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qui étoit porté par six chanoines. Sa Majesté ayant pris place, les trois Princes se sont mis à sa droite, et les trois Princesses à sa gauche. Les pairs, les députés, et des députations des corps de l'Etat avoient leurs places marquées. Plusieurs évêques étoient dans le sanctuaire. On a chanté le Veni Creator. M. l'évêque de Saint-Malo a célébré la messe du Saint-Esprit, la musique étant exécutée par la chapelle du Roi. L'Exaudiat a été chanté par tous les assistans, qui, dans cette occasion solennelle, confondoient leurs voeux pour la prospérité de l'Etat, pour la personne du Roi, et pour le succès des importantes délibérations qui vont s'ouvrir. Le Roi est retourné dans son palais vers deux heures et demie, accompagné du même cortége.

-Le 1er. novembre, MM. les vicaires généraux de Paris ont donné un Mandement pour ordonner des prières publiques à l'occasion de l'ouverture de la session des chambres.

« Le Roi, y est-il dit, appelle la France entière au pied du trône de la majesté divine, et voici les paroles qu'il lui adresse en présence du Dieu trois fois saint: « C'est en vain qu'animés » d'un constant amour pour nos peuples, et pleins du désir » d'assurer, de plus en plus, leur bonheur, nous espérerions » atteindre le but de nos efforts, si le ciel ne secondoit nos >> bonnes intentions et notre sollicitude paternelle. C'est en » vain que nos fidèles sujets continueroient à nous donner les » preuves les plus touchantes de leur zèle et de leur dévoue» ment, si, conduits par le seul attachement à notre per» sonne, ils n'élevoient pas leurs yeux jusqu'à celui qui bé»nit les travaux des peuples et des rois ». Quelle sublimité de principes et de sentimens, N. T. C. F.! quel hommage à celui qui fait régner les rais, et en même temps quel honorable témoignage pour les François! Le Roi, touché du dévonement de la nation, craint que cet amour ne s'arrête à sa personne, et ne s'élève pas assez jusqu'à Dieu. Admirable appréhension, qui caractérise un Rot légitime et profondément religieux! Qu'on parcoure les annales du monde, l'histoire particulière des usurpations et celle des derniers mal

heurs de la France; et que l'on voie si, parmi ces hommes, téméraires qui s'emparèrent du pouvoir, il en a existé un assez hardi pour se supposer trop aimé des peuples, et vouJant que leur amour remontat à Dieu. Ce beau sentiment est du nombre de ces dons excellens, de ces biens parfaits qui descendent du Père des lumières, et qui ont leur sanctuaire dans des ames éminemment pures et chrétiennes. En inspirant aux François l'amour suprême qu'ils doivent à Dieu, le Roi rend et plus sacré et plus inviolable celui qui les attache à sa personne...............»,

Le dispositif du Mandement portoit que, le 3 novembre, il seroit chanté dans toutes les églises une messe solennelle du Saint-Esprit, précédée du Veni Creator, et suivie de l'Exaudiat, et qu'on y diroit les Oraisons pour le Roi, et celle pour les chambres, Deus, qui miro ordine. Les prières de quarante heures (1) auront Hieu, pour le même objet, à Notre-Dame, les 4, 5 et 6, et successivement dans les autres paroisses jusqu'à la fin de décembre. Pendant la durée de la session, on chantera, après la grand'messe, la prière pour le Ror et l'Exaudiat. Les fidèles, sont exhortés à faire une ou plusieurs communions pour les mêmes intentions.

Tout fait présumer que l'hiver prochain ne sera pas moins remarquable que le précédent par les travaux et les succès des courageux ecclésiastiques qui se sont consacrés aux missions. M. l'abbé de Janson termine en ce moment, à Beauvais, la mission qu'il avoit commencée au printemps de l'année dernière, et qui fut brusquement interrompue par le retour fatal de l'homme ennemi. Lui et ses collègues ont été suivis avec beancoup d'assiduité dans cette ville, et leurs prédications ont trouvé des coeurs disposés à en tirer du fruit. Une autre société de Missionnaires fait entendre actuellement la parole de Dieu à Saint-Brieux, et l'on dit qu'ils y opèrent beaucoup de bien, et qu'ils ramènent les es

(1) Ces prières se trouvent au bureau du Journal; prix, 25 cent.

prits les plus prévenus par la force et l'onction de leurs discours. Des hommes long-temps égarés, et qui ne connoissoient pas la religion, ou qui la connoissoient mal, sont tout étonnés quand on leur en fait entendre les principes véritables et le langage consolant, et cèdent à sa douce influence. D'autres missions vout s'ouvrir dans plusieurs villes. M. l'abbé Rauzan se propose d'aller cet hiver à Caen et à Rouen, tandis que M. l'abbé de Janson ira à Poitiers et à Tours. Ils seront accompagnés chacun de plusieurs prêtres de leur association, qui depuis l'autorisation nouvelle qu'elle a reçue du Roi, s'est augmentée de quelques membres, et qui promet de s'étendre encore davantage. Ils se réuniront ensuite vers le Carême, pour donner une mission à Bordeaux, et cette grande ville, qui a été la première à arborer le drapeau de la légitimité, ne sera sûrement pas la moins empressée à accueillir les ministres de la parole évangélique. M. l'abbé Frayssiuous, qui doit y être en ce moment, compte y donner plusieurs conférences. La jeunesse de Bordeaux ne sera pas moins sensible que celle de la capitale au plaisir d'entendre l'éloquent apologiste de la religion, et là, comme ailleurs, la solidité de ses discours triomphera des objections des uns, des préventions des autres, et de cet esprit de dissipation et d'incrédulité qui ferme tant d'oreilles aux effets de la parole sainte.

NOUVELLES POLITIQUES.

PARIS. Le 3 au soir, la musique des légions de la garde nationale a donné des sérénades sous les fenêtres de S. A. R. MONSIEUR, en l'honneur de la saint Charles, fête du Prince. Le 4 au matin, MM. les officiers ont eu l'honneur de rendre leurs hon:mages à MONSIFUR et à M. le duc de Berry, qui se sont entretenus familièrement avec plusieurs d'entr'eux.

Nous allons avoir à la fois plusieurs ouvrages sur Louis XVII, et ce jeune Roi, sitôt moissonné, occupera

aussi sa place dans l'histoire. M. Regnault-Warin, aujourd'hui M. Regnault de Warin, auteur de beaucoup de romans, va faire paroître, sous le titre d'Ange des Prisons, ce qu'il ap pelle une épopée élégiaque en l'honneur du jeune Prince; c'est un genre que l'auteur a trouvé ou retrouvé. Ce titre, et les habitudes de l'auteur nous promettent du merveilleux, des aventures et tout l'accompagnement des romans. On peut espérer quelque chose de mieux de M. Eckard, qui annonce des Mémoires historiques sur Louis XVII, et qui y a rassemblé, dit-on, des renseignemens précieux et nouveaux sur cette intéressante victime. Enfin, M. Sérieys, professeur d'histoire, publiera Le Règne de Louis XVII, ou la Régence de MONSIEUR, où seront rapportés des faits et des détails, tant sur les troubles de l'intérieur, que sur les négociations chez l'étranger.

Les gardes-suisses du Roi arriveront à Paris le mois prochain, et commenceront leur service le 1a. janvier 1817. -M. le duc de Cambridge visite avec beaucoup d'attention les monumens de la capitale. Il doit, après un court séjour, se rendre dans le Hanovre, dont il est nommé gouver neur général.

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Le journal intitulé: le Fidèle Ami du Roi, avoit cessé de paroître pendant quelques jours; il vient de reprendre : un autre journal, dont les apparitions étoient devenues plus rares, annonce aussi qu'il va reprendre son cours ordinaire.

-On a arrêté, à Lyon, quelques individus, entr'autres le colonel Alix, qui habitoit une maison de campagne à Oullins. On suppose que cette mesure est le résultat des déclarations faites par Monnier.

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On écrit de la même ville, qu'un sieur Revol, ci-devant sellier, et maire de la Guillotière pendant l'internegne, et connu encore aujourd'hui par son opposition au gouvernement, vient d'être arrêté comme accapareur de bleds. ¡l en avoit déjà rassemblé six mille mesures. Get individu va être traduit en justice, et l'on espère que cet exemple mettra un terme aux coupables manœuvres de la malveillance ou de la cupidité.

Des journaux avoient annoncé que le Pape avoit fait présent au prince-régent d'Angleterre, de l'Apollon du Belvedère, du Laocoon, et de quelques autres chefs-d'œuvre de l'ancienne sculpture. On sait aujourd'hui que S. S. n'a en

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voyé que des plâtres de ces belles statues que Romé vient de recouvrer, et dont elle ne pourroit se dépouiller sans douleur. Le Roi d'Espagne, par un acte signé de sa main, a accordé à son ministre, M. de Cevallos, la permission d'ajouter à ses armes la devise: Pontifice ac rege æquè defensis, en considération des services que ce ministre a rendus au saint Siége, à l'Espagne et au Roi.

Le roi de Wurtemberg, Frédéric 1er., né le 6 novembre 1754, est mort le 30 octobre, à deux heures du matin. Il avoit épousé en premières noces une princesse de Brunsà une wick, qui mourut en 1788, et il se remaria, en 1797, fille du roi d'Angleterre. Ce prince avoit six frères. Il laisse la couronne à son fils aîné, Frédéric-Guillaume-Charles, prince héréditaire, né én 1781.

Les journaux allemands disent que Mile. Caroline Murat épouse un gentilhomme hongrois, M. le comte de Palfy. Elle aura en dot trois millions. Cette somme, ajoute-t-on, provient des biens de sa mère. Cela a fort l'air d'une plaisanterie. Nous ne savions pas que Mme, sa mère eût hérité de ses ancêtres une si grande fortune.

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CHAMBRE DES DÉPUTÉS.

Séance royale pour l'ouverture de la session de 1816.

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Cette séance avoit attiré un grand nombre de spectateurs. Les tribunes et les galeries étoient remplies d'une foule choisie. Dans l'enceinte même des députés, les deux rangs de banquettes supérieures étoient occupés par des personnes du dehors. Près de la tribune des ambassadeurs, étoit, dans une tribune particulière, M. le duc de Cambridge, en uniforme d'officier général anglois, et décoré de l'ordre de la Jarre-tière. M. Canning et d'autres illustres étrangers assistoient à la séance. A une heure, MM. les pairs sont entrés avec leur nouveau costume de cérémonie, qu'ils portoient pour la première fois. Il consiste en un manteau bordé d'hermine et un chapeau à la Henri IV. MM. les pairs ecclésiastiques rétoient les seuls qui ne le portassent point. Il étoit près de deux heures lorsque les salves d'artillerie et les acclamations du dehors ont annoncé l'arrivée du Ror. S. Ma été reçue,

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