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turalistes, et les voyages et les calculs, et le raisonnement et l'histoire, et le passé et le présent, et les attaques mêmes des ennemis du christianisme; et ces oracles divins qui ont confondu tant d'erreurs, confondront aussi les vains efforts de l'incrédulité moderne, et passeront à nos neveux empreints des mêmes caractères de vérité et de sainteté qui leur ont concilié le respect de tous les âges.

M. l'abbé Duclot (Joseph-François) sera compté parmi les défenseurs de ces livres, antiques, dont il paroît avoir fait une étude assidue, malgré les travaux du ministère. Attaché, depuis long-temps au diocèse de Genève, il fut, avant la révolution, chanoine de Lautrec, en Languedoc; puis curé de Collonge sous Bellerive, près Genève. Il publia, en 1796, une Explication historique, dogmatique et morale de toute la doctrine chrétienne contenue dans le Catéchisme du diocèse de Genève, 7 vol. in-8°. Il a été depuis curé de Viux-en-Salas, en Savoie, et il occupoit encore cette place eu 1812. Nous souhaitons qu'il puisse continuer son ouvrage, ou plutôt qu'il ait le loisir de le publier, car il paroît qu'il a achevé la composition. En louant son zèle et ses connoissances, nous croyons cependant qu'il auroit pu abréger un peu. certaines parties, et négliger quelques objections moins importantes. Sa table générale a un inconvénient, c'est qu'elle n'indique point les page où sont traitées les questions dont elle donne la liste; de là résulte je ne sais quel air de confusion qu'il eût été facile de prévenir, et qui demandera peut-être une autre table des matières à la fin de tout l'ouvrage.

NOUVELLES ECCLÉSIASTIQUES.

PARIS. On a remarqué que cette année, soit par un effet de la liberté rendue à la religion, soit par une suite des désastres que faisoit craindre une saison contraire, on a vu rétablir plusieurs de ces pélerinages et de ces dévotions populaires proscrites pendant la révo→ Intion, et regardées en dedain par les sublimes patrons. de la philosophie moderne. Ces humbles pratiques de la piété paroissoient ridicules à des esprits superbes; mais le pauvre et le malheureux y trouvent des consolations et des espérances; et à ce seul titre, un peu d'humanité ne devroit pas leur envier ce dédommagement de leurs peines. Cette Vierge solitaire, dans cette chapelle rustique, a entendu depuis des siècles les plaintes des indigens, les soupirs des infirmos, les voeux de tout le canton; au sortir de là ils se sentoient soulagés, ou, si vous voulez, ils croyoient l'être. Laissez leur du moins cclle ressource dans leur nisère. Ce seroit une illusion, qu'elle ne devroit pas lear être arrachée. Elle vaut bien Celles dont vous vous bercez dans vos villes opulentes et corrompues, vos jeux, vos spectacles, vos dissipations, vos falies, qui ne sauroient vous garantir de l'ennui, et quelquefois du désespoir, et qui n'ont pas le pouvoir d'empêcher, s'ils n'ont pas le funeste effet de produire, ces morts tragiques et volontaires dont retentissent chaque jour vos journaux.

On a donc vu cet été se rouvrir plusieurs pélerinages, fréquentés depuis long-temps, en différens pays. La chapelle de Notre-Dame de Fauboulin, dans le diocèse d'Autun, avoit été fermée, il y a quelques années, et sa statue transportée à Corancy. D'après le vou des peuples, on l'a rendue à son antique domicile. On l'a reportée en triomphe, et les paroisses environnantes se sont disputé l'honneur de lui faire une escorte. Depuis celte

translation, les processions et les voeux ont recommencé comme autrefois, et la confiance des habitans en leur protectrice s'est signalée par un redoublement de prières. Ils lui ont attribué quelques jours de beaux temps, qui, au milieu des calamités de la saison, leur out permis. de conserver et de recueillir une partie des richesses de la moisson.

La dévotion du peuple n'a pas moins éclaté dans l'ancien diocèse de Chartres, à l'occasion des reliques de saint Piat, qui ont échappé aux fureurs de l'impiété révolutionnaire, et qui ont été recueillies avec respect, et rendues à la vénération des fidèles. Cet ancien patron du pays a reçu, comme autrefois, des voeux empressés, et on a vu dans cette occasion des hommes d'un rang élevé le disputer au simple peuple en témoignages de foi et de piété.

A Luzech, au diocèse de Cahors, il existoit une chapelle de la sainte Vierge, sous l'invocation de NotreDame de l'Ile. Elle fut surtout visitée pendant le fatal interrègne et dans les temps de calamités; et on regarda comme un effet de la protection de la mère de Dieu, l'esprit et la conduite des habitans du canton dans nos derniers malheurs. Le jeudi, dans l'octave de la Nativité, on y a célébré une fête particulière, d'après l'invitation du vénérable curé du lieu. Les pères et mères sont allés à la chapelle, et y ont consacré leurs enfans à Marie, en la priant de les préserver de la contagion du siècle. Le curé les a exhortés eux-mêmes à se montrer constamment bons chrétiens; et l'heureux effet de cette pieuse cérémonie l'a engagé à la renouveler, tous les ans, a pareil jour, pour entretenir parmi ses paroissiens lá dévotion à la mère de Dieu.

-Le Journal des Maires répond, dans son numéro du mardi 22 octobre, aux observations que nous lui avions adressées, dont il veut bien louer le ton sage et poli. Il nous assure que, loin de trouver déplacés nos Voeux et ceux des amis de la religion, il les partage,

et qu'il consacrerà ses feuilles à provoquer l'amélioration du sort des ecclésiastiques. Il ajoute que le clergé aura bientôt la preuve qu'on s'occupe encore de son sort. Nous félicitons le rédacteur de l'intérêt qu'il montre pour la classe respectable des curés, et nous ne voulons revenir sur son premier article que pour nous réjouir avec lui de l'avoir mis à même d'en expliquer quelques passages qui nous avoient paru louches, et qui avoient affligé quelques personnes. Il nous est beaucoup plus agréable de voir en lui un approbateur qu'un adversaire, et puisqu'il exprime le niême voen que tous, nous le compterous désormais au nombre des hommes sages qui souhaitent l'entier rétablissement de la religion, et qui sont disposés à le provoquer.

TOULOUSE. Le chapitre métropolitain s'étant assemiblé, a nommé vicaires généraux pour régir le diocèse pendant la vacance du siége, M. l'abbé de Cambou, prévôt du chapitre; M. l'abbé de Rozières, archidiacre; M. l'abbé Laroque, doyen de la faculté de théologie, et M. l'abbé de Latour - Saint- Ignan, les mêmes qui avoient été déjà honorés de la confiance de Mgr. Parchevêque. La fête de sainte Thérèse a été célébrée avec solennité dans toutes les paroisses de la ville. Les jeunes Toulousains qui traînèrent la voiture de MADAME à son 'entrée dans nos murs, ont fait célébrer une grand’messe, à laquelle M. le général Partouneaux a assisté. Des drapeaux blancs flottoient aux fenêtres.

GISORS. Cette ville a à pleurer la perte de son curé, M. Jean-Louis-Nicolas Mignot, qui occupoit cette place depuis 1784. Il est mort, le 1er. octobre, à l'âge de 66 ans. La révolution l'avoit forcé d'abandonner son troupeau en 1792, et il ne put le revoir qu'au bout de dix ans, et après le Concordat. Rentré dans ses fonctions, il y donna, comme par le passé, des exemples d'humilité, de modestie et de douceur. Il a emporté les regrets du riche, et plus encore du pauvre, et tous ses paroissiens se sont fait un devoir d'assister à ses obsèques.

NOUVELLES POLITIQUES.

PARIS. Le 22, à onze heures et demie, MONSIEUR et les Princes ses fils, accompagnés du maréchal duc de Raguse, et précédés de leurs aides-de-camp, ont passé la revue des légions départementales formant la garnison de Paris, des sixième et douzième légions de la garde nationale, de trois régimens d'infanterie, de deux batteries d'artillerie à pied et à cheval, d'un fort détachement de cuirassiers et du régiment des hussards de la garde royale. L'infanterie étoit rangée sur plusieurs lignes dans la cour des Tuileries, et la cavalerie étoit en bataille sur la place du Carrousel. La revue terminée, le Ror, ayant à ses côtés MADAME et Mme. la duchesse de Berry, est venu se placer au grand balcon; aussjtôt, les troupes lui ont rendu les honneurs militaires, après quoi elles out défilé sous le commandement immédiat du maréchal duc de Raguse, major-général, devant S. M. et les Princes. Avant de se retirer, le Roi a daigné témoigner aux Princes et au maréchal combien il étoit satisfait de la belle tenue des corps qu'il venoit de voir, et de l'ensemble qui régnoit dans tous leurs mouvemens.

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- A une heure, les ministres et envoyés des puissaners étrangères ont eu audience du Ror. Au sortir de chez S. M. LL. EE. ont été admises à faire leur cour à MADAME, Mme, la duchesse de Berry et aux Princes.

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-Le duc de Cambridge, dernier fils du roi d'Angleterre, a dû débarquer ces jours-ci à Calais, et viendra passer une semaine à Paris, avant de se rendre dans le Hanovre.

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Par ordonnance du Roi, en date du 16 octobre 1816, M. Ducancel a été remplacé dans la sous-préfecture de Clermont, département de l'Oise, par M. de Dreuil, ancien souspréfet de Nevers.

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Par une ordonnance du Roi, du 16, le traitement de non-activité, accordé aux employés licenciés des diverses administrations militaires, cessera d'être payé à compter du 1. janvier prochain. ils rentreront dans la position où ils se sout trouvés après chacun des licenciemens; et ceux qui ont l'ancienneté de service requise pour la pension de retraite, seront traités conformément aux bases déterminées par l'ordonnance du 20 janvier 1815.

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