Volpi, et de ceux de l'Académie de la Crusca. Je me suis plus particulièrement attaché à lire ceux du père Pompée Venturi de la compagnie de Jésus (édition de Venise, 1751); ceux du père Lombardi, mineur conventuel; et enfin, ceux de M. Portirelli, professeur au lycée de Bréra (Milan, 1804). Indépendamment de ces éditions, dont la plupart m'ont été communiquées par M. Vanpraet, conservateur de la bibliothèque impériale (je me plairai toujours à louer, à cet égard, sa grâce et sa politesse), j'ai aussi obtenu en communication, du même savant, la belle édition de Zapata de Cisneros (Venise, 1757. 59.), enrichie de figures à chaque chant. Je ne puis pas dissimuler combien tous ces secours m'ont été utiles. Dans mes notes, j'ai mis souvent en présence les quatre traducteurs de l'Enfer eu que qui m'ont précédé : le bon Grangier qui n'a le tort de vouloir traduire vers pour vers, mais qui étoit rempli des meilleurs commentaires du temps, et qui nous á laissé des notes excellentes pour chaque chant de sa traduction : Moutonnet de Clairfons qui a été trop sévèrement traité par Rivarol, par ce même Rivarol qui lui a cependant quelques obligations, surtout pour le sens de la phrase et de l'idée : Rivarol, le plus célèbre des traducteurs du Dante en notre langue, que je n'ai certainement pas eu la prétention de surpasser, et pour qui je professe la plus haute estime: enfin,Colbert (petit-fils du grand Colbert) dont il est difficile de juger l'ouvrage parce que nous en devons la publication à un éditeur (M. Sallior), qui aura pu se permettre quelques changemens que n'auroit pas avoués ce dernier traducteur. En rapprochant dans les passages importans les versions de mes quatre rivaux, et, en les discutant, avec bonne foi, j'ai mis le public à portée de juger entre eux et moi, Je me bornerai à ajouter ici, que j'ai désiré rappeler, sur le sublime ouvrage du Dante, l'attention des François qu'une heureuse communauté d'espérances et de succès fixe en Italie et celle de ces Italiens que les événemens et les récompenses du Gou vernement ont attirés en France, où, toujours spirituels, toujours pénétrés d'un esprit national qu'on ne sauroit trop admirer, ils nous apprennent à estimer et à aimer, comme eux, les beaux génies qui ont fondé, sur des bases immortelles, la gloire littéraire de leur patrie. 4 TABLE DES ARGUMENS. CHANT PREMIER. Le poète expose qu'il s'égare dans une forêt obscure, et qu'ayant voulu monter sur une colline, il trouve trois bêtes féroces qui lui en interdisent l'accès. Alors Virgile lui apparoît et lui promet de le conduire aux enfers et au purgatoire, en lui annonçant que Béatrix le guidera dans le voyage du paradis. Le Dante témoigne toute sa reconnoissance à Virgile, et suit ses pas... page 1 CHANT II. Le poète craint de n'avoir pas assez de force pour entreprendre le voyage des enfers; mais Virgile relève son courage abattu : le Dante se rassure, et continue de suivre son guide.... 8 CHANT III. Virgile et le Dante arrivent à la porte de l'enfer : ils lisent l'inscription placée sur cette porte. Ils entrent, et trouvent les ames malheureuses qui vécurent sans vertu et sans vice. Ils parviennent aux bords de l'Achéron, et voient Caron qui, dans sa barque, Le Dante se réveille au delà du fleuve de l'Achéron; il descend dans les limbes qui sont le premier cercle |