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Désignons par R la résistance des conducteurs, par p celle de la pile, par r celle du voltamètre, et par T le travail consommé, en l'unité de temps, par l'électrolyte. Les relations précédentes sont immédiatement applicables, et

nous avons encore

E-e=(R+p+r)i.

La force électromotrice inverse e est ici la force électromotrice de polarisation dont le voltamètre devient le siège dès que l'électrolyse s'y produit.

Terminons cette longue et aride étude en résumant ses conclusions principales. La pile ne nous a pas dit ce qu'est l'électricité. On se tromperait aussi grossièrement en s'imaginant qu'elle crée cet agent mystérieux qu'en affirmant qu'une pompe crée l'eau qu'elle met en mouvement. Comme la pompe, comme les machines à plateau de verre, elle transforme l'énergie qu'on lui donne et la rend sous une forme nouvelle que ses propriétés spéciales rendent extrêmement précieuse. Encore faut-il payer, souvent très cher, cette transformation; cette dépense se solde en chaleur perdue, comme celle que les frottements font naître dans un moteur mécanique.

Nous nous sommes borné à montrer comment l'énergie électrique se tire de l'énergie chimique; mais on peut l'obtenir avec la même facilité en transformant l'une quelconque des autres formes de l'énergie. Quelle que soit son origine, elle jouit des mêmes propriétés, et les phénomènes où elle se manifeste sont régis par les mêmes lois. On peut donc appliquer au courant électrique de provenance quelconque ce que nous avons dit du courant d'une pile.

De même, tout ce que nous avons dit des transformations de l'énergie voltaïque peut se dire de l'énergie électrique en général, quelle que soit son origine: on peut la transformer en une autre forme quelconque de l'énergie,

et cela, non pas seulement sur place, mais à grande distance. Ainsi l'énergie mécanique, par exemple, peut, en se faisant d'abord énergie électrique, se transporter en des points déterminés d'avance et là se faire lumière, chaleur, son, travail chimique, etc.

Le rôle par excellence qui revient à l'énergie électrique, et qu'elle joue admirablement dans les transformations de l'énergie, est donc celui d'intermédiaire et de véhicule. Les services qu'elle nous rend en ce genre sont considérables; ceux qu'elle nous réserve seront peut-être plus grands encore.

J. THIRION, S. J.

Désignons par R la résistance des conducteurs, par p celle de la pile, par r celle du voltamètre, et par T le travail consommé, en l'unité de temps, par l'électrolyte. Les relations précédentes sont immédiatement applicables, et

nous avons encore

E− e−(R+p+r)i.

La force électromotrice inverse e est ici la force électromotrice de polarisation dont le voltamètre devient le siège dès que l'électrolyse s'y produit.

Terminons cette longue et aride étude en résumant ses conclusions principales. La pile ne nous a pas dit ce qu'est l'électricité. On se tromperait aussi grossièrement en s'imaginant qu'elle crée cet agent mystérieux qu'en affirmant qu'une pompe crée l'eau qu'elle met en mouvement. Comme la pompe, comme les machines à plateau de verre, elle transforme l'énergie qu'on lui donne et la rend sous une forme nouvelle que ses propriétés spéciales rendent extrêmement précieuse. Encore faut-il payer, souvent très cher, cette transformation; cette dépense se solde en chaleur perdue, comme celle que les frottements font naître dans un moteur mécanique.

Nous nous sommes borné à montrer comment l'énergie électrique se tire de l'énergie chimique; mais on peut l'obtenir avec la même facilité en transformant l'une quelconque des autres formes de l'énergie. Quelle que soit son origine, elle jouit des mêmes propriétés, et les phénomènes où elle se manifeste sont régis par les mêmes lois. On peut donc appliquer au courant électrique de provenance quelconque ce que nous avons dit du courant d'une pile.

De même, tout ce que nous avons dit des transformations de l'énergie voltaïque peut se dire de l'énergie électrique en général, quelle que soit son origine: on peut la transformer en une autre forme quelconque de l'énergie,

et cela, non pas seulement sur place, mais à grande distance. Ainsi l'énergie mécanique, par exemple, peut, en se faisant d'abord énergie électrique, se transporter en des points déterminés d'avance et là se faire lumière, chaleur, son, travail chimique, etc.

Le rôle par excellence qui revient à l'énergie électrique, et qu'elle joue admirablement dans les transformations de l'énergie, est donc celui d'intermédiaire et de véhicule. Les services qu'elle nous rend en ce genre sont considérables; ceux qu'elle nous réserve seront peut-être plus grands encore.

J. THIRION, S. J.

LES ENGRAIS CHIMIQUES

Parmi tous les problèmes que la nature pose à l'homme, un des plus intéressants et des plus utiles au point de vue économique et social est sans contredit la question agricole. Il ne faut pas oublier, en effet, que l'agriculture fait vivre, même en Belgique, beaucoup plus d'hommes que toutes les industries et le commerce réunis.

Dans les temps anciens et jusqu'au commencement du XVIII° siècle, il suffisait en Europe d'ensemencer la terre encore jeune et vigoureuse, si je peux m'exprimer ainsi, pour avoir d'abondantes récoltes. C'est ce qui se produit encore dans les pays neufs, comme certaines contrées de l'Amérique et de l'Australie. Mais ce premier trésor que Dieu donna au monde s'épuise à la longue devant l'activité incessante de l'homme; et en même temps que le mineur est obligé de creuser plus profondément les entrailles de la terre pour en extraire le combustible et les minerais, le cultivateur se voit forcé de fertiliser le sol épuisé pour en retirer de nouvelles moissons.

Tout d'abord l'agriculteur dut, à la sueur de son front, remuer plus profondément la terre sur laquelle il se contentait auparavant de jeter la semence. Puis il fallut

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