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PUBLIÉ, AVEC AUTORISATION DE S. M. LE ROI,

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Embrassant un espace de 38 années, ce Tome renferme environ 520 pièces. Il commence en 1650, à la naissance de Guillaume III, il finit à son départ pour l'Angleterre en 1688.

Ici encore il y a d'énormes lacunes, doublement fâcheuses à une époque riche en événements de la plus haute importance pour les Provinces-Unies et pour l'Europe en général.

La plupart des documents viennent se classer dans les trois séries suivantes;

D'abord (1651-1664) les lettres échangées entre M. de Sommelsdyck, le Comte Guillaume-Frédéric de Nassau, et les envoyés de France;

Ensuite (1672 et 1673) la correspondance militaire de Guillaume III et de Jean-Maurice de Nassau-Siegen; Enfin (1677-1684) les lettres de personnages considérables de l'Angleterre à Guillaume III.

I.

La première catégorie émane d'hommes politiques dont le nom et la position sociale sont une garantie qu'elles abondent en détails curieux.

Dans le tome précédent on a vu que, fils d'un éminent diplomate, M. de Sommelsdyck ne manquoit pas d'intelligence et de finesse et que le Comte Guillaume-Frédéric, qui, en 1650, eut une si grande part aux résolutions hardies du Prince d'Orange, n'étoit dépourvu ni de talent ni d'audace. On a également pu remarquer que M. Brasset, envoyé de France, actif et judicieux diplomate, étoit au fait de tout ce qui se passoit dans la République. Ses successeurs, M. Chanut, ambassadeur depuis 1653, et M. de Thou qui remplaça celui-ci en 1657, n'étoient pas moins habiles. On comprend l'intérêt qu'offrent leurs dépêches et les Instructions que leur envoyoit Mazarin. Toutefois il ne faut pas s'attendre dans leurs appréciations à une impartialité parfaite et on ne doit admettre leurs jugements qu'avec une extrême réserve et circonspection.

Afin de donner quelque idée de la nature et de l'importance de ce commerce épistolaire, rassemblons quelques passages relatifs à la Révolution de 1651, à la guerre contre l'Angleterre, à l'Acte de Séclusion de la Maison d'Orange, aux modifications dans les rapports des divers partis avec la France, à l'influence enfin qu'exerça la restauration de la royauté en Angleterre sur les affaires de la République.

-

La Révolution de 1651. Nous pouvons qualifier ainsi, sans exagération, les changements survenus par la mort prématurée et inopportune de Guillaume II. Ce coup inattendu amena le triomphe définitif du parti aristocratique, presque immédiatement après le grave échec qu'il venoit de subir. On sait que, conformé

de

ment à l'Union d'Utrecht, les États-Généraux devoient administrer souverainement ce qui avoit trait aux affaires communes, à la paix ou à la guerre, à la défense et aux finances du pays, et que l'autonomie provinciale étoit subordonnée à ce lien fédératif; mais que, beaucoup supérieure aux autres Provinces, la Hollande avoit constamment tâché de faire prévaloir sa volonté et de résister à cette autorité nécessaire et légitime, ne se faisant aucun scrupule de saper ainsi les fondements de l'État. En 1650, comme en 1618, par l'intervention courageuse et efficace du Stadhouder, elle avoit échoué dans ses efforts. Maintenant, débarrassée de cette surveillance assidue et incommode, elle mit habilement à profit des circonstances exceptionnelles et une exaspération qui n'étoit pas encore assoupie, et réussit à faire laisser dans la plupart des Provinces le Stadhoudérat vacant. C'étoit couper le nerf du pouvoir central. Désormais la Hollande étoit maîtresse. L'indépendance prétendue des Provinces, par le cours naturel des choses, amenoit et assuroit sa domination; car évidemment, le seul contrepoids à sa prépotence ayant disparu, elle entraînoit ses impuissantes rivales, bon gré, mal gré dans son orbite. A moins de rendre inévitable la dissolution de l'État, il falloit se soumettre, et le conseiller-pensionnaire de la Hollande, en dirigeant les États de la province, devenoit directeur et bientôt dictateur de la République'.

Voyez le jugement de M. de Sommelsdyck sur ces tentatives; ci-dessus, T. III. p. XLIX et svv.

Dans une Étude admirablement écrite, avec le coup-d'oeil de l'historien et de l'homme d'État, M. THORBECKE, en peu de lignes, avec sa concision et sa précision accoutumées, résume le caractère de ce changement fondamental. -Men behoefde slechts de hand der Generaliteit, welke den evenaar hield, te

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