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rein. Dien s'est laissé toucher par ces voeux multipliés. Les pluies ont cessé, et ont permis de se livrer aux travaux de la moisson. Espérons que l'on ne perdra pas le souvenir de ce bienfait, et qu'en jouissant d'une abondance extraordinaire, on se rappellera qui nous la donne et qui pouvoit nous l'ôter. Ce qu'on a failli perdre acquiert plus de prix encore par cette seule circonstance; et ce sera sans doute le cas de faire ce que plusieurs pasteurs se proposent après la moisson terminée, c'est-àdire, de rendre au dispensateur de tous les dons, de publiques actions de grâces, pour nous avoir permis de recueillir les richesses dont la terre étoit couverte, et dont la privation nous eût été si funeste.

-On a célébré à Nîmes, le 13 août, un service solennel pour M. Cortois de Balore, ancien évêque de cette ville, et l'on y a inauguré le monument que le conseil de la fabrique de l'ancienne cathédrale avoit résolu d'ériger à ce vertueux prélat, dont la mémoire est en vénération dans notre diocèse. M. l'abbé Ferrand ancien chanoine, et aujourd'hui curé de la même église, a prononcé, un discours où il a rappelé en peu de mots Ben les titres de M. de Balore à l'estime et à l'attachement de ses diocésains. Il l'a comparé aux meilleurs évêques qui ont occupé ce siége, et a parlé des établissemens de charité et de bienfaisance qu'on devoit à ses libéralités, et que la révolution a anéantis. On sait que M. de Balore étoit frère de M. l'ancien évêque de Saint-Malo.

MAUBEUGE. Lors du siége de notre ville, l'année dernière, la plus grande de nos pertes, celle qui affligea sensiblement les ames pieuses, fut l'incendie de notre église, monument antique que la révolution même avoit respecté. Lors de ce fâcheux événement, qui arriva le 30 juin, les autels, l'orgue, la chaire, les ornemens, tout devint la proie des flammes. La fabrique, épuisée de ressources se borne en ce moment à faire fondre une cloche, des débris des quatre que nous avions précédemment. On y a gravé ces trois vers en chrono

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gramme, qui expriment notre confiance dans la munificence du Roi:

GERMANIS QUATUOR SUCCEDO, SOLA LABORANS; SED PEREVNTE MALO LVCESCANT REGIA VOTA! COMBVSTE SVRGENT, NOBIS REDEVNTE SAÇELLO. Puisse la voix de ce nouvel airain pénétrer jusqu'au trône d'un Prince religieux, et puisse-t-il prendre en considération l'humble supplique qui lui a été présentée pour la reconstruction de notre église!

BRUXELLES. On étoit effrayé du nombre de vols qui avoit été fait depuis quelque temps dans les églises de nos contrées, et on appeloit des mesures sévères contre cette audacieuse profanation. La justice vient enfin de frapper quelques-uns des coupables. La cour d'assises du Limbourg a condamné aux travaux forcés à perpétuité trois particuliers convaincus de vols d'ornemens et de vases sacrés.

LUCERNE. On se rappelle que le souverain Pontife avoit écrit à la diete suisse pour demander le rétablissement de l'abbaye de Saint-Gall. Le bref du saint Pèret devint l'objet d'une délibération. Plusieurs cantons avoient été d'avis de déférer à une recommandation si respecta ble; d'autres avoient voté contre. Les députés des deux cantons avoient demandé à cet égard des nouvelles ins tructions à leurs cantons, Glaris et Appenzel. Ces réponses sont arrivées, et la majorité des voix s'est prononcée contre la demande du saint Père, fondé sur ce que l'existence du canton de Saint-Gall a été reconnue par toute la confédération. Il sera fait une réponse res¬ pectueuse au saint Père pour lui exposer ce refus et ses motifs.

NOUVELLES POLITIQUES.

PARIS. Le Roi a reçu, le 26, avant la messe, en audience particulière, M. le général baron de Vincent, ministre plénipotentiaire d'Autriche, qui a présenté à S. M. une lettre

de son souverain, en réponse à la notification du mariage de Mgr. le duc de Berry.

Les Princes et Princesses, neveux et nièces de S. M., qui étoient allés faire un voyage à Compiègne, en sont revenus le mercredi soir. S. A. R. MONSIEUR étoit resté à Paris. Une ordonnance du Roi rétablit en faveur de MONSIEUR, colonel-général des Suisses, les anciennes prérogatives de cette place. Le colonel-général aura le commandement supérieur des quatre réginiens d'infanterie suisses, et ainsi que des deux régimens suisses de la garde royale, lorsqu'ils ne seront pas de service auprès du Roi.

Les corps d'artillerie casernés à Vincennes y ont célébré la fête du Roi. Un banquet avoit été dressé dans la grande allée du bois. A la nuit, les troupes partagées en deux colonnes ont simulé l'attaque d'un château construit au sommet de la butte. Une fusillade s'est engagée. On a lancé contre le fort des pièces d'artifice, et il a répondu de même. Après plusieurs attaques, les troupes ont enlevé le fort. Un feu d'artifice et une illumination ont terminé la fête.

a

-Le Roi, informé des marques de dévouement que S. A. R. MADAME, duchesse d'Angoulême, a reçues à Nogent-surSeine, et non moins touché des malheurs dont la guerre rendu victimes les habitans de cette ville fidèle, a daigné lui accorder cent mille francs sur les dix millions destines à secourir les pays qui ont le plus souffert de la dernière invasion. Nogent est redevable de ce bienfait au vif intérêt que ses habitans ont inspiré à S. A. R. MADAME, et au souvenir que le Roi a conservé des témoignages d'amour que recut cette auguste Princesse, il y a environ vingt ans, cette méme ville, en des circonstances bien douloureuses,

dans

-MM. les gardes du corps de la compagnie de Noailles, à l'occasion de la fête du Roi, ont fait remettre à M. le marquis de Lalonde, maire de Versailles, une somme de 2000 fr. pour être distribuée aux pauvres et M. le marquis de Talhouet, colonel-commandant le 2. régiment des grenadiers à cheval, et M. le baron Dujon, colonel-commandant le 2. régiment des cuirassiers de la garde royale, lui ont remis, au nom de leurs corps, le prix d'une fourniture de huit cents pains de quatre livres, pour être également distribué aux pauvres.

-On doit se rappeler que le général Debelle a porté les

armes dans le Midi contre le duc d'Angoulême; qu'il a été condamné à mort, et que le Roi a bien voulu commuer sa peine, à la prière de S. A. R. Quand Mr. le duc d'Angoulême arriva à Besançon, il y avoit déjà quelques jours que le général Debelle avoit été transféré dans la citadelle de cette ville. S. A. R., instruite que ce général étoit dans le besoin, lui fit remettre une somme d'argent sur sa cassette. Le Prince s'étant rendu à la citadelle pour la visiter, le général Debelle sollicita et obtint la grâce singulière de se jeter aux pieds de son bienfaiteur, et de lui offrir une vie qu'il lui devoit tout entière. Le Prince, ému, daigna adresser au général des paroles de consolation. Peu de gens ont su qu'im médiatement après la condamnation de ce militaire, S. A. R. envoya à Mme. Debelle, qui étoit dans la détresse, un secours d'argent considérable. C'est ainsi qu'un Bourbon se venge.

-

L'Académie françoise décernera, l'année prochaine, un prix de poésie, dont le sujet est le Bonheur que procure l'etude dans toutes les situations de la vie. Le sujet du prix de l'éloquence qu'elle décernera, en 1818, est l'Eloge de Rollin.

Par une ordonnance du 24 de ce mois, M. Jules de Quincerot, juge au tribunal de première instance de Paris, est nommé vice-président du même tribunal, en remplace ment de M. Cassini, appelé à d'autres fonctions; et M. Reverdin, avocat et chevalier de Saint-Louis, est nommé jugé au même tribunal, de première instance de Paris, en remplacement de M. de Quincerot.

-On dit que l'Ecole Polytechnique, sous la protection de Mr. le duc d'Angoulême, ainsi que nous l'avons annoncé, aura un directeur et un inspecteur des études; qu'elle sera composée de deux cents élèves, parmi lesquels vingt-quatre nommés par le Roi seroient entretenus aux frais de l'Etat. On ajoute que le régime de cette Ecole ne sera plus miltaire; que les jeunes gens au-dessus de seize ans et au-dessous de vingt, qui désireroient y entrer pour achever leur éducation, pourront y être admis; que la pension sera de 1000 fr. On dit aussi que les élèves de l'ancienne Ecole Polytechnique seront admis à concourir pour entrer aux écoles d'application, en justifiant de la continuation de leurs études. Celles de l'Ecole seront les mêmes qu'ayant la réorganisation.

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La cour prévôtale de la Haute-Garonne a condamné à cinq ans d'emprisonnement et 200 fr. d'amende un soldat, nommé Fouché, convaincu de propos séditieux.

-La cour d'assises de Lyon s'occupera, le 26 et jours suivans, de l'affaire de la conspiration de janvier dernier. Les accusés qui comparoîtront devant elle sont au nombre de six, savoir le sieur Rosset, fabricant de papiers peints; Montain, médecin; Lavalette, receveur-général; Simón, of ficier en non activité; Roza, sergent de la légion du Rhône; et Jaquementy, colonel de l'ex-premier régiment de ligne. - On a arrêté à Saint-Jean de Losne un nommé Jacques Clémance, maréchal-ferrant, agent d'une correspondance suspecte dont l'existence a été découverte dans le département de la Côte-d'Or. Les lettres trouvées chez lui sont d'un style énigmatique, et commencent toutes par ces mots : Frères et amis. Clémance portoit sur lui une médaille en cuivre enveloppée de taffetas. Cette médaille, qu'il a essayé par tous les moyens possibles de soustraire aux recherches, étoit suspendue à son cou par des rubans tricolor.

Nous avons parlé du jugement rendu par la cour supérieure de Liége contre l'éditeur du Mercure-Surveillant. Le considérant du jugement, qui est trop long pour être rapporté ici, est très-bien fait, et réfute les mauvais prétextes et les vaines excuses du journaliste. On y montre que lachi berté de la presse ne peut autoriser un système de calomnies qui tend à avilir tous les gouvernemens, et qui est aussi con-> traire aux droits des princes qu'aux intérêts et au repos des

nations.

L'Observateur Autrichien, journal semi-officiel, publié à Vienne, contient des nouvelles réflexions sur la licence des journaux publiés dans les Pays-Bas par des François bannis. Il s'étonne que dans un Etat qui confine à la France, et dont les intérêts sont liés avec la stabilité de l'ordre actuel en France, on proclame impunément des principes révolutionnaires, des calomnies atroces et des provocations à la révolte. Assurément, dit-il, on ne permettroit, ni en France, Allemagne, l'impression d'une feuille périodique dans laquelle on exciteroit les Flamands à se soulever contre leur réunion à la Hollande. Il faut espérer que la sagesse du gouvernement des Pays-Bas fera cesser enfin un désordre qui alarmeroit tous les souverains.

ni en

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