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PARIS,

DE L'IMPRIMERIE DE PLASSAN, RUE DE VAUGIRARD, N° 15.

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ET DE L'ORAISON FUNÈBRE PRONONCÉE PAR CÉRUTTI LORS DE SES
funérailles; d'un parallèle de mirabeau et du cardinal de
RETZ, PAR M. LE COMTE BOISSY - D'ANGLAS; ET DES JUGEMENS
PORTÉS SUR MIRABEAU PAR CHÉNIER ET M. le comte garat.

TOME SECOND.

A PARIS,

CHEZ KLEFFER ET AUG. CAUNES, ÉDITEURS,

RUE D'ENFER-SAINT-MICHEL, N° 2.

JANVIER 1820.

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DISCOURS

ET OPINIONS

DE MIRABEAU.

ASSEMBLÉE NATIONALE.

Séance du 3 novembre 1789.

La discussion s'ouvrit sur le travail du comité de constitution relatif à la division du royaume en quatre-vingts départemens, et à l'organisation des municipalités.

Mirabeau :

MESSIEURS, j'admets une partie des principes du

comité de constitution sur l'établissement de la représentation personnelle et sur la nouvelle organisation du royaume. Certainement il faut changer la division actuelle par provinces, parce qu'après avoir aboli les prétentions et les priviléges, il serait imprudent de laisser subsister une administration qui pourrait offrir des moyens de les réclamer et de les reprendre.

Il le faut encore, parce qu'après avoir détruit

MIRABEAU. TOME II.

1

l'aristocratie, il ne convient pas de conserver de trop grands départemens; l'administration y serait, par cela même, nécessairement concentrée en trèspeu de mains, et toute administration concentrée devient bientôt aristocratique.

Il le faut encore, parce que nos mandats nous font une loi d'établir des municipalités, de créer des administrations provinciales, de remplacer l'ordre judiciaire actuel par un autre, et que l'ancienne division par provinces présente des obstacles sans nombre à cette foule de changemens.

Mais, en suivant le principe du comité de constitution, en vous offrant même de nouveaux motifs de l'adopter, je suis bien éloigné d'en approuver toutes les conséquences.

Je voudrais une division matérielle et de fait, propre aux localités, aux circonstances, et non point une division mathématique, presque idéale, et dont l'exécution me paraît impraticable.

Je voudrais une division dont l'objet ne fût pas seulement d'établir une représentation proportionnelle, mais de rapprocher l'administration des hommes et des choses, et d'y admettre un plus grand concours de citoyens; ce qui augmenterait sur-le-champ les lumières et les soins, c'est-à-dire, la véritable force et la véritable puissance.

Enfin je demande une division qui ne paraisse pas, en quelque sorte, une trop grande nouveauté; qui, si j'ose le dire, permette de composer avec les préjugés, et même avec les erreurs; qui soit

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