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tin, que Bossuet vouloit toujours avoir présentes à ses regards et à sa pensée:

« Je n'ai pas assez de présomption pour oser » me flatter de n'avoir donné à aucun de vous un » juste sujet de se plaindre de moi, depuis que » j'exerce les fonctions de l'épiscopat. Si donc » accablé des soins et des embarras de mon mi» nistère, je n'ai pas accordé audience à celui qui » me la demandoit, ou si je l'ai reçu d'un air triste » et chagrin; si j'ai parlé à quelqu'un avec dureté; » si par mes réponses indiscrètes, j'ai contristé le » cœur de l'affligé qui imploroit mon secours; » si distrait par d'autres pensées, j'ai différé ou négligé d'assister le pauvre, et lui ai témoigné » par un regard sévère étre importuné de ses ins»tances; si enfin, j'ai fait paroître trop de sen» sibilité pour les faux soupçons qu'on formoit » contre moi; et si, par un effet de la fragilité » humaine, j'en ai moi-même conçu d'injustes, » vous, hélas! à qui je me confesse redevable » pour toutes ces fautes, pardonnez - les moi, je » vous en conjure, et vous obtiendrez ainsi vous» mémes le pardon de vos péchés ».

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FIN DU SEPTIÈME LIVRE.

PIECES

JUSTIFICATIVES

DU TOME DEUXIÈME.

DU LIVRE SIXIÈME.

N.° 1.

Défense de la Déclaration du clergé de France, touchant la puissance ecclésiastique > par

Bossuet.

L'IMPORTANCE de cet ouvrage exige que nous donnions quelques éclaircissemens historiques et critiques d'autant plus nécessaires, qu'on a voulu en contester l'authenticité.

Bossuet auroit désiré, comme nous l'avons dit, que l'assemblée de 1682, en proclamant les quatre articles, les eût accompagnés d'une sorte d'exposition justificative, qui en auroit fait connoître le véritable esprit. Il sembloit prévoir que, malgré la modération qu'il avoit apportée dans la déclaration des sentimens de l'église gallicane, elle éprouveroit certainement des contradictions, et qu'on verroit un grand nombre d'écrivains essayer de la dénaturer par d'odieuses interprétations.

Nous avons rendu compte des motifs qui empêchérent M. de Harlay d'accueillir le projet de Bossuet; mais Bossuet avoit déjà fait ce travail, pour se rendre

à lui-même le témoignage de l'attention extrême, qu'il avoit apportée à ne rien exprimer dans les quatre articles qui ne fût conforme à la doctrine de la faculté de théologie de Paris, et consacré par la tradition des maximes reçues en France depuis un temps immémo* Mts. de rial. L'abbé Ledieu nous apprend * « que cet écrit de » Bossuet étoit court, mais précis et fort, et qu'il » avoit pour titre : PROPOSITIONES cleri gallicani 19 mar» tii 1682.

Ledieu.

Nous avons retrouvé cet écrit de Bossuet copié de la main de l'abbé Ledieu; il offre en effet la précision et l'énergie accoutumée de Bossuet; mais il est moins intéressant à connoître, depuis que Bossuet a donné bien plus de développement à ses preuves dans son grand ouvrage de la défense de la déclaration.

Ce que Bossuet avoit prévu arriva. On vit éclore dès 1683 une foule d'écrivains, qui crurent s'illustrer, en se livrant aux plus violentes déclamations contre l'Eglise gallicane.

Ce fut l'université de Louvain qui eut la première le triste honneur d'offrir à Bossuet des adversaires bien peu dignes de lui, et peu dignes d'une université aussi recommandable.

Le premier étoit un sieur Dubois, professeur d'Ecriture sainte dans la faculté de théologie, qui publia une dissertation théologique et juridique contre la déclaration de 1682.

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Un second ouvrage sortit de la même école sous le titre de doctrine des docteurs et professeurs, tant an

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