Sayfadaki görseller
PDF
ePub

à la dégénérescence secondaire en faisant ressortir toute l'importance qu'il convient d'attribuer à l'épaisseur de la gaine de myéline d'une fibre nerveuse dans l'évolution plus ou moins rapide de sa dégénérescence secondaire.

Tous ces faits de laboratoire et d'autres encore tant dans le domaine clinique que dans le domaine anatomopathologique sont donc, à proprement parler, des trouvailles dues au hasard. Aucun d'entre eux n'avait été entrevu d'avance. Ils sont venus tout naturellement couronner nos efforts, comme au temps des moissons des épis lourdement chargés récompensent le laboureur de la sueur dont il a arrosé la terre avant d'y jeter la semence.

LA

RÉORGANISATION MILITAIRE

DE LA BELGIQUE (1)

Nous vivons à une période de fièvre militaire. Les conflits entre nations se renouvellent continuellement et on n'en trouve pas toujours une solution pacifique.

Après avoir débuté par la guerre Sud-africaine, le XXe siècle nous a déjà fait assister, successivement, à la guerre russo-japonaise, aux tensions franco-allemandes d'Algésiras et d'Agadir, et à l'écrasement de la Turquie.

La crainte d'être entraînés dans la mêlée a obligé les Etats européens à consentir aux sacrifices les plus lourds, afin de disposer, en cas de conflit armé, d'un engin de guerre aussi perfectionné que possible.

C'est ainsi que les Allemands ont mis en vigueur, le 1er octobre dernier, une loi qui sanctionne, au dire de M. Millerand, ministre de la guerre en France, le plus grand effort militaire du peuple allemand, en ces quarante dernières années (2).

Nos voisins du Sud, inquiétés par la crise de la nata

(1) Nous avons puisé de nombreux renseignements pour cette étude dans la revue belge, le BULLETIN DE LA PRESSE ET DE LA BIBLIOGRAPHIE MILITAIRES. Le caractère anonyme des articles de cette revue ne nous permettra pas de citer les auteurs.

(2) Discours du 18 juin 1912.

lité, ont imaginé les lois des cadres et des effectifs, qui leur permettent de tirer le meilleur profit des ressources en hommes dont ils disposent.

Les Suisses ont réorganisé complètement leur armée, et les dispositions nouvelles sont entrées en vigueur le 1er avril 1912.

Après avoir augmenté le contingent de 30 pour cent, les Hollandais suivent la même voie.

Abandonnant la période de tâtonnements, qui date de 1900, notre pays s'est, lui aussi, appliqué à l'amélioration de ses institutions militaires.

Nos lecteurs ont pu lire, dans les journaux, la série des perfectionnements successifs apportés à l'organisation militaire de la Belgique, depuis le mois de juillet 1911, époque où l'on eut des craintes très sérieuses de conflit entre la France et l'Allemagne à propos du Maroc. Notre intention est d'étudier ces améliorations; mais, pour permettre d'en apprécier l'importance, nous ferons précéder cette étude d'un aperçu de l'organisation actuelle des forces allemandes et françaises, afin de fournir des points de repère et de rendre, par comparaison, les chiffres que nous citerons plus éloquents.

ALLEMAGNE (1)

La loi sur la constitution de l'Empire, du 16 avril 1871, et les conventions conclues par la Prusse avec les divers États allemands, ont posé les bases de l'organisation militaire de l'Empire. Elle comprend une armée unique, dont le chef suprême est le Kaiser.

(1) On trouvera une excellente étude de l'Armée allemande en 1902, dans l'ouvrage de MM. F. Martin et F. Poot, Paris, R. Chapelot et Cie. - Ce livre n'a d'autre défaut que l'année de sa publication.

La première partie de cet article est, nécessairement, presque toute de compilation. Nous nous sommes efforcé de choisir, parmi les multiples renseignements que nous possédons, ceux qui nous semblaient devoir parler le plus au grand public.

Il peut créer les places fortes, décréter l'état de siège, si la sûreté publique est menacée, et l'état de guerre dans le cas de l'invasion du territoire. Dans toute autre circonstance, il doit s'assurer du consentement dut Bundesrath pour pouvoir déclarer la guerre.

Les droits de l'Empereur sont, en outre, limités dans les grands États de la confédération par une série de conventions restrictives. L'armée bavaroise, en particulier, ne dépend de l'Empire, au point de vue militaire et en temps de paix, que par l'application des règlements; elle a de plus un budget propre. Notons toutefois que le Kaiser l'a inspectée, assez récemment, à l'occasion de manoeuvres.

L'autonomie de la Saxe et du Wurtemberg est moindre. En principe, le roi y nomme les officiers, mais il doit soumettre à l'approbation de l'Empereur la nomination des officiers généraux, et lui faire les propositions nécessaires pour la désignation des commandants de corps d'armée.

Les autres États sont administrés par la Prusse, bien qu'ils forment des corps ou des divisions distinctes. La loi organique du 9 novembre 1867, applicable à la confédération de l'Allemagne du Nord, stipulait que l'effectif de paix se chiffrerait au centième de la population. C'est par extension de ce principe que nous trouvons, jusqu'en 1874, un chiffre moyen de 401 659 hommes présents sous les armes, le contingent de chaque État se calculant au prorata de sa population. Une loi du 16 avril 1871 réservait aux législateurs la détermination des effectifs du temps de paix. Au point de vue militaire pur, cette disposition présentait de sérieux inconvénients : elle amenait forcément le renouvellement périodique des longues discussions, portant sur des questions de principe, et favorisait l'intrusion de la politique. Notons aussi qu'un changement apporté aux effectifs de paix fait sentir ses effets pen

III SÉRIE. T. XXIII.

3

dant une période plus longue que celle dont la Diplomatie dispose pour prévoir les événements. Il est donc indispensable de procéder avec esprit de suite dans l'organisation d'une armée et prudent de ne pas la laisser à la merci d'une assemblée sujette aux influences électorales.

C'est en se plaçant à ce point de vue que le Gouvernement chercha, en 1874, à obtenir l'adhésion du Reichstag au principe d'un effectif de paix égal au centième de la population. L'exposé des motifs insistait sur l'étroite relation qui unit l'effectif de paix à l'organisation de l'armée (1).

Des députés combattirent cette atteinte aux prérogatives de la Chambre; la discussion fut acerbe, et, en fin de compte, le Gouvernement et le Reichstag se mirent d'accord pour voter périodiquement une loi militaire, déterminant les effectifs et la composition de l'armée à réaliser, au bout de sept ans, par des accrois

sements successifs.

Les augmentations septennales d'effectifs en hommes et en unités ne parurent pas suffisantes aux yeux de l'autorité compétente; elle proposa au Parlement, en 1893, de substituer au septennat une période quinquennale, correspondant aux recensements et aux élections législatives. « Ce laps de temps, disait l'ex

(1) Si N est l'effectif de paix d'un bataillon actif d'infanterie, par ex., B le nombre de bataillons et R le nombre total de recrues incorporées annuellement dans cette armée; si enfin T est la durée du service actif exprimée en années et fraction d'année, on a l'égalité :

[blocks in formation]

T est un facteur qui ne peut évidemment subir des fluctuations annuelles; si le parlement modifie chaque année le contingent, c'est-à-dire R, il faut que l'un des termes du numérateur N, nombre d'hommes par unité, ou B, nombre des bataillons, soit variable. L'une et l'autre solution sont néfastes à une bonne organisation et à l'instruction de l'armée.

« ÖncekiDevam »