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servir à l'armée de la Vendée. Dans ce temps, Kellermann ayant été battu sur les côtes de Genes, et l'armée d'Italie forcée à la retraite, Napoléon fut requis par le comité de salut public, alors composé de Sieyes, Le Tourneur et Pontécoulant, de rédiger des instructions pour cette armée. Peu après, le 13 vendémiaire lui valut le commandement en chef de l'armée de l'intérieur à Paris, il le conserva jusqu'au mois de mars 1796.

VIIe NOTE.

(Page 12.)

» Nous n'avions, pour garder la salle du Manége qu'une poignée d'hommes, et deux pièces de quatre. Une colonne de sectionnaires vint nous attaquer pour son malheur. Je fis mettre le feu à mes pièces, les sectionnaires se sauvèrent: je les fis suivre, ils se jetèrent sur les gradins de St.-Roch. On n'avait pu passer qu'une pièce, tant la rue était étroite. Elle fit feu sur cette cohue, qui se dispersa en laissant quelques morts; le tout fut terminé en dix minutes. »

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Au 13 vendémiaire, la Convention avait pour se défendre 6,000 hommes de troupes de ligne et 30 pièces de canon. Elle ne siégeait pas au Manége, mais aux Tuileries, dans la salle du théâtre.

VIIIe NOTE.

(Page 15.)

» L'armée d'Italie était au rebut, parce qu'on ne l'avait destinée à rien. Je pensai à la mettre en mouvement pour attaquer l'Autriche sur le point où elle avait plus de sécurité, c'està-dire en Italie. »

Napoléon fut appelé au commandement en chef de l'armée d'Italie par le vœu des officiers et soldats qui avaient cueilli des lauriers, en exécutant ses plans en 1793 à Toulon, en 1794 et 1795 dans le comté de Nice et la rivière de Gênes. Comme il a été dit, cette armée coûtait des sommes considérables, et le trésor était vide...... Etrange rebut que le commandement en chef d'une frontière et d'une grande armée!

IXe NOTE.

(Page 21.

» Cette expédition devait donner une grande idée de la puissance de la France; elle devait attirer l'attention sur son chef; elle devait surprendre l'Europe par sa hardiesse. C'étaient plus de motifs qu'il n'en fallait pour la tenter, mais je n'avais pas alors la moindre envie de détrôner le grand-turc, ni de me faire pacha,»

L'expédition d'Égypte avait trois buts: 1o Établir sur le Nil une colonie française quipût prospérer sans esclaves, et qui tint lieu à la république de St.-Domingue et de toutes les îles à sucre. 2o Ouvrir un débouché à nos inanufactures dans l'Afrique, l'Arabie et la Syrie, et fournir à notre commerce toutes les productions de ces vastes contrées. 30 Partir de l'Égypte comme d'une place d'armes pour porter une armée de 60,000 hommes sur l'Indus, soulever les Mahrattes et les peuples opprimés de ces vastes contrées; 60,000 hommes, moitié Européens, moitié recrues des climats brûlants de l'équateur et du tropique, transportés par 10,000 chevaux et 50,000 chameaux, portant

avec eux des vivres pour cinquante à soixante jours, de l'eau pour cinq ou six jours, et un train d'artillerie de cent cinquante bouches à feu de campagne, avec double approvisionnement, arriveraient en quatre mois sur l'Indus. L'Océan a cessé d'être un obstacle depuis qu'on a des vaissaux; le désert cesse d'en être un pour une armée qui a en abondance des chameaux et des dromadaires.

Les deux premiers objets étaient remplis, et malgré la perte de l'escadre de l'amiral Brueys à Alexandrie; l'intrigue, qui porta Kléber à signer la convention d'Elarich; le débarquement de 30 à 35,000 Anglais sous les ordres d'Abercombie à Aboukir et à Qosseir; le troisième but aurait été atteint; une armée française fût arrivé sur l'Indus dans l'hiver de 1801 à 1802, si l'assassinat de Kléber n'eût fait tomber le commandement de l'armée dans les mains d'un homme plein de courage, de talents administratifs et de bonne volonté, mais du caractère le plus opposé à tout commandement militaire.

Le Coran ordonne d'exterminer les idolâtres ou de les soumettre aux tributs; il n'admet pas l'obéissance et la soumission à une puissance infidèle; en cela il est contraire à l'esprit de notre religion: Rendez à César ce qui appartient ù Cesar, a dit Jesus-Christ; monempire n'est pas de ce monde, obéissez aux puissances. Dans les 10e, 11 et 12e siècles, les chrétiens régnèrent en Syrie, mais la religion était l'objet de la guerre ; c'était une guerre d'extermination; l'Europe y perdit des millions d'hommes. Si un tel esprit eût animé les Égyp

tiens en 1798, ce n'est pas avec 25 à 30,000 Français, que n'exaltait aucun fanatisme et déjà dégoûtés du pays, que l'on eût pu soutenir une pareille lutte. Maitre d'Alexandrie et du Caire, victorieux des Mamelouks aux Pyramides, la question de la conquête n'était pas décidée, si l'on ne parvenait à se concilier les imans, les muphtis, les ulemas et tous les ministres de la religion musulmane. L'armée française, depuis la révolution, n'exerçait aucun culte; en Italie même elle n'allait jamais à l'église; on tira parti de cette circonstance: on présenta l'armée aux musulmans comme une armée de catéchumènes, disposés a embrasser le mahométisme. Les chrétiens, cophtes, grecs, latins, syriens étaient assez nombreux: ils voulaient profiter de la présence de l'armée française pour se soustraire aux restrictions imposées à leur culte. Le général en chef s'y opposa, et eut soin de maintenir les affaires religieuses sur le pied existant. Tous les jours au soleil levant, les cheicks de la grande mosquée de Gemil et Azar (c'est une espèce de Sorbonne) se rendaient à son lever; il leur faisait prodiguer toutes espèces de marques d'égards; il s'entretenait longuement avec eux des diverses circonstances de la vie du prophète, des chapitres du Coran. Ce fut après le retour de Salhieh, qu'il leur proposa de publier un fetam, par lequel ils ordonneraient au peuple de prêter le serment d'obéissance au général en chef. Cette proposition les fit pâlir, les embossa fort, et après un peu d'hésitation, le

Cherkaoui, respectable vieillard, ré,,Pourquoi ne vous feriez vous pas mu

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sulman avec toute votre armée? alors cent mille kommes accourraient sous vos bannières, et disciplinés à votre manière, vous retabliriez la patrie arabe et soumettriez l'Orient Il leur objecta la circoncision et la prohibition de boire de vin, boisson nécessaire au soldat français. Après quelques discussions sur cet objet, on convint que des grands cheicks de Gemil et Azar chercheraient les moyens de lever ces deux obstacles. Les disputes furent vives, elles durèrent trois semaines; mais le bruit qui se répandit dans toute l'Égypte que les grands cheicks s'occupaient de rendre l'armée française musulinane, remplissait de joie tous les fidèles; déjà les Français se ressentaient de l'amélioration de l'esprit public, ils n'étaient plus considérés comme des idolâtres. Quand les ulemas furent d'accord, les quatre muphtis rendirent un fetam, par lequel ils déclarèrent que la circoncision n'étant qu'une perfection n'était pas indispensable pour être musulman; mais que dans ce cas on ne pouvait espérer le paradis dans l'autre vie. Là moitié de la difficulté se trouvait levée; mais il fut facile de faire coinprendre aux muplatis que la deuxième décision n'était pas raisonnable. Ce fut l'objet de six autres semaines de discussions. Enfin ils déclarèrent qu'on pouvait être musulman et boire du vin, pourvu que l'on employât le einquième de son revenu, au lieu du dixième, en œuvres de bienfaisance. Le général en chef fit alors tracer le plan d'une mosquée, plus grande que celle de Gemil et Azar; il déclara la faire batir pour servir de monument à l'époque de la conversion de l'armée, mais de fait

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