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dement monté, il redescend et est actuellement de trentesept francs les cent kilos. Les besoins de l'agriculture sont si considérables que l'on ne doit pas s'attendre à une diminution sensible dans un avenir prochain.

Nitrate de soude. C'est le plus employé de tous les engrais azotés; à l'état de pureté il contient pour cent :

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Il provient en grande partie du Pérou, où il forme des gisements considérables. Il nous parvient en général assez pur et est très assimilable.

Vers 1866, il valait à peu près le même prix que le sulfate d'ammoniaque, de sorte que, contenant moins d'azote, il n'était pas employé, quoiqu'il offre l'avantage, pour certaines terres, de contenir de la soude. Mais actuellement, grâce aux facilités de transport, il a beaucoup diminué et se trouve dans le commerce à 25 francs les 100 kilos, ce qui met l'azote à 1 fr. 52 le kilo, c'està-dire à un prix un peu moins élevé que dans le sulfate d'ammoniaque.

Nitrate de potasse. Il a la même composition que le sel précédent, le potassium remplaçant le sodium. Il provient de la transformation du nitrate de soude en nitrate de potasse, au moyen du chlorure de potassium.

Comme il est beaucoup plus cher que le sel précédent, on ne l'emploie que lorsque le sol réclame à la fois de l'azote et de la potasse. Il vaut actuellement 50 francs les 100 kilos.

Matières organiqnes azotées. Ce sont toutes les matières azotées provenant des organes des êtres vivants. Leur valeur dépend de leur richesse en azote et de l'assimilabilité.

La richesse en azote varie suivant la provenance des matières et suivant le traitement qu'elles ont subi. Elle peut être modifiée aussi par les mélanges plus ou moins habiles dont elles ont été l'objet.

En général, les matières d'origine animale sont plus riches que les matières qui proviennent des végétaux, et parmi ces dernières, les seules qui contiennent assez d'azote pour entrer dans le commerce des engrais et subir des transports sont les tourteaux de graines oléagineuses.

Au contraire, les matières animales capables de fournir de l'azote sont très nombreuses, et leur richesse est tellement variable qu'il est impossible de rien dire de général à cet égard. L'assimilabilité de l'azote dans toutes ces matières organiques est une des questions les plus importantes et des plus délicates.

Le seul point qui soit établi d'une manière certaine, c'est que les végétaux ne peuvent absorber en nature aucune matière organique azotée. Pour concourir à l'alimentation des plantes, il faut, de toute nécessité, que ces matières subissent dans le sol une décomposition préalable qui ramène leur azote à l'état d'ammoniaque ou de nitrates, seules formes sous lesquelles il peut être absorbé par les racines. Si donc ces matières sont d'une décomposition difficile et lente, si elles ne peuvent se transformer en sels ammoniacaux et en nitrates que partiellement, elles sont nécessairement pour l'agriculture, et à richesse égale en azote, d'une valeur beaucoup moindre que les nitrates et les sels ammoniacaux.

En effet, pour que les matières organiques se transforment en sels assimilables, il faut trois conditions:

1° Un certain degré d'humidité;

2o Une certaine température;

3o La présence de l'oxygène de l'air.

S'il manque une quelconque de ces conditions, la fermentation s'arrête et la matière reste inerte dans le sol. La rapidité de la décomposition dépend, en outre, de

l'état physique de la matière et des préparations qu'elle a subies. Le sang et la viande sont les matières les plus facilement décomposables. Les poils, la laine, la corne, les os se décomposent beaucoup plus lentement. D'autres enfin, comme le cuir tanné, la tourbe, le charbon, se conservent indéfiniment dans la terre sans altération.

Mais il y a plus encore. Non seulement les matières organiques azotées sont plus ou moins décomposables et, par conséquent, assimilables, mais, en se décomposant, toutes éprouvent une perte en azote, qui se dégage à l'état de gaz élémentaire et devient complètement inutile à l'agriculteur, puisque les plantes en trouvent à cet état des quantités illimitées dans l'atmosphère. Cette perte est variable suivant la nature de la matière qui se décompose. De nombreuses expériences ont été faites, sans qu'on ait pu arriver à un résultat certain sur ce sujet.

Suivant MM. Ville et Reizet, la déperdition est d'un tiers de l'azote contenu dans la matière employée. Suivant MM. Lawes et Gilbert, cette déperdition varie entre 12 et 40 pour cent.

De plus, toutes les matières organiques azotées laissent toujours dans la terre un certain résidu nommé humus, contenant une certaine quantité d'azote fixé par une affinité très puissante.

De toutes ces considérations il résulte que les matières organiques sont de moins en moins employées en agriculture, et qu'à titre égal d'azote elles doivent être bien moins chères que les sels ammoniacaux et les nitrates.

LE PHOSPHORE.

C'est un des éléments principaux des plantes qui manque le plus fréquemment dans la terre. Aussi les engrais à base de phosphore sont-ils de plus en plus employés, ce qui a produit dans ces dernières années une véritable transformation dans l'agriculture.

Les matières phosphatées que le commerce peut offrir à un prix acceptable aux cultivateurs sont :

1. Les phosphates naturels d'origine animale ou minérale;

2. Les superphosphates;

3. Les phosphates précipités.

Tous les phosphates que l'on rencontre dans la nature sont essentiellement composés de phosphate tricalcique Ca,(PhO), uni à des quantités plus ou moins considérables de matières étrangères qui leur communiquent différents aspects en diminuant plus ou moins la richesse.

Phosphates d'origine animale. Ils proviennent tous des os et peuvent se classer en :

1. Os naturels; 2. Os dégélatinés; 3. Noir animal; 4. Cendres d'os.

Os naturels. Ce sont les os tels qu'ils sont extraits des animaux abattus. Ils contiennent en moyenne 21 à 22 p. c. d'acide phosphorique correspondant à 47 p. c. de phosphate tricalcique. On y trouve aussi 4 p. c. d'azote organique. A condition d'être réduits en poudre fine, ils constituent un très bon engrais, mais leur prix est relativement très élevé à cause des difficultés de leur pulvérisation et la concurrence de diverses industries.

Os dégélatinés. Ce sont les os dont on a retiré la graisse et la gélatine. Ils se pulvérisent facilement et contiennent de 25 à 30 p. c. d'acide phosphorique correspondant à 64 p. c. environ de phosphate tricalcique. Ils contiennent très peu d'azote.

Noir animal. C'est le résidu de la carbonisation des os en vase clos. La matière organique a complètement disparu, et il ne reste plus que du charbon et du phosphate. Les noirs neufs contiennent de 31 à 32 p. c. d'acide phosphorique et 70 p. c. de phosphate tricalcique. Mais en général ils arrivent à l'agriculture après avoir déjà

l'état physique de la matière et des préparations qu'elle a subies. Le sang et la viande sont les matières les plus facilement décomposables. Les poils, la laine, la corne, les os se décomposent beaucoup plus lentement. D'autres enfin, comme le cuir tanné, la tourbe, le charbon, se conservent indéfiniment dans la terre sans altération.

Mais il y a plus encore. Non seulement les matières organiques azotées sont plus ou moins décomposables et, par conséquent, assimilables, mais, en se décomposant, toutes éprouvent une perte en azote, qui se dégage à l'état de gaz élémentaire et devient complètement inutile à l'agriculteur, puisque les plantes en trouvent à cet état des quantités illimitées dans l'atmosphère. Cette perte est variable suivant la nature de la matière qui se décompose. De nombreuses expériences ont été faites, sans qu'on ait pu arriver à un résultat certain sur ce sujet.

Suivant MM. Ville et Reizet, la déperdition est d'un tiers de l'azote contenu dans la matière employée. Suivant MM. Lawes et Gilbert, cette déperdition varie entre 12 et 40 pour cent.

De plus, toutes les matières organiques azotées laissent toujours dans la terre un certain résidu nommé humus, contenant une certaine quantité d'azote fixé par une affinité très puissante.

De toutes ces considérations il résulte que les matières organiques sont de moins en moins employées en agriculture, et qu'à titre égal d'azote elles doivent être bien moins. chères que les sels ammoniacaux et les nitrates.

LE PHOSPHORE.

C'est un des éléments principaux des plantes qui manque le plus fréquemment dans la terre. Aussi les engrais à base de phosphore sont-ils de plus en plus employés, ce qui a produit dans ces dernières années une véritable transformation dans l'agriculture.

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