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Mais comment, seul et sans secours, puis-je prendre un parti dans une affaire de cette importance? On m'a enlevé tous mes conseillers, on les a éloignés de moi, en m'a mis dans l'impuissance de communiquer librement avec aucun d'eux; il ne me reste personne, qui dans une discussion si épineuse puisse m'aider de ses lumières; on ne m'a pas même laissé la ressource d'un sécrétaire. Mais si l'empereur a un véritable attachement pour l'Eglise catholique, qu'il commence par se réconcilier avec son chef; qu'il abroge ses funestes innovations religieuses contre lesquelles je n'ai cessé de réclamer; qu'il me rende ma liberté, mon siège, mes officiers; qu'il restitue les propriétés qui formaient, non mon patrimoine, mais celui de saint Pierre; qu'il replace sur la chaire de saint Pierre son chef suprême, dont elle est veuve depuis sa captivité; qu'il ramène auprès de moi quarante cardinaux que ses ordres en ont arrachés; qu'il rappelle à leurs diocèses tous les évêques exilés, et sur-le-champ l'harmonie sera rétablie. Au milieu de toutes mes tribulations, je ne cesse d'adresser mes plus ferventes prières au Dieu qui tient tous les coeurs en sa niain, et de l'invoquer pour l'auteur de tous ces maux: je croirais mes prières pleinement exaucées s'il plaisait au Tout-puissant de lui inspirer de plus sages conseils: mais si par un secret jugement de Dieu, il en arrive autrement, en déplorant tous ces malheurs, on ne pourra du moins me les imputer; je ne négligerai rien de ce qui sera en mon pouvoir pour les éviter, et j'y apporterai toute l'attention et tous les ménagements possibles. Quant à ce qu'on affecte de répandre, que je compromets les choses spirituelles pour des intérêts purement temporels, c'est une calomnie qu'il vous est aisé de confondre, M. le cardinal, qui jour par jour avez su tout ce qui s'est passé; vous savez très-bien que quand il ne serait question que de l'usurpation du patrimoine de saint Pierre, je ne pourrais en abandonner la défense sans manquer à un devoir essentiel, et me rendre parjure.

votre lettre en était jointe une de M. le cardinal Maury, n'en a remis en même temps une troisième de M. l'é

Cazal, toutes trois pour le même objet. Accusez-en, en prie, la réception à ces messieurs, et communiquez ette réponse; je me réserve d'écrire plus amplement à M. inal Maury, dès que j'en aurai le loisir; en attendant

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assurez-les de mes sentiments, et recevez ma bénédiction pa

ternelle et apostolique.

Savone, le 26. août 1809.

PIZ VII, pape.

Au vénérable frère le cardinal Jean Maury, évèque de Montefiascone et de Corneto, à Paris.

VENERABLE FRERE SALUT ET BENEDICTION APOSTOLIQUE,

Il y a cinq jours que nous avons reçu la lettre par laquelle vous nous apprenez votre nomination à l'archevêché de Paris, et votre installation dans le gouvernement de ce diocèse. Cette nouvelle a mis le comble à nos autres afflictions, et nous pénètre d'un sentiment de douleur que nous avons peine à contenir, et qu'il est impossible de vous exp-imer. Vous étiez parfaitement instruit de notre lettre au cardinal Caprara, pour lors archevêque de Milan, dans laquelle nous avons exposé les motifs puissants qui nous faisaient un devoir, dans l'état présent des choses, de refuser l'institution canonique aux évêques nommés par l'empereur: vous n'ignoriez pas que non seulement les circonstances sont les mêmes, mais qu'elles sont devenucs et deviennent de jour en jour plus alarmantes par le souverain mépris qu'on affecte pour l'autorité de l'Eglise; puisqu'en Italie on a porté l'audace et la témérité jusqu'à détruire généralement toutes les communautés religieuses de l'un et de l'autre sexe, supprimer des paroisses, des évèchés, les réunir, les amalgamer, leur donner de nouvelles démarcations, sans en excepter les sièges suburbicaires; et tout cela s'est fait en vertu de la seule autorité impériale et civile; car nous ne parlons pas de ce qu'a éprouvé le clergé de l'église romaine, la mère et la maîtresse des autres églises, ni de tant d'autres attentats. Vous n'ignoriez pas, avons-nous dit, et vous connaissiez dans le plus grand détail, tous ces évènements; et d'après cela nous n'aurions jamais cru que vous eussiez pu recevoir de l'empereur la nomination dont nous avons parlé, et que votre joie en nous l'annonçant fût

telle que si c'était pour vous la chose la plus agréable et la plus conforme à vos voeux,

Est-ce donc ainsi qu'après avoir si courageusement et si éloquemment plaidé la cause de l'église catholique dans les temps les plus orageux de la révolution française, vous abandonnez cette même église, aujourd'hui que vous êtes comblé de ses dignités et de ses bienfaits, et lié étroitement à elle par la religion du serment? vous ne rougissez pas de prendre parti contre nous dans un procès que nous ne soutenons que pour défendre la dignité de l'église? Est-ce ainsi que vous

faites assez peu de cas de notre autorité pour oser, en quelque sorte, par cet acte public, prononcer ⚫ntence contre nous à qui vous deviez obéissance et fidélité ? Mais ce qui nous afflige encore davantage, c'est de voir qu'après avoir mendié près d'un chapitre l'administration d'un archevêché, vous vous soyez de votre propre autorité, et sans nous consulter, chargé du gouvernement d'une autre église; bien loin d'imiter le bel exemple du cardinal Joseph Fesch, archevêque de Lyon, lequel ayant été nommé avant vous au même archevêché de Paris, a cru si sagement devoir absolument s'interdire toute administration spirituelle de cette église, malgré l'invitation du chapitre.

Nous ne rappellons pas qu'il est inoui dans les annales ecclésiastiques qu'un prêtre nommé à un évêché quelconque, ait été engagé par les voeux du chapitre à prendre le gouvernement du diocèse avant d'avoir reçu l'institution canonique: nous n'examinons pas (et personne ne sait mieux que vous, ce qu'il en est) si le vicaire capitulaire élu avant vous, a donné librement et de plein gré la démission de ses fonctions, et s'il n'a pas cédé aux menaces, à la crainte ou aux promesses, et par conséquent si votre élection a été libre, unanime et régulière; nous ne voulons pas non plus nous informer s'il y avait dans le sein du chapitre quelqu'un en état de remplir des fonctions aussi importantes; car enfin, où veut-on en venir? on veut introduire dans l'église un usage aussi nouveau que dangereux, au moyen duquel la puissance civile puisse insensiblement parvenir à n'établir pour l'administration des sièges vacants, que des personnes qui lui seront entièrement vendues: et qui ne voit évidemment que c'est non- seulement nuire à la liberté de l'église, mais encore ouvrir la porte au schisme

schisme et aux élections invalides? Mais d'ailleurs qui vous a dégagé de ce lien spirituel qui vous unit à l'église de Montefiascone? ou qui est-ce qui vous a donné des dispenses pour être élu par un chapitre, et vous charger de l'administration d'un autre diocèse? Quittez donc sur-le-champ cette administration, non- seulement nous vous l'ordonnons, mais nous vous en prions, nous vous en conjurons, pressés par la charité paternelle que nous avons pour vous; afin que nous ne soyons pas forcés de procéder malgré nous et avec le plus grand regret, conformément aux statuts des SS, canons: et personne n'ignore les peines qu'ils prononcent contre ceux qui, préposés à une église, prennent en main le gouvernement d'une autre église, avant d'être dégagés des premiers liens. Nous espérons que vous vous rendrez volontiers à nos voeux, si vous faites bien attention au tort qu'un tel exemple de votre part ferait à l'église et à la dignité dont vous êtes revêtu: nous vous écrivons avec toute la liberté qu'exige notre ministère; et si vous recevez notre lettre avec les mêmes sentiments qui l'ont dictée, vous verrez qu'elle est un témoignage éclatant de notre tendresse pour vous.

En attendant, nous ne cesserons d'adresser au Dieu bon, an Dieu tout-puissant, de ferventes prières pour qu'il daigne appaiser par une seule parole les vents et les tempêtes déchaî→ nés avec tant de fureur contre la barque de Pierre; et qu'il nous conduise enfin à ce rivage si désiré où nous pourrons librement exercer les fonctions de notre ministère. Nous vous donnons de tout notre coeur notre bénédiction apostolique.

Donné à Savone, le 5. novembre 1810, la onzième année de notre pontificat.

Pie vii, pape.

N. Tome I.

A notre is cheri, Evrard Carboli, archidiacre de Jéglise metrorolitaine de Florence, et vicaire capitulaire pendant la vacance du siege archiepiscopal, à Florence.

NOTRE CHER TILS, SALUT JENEDICTION APOSTOLIQUE.

Il nous est très-actie de repondre aux questions qui nous ont te Sites cant en votre nom qu'en celui du chapitre métropolitam de votre ville. Toutes ces questions se réduisent

ciles-e venerable rere veque de Nancy, nommé depuis per a archeveche de Florence, en vertu de quelle autorrie Ca--d ju ire egitmement? car c'est un privilege dout ne quissaient pas meme les grands ducs de Toscane, ausquels nos predecesseurs, en reconnaissance des services signaes quiis avaient rendus = "grise, atent seniement accordé la aveur de proposer your naque grise vacante, trois sujets parmi lesqueis e souverain pontife choisissant un a som gre faveur que nous n'avons pas este accorrier aussi nous

memes au dernier Bus Etrurie et à la Reine regente, a cause

de leur tendre psetel:

2o Le susdit veque pent-dire, are hapiire métropolitain de Florence, délégue, er du comme vicare capitulare u uimimstrateur de cette giise, apres ore jemission" peut-d. en vertu e cette delegation su fection, tre revêtu validement le queique tacuite pouvoir, on urisdiction?

Yous avons l'abord un celebre canon in sant conczie oecumenique II. de Lyon, lequel, dans sa prevoyance, defend que celui qui a te choisi pour une ise, puisse, avant Institution canonique, se charger de l'administration on zouver, nement de cette eglise, sous le nom d'econome on procureur. on sous toute denomination en aucune manière, soit en test. soit en partie, du gouvernement tant spirituel que temporer: qu'il puisse enfin regir et se charger de cea ou par 'm-meme on par tout autre. Ces paroles sunt a generales et fares, ent toute exception et toute interpectation. A won, nous cterns les deres e Bonia. inserres dans les extravag comm). es souverains pontifes Aesamire V. ¡nies II.

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