Sayfadaki görseller
PDF
ePub

mieux les ramener à trois, car le corps strié a deux noyaux, le noyau lenticulaire et le noyau caudé.

Au point de vue de la position des noyaux, en conservant toujours notre image grossière du cerveau, nous placerons la couche optique et le noyau caudé au centre, la première en arrière et le second en avant. Le noyau lenticulaire devra être placé un peu latéralement, à michemin entre le centre et l'écorce.

Les fibres du pédoncule en pénétrant dans l'intérieur de la sphère s'épanouissent pour former la substance blanche, mais à cause de l'interposition des noyaux gris intérieurs, elles se divisent en faisceaux distincts. Les uns vont aboutir à ces noyaux intérieurs; les autres poursuivent leur marche jusqu'à l'écorce. Celui qui court entre les noyaux centraux et le noyau lenticulaire est appelé la capsule interne; capsule, parce qu'il renferme comme dans une capsule les noyaux centraux; interne, pour le distinguer du faisceau plus extérieur qui court entre le noyau lenticulaire et l'écorce.

Or, à la hauteur à peu près de la jonction du corps strié et du noyau caudé, il existe, d'après Charcot, dans la capsule interne un point remarquable. Une lésion produite en ce point se propage en descendant dans le pédoncule et va atteindre la pyramide antérieure située du même côté. On peut donc conclure que les fibres pyramidales, dans leur trajet entre l'écorce cérébrale et les pyramides, passent par la capsule interne, et on peut même préciser la région de cette capsule où s'effectue ce passage.

Au delà de cette région, il en est des racines des fibres pyramidales comme des sources du Nil. La méthode de la dégénérescence descendante ne donne plus que des résultats indécis. Aussi, quand il s'agit de rechercher les origines dernières des fibres motrices volontaires dans l'écorce cérébrale, Charcot abandonne la méthode anatomique pour recourir à la méthode physiologique. Il ne

recherche plus quelles sont les fibres qui dégénèrent à la suite de lésions circonscrites de l'écorce cérébrale, il s'applique à déterminer quelles sont les fonctions qui sont suspendues par ces lésions.

G. HAHN, S. J.

(La fin prochainement.)

LE PRINCE B. BONCOMPAGNI

La Société scientifique de Bruxelles a perdu le 13 avril dernier, en la personne du prince Baldassare Boncompagni, l'un de ses membres fondateurs les plus zélés, les sciences mathématiques un Mécène généreux, et Sa Sainteté Léon XIII l'un de ses fils les plus fidèles dans les rangs de l'aristocratie romaine. Qu'il soit permis de retracer en quelques lignes la vie de cet homme de bien avec qui nous avons eu les meilleures relations pendant plus de vingt ans ; nous puisons les éléments de cette notice dans nos souvenirs, dans quelques lignes émues qui ont paru dans la Civiltà Cattolica du 5 mai 1894 (p. 350) et dans une lettre récente de l'un des collaborateurs que le prince Boncompagni avait groupés autour de lui, M. L. Tiberi.

Baldassare Boncompagni est né à Rome le 10 mai 1821, et il a passé dans cette ville les premières années de sa vie. Il perdit son père en 1841, sa mère en 1846. Mis ainsi à la tête d'une grande fortune, il en fit l'emploi le plus généreux pour promouvoir l'étude de l'histoire des sciences physiques et mathématiques. Dès sa jeunesse, il était un hôte assidu des bibliothèques de Rome et en particulier de celle du Vatican. Après la mort de ses parents, il entreprit un voyage pendant lequel il visita les principales villes d'Italie et de l'étranger, explora leurs bibliothèques et se lia par des relations personnelles avec les savants qui s'occupaient comme lui des sciences physiques et mathématiques et de leur histoire.

Rentré à Rome, il commença à réunir des livres et des manuscrits et se créa ainsi une bibliothèque unique sans doute au point de l'histoire des sciences. Quand il ne parvenait pas à se procurer les manuscrits rares ou précieux, il envoyait à ses frais quelque paléographe habile en prendre copie, ou il en faisait faire une reproduction photographique. La plus célèbre des reproductions héliographiques qui lui sont dues est celle de Lettres inédites de Joseph Louis Lagrange à Léonard Euler (Saint-Pétersbourg, 1877) tirées des Archives de l'Académie des Sciences de Saint-Pétersbourg; ces lettres sont de la plus haute importance historique parce qu'elles contiennent les premiers principes du calcul des variations.

On doit aussi au prince Boncompagni la publication d'un grand nombre d'ouvrages restés manuscrits ou devenus introuvables, dont il donna des éditions nouvelles ou qu'il fit paraître même pour la première fois. En ce genre, il faut citer avant tout les œuvres de Léonard de Pise, le plus grand mathématicien du moyen âge, qu'il donna au monde savant en deux volumes (Rome, 1857-1862).

En 1859 ou 1860, il organisa à grands frais une imprimerie qui devint bientôt célèbre dans le monde entier par la publication du Bullettino di Bibliografia e di Storia delle Scienze matematiche (1868-1887, 20 volumes in-quarto de plus de 700 pages en moyenne), recueil unique en son genre, où l'on rencontre, à côté d'une liste détaillée extrêmement exacte des publications les plus récentes, des analyses d'ouvrages anciens ou modernes et d'innombrables documents inédits, tous accompagnés de notes du prince lui-même. Ces notes, exactes, minutieuses et détaillées envahissent parfois la page entière à une ligne près laissée au texte de l'article principal lui-même. La table des textes inédits publiés dans le Bullettino n'occupe pas moins de 20 pages in-4° du dernier volume. Nous citerons, parmi ces textes inédits publiés dans le Bullettino, la Triparty de Chuquet, la Correspondance de Sluse et de nombreuses pièces relatives à Fermat, enfin un grand nombre d'écrits du moyen âge dont quelques-uns en arabe ou en hébreu.

Le prince Boncompagni aimait à aider de ses généreux subsides les savants qui faisaient des recherches d'histoire des mathématiques, comme en témoignent les préfaces reconnaissantes de plusieurs livres ou mémoires publiés dans les trente dernières années.

[ocr errors]

* D. Baldassare Boncompagni, dit la Civiltà Cattolica, était

très pieux et extrêmement charitable. Il fut l'ami intime du P. Secchi, du P. Paria et des autres membres de la Compagnie auxquels il donna aide et refuge pendant les tourmentes révolutionnaires., Il aimait la solitude et la tranquillité, mais, à l'occasion, il savait sortir de sa retraite studieuse et remplir avec courtoisie et bienveillance les devoirs d'un gentilhomme de race.

Il a vécu pendant presque toute sa vie dans le palais de ses pères (Palazzo Piombino, place Colonna, à Rome). Quand les maîtres actuels de Rome en décrétèrent la démolition pour faire aboutir à la place Colonna une des rues nouvelles de la ville, le prince offrit sa riche bibliothèque à la municipalité, pourvu que sa maison patrimoniale fut épargnée; mais cette offre généreuse ne fut pas écoutée. Le savant désolé dut se retirer, en 1889, au Casino de l'Aurora; c'est là qu'il est mort après avoir reçu les derniers sacrements, le 13 avril dernier, ayant à son chevet son confesseur, le P. Armellini, S. J., et le curé de la paroisse, M. P. Desideri, et fortifié par la bénédiction du saint Père, dont il resta jusqu'au dernier jour l'un des sujets fidèles. Les funérailles furent célébrées à l'église Saint-Ignace, dont le patronage appartient à la famille Ludovisi Boncompagni, le 16 avril, en présence de toute l'aristocratie romaine. L'enterrement avait eu lieu la veille (1).

Le prince Boncompagni était membre ordinaire de l'Académie pontificale des Nuovi Lincei, correspondant des Académies de Bologne, de Turin et de Modène, membre honoraire de l'Académie des sciences de Berlin.

P. M.

(1) B. Boncompagni ne s'est pas marié. Il a assuré par des legs généreux l'avenir de ses collaborateurs romains, mais n'a pas disposé de sa bibliothèque, dont il serait bien désirable de ne pas disperser les trésors. Comme le savant Mécène aimait en tout l'exactitude minutieuse, qu'il nous soit permis de transcrire ici la lettre de faire part où ses parents annoncent sa

mort:

[ocr errors]

La Principessa di Piombino nata Massimo, il Principe e la Principessa di Piombino, la Principessa Pallavicini, il Duca e la Duchessa di Fiano, il Principe e la Principessa di Venosa, il Conte et la Contessa Taverna, il Principe e la Principessa Altieri, D. Lorenzo, D. Olga Altieri, il Marchese Patrizi, il Duca e la Duchessa Massimo compiono il doloroso ufficio di participare la morte del Principe D. Baldassare Boncompagni Ludovisi loro cognato e zio, avvenuta nel giorno 13 Aprile 1894 alle ore 19, 40, munito di tutti i conforti della Religione e di speciale Benedizione del S. Padre. Il trasporto avrà luogo il 15 Aprile alle ore 16. Il funerale sara celebrato nella Chiesa di S. Ignazio il 16 Aprile alle ore 10 1/2.,

« ÖncekiDevam »