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d'abbayes et autres couvens, ont été sécularisés, et il est devenu impossible de rétablir l'ancien ordre de choses. C'est-là le sujet de la discussion avec la cour de Rome. Les canonistes de l'Allemagne font toujours une distinction conforme aux canons entre les droits du saint Siége et les prétentions de la cour de Rome. C'est ainsi que celle-ci s'est méprise dernièrement en demandant. à la diète suisse le rétablissement de l'abbé de SaintGall..... Le reste de la lettre a moins trait encore à la question, et n'est qu'une divagation continuelle. Le correspondant est bien mal instruit ou de bien mauvaise foi.. Il est faux que le Pape ait refusé, depuis plusieurs années, de donner aux évêques de l'Allemagne l'institution canonique, puisqu'il n'y a pas eu d'élection, et que les chapitres qui existent encore ont eu défense de s'assembler de la part des princes auxquels ils se trouvent soumis. Si des canonistes ont démontré que l'on ne connoissoit pas cette institution canonique avant le onzième siècle, des écrivains, plus théologiens et plus savans, ont fait voir que, dès les premiers siècles, le Pape confirmoit les évêques. Nous engageons le correspondant à lire à ce sujet, la Tradition de l'Eglise sur l'institution des évêques, ouvrage plein de recherches et d'érudition, dont nous ren-, dîmes compte dans le temps. On y examine quelle a été, la discipline suivie dans chaque siècle sur ce point impor tant, et l'on réfute les canonistes modernes, qui ont cru, démontrer ce qui n'étoit conforme qu'à leurs préjugés. Le traité que le correspondant qualifie si lestement de, honteux, fut fait avec une nation entière, et a été observé, pendant 350 ans, et s'il n'est pas du goût de quelque cons-titutionnel, c'est un malheur dont le Pape et les Allemands ont également droit de se consoler. A la fin du, dernier siècle, continue-t-il, les évêques ont cessé d'étre princes; c'est bien pis vraiment, car ils ont cessé d'étre, ct à peine existe-t-il aujourd'hui dans cette vaste contrée deux siéges remplis; triste situation d'une église autrefois si florissante. L'aigre censeur suppose que le sujet

de la discussion avec la cour de Rome est le rétablis sement de l'ancien ordre de choses. Il en impose sur ce point comme sur le reste. La cour de Rome n'a point fait dépendre les nouveaux arrangemens du rétablissement des principautés ecclésiastiques. Mais en ôtant aux évêques le droit de souveraineté, n'auroit-on pu leur laisser au moins quelques fonds, et ne pas les mettre à la merci des princes protestans pour leur traitement? Est-il donc si déraisonnable de demander qu'un clergé autrefois si puissant ait quelques propriétés? et parce qu'il a perdu sa souveraineté, faut-il absolument le mettre à l'aumône? C'est le cas de l'abbé de Saint-Gall, à qui on ne se contente pas d'avoir ôté sa principauté, mais que l'on ne veut pas souffrir dans son abbaye, et qui étoit même menacé dernièrement de n'avoir pas d'asile en Suisse. La cour de Rome a eu grand tort sans doute de faire quelques réclamations en sa faveur; elle s'est méprise en s’intéressant pour un vieillard dépouillé. Par où l'on voit que le correspondant du Constitutionnel se connoît aussi bien en procédés qu'en droit canon, et en générosité qu'en théologie. D'une impartialité rigoureuse, il est aussi exact dans ce qu'il dit du temps passé que véridique dans ce qu'il rapporte de son temps. Enfin, il a sans doute cru faire merveille par sa distinction subtile entre le saint Siége et la cour de Rome, quoi qu'il ne les aime vraisemblablement pas plus l'un que l'autre. Mais ce dernier trait m'a servi du moins à le reconnoître, et je ne crois pas me tromper en attribuant cette fettre à un écrivain tant soit peu révolutionnaire qui ne manque pas de rappeler cette distinction dans tous ses ouvrages, et qui n'a jamais dissimulé son antipathie pour les papes et sa haine pour les rois.

-Jean-Jacob Simonowitz, archevêque de Leopot ou Lemberg, du rit catholique arménien, conseiller intime autrichien, et ci-devant directeur de l'école de théologie, est mort, le 3 octobre, à Lemberg, dans sa soixante-seizième année.

TOULOUSE. Le chapitre métropolitain a donné, le 14 octobre, un Mandement pour l'administration du diocèse. Il y recommande aux prières le dernier archevêque, et rappelle, avec discrétion et mesure, quelques circonstances de la vie du prélat :

« Oui, N. T. C. F., sa foi étoit pure et sincère. Depuis long-temps il avoit repassé devant Dieu, dans l'amertume de son ame, ces jours d'orage, de vertige et d'erreur où sa foiblesse fut entraînée par le tourbillon de la tempête, et il n'avoit cessé d'en gémir. Rendez-lui ce témoignage si précieux à sa mémoire, ô vous qui avez entendu de sa bouche ces touchantes paroles : « Je me console par le souvenir du par» don que Jésus-Christ accorda à saint Pierre, et j'espère » avec confiance que Dieu me pardonnera aussi; mais les » hommes ne me pardonneront pas ». Ah! sans doute, il est des hommes qui pardonnent difficilement: mais malheur à ceux dont l'ame seroit sourde et insensible aux accens du repentir!

»Elle n'y fut point insensible l'ame paternelle du chef su◄ prême de l'Eglise, de l'immortel Pie VII: nous en attestons la lettre si affectueuse qu'il écrivoit à notre prélat, en lui accordant l'insigne décoration du Pallium (1): « Véné»rable frère, lui disoit-il, vos lettres nous ont rempli de >> consolation et le joie dans le Seigneur, en nous fournis >> sant de nouvelles preuves de la sincérité des sentimens de » respect et d'obéissance envers nous et le saint Siége apos» tolique, que vous nous aviez déjà solennellement exprimés; » et quoique nous fussions sans inquiétude à votre sujet, il »> nous a été extrêmement agréable d'être assurés de nou» veau de votre ferme persévérance dans la résolution d'adhérer en tout aux jugemens du saint Siége.....».

>>> La lettre est terminée par la concession du Pallium, l'expression de la plus affectueuse bienveillance et la bénédiction apostolique.

>> Pourroit-il donc, N. T. C. F., rester encore quelque doute sur la sincérité de la foi du prélat que nous avons perdu »>.

(1) Lettre de Pie VII à Mer, l'archevéque de Toulouse, 19 janvier 1805.

Le chapitre rappelle également les sentimens du prélat pour le Roi et ses voeux pour l'Etat; sentimens ét vœux qu'il exprima dans son Mandement du 28 mai 1814; et il ajoute :

« Quant il exprimoit ainsi son dévouement et sa fidélité au monarque légitime et aux princes de sa maison, cet infortuné prélat pouvoit-il s'attendre que, quelques mois après, on répandroit sur ses sentimens des soupçons et des doutes qui rempliroient d'amertume ses derniers jours, et les précipiteroient vers leur fin. Adorons, N. T. C. F., la profondeur des desseins de Dieu, qui voulut sans doute le purifier par une si rude épreuve ».

Le Mandement du chapitre finit par ordonner des prières pour demander à Dieu un digne pasteur pour cette église.

NOUVELLES POLITIQUES.

PARIS. M. le duc de Cambridge, qui voyage sous le nom de comte de Deephiolitz, a eu, le 25, une audience particulière du Roi, auquel il a été présenté par l'ambassadeur d'Angleterre. Le prince a fait ensuite visite à la famille royale. Le 27, il a dîné avec le Roi.

&

Par ordonnance du Roi, les titres d'avocat en cassation et d'avocat au conseil, qui se trouvent réunis sur la même personne, ne pourront plus être séparés par le titulaire.

Une ordonnance du Roi porte qu'il sera organisé une garde nationale dans les arrondissemens de la Seine-Infé

rieure.

-M. d'Arnouville, procureur du Ror près le conseil de guerre, s'est pourvu en révision contre le jugement d'incompétence rendu dans l'affaire du général Grouchy.

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Un journal avoit annoncé qu'il y avoit eu irrégularité dans les opérations du collège d'arrondissement de Toulon. Le président du collége réclame contre cette assertion.

- La régie des contributions indirectes a fait insérer un avis par lequel elle rappelle les peines portées par la loi du 28 avril dernier contre les colporteurs et fabricans de cartes à jouer qui fraudent le droit, et exhorte les personnes riches à ne point donner sur ce point l'exemple de la contravention à

la loi, contravention qui est cause que l'impôt en question ne rend presque rien.

-Plusieurs François, revenant d'Allemagne, négligeoient de faire viser leurs passe-ports. La police de Strasbourg a en ordre d'examiner avec plus de soin la conduite de ceux qui ne s'astreindroient pas à cette formalité.

Le duc de Wellington a ordonné de former des magasins de subsistances à Valenciennes, à Cambrai et dans d'autres places, afin de soulager les habitans de ces provinces. Pour ces approvisionnemens on doit tirer beaucoup de vivres de la Belgique.

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Le 9 octobre, Julien Patoureau, marchand de ferrailles au Mans, avoit invoqué à différentes fois, et à voix haute, un nom odieux, et avoit, par ses cris, jeté l'alarme dans un des quartiers de la ville. Il a été condamné à trois ans de prison dans une maison de correction, 60 fr. d'amende, aux frais, etc.

Un nommé Métoyer, imprimeur, domicilié à Besancon, ayant annoncé, dans une auberge, le retour de l'usurpateur, a été condamné, par le tribunal de Bourg, à trois mois de prison et à 50 fr. d'amende. Le même jugement a été porté contre un laboureur et son domestique, domiciliés à Cras, qui ont fait entendre des cris séditieux. Un nommé Pelegrin, convaincu du niême délit à Villefranche, a été condamné à six mois de prison et 50 fr. d'amende.

-La femme Cardinet, qui avoit fabriqué de fausses lettres, supposé des conspirations, et fait arrêter quelques per sonnes, a été mise en jugement, et condamnée à trois ans de prison et 50 fr. d'amende. La fille Vernier, qui avoit été mise en jeu par la femme Cardinet, et qui avoit écrit les lettres, a été acquittée..

Les commissaires du canton de Genève ont pris possession, le 10, de la partie du petit pays de Gex, qui lui est cédée par la France. Cette portion consiste dans les communes de Versoix, Colex-Boissy, Praingy, Grand-Sacconex, Meyrin, Vernier et une partie de la commune de Sauvernier.

-L'empereur d'Autriche a posé, le 15 octobre, à Vienne, avec beaucoup d'appareil, la première pierre de l'institut Po lytechnique. L'archevêque de Vienne, à la tête de son clergé, a récité les prières, et héni les fondations.

L'empereur de Russie est arrivé, le 30 septembre, à Varsovie, où il passe des revues, et se rend agréable aux Polonois par son affabilité et sa sollicitude pour leurs intérêts.

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