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FIG. 1. — Le thermomètre de Verbiest. D'après une gravure du recueil des planches du Traité de la description des instruments et appareils (Fig. 108, Astronomia Europaea, 1668), conservé à la Bibliothèque de l'Observatoire Royal d'Uccle. C'est la même vignette que celle des brochures sur le Thermomètre.

Bibliothèque Nationale (1), M. Maurice Courant traduit le titre.
chinois de l'opuscule de Verbiest, par Traité du Baromètre.
Il faut s'en tenir à la traduction du P. Van Hée: Thermomètre.
L'appareil devait évidemment être des plus sensibles aux varia-
tions de la pression atmosphérique. Mais les applications, aux-
quelies Verbiest destine son instrument, prouvent que c'est bien
un thermomètre et non pas un baromètre qu'il a prétendu
construire.

5. Traité de la fonte et du forage des canons. Il fut présenté

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Les canons de Verbiest. D'après une gravure extraite d'un Recueil factice de la Bibliothèque Nationale de Paris, contenant les pièces officielles concernant les Européens données sous Kang-Hi. (Sect. des Ms. N. F. C., n° 2908, vol. I). Dans l'original la gravure est formée par deux planches séparées et imprimées sur deux pages différentes. Notre reproduction la réduit très fort.

(1) T. II, p. 192, nos 5662 et 6663.

à l'Empereur en 1682; il était divisé en 26 articles et contenait
44 figures (1). La Bibliothèque Nationale de Paris ne possède pas
cet ouvrage. C'est dommage, car peu d'écrits de Verbiest ont eu
en Chine pareille célébrité. Faut-il désespérer de le retrouver un

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FIG. 3

Jeu de miroirs imaginé par Verbiest pour faire voir à l'Empereur le poli intérieur de l'âme des canons. L'inscription rappelle le fait, mais sans faire mention de l'Empereur (Paris, Bibl. Nat., Sect. des Ms., no 2908). Gravure formée par deux planches et réduite dans la même proportion que la précédente. On remarquera la position de l'œil derrière le miroir, qui fait songer à l'ophtalmoscope de nos médecins-oculistes. Aucun document positif ne me permet cependant d'affirmer que, comme dans l'ophtalmoscope, le miroir de Verbiest était percé d'un orifice central pour examiner l'objet éclairé.

(1) Nous puisons ce renseignement dans l'inscription du portrait de Verbiest, que nous publions plus loin (ch. VII).

jour? Le P. Van Hée ne le croit pas. Les missionnaires envoyaient volontiers en Europe des exemplaires de leurs curiosités sinologiques; peut-être existe-t-il encore l'un ou l'autre exemplaire du Traité des canons ignoré dans quelque coin de bibliothèque.. Les fonds chinois de nos dépôts publics sont souvent mal catalogués, et pour cause. Ensuite et surtout, un ouvrage aussi fameux doit, d'après les habitudes chinoises, avoir très vraisemblablement été réédité dans l'une ou l'autre des vastes collections des ouvrages les plus curieux, si nombreuses en Chine. C'est là qu'on aurait le plus de chance de le retrouver. En attendant, le P. Van Hée a rencontré à la Bibliothèque nationale quelques planches isolées, dans un recueil étranger (N. F. C. no 2908). Grâce à ses obligeantes indications, nous avons pu les faire photographier (fig. 2 et 3). L'une d'elles montre le jeu de miroirs par lequel Verbiest éclaira l'âme des canons, pour en faire admirer à Kang-Hi le poli intérieur (1). Chacune de ces planches, imprimée sur deux pages en regard, est coupée en deux, sans façon, suivant un usage qui n'est pas rare dans les ouvrages à gravures chinois.

II. GEOGRAPHIE ET CARTOGRAPHIE.

En consacrant une partie

de son temps à des travaux relatifs à la géographie et à la cartographie, Verbiest s'inspirait de l'exemple de l'illustre fondateur de la mission de Chine, Mathieu Ricci. Avant l'arrivée des jésuites, les Chinois considéraient la Chine comme le centre du monde qu'elle occupait, à elle seule, à peu près tout entier. Sans rien brusquer, en maintenant toujours dans les mappemondes la Chine au centre de l'univers, les jésuites cherchèrent néanmoins à donner peu à peu aux peuples de l'Empire du Milieu une idée plus exacte de leur situation géographique et de l'importance relative de leur territoire. Verbiest imita en cela ses prédécesseurs. On a de lui les ouvrages suivants :

1. Mémoire sur l'Occident, présenté à l'Empereur (2). Ce mémoire, daté de 1669, fut composé par les trois pères qui étaient alors à Péking, Verbiest, Buglio et Magalhaens. Ils venaient d'être rappelés à l'Observatoire et étaient l'objet de toutes les attentions du jeune empereur Kang-Hi, âgé seulement de 14 ans. C'est pour satisfaire sa curiosité éveillée

(1) Le texte chinois gravé en haut vers la droite le dit expressément, sans toutefois faire allusion à l'Empereur.

(2) La Bibliothèque Nationale en a quatre exemplaires: N. F. C. 3385, 3386, 3387 et 3388.

sur les royaumes et les choses de l'Europe que les pères écrivirent ce mémoire. Greslon en parle dans ses lettres annuelles pour 1669 (1) et ne dissimule pas le but apologétique poursuivi par les pères. «Dans cette relation, dit-il, ils insérèrent deux points de grande importance : Le premier quelle loy ou relligion on suivait en Europe. Le second quels estoient les prédicateurs de cette loy».

2. Notions de Géographie et de Sciences naturelles (2). Le titre porte la date de 1674; la préface celle de 1676. L'ouvrage est divisé en deux parties. La partie géographique a six chapitres : 1. Explication de la carte du monde; 2. Asie; 3. Europe; 4. Lybie (Afrique); 5. Amérique ; 6. Magellanie (Océanie). C'est le monde connu à cette époque. La partie scientifique a onze chapitres 1. Les quatre éléments et leur ordre; 2. De l'air; 3. Pôles de la Terre et du Ciel; 4. La Terre est ronde; 5. Mouvement de la Terre; 6. De l'homme; 7. Montagnes; 8. Fleuves; 9. Marées; 10. Vents; 11. Pluies, nuages.

Dans ses Notions de Géographie et de Sciences naturelles, dit le P. Van Hée, Verbiest se montre parfaitement au courant de la science de son temps; mais il ne faut rien exagérer, il ne la devance pas.

3. Géographie du monde avec cartes.

4. Géographie nouvelle.

Ce sont deux petits opuscules sans aucune prétention scientifique, dont le P. Van Hée dit peu de chose. Je ne m'y arrête pas.

5. Mappemonde. Il existe plusieurs éditions de la célèbre Mappemonde de Verbiest. La plus grande, imprimée sur beau papier blanc, est divisée en 8 feuilles de 0,65 sur 1,60. Elles peuvent être réunies en un volume ou montées sur toile pour former un tout. La Bibliothèque Nationale de Paris en possède plusieurs exemplaires (N. F. C. n° 2212, 4385 etc.). Une réédition de la précédente n'a que 0,60 sur 0,80 (N. F. C. no 2212).

Le P. Van Hée n'a pas cru devoir nous donner une nouvelle étude approfondie de la Mappemonde de Verbiest; il se contente

(1) Documents relatifs à Ferdinand Verbiest. Lettres annuelles de la vice-province de la Compagnie de Jésus en Chine, année 1669, par Adrien Grelon, publiées par H. Bosmans S. J., ANNALES DE LA SOCIÉTÉ D'ÉMULATION DE BRUGES, t. 62, Bruges, 1912, p. 42.

(2) La Bibliothèque Nationale de Paris en possède un exemplaire, N. F. C. 2993. C'est un volume composé de 23 feuillets, en tout 46 pages simples.

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