fond. La cour, après avoir entendu le ministère public, a confirmé le premier jugement. Toutefois la clause qui autorisoit M. le procureur du Roi à s'entendre avec les supérieurs ecclésiastiques, n'est pas reproduite dans l'arrêt.

LYON. Un de nos vicaires généraux résolut, il y a quelques mois, de dédier à saint Louis la belle chapelle de Bourbon, fondée et dotée dans l'église primatiale, par le cardinal de Bourbon, archevêque de cette ville. C'est la première à droite dans la nef droite, près de la petite sacristie. On la fit réparer en entier dès le mois de juillet dernier; et le jour de la fête de saint Louis, on y fit une station au retour de la procession générale. Au-dessus de l'autel est un tableau qui représente saint Louis recevant la couronne d'épines. Audessus on a peint à fresque l'écusson de France. A droite du tableau est représenté saint Louis le jeune, évêque de Toulouse, et petit-neveu du saint Ror, et à gauche la B. Isabelle de France, soeur de saint Louis. Au-dessous est la sainte Vierge, sur un médaillon en marbre blanc d'un beau travail, avec cette inscription: Da pacem, serva lilium. En face de l'autel est un tableau de la mort du saint Rot. Pour compléter ces ornemens, M. l'abbé Courbon fit dépaver la chapelle pour y pratiquer une mosaïque. On ỳ travailloit, le 27 septembre, lorsqu'on a découvert un caveau renfermant le cercueil du cardinal Charles de Bourbon, nommé à l'archevêché de Lyon en 1446, et mort en 1488. Ce cercueil est en chêne et recouvert en plomb. Il étoit supporté par denx

traverses en fer, à deux pieds d'élévation an-dessus du sol. Au pied du cercueil est l'écusson du cardinal avec les trois fleurs de lis, et sur le cercueil une plaque en cuivre, où on lit, en caractères romains, l'inscription suivante, en sept ligues:

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Carolus cardinalis ex Borboniorum ducum
regia familia, sanctitatis et munificentia
exemplum, pontifex Lugdunensis, summo sui
desiderio omnibus mortalibus relicto, corporis
ergastulum dimisit in terris anno ab exor-
ta salute M. CCCC. LXXXVIII primo idus sept.
heu! quo
luminc orbis orbatus est!

On n'a pas découvert sans un sentiment de respect ce tombeau d'un prince de l'Eglise, et d'un membre de la famille de nos Rois. Ce monument antique a échappé aux dévastations des protestans, et à celles des révolutionnaires, qui ont tant de fois violé l'asile des morts. Le plomb se détachoit du cercueil en plusieurs endroits, et laissoit à découvert le bois, qui est humide et tendre. On dit que l'on a pu apercevoir, à travers les jointures, des portions encore existantes de vêtemens pontificaux. Il a été rendu compte à S. M. de cette découverte, plus intéressante encore dans la circonstance

actuelle.

MAYENCE. M. l'évêque de Mayence, ayant été, ces jours derniers, à Darmstadt, pour faire sa cour à S. A. R. le grand-duc de Hesse, notre nouveau souverain, en fut accueilli de la manière la plus distinguée. Entr'auFres témoignages de bienveillance, qui honorent autant le souverain que l'évêque, son altesse daigna elle-même revêtir Mgr. l'évêque de l'ordre du Mérite, dont elle le nomma grand'-croix, en lui disant obligeamment: Monseigneur, le bien que vous avez fail dans votre diocèse m'appartient aujourd'hui en grande partie; c'est à moi à le récompenser. En honorant le chef du clergé catholique dans nos contrées, ce prince a rempli de joie tous les amis de la religion, et nous donne les plus consolantes espérances.

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NOUVELLES POLITIQUES.

PARIS. M. le marquis de Marialva, ambassadeur de Portu gal, auprès de S. M., a pris congé d'elle avant de se rendre à Vienne en mission extraordinaire. S. Exc. reviendra ensuite à Paris.

- S. M. a reçu l'amiral anglois, sir Georges Cockburn, qui a été présenté par l'ambassadeur d'Angleterre. On pense que l'amiral venoit entretenir le Roi de sa mission à SainteHélène.

M. le maréchal duc de Raguse, qui n'avoit pas encore prêté son serment, l'a fait hier entre les mains du Roi, et a reçu de S. M. un nouveau bâton de maréchal.

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S. M. a rendu deux ordonnances en faveur des gardes nationales de la Côte-d'Or et du Bas-Rhin. Elles auront aussi une décoration et des drapeaux.

-S. A. R. M. le duc de Kent a pris, le 18, congé du Roi et des Princes. Il avoit en dernier lieu visité l'HôtelDieu et les Invalides. Il se rend au quartier-général de l'armée angloise.

D'après les intentions de MADAME, duchesse d'Angoulême, M. le ministre de l'intérieur a fait remettre 1250 fr, à la Société de la Charité maternelle du Mans.

-M. de Montlivault, préfet de l'Isère, passe à la préfecture du Calvados, et M. de Berthier, préfet du Calvados, est nommé préfet de l'Isère.

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C'est par erreur que M. Gravier avoit été annoncé d'abord comme député des Basses-Alpes. Ce député n'a pas l'âge requis par la Charte et par l'ordonnance du 5 septenibre. Les voix se sont partagées, dans le collége électoral, entre M. Arnaud de Puymoisson et M. le baron de Vitrolles. Une vingtaine d'électeurs s'étant retirés au second tour de scrutin, on remit au lendemain à continuer les opérations. Mais le lendemain le concierge de la préfecture annonça que la boîte qui contenoit les votes avoit été soustraite à la suite d'une escalade avec effraction d'une des croisées de la salle des séances. On dit que l'on va instruire contre les auteurs de cet acte.

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M. de Thiard, détenu à l'Abbaye, a été mis en liberté, M. Chauvin de Bois-Savary, membre des deux dernières chambres, et président du collége électoral des Deux-Sèvres,

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n'est pas mort, ainsi qu'on l'avoit annoncé, et il a écrit luimême pour rectifier cette erreur.

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On a saisi au domicile du sieur Chaput, ci-devant officier des fédérés, et qui étoit encore major de la 5o. légion de la garde nationale, une caisse renfermant des cocardes tricolor, des aigles pour les retroussis d'habits et des galons tricolor. Tous ces objets ont été brûlés hier dans la cour de la mairie du 5o. arrondissement. Le sieur Chaput a ensuite été cassé de son grade.

-M. le marquis de Noailles, propriétaire de Maintenon, a fait remise à l'Etat de 9000 francs, montant de sa taxe dans l'emprunt de 100 millions.

-Charles Monnier, ex-adjudant du génie, condamné à mort pour un projet de s'emparer du château de Vincennes, devoit être exécuté le 21. Il a été amené le matin de Bicêtre à la Conciergerie. On lui a appris le rejet de son pourvoi. Le condamné s'est ensuite entretenu assez long-temps avec un prêtre. Au sortir de l'entretien, il a demandé à faire des révélations. M. Dupaty, un des conseillers, est allé les recevoir. A six heures, un ordre de M. le chancelier a fait surseoir à l'exécution.

Le sieur Thierry, ex-inspecteur du palais de Versailles, avoit été condamné aux travaux forcés à perpétuité par un jugement du conseil de guerre, qui fut depuis annullé pour incompétence et vice de forme. Il fut absous par le juri sur l'accusation de s'être emparé, par violence, le 20 mars 1815, du cheval et des armes d'un militaire de la maison du Roi. Mais il a été traduit devant la police correctionnelle pour le second chef d'accusation relatif au vol et au pillage de la caisse du régiment des grenadiers royaux, qui eurent lieu à Béthune le 25 mars. Les débats ont fait connoître que Thierry, profitant du trouble et de la consternation qui régnoient alors, fit le partage de la caisse entre les soldats, et s'en appropria une partie. Il a été déclaré coupable de vol; mais en considération de sa longue détention, il n'a été condamné qu'à quinze mois d'emprisonnement.

Dans l'affaire du sieur Bernard, dont nous n'avons donné que le résultat dans notre dernier numéro, M. Corflans, avocat de l'accusé, a cherché à l'excuser d'après les craintes qui affectoient alors beaucoup de personnes, et a voulu prouver que Wolf avoit lui-même exagéré ces craintes.

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