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avoient réjoui les ennemis de la religion. Ils doivent se convaincre que leurs efforts leurs efforts pour la détruire sont impuissans, en voyant qu'elle reprend son empire sur ceux qui s'étoient le plus éloignés d'elle. Il vient un temps où la voix de la conscience fait taire les passions, et où la foi rentre dans tous ses droits.

NOUVELLES POLITIQUES.

PARIS. Le 24 août, aussitôt après la messe, le Roi a reçu, à l'occasion de sa fête, les hommages et les félicitations respectueuses de MM. les officiers de la garde nationale, des divers corps, tant infanterie, cavalerie, qu'artillerie de la garde et des légions départementales qui forment la garnison de Paris. MM. les officiers de la garde nationale étoient rangés par compagnies et bataillons, et c'est dans cet ordre qu'ils ont défilé devant S. M. sur deux rangs.

- Le Roi est sorti, le même jour, quatre heures pour faire sa promenade ordinaire. S. M. a parcouru les quais de la rive droite de la Seine, traversé le pont du Jardin du Roi, et est revenu par les boulevards. Les acclamations les plus vives se sont fait entendre sur le passage de ce bon Roi qui, pour jouir des sentimens de son peuple, a fait ralentir la marche ordinairement rapide de ses chevaux. Chacun s'empressoit d'offrir des fleurs à S. M., qui les recueilloit avec une touchante bonté. Lorsque le Roi est arrivé aux Tuileries, sa voiture étoit remplie de ces gages de l'affection fiiliale des François pour leur père, pour leur Prince.

Le soir, à cinq heures et demie, les corps de musique et les tambours de toutes les légions de la garde nationale, se sont réunis sur la place Louis XV, et sont entrés à six heures dans le jardin des Tuileries, sous la conduite du major de la 9. légion, et ont exécuté sous les fenêtres du Roi, des sérénades et des fanfares jusqu'à neuf heures. Le peuple, impatient de rendre hommage à son Roi, s'étoit porté en foule aux Tuileries. Des groupes nombreux, précédés d'un drapeau blanc, se succédoient sous les fenêtres de S. M., qui a bien voulu se montrer avec les Princes et les Princesses, et satisfaire par sa présence les voeux d'une multi

tude qui ne peut se rassasier de le voir. Le buste de ce Prince a été inauguré dans plusieurs quartiers avec beaucoup de solennité, et entr'autres à la Halle aux Blés, où les fanfares, les danses et les cris de joie se sont prolongés fort avant dans la nuit.

Le 25, à huit heures du matin, une salve de cinquante coups de canon a annoncé la fête. A dix heures, le corps municipal est sorti de l'Hôtel-de-Ville dans des voitures d'ap parat, et s'est rendu aux Tuileries. Il a eu l'honneur d'offrir ses hommages au Roi dans le salon de la Paix. De là, MM. les préfets de la Seine et de la police et le corps municipal s'est rendu à la Halle aux Vins, où l'on a inauguré le buste de S. M. Après la messe, le Roi et sa famille ont paru sur le grand balcon du jardin. Rentrée dans ses appartemens, S. M. a reçu les ministres, les ambassadeurs, les. maréchaux, et un grand nombre de personnes distinguées par leur rang ou leurs places. L'affluence dans les salles du château étoit très-considérable. Elle n'étoit pas moindre dans le jardin, où arrivoient à la file de tous les quartiers de la ca pitale des groupes portant le buste du Roi, des enfans avec des drapeaux, des habitans de toutes les classes. Chacun portoit sur sa figure l'expression de la joie; chacun, après avoir salué le monarque par des acclamations, se rendoit aux ChampsElysées, on étoient établis des jeux. A six heures, Mme. Blan chard s'est élevée dans un ballon. A la même heure, S M. s'est rendue au grand couvert avec les Princes et Princesses. Les personnes admises entroient par une porte, et après avoir salue le Roi, sortoient par une autre issue. A neuf heures, on a tiré un feu d'artifice. La ville étoit illuminée. Le programme de la fête n'ordonnoit rien à cet égard, et annonçoit seulement l'illumination des édifices publics. Mais les particuliers s'étoient empressés de suppléer à ce silence, et l'on avoit senti qu'il n'étoit pas besoin de les exciter à cet égard. Des drapeaux, des transparens, des devises donnoient aux maisons un air de fête. Les habitans du faubourg Saint-Antoine se sont distingués dans cette occasion, comme dans les précédentes, et les signes de la joie y brilloient de toutes parts. Ainsi s'est terminée cette fête que favorisoit un temps serein, et qui a fait éclater de plus en plus les sentimens des Parisiens.

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Mr. le prince de Condé, qui étoit revenu de Chantilly

pour assister à la fête du Roi, est retourné immédiatement après dans cette maison de plaisance.

-La société philanthropique vient de recevoir de Mr. le duc de Berry la somme de 6000 francs pour contribuer à l'accroissement des secours que répand cet honorable association. S. A. R. a en outre promis que chaque année il réserveroit la même somme pour ce bienfaisant usage. Ce Prince a fait plus, il a daigne accepter le titre de président de la société, dont le Roi s'étoit déclaré le protecteur.

· L'Académie françoise a tenu le jour de la saint Louis sa séance annuelle, suivant l'ancien usage. On y devoit don ner le prix pour l'éloge de Montesquieu. Le discours couronné est de M. Villemain, déjà célèbre par ses palmes académiques. On a lu le rapport du secrétaire perpétuel, M. Suard, qui a paru écrit d'un style pur, et qui renfermoit des considérations ingénieuses sur le caractère et le talent de Montesquieu. Plusieurs morceaux du discours de M. Villemain, lus par M. Campenon, ont justifié le choix de l'Académie, et on espère que ce discours sera bientôt imprimé, et mettra le public en état de juger cette production pleine, à ce qu'on assure, de grands traits, de beaux mouvemens et d'analyses profondes et brillantes. M. Desèze, qui a prononcé ensuite son discours de réception, a été entendu avec inté rêt, quoiqu'il se soit un peu abandonné à cette prolixité qui est d'usage au barreau. La fin de son discours a été particnlièrement abondante en effusion de sentimens et en idées morales, nées du souvenir des grandes catastrophes dont nous avons été témoins, et du spectacle de notre situation actuelle. M. de Fontanes, qui présidoit la séance, a répondu au récipiendaire, et n'a eu garde d'omettre le plus beau trait de sa vie, ce courageux dévouement qui associe son nom à celui d'un Prince infortuné et au récit d'un grand malheur. Ce morceau a fait couler plus d'une larme, et a excité de nombreux applaudissemens. Il n'a manqué à cette séance, pour rappeler les anciens usages, qu'un panégyrique de saint Louis. On dit qu'on n'a pas eu le temps suffisant pour préparer le discours, et que ce n'est que l'année prochaine qu'on recommencera de payer le tribut annuel à la mémoire du saint Roi.

Une ordonnance du Roi autorise l'acceptation de trois donations faites à l'hospice civil de Troyes, la première par M. Piot de Courcelle, ancien maire de cette ville, de son do

maine de Foujon, évalué à 33,500 fr.; la seconde par Mme. Morlot, veuve Savoye, d'une somme de 20,000 fr., et la troisieme par M. Aviat Paulin, de prés évalués 19,000 fr. S. M. a autorisé également M. l'évêque d'Arras à accepter le legs déjà ancien de Mme. de Dion, portant donation d'une maison qui doit servir de logement pour les évêques d'Arras.

Le journal de Nantes publie un arrêté de la commission d'instruction publique qui dissout le pensionnat du college royal de Nantes, en raison de l'esprit d'insubordination et des abus qui s'y étoient glissés. Les élèves sont renvoyés dans les familles et les nominations aux bourses annuelles. Il sera nommé un nouveau proviseur et un nouveau censeur.

- Sur la demande de S. Ex. le ministre de l'intérieur, une commission de la société royale et centrale d'agriculture a rédigé une instruction pour les cultivateurs, dans laquelle sont indiquées toutes les précautions que nécessite l'emploi des fourrages qui ont été altérés par suite des inondations, et les ressources par lesquelles, on peut suppléer à leur di

sette.

M. Ribard, membre de la chambre des députés et maire de la ville de Rouen, compris pour une somme de 3490 francs à la contribution extraordinaire de 100 millions, vient d'en faire hommage au Roi, en déclarant qu'il n'en a différé l'offrande jusqu'aux approches de la fête de saint Louis, qu'afin de faire naître une idée qui sera saisie par beaucoup de ses concitoyens, celle de présenter aussi leur bouquet à S. M.

Le nommé Cousseau, ex-garde général dans les eaux et forêts, impliqué dans la conspiration de Grenoble, et qui a été arrêté sur les frontières de Savoie, a été de suite livré à la cour prevôtale, et a subi plusieurs interrogatoires. Drevon, Rondet et Penin du Grand Lemps, qui étoient en fuite depuis le mois de mai, viennent de se remettre à la disposition de l'autorité.

On écrit de Metz que le trop fameux Simon de Brieg vient d'être remis par les Prussiens aux autorités françoises. On instruit la procédure contre lui, contre le général Guillaume et leurs complices. Ils étoient les chefs des fédérés lors du second blocus de cette ville, et ne vouloient rien moins que le meurtre et le pillage des plus honnêtes citoyens. L'extradition de Simon prouve la bonne intelligence qui règne entré le gouvernement françois et ses voisins.

-Le journal de la Côte-d'Or, du 20 de ce mois, contient le récit de la première séance du procès intenté contre le maréchal-de-camp Veaux, Jean-Louis Lejeas, Royer et Hernoux, accusés d'être entrés dans la conspiration qui s'est ourdie dans les mois qui ont précédé le mois de mars 1815. Ces quatre accusés ont comparu; divers témoins ont déposé, et la séance a été remise au lendemain.

Le général Veaux est accusé en outre d'avoir été à Châlons, au-devant de l'usurpateur, et d'avoir, le 15 mars, 1o. pris, au nom de ce dernier, le titre de lieutenant-général de la 18. division militaire; 2°. fait une proclamation aux habitans de la division pour les porter à la révolte; 3°. destitué des fonctionnaires fidèles au Prince légitime.

Hernoux, d'avoir, à la même époque, accepté les fonctions de maire, qui lui étoit confiées par un général traître à son Roi; de s'être rendu à l'hôtel du maréchal Ney, pour s'unir aux frères Lejeas et autres fauteurs de la révolte; d'avoir usé de l'autorité que lui donnoit le titre de maire, pour seconder les mesures de Ney, faire signer au conseil municipal une proclamation en faveur de Bonaparte, etc.

Lejeas, d'avoir, par tous les moyens d'intrigue et de séduction pécuniaire, contribué, dans le même temps, à seconder. l'attentat de Buonaparte, ébranler la fidélité due au Roi, etc.

Royer, d'avoir accepté les fonctions de préfet de la Côted'Or, qui lui étoient confiées par le général Veaux, à une époque antérieure au 20 mars, et d'avoir, ce jour-là, publié une proclamation incendiaire et injurieuse contre les Bourbons.

Figurent encore comme accusés dans le procès, mais n'ont point comparu, Poulot-Belnet, prévenu d'avoir, un des pre-, miers, chanté l'usurpateur et arboré les trois couleurs; Chevalot et Marinet, d'avoir distribué des proclamations séditieuses, vomi des imprécations contre les Bourbons; enfin la femme Boulée, limonadière, d'avoir fait de son café le foyer de la révolte.

Les séances du 20, 21 et du 22 ont été employées à entendre quatre-vingt-quinze témoins, tant à charge qu'à décharge. M. le procureur-général a porté la parole le 23. Nous ferons connoître le résultat de son discours.

-Des nouvelles particulières de Bruxelles, du 18 août, portent ce qui suit:

« Des ordres formels ont été donnés par S. M. le rọi deș

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