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Plumatopteris (1 esp.), Spathulopteris (1) (4 esp.), Rhacopteris (11 esp.), Adiantites (9 esp.), Diplotmema (13 esp.) et Rhodea (11 esp.) sans en séparer les Archaeopteridium (1 esp.), Sphenopteridium (5 esp.) et Paleopteridium (1 esp.).

Ce n'est pas l'endroit de faire la discussion critique de ce mémoire. Notons seulement en passant qu'il y a peut-être une tendance de minutie un peu exagérée chez le savant auteur et par le fait même une facilité, peut-être trop grande, à créer des espèces. Sur les 77 espèces de Sphenopteris, déjà débarrassées du cousinage des genres voisins, anciens ou nouveaux, nous comptons pas loin de la moitié, 32 espèces, nouvellement créées. Cela prouve certainement chez M. Kidston, ce que personne ne contestera, une connaissance approfondie du sujet, une énorme documentation et une observation des plus minutieuses. Mais n'est-ce pas ici même que se trouve le danger? Nous nous demandons souvent combien un paléobotaniste, habitué à classer des plantes par des bribes plus ou moins grandes de leur feuillage, trouverait d'espèces en analysant à la loupe les feuilles et les branchilles d'un groupe de végétaux, de la même espèce botanique, croissant actuellement côte à côte dans un bosquet.

Ceci timidement dit, nous ne pouvons que féliciter la Science anglaise de s'être enrichie d'un véritable monument dont tous les intéressés attendent avec impatience le magnifique achèvement.

G. SCHMITZ, S. J.

ÉLÉMENTS DE PALEONTOLOGIE. I. La vie aux temps primaires et secondaires (Coll. Arm. Colin, no 29; Section de Biologie), par L. JOLEAUD, Maître de Conférences de Paléontologie à la Faculté des Sciences de l'Université de Paris. - Un vol. petit in-8° de VI-220 pages et 53 figures. — Paris, Colin, 1923.5 fr.

Il est indiscutable que dans une collection comme celle dont l'initiative revient à la Maison Colin, il faut un ouvrage de Paléontologie. Il n'est pas moins obvie que cet opuscule, même s'il compte deux volumes, ne peut pas prétendre tenir la place d'un ouvrage fondamental sur l'étude des « fossiles », y compris les restes humains.

(1) Spatule prend le th en latin.

Quant à ceux-ci, l'ouvrage capital et tout récent de M. Boule, professeur au Muséum d'Histoire Naturelle de Paris, pourvoit amplement à ce besoin scientifique. Si l'on excepte les Éléments de Paléobotanique de Zeiller et la traduction française de l'œuvre de Zittel, il n'a rien paru de fondamental en France depuis 1894, où Félix Bernard donna, chez Baillière, sa Paléontologie.

Or, dans une science qui se développe si rapidement et qui surtout s'est enrichie de si merveilleuses trouvailles au cours du dernier quart de siècle, il faut avouer qu'il subsiste une lamentable lacune dans la bibliographie scientifique française.

M. Joleaud est trop homme de science et trop bon professeur pour savoir que, dans les limites où doit nécessairement l'enserrer une collection de vulgarisation, il ne peut pas offrir au public une œuvre définitive: définitive jusqu'à la date où elle paraît.

Cela posé, nous ne pouvons qu'admirer l'exposition bien ordonnée, claire, nette, précise, à jour de cet ouvrage, illustré de figures bien choisies et - ce qui en accroît singulièrement la valeur - la plupart originales.

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Malheureusement hâtons-nous de dire que l'auteur n'y est pour rien ce genre de collections fait produire. comme nécessairement certaines œuvres trop élémentaires, par leur brièveté, pour les gens de la partie, et trop compliquées, par leur concision, pour les non-initiés. Ce genre d'ouvrage, lorsque les sujets sont aussi vastes, ne nous paraît guère ne pouvoir servir que d'aide-mémoire pour le lecteur auquel la matière est familière ou de manuel de cours pour ceux auxquels un professeur donne les explications présupposées.

Le genre de ces collections, d'origine allemande, procède de l'exagération de l'esprit encyclopédique. Avec son aide, le primaire peut s'assimiler, ou mieux absorber, à peu de frais, la pesante et plus ou moins intelligible terminologie scientifique et se donner, avec aussi peu de fruits qu'il a eu peu de frais, devant le vulgaire, une apparence de science.

Pour que ces collections soient réellement éducatives et formatives, il faudrait, sur un sujet comme la paléontologie, non pas 2 mais 20 et 30 volumes, avec chacun une centaine

de figures, mettant à la portée du premier lecteur venu, de bonne volonté, ce que la science sait touchant l'une des classes d'êtres vivants. Alors, celui qui fermerait ce livre saurait de fait quelque chose, tandis que maintenant il croit savoir tout.

Disons même, qu'en plus de cette série de détail, nous ne trouverions pas que l'ouvrage de M. Joleaud, surtout à cause de sa haute valeur et de sa méthodique conception, serait superflu. Une bonne synthèse, faite en dehors d'idées trop subjectives ou trop préconçues, sera toujours utile, soit qu'on ait acquis cette science ailleurs, soit qu'on l'ait puisée dans la série analytique proposée plus haut.

Une petite chicane pour finir. Pourquoi dans ces éléments de la science des êtres anciens ne parle-t-on pas des premiers et de leur origine? Sont-ils tombés de la lune ? se demandera tout élève un peu réfléchi.

En somme, mieux vaut ce silence voilant assez honteusement l'ignorance de la Science, que les déclarations de certains auteurs croyant de bon ton à cet endroit d'afficher que, malgré Voltaire, ils ne croient pas en Dieu.

G. SCHMITZ, S. J.

PHYSIQUE DU GLOBE (Coll. Arm. Colin, no 35; Section de Physique), par CH. MAURAIN, Professeur à l'Université de Paris, Directeur de l'Institut de Physique du Globe. — Un vol. petit in-8° de vi-204 pages et 21 figures. — Paris, Colin, 1923. 5 fr.

Si nous avons un peu cherché noise à un autre numéro de cette collection, nous ne trouvons pas la moindre raison de le faire pour celui-ci. Qu'on ne croie pas d'ailleurs que ce genre en lui-même n'a pas notre faveur. Bien des fois, avant la guerre, en nous servant de certains volumes des collections Göschen, Teubner, etc., nous regrettions que le lucide esprit français ne se soit pas mis résolument à pareils travaux.

Voici un opuscule qui, si même le titre déborde un peu la matière, est bien près de la perfection. Sa rédaction a été confiée à un Maître, quelqu'un qui par sa carrière et ses travaux a acquis le droit d'être lu avec confiance. Le sujet a été sagement limité. Il ne présuppose nécessairement qu'un

peu d'Astronomie, un exposé de la Géologie, qui viendront certainement dans cette collection, et les « Éléments d'électricité », qui ont déjà paru sous la signature de M. Ch. Fabry. Enfin, chaque chapitre est accompagné d'une bibliographie judicieusement dressée, et qui facilitera au lecteur, désireux d'en savoir davantage, le choix des bons auteurs.

La lecture de ce volume nous apprendra la forme et la constitution de l'écorce terrestre (I), ses mouvements périodiques et la rigidité du système (II), les mouvements brusques qu'étudie la sismologie (III), le magnétisme (IV), et l'état électrique (V) de la terre.

Espérons que le savant auteur nous en réserve encore d'aussi bons.

G. SCHMITZ, S. J.

LES SOUTERRAINS-REFUGES DE LA FRANCE. Contribution à l'histoire de l'habitation humaine, par ADRIEN BLANCHET, Membre de l'Institut. Un vol. in-8o de Iv-342 pages, et XVI planches et 1 carte. - Paris, Auguste Picard, 1923.

L'œuvre de M. Blanchet est du plus haut intérêt. Elle se divise en deux parties d'étendue presque équivalente. La seconde, intitulée: Essai d'inventaire des SouterrainsRefuges, se résume d'une façon saisissante dans la carte qui ouvre le volume. Peu de gens soupçonnent que c'est par centaines qu'on rencontre ce genre d'habitations sur presque tout le sol de la France, bien que souvent la toponymie l'indique à l'historien

Notons que l'auteur s'en tient strictement à ce qu'annonce le titre, et nous voilà dans la première partie, la partie critique, qui intéressera surtout le lecteur. L'auteur écarte de son sujet les grottes proprement dites ces cavités que la nature elle-même a pratiquées dans l'épaisseur de la croûte terrestre par le moyen de la circulation de l'eau au travers des roches calcaires. Il ne s'occupe pas davantage des labyrinthes que le mineur moderne laisse après lui dans les exploitations industrielles. D'ailleurs, les lois minières, soucieuses d'éviter les accidents, l'obligent maintenant au remblayage le plus parfait possible. Il ne parle pas non

plus des caves à Champagne de Reims et d'autres, faites dans un but nettement industriel.

M. Blanchet appelle Souterrains-Refuges des cavités, plus ou moins compliquées, pratiquées intentionnellement par l'homme en vue d'y habiter, si pas d'une façon continue, du moins aussi longtemps que dure le danger auquel il cherche à échapper.

Il va sans dire que parmi ces refuges on en compte qui sont dus à la préexistence d'exploitations minières et que l'habitant n'aura fait qu'adapter à ses besoins. D'autres ont certainement été creusés exprès pour servir de « refuges » aux populations d'alentour. Il se peut aussi que d'aucuns aient été utilisés, voire même pratiqués dans le but de servir de sépultures, à la manière des célèbres Tombeaux des Rois en Égypte. Ce sont là les trois hypothèses principales auxquelles l'auteur donne ses préférences.

M. Blanchet montre, par une documentation imposante et fouillée, que sa manière de voir n'est pas une nouveauté. Des textes remontant à la plus vénérable antiquité nous prouvent l'existence de Souterrains-Refuges, non seulement dans les Gaules mais par tout le Monde antique et au delà des mers. Nous voyons que pendant le Moyen Age, aussi bien qu'au cours de toute la période moderne, à l'époque des guerres surtout, les populations ont eu recours à ce moyen pour vivre autant que possible à l'abri du danger.

Pendant la Grande Guerre, dont nous ne pouvons pas encore parler au plus-que-parfait, ces réduits, voire de nouveaux, ont servi ici aux agresseurs, là à ceux qui se défendaient ou à la protection des civils. En somme, c'est bien un Souterrain-Refuge, celui où, au cours de la guerre, on descendait à Spa, sous plusieurs couvertures bétonnées, pour échapper aux dangers de l'air.

Quoi qu'il en soit, l'idée du Souterrain-Refuge remonte à la plus haute antiquité. La plupart des quelques mille que M. Blanchet relève dans son Inventaire pour la France, remontent à l'âge de la pierre. Les trouvailles qu'on y a faites, les traces qu'y ont laissées les outils, tout concourt à cette conclusion. Il ne faut donc point s'étonner que ces mineurs primitifs aient, parmi les roches imperméables que leur offrait le sous-sol, préféré les plus tendres et que l'allure

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