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Le R. P. LERAY: De l'instinct des oiseaux.

Le R. P. BOLSIUS: La Structure anatomique des hirudinées terrestres.

M. le chanoine JAIME ALMERA: La Flore pliocène des environs de Barcelone.

Rev. J.-A. ZAHM, professeur à l'Université de Notre-Dame (Indiana): De la nécessité de développer les études scientifiques dans les séminaires ecclésiastiques.

M. le Mis DE NADAILLAC, correspondant de l'Institut de France : Les Populations lacustres.

M. le Bon HALNA DU FRETE: Débuts de l'âge néolithique.

M. DUILHÉ DE SAINT-PROJET: Les Certitudes de la science et de la métaphysique en anthropologie.

M. GUILLEMET: La Théorie des ancêtres communs.

M. CH. DE CALAN: Les Populations originaires de la GrandeBretagne.

M. le Dr DELFIN DONADIU Y PUIGNAU : Étude sur la dérivation des nains de la vallée de Ribas (Catalogne).

M. J. BOITEUX: A propos du rudiment de langage, qu'on a attribué aux singes.

M. C. DE KIRWAN: L'Homme et l'animal.

M. l'abbé RAINGEARD: L'Antiquité de l'homme d'après les données comparées de l'histoire et de la géologie.

M. le chanoine SCHEUFFGEN: État des études préhistoriques en Allemagne.

M. ARCELIN: Quelques problèmes relatifs à la haute antiquité. M. D'ACY: De l'âge des sépultures des Baoussé-Roussé.

Tout fait donc prévoir un vrai succès à l'assemblée du mois de septembre. Mgr d'Hulst, recteur de l'Institut catholique de Paris et député du Finistère à la Chambre française, accompagné de MM. les professeurs Pisani et Rousselot est venu à Bruxelles assister à la réunion du comité organisateur du 30 mai et a donné les meilleures nouvelles sur le mouvement de propagande en France. Six cents adhésions, y compris celle du Cardinal archevêque de Paris, étaient déjà acquises.

T. J. LAMY.

QUELQUES PAGES DE L'HISTOIRE

DUN GRAIN DE POUSSIÈRE (1)

Il y a près de quatorze ans (2), j'ai tâché de décrire les principaux exploits d'une gouttelette d'eau, et de montrer que l'origine de sa puissance, c'est précisément sa petitesse; aujourd'hui je me propose de raconter quelques épisodes de l'histoire d'un héros minuscule comme sa consœur liquide, mais détaché d'un corps solide quelconque : je veux parler d'un humble grain de poussière.

Hé quoi! dira-t-on, est-il possible de porter tant d'intérêt aux corpuscules de tout genre constituant la poussière, et de les considérer autrement que comme des visiteurs malpropres, toujours gênants, parfois même dangereux, et qui inspirent à tout le monde une répugnance plus ou moins vive? Avec quel plaisir nous voyons-nous débarrassés de la poussière qui recouvre nos meubles, nos livres, nos appartements! Nous soucions-nous jamais du sort qui attend ces millions et milliards d'hôtes microsco

(1) Conférence faite à la Société scientifique de Bruxelles, dans l'assemblée générale du mardi 3 avril 1894.

(2) Voyages et métamorphoses d'une gouttelette d'eau. BULL. DE L'ACAD. ROYALE DE BELG., 2me série, t. L, p. 423, 1880.

I SÉRIE. T. VI.

piques, une fois qu'ils ont été congédiés et lancés dans l'atmosphère ou sur la voie publique? Tous ces êtres, si souvent invisibles isolément, n'ont-ils pas pour suprême destinée d'aller, comme dit le poète,

"Où va la feuille de rose

Et la feuille de laurier?,

Pauvre grain de poussière! Si Dieu t'avait donné le pouvoir de répondre toi-même à tes ennemis, à tes détracteurs, à tous ceux qui, par ignorance ou par dédain, méconnaissent tes qualités, tes services, comme tu saurais confondre leur sot orgueil ou leur coupable insouciance! Avec quelle énergie tu montrerais que tu deviens dangereux là seulement où l'on ne respecte pas les lois de la prudence et de l'hygiène! Avec quelle clarté tu expliquerais les fonctions multiples que tu remplis ici-bas pour le bien-être de l'humanité! Enfin de quelle voix émue tu prouverais qu'en t'humiliant on s'abaisse soi-même, et qu'on s'élève en célébrant tes exploits et tes bienfaits! Mais tu préfères te livrer en tous lieux à ton incessante activité, en gardant, hélas! le secret de ta puissance!

Obligé de découvrir ce secret par ses propres efforts, l'observateur peut se demander d'abord jusqu'à quel point les poussières sont répandues en tous lieux. Quand les rayons solaires pénètrent dans un appartement, qui n'a vu des corpuscules ou des filaments d'une ténuité extrême se balancer plus ou moins vite, briller d'un éclat soudain et puis retomber dans l'obscurité? Image fidèle d'une gloire éphémère, cet éclat passager est dû à la lumière qui se reflète à la surface d'un grain ou filament, devient parfois richement colorée, puis s'évanouit. Mais combien l'observation devient plus instructive et plus frappante, lorsqu'un puissant faisceau lumineux entre par une ouverture du volet d'une chambre noire! On peut suivre alors la marche complète de chaque rayon du faisceau, tellement le nombre des corpuscules est prodigieux. Ce qu'il y a de

fort curieux, c'est que, comme l'a montré John Tyndall, le trajet des rayons de lumière serait absolument invisible pour nous sans les myriades de parcelles minuscules qui remplissent l'air de nos appartements: la lumière n'apparaîtrait qu'après avoir été diffusée par les murs, les meubles et, en général, par tous les corps non transparents. Mais comment se fait-il que, dans nos demeures, il puisse y avoir tant et tant de grains de poussière, même alors que nous veillons au maintien d'un état de grande propreté? Pourquoi, malgré les soins les plus minutieux, le nettoyage est-il à recommencer tous les jours? - Pour répondre à ces questions, il suffit de rappeler quelques faits auxquels on ne pense guère, et qui, pourtant, jouent un grand rôle dans l'économie domestique.

Et d'abord, dans l'air d'une enceinte, il s'élève ou se déplace un nombre très considérable de parcelles solides minuscules, chaque fois qu'une personne vient à s'asseoir, s'appuie contre un meuble et s'en détache ensuite, ouvre ou ferme un livre, ou bien fait un pas, remue le bras ou même caresse sa barbe ou son menton; car de nos vêtements, de nos meubles, de nos livres, se séparent, au moindre contact, des particules très légères qui peuvent voltiger quelque temps dans l'air avant de se déposer; le corps humain lui-même participe à cette usure très lente mais continue, heureusement contre-balancée par le renouvellement très lent aussi, mais incessant, de tous les organes, renouvellement qui s'opère, dit-on, en sept ans environ. Bientôt le parquet est jonché d'une infinité de grains de poussière : survienne alors dans les couches d'air adjacentes un trouble produit par une chaise qu'on déplace, une fenêtre qu'on ouvre, ou même seulement un bras qu'on soulève, aussitôt le mouvement imprimé à une couche se transmet à la suivante et ainsi de proche en proche, de telle sorte que des centaines de corpuscules sont déplacées à leur tour; les ondes aériennes ainsi développées dans le voisinage du sol sont réfléchies par

les parois, d'où résultent de nouvelles ondes qui déplacent à leur tour d'autres grains de poussière; de là des chocs entre ces corpuscules qui peuvent s'accrocher alors les uns aux autres : voilà, je pense, comment se forment les petits assemblages de poussière bien connus des maîtresses de maison, et qu'on trouve particulièrement sous les meubles et dans les coins; n'est-ce pas là, en effet, le va-et-vient des habitants se fait sentir le moins? On comprend aussi pourquoi la poussière se dépose en plus grande quantité dans une chambre dont une fenêtre. reste longtemps ouverte ou bien où l'on circule beaucoup, que dans un appartement fermé avec le plus grand soin. et où l'on ne pénètre que rarement.

que

Une deuxième cause de développement rapide de poussière, c'est l'éclairage. Croirait-on qu'il suffit d'allumer une lampe ordinaire ou un bec de gaz dans une chambre pour que, en un temps très court, il y ait des centaines de fois plus de poussières qu'auparavant? La raison de l'apparition si extraordinaire de tant de nos héros se trouve dans l'effet même de la combustion d'un gaz ou d'une huile quelconque, combustion pendant laquelle sont lancés dans l'air des millions et des milliards de particules invisibles séparément, mais dont la présence est accusée par leur dépôt en bataillons serrés sur toutes les surfaces offertes à leur passage; car la colonne ascendante d'air chauffé détermine des courants rapides et permanents dans toutes les parties voisines de l'appareil d'éclairage, et ces courants transportent les particules invisibles dans toute la chambre.

Comment décrire, d'après cela, l'effet produit dans une grande salle par des dizaines de becs de gaz, qui donnent lieu à une multitude de colonnes d'air chaud emportant avec elles des millions de fines poussières? Dans ces conditions, les parcelles extrêmement ténues de matières de tout genre que le frottement détache des vêtements, des coiffures et de la peau même des assistants, se répandent

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