Sayfadaki görseller
PDF
ePub

paroître gêner la République, on ne laissera pas de persécuter jusqu'au moindre article, qui pourroit indiquer que l'on ne regarde pas ici comme chose indifférente, encore moins avantageuse pour la France, une paix particulière qui délivreroit l'Angleterre d'un ennemi et dans les mers du Nord et dans les Indes, où la Compagnie des Indes Hollandoises a déjà pris des arrangemens et continue d'en prendre en sens contraire à cette cour. En plaignant du fond de mon âme la situation critique où se trouve la République, malheureusement par sa faute, pour ne pas être sur un pied aussi respectable qu'il lui conviendroit, permettés que je vous témoigne, Monseigneur, à quel point je suis navré de la position embarrassante et plus que désagréable où se trouve V. A. S. Je ne suis pas adulateur, je la suplie de me croire sincère.

Lorsqu'on refléchit sur les événemens de toute espèce que le hazard peut possible[ment] amener, avant la conclusion d'une paix générale, il me sembleroit que les craintes pour les intérêts de la République devoient redoubler. Je ne cesserai de penser différament [que] du moment que je saurai l'Union la plus parfaite user avec fermeté des moyens que la Providence nous a départis.

LETTRE CMII.

Le même au même. Même sujet.

Paris, le 30 janvier 1782.

Le sieur Sontag 1) ne pouvant partir que demain pour gagner du tems, j'ai fait faire hier par Mr Sittig 2) une tentative auprès Mr le Comte de Vergennes au

1) Personnage qui avait remis la lettre du prince à M. de Berkenrode.

2) Le secrétaire de M. de Berkenrode.

sujet de la lettre, dont V. A. S. voit la copie 1), en lui disant que je vous ferai mon rapport, Monseigneur, confidentiellement.

Voici ce que ce Ministre a répondu verbalement. „J'ai rendu compte au Roi de ce que Mr l'Ambas„sadeur m'a écrit, et S. M. m'a chargé de lui dire "qu'Elle est très sensible de la communication du „Prince-Stadhouder; qu'au reste le Roi se garderoit „bien de donner des conseils à la République sur ,ce qu'Elle a à faire. Elle est trop sage et trop „éclairée pour ne pas savoir ce qu'Elle se doit et „pour faire un pas qui puisse lui être pernicieux. „Si vous voulez, Monsieur, que je vous dise mon ,,sentiment particulier, le but de la Cour de Londres "par l'envoi de cet émissaire est de distraire la „République et de la détourner, par des belles pro„messes qu'on ne tiendra pas, à prendre les mesures "convenables pour sa deffence. Au reste on doit savoir ,,chez vous ce qu'on a à faire."

Tout ceci a été dit d'un ton qui marque le mécontentement.

J'étois convaincu, Monseigneur, que la forme seroit bien reçu, mais que le fond déplairoit.

Que V. A. S. me permette, qu'en homme parfaitement neutre et sans prévention aucune que pour son Pays, je hasarde mon opinion au sujet du Sieur Wentworth: l'affaire de l'échange des prisonniers finie, ce qui peut se faire en peu de tems, son prompt départ sera plus utile à la République qu'un séjour ultérieur qu'il pourroit faire ches nous, ne fût-il que de quatre jours.

J'ai l'honneur d'être avec un très profond respect....

LESTEVENON VAN BERKENRODE.

1) Voyez le numéro suivant.

LETTRE CMIII.

Le comte de Vergennes à M. de Berkenrode. Accusé de réception

de la lettre du prince d'Orange.

A Versailles, le 25 Janvier 1782.
Monsieur.

J'ai reçu la lettre que V. Exc. m'a fait l'honneur de m'écrire aujourd'hui. Je ne manquerai pas de rendre compte au Roi de l'avis qu'elle renferme, et je puis vous assurer d'avance que S. M. sera très sensible à cette marque de confiance de la part de Monsieur le Prince-Stadhouder. S. M. verra également avec beaucoup de plaisir la persévérance de ce Prince dans les dispositions pacifiques qu'il a suivies jusqu'à présent.

Je me réserve au surplus de communiquer à V. Exc. la première fois que j'aurai l'honneur de la voir, le jugement que le Roi aura porté de la négociation que la Cour de Londres semble vouloir entamer. J'ai l'honneur, &c.

Son Exc. Mr de Berkenrode.

DE VERGENNES.

LETTRE CMIV.

Le duc de la Vauguyon au comte de Vergennes. Le concert avec la France. La médiation Russe.

Le 8 février 1782.

Mon empressement de me rendre à La Haye, Monsieur le Comte, a été conforme à l'importance des objets qui m'y rapellent. J'ai relu avec la plus grande attention, en y arrivant, les dernières instructions que

vous m'avez fait l'honneur de me remettre et elles vont être la règle de ma conduite.

Les délais successifs des délibérations sur les points essentiels, qui occupent les Etats de Hollande, ont laissé les affaires générales dans la même situation où elles étoient avant mon départ. L'acceptation de la médiation de Russie n'a pas encore été conclue et l'assemblée s'est prorogée jusqu'à Mercredi, sans avoir pris aucune détermination à cet égard. Les patriotes les plus zélés persistent à exiger que la résolution d'offrir à la France un concert d'opérations pendant la campagne prochaine soit prise non seulement par la généralité avant qu'ils s'expliquent sur l'offre des bons offices de l'Impératrice de Russie (....)1) et leur voeu secret seroit de [l']éluder entièrement, dès qu'ils auroient obtenu le consentement de leurs coalliés hostiles, qui leur paroissent seuls devoir procurer à la République des conditions glorieuses. Ceux qui développent des sentimens moins énergique, pensent que les négociations proposées pourroient être suivies incessamment d'une paix honnorable, continuent à désirer que les résolutions relativement au concert ultérieur avec la France et à l'acceptation de la médiation de la Russie, soient conclues en même tems par les Etats de Hollande ainsi que par les Etats-Généraux; que cette acceptation soit tellement motivée, qu'elle puisse n'avoir aucun succès, si l'Angleterre se refuse à la requisition préallable; qu'elle soit conforme aux principes constitutifs de la liberté illimitée des mers; qu'elle soit accompagnée d'une déclaration ministérielle aux Cours de Versailles et de Madrid, par laquelle L. H. P. donneraient les assurances les plus positives de leur intention de ne prendre avec la Grande Bretagne

...

1) Evidemment une partie de la phrase, (mais. .), a échappé au copiste.

aucun engagement contraire aux loix fondamentales de la neutralité observée par la République avant l'injuste aggression de la Cour de Londres. Cet avis, ouvert d'abord par quelques Membres de la régence d'Amsterdam, a été dernièrement adopté par les Députes des villes (Le corps des Nobles 1). Si les patriotes, dont il ne satisfait pas entièrement le zèle, se trouvent enfin forcés à y adhérer, ils voudroient au moins ajouter à l'assurance qu'il est à propos de donner à la France et à l'Espagne, celle de ne point suspendre les hostilités avant la conclusion d'une paix définitive, mais ce ne sera qu'à la dernière extrémité qu'ils abandonneront le plan d'éluder les bons offices de la Russie et de ne s'occuper que de la combinaison des opérations militaires contre l'ennemi commun ....

LETTRE CMV.

Le prince d'Orange au greffier Fagel. Le projet d'une résolution.

Hage, den 15 February 1782.

WelEdelgestrenge Heere.

Ik ben UwE.G. zeer verpligt voor de toegezondene concept-extensie ). Ik hebbe geene remarques op de praemissen, maer de conclusie hebbe ik begrepen te zijn, dat de provincien hebben aengenoomen, ieder in den Haere, van de missive van den Heere Hop,

1) Correction du prince d'Orange.

2) C. à d. de ce qui s'était passé à l'assemblée du collège dit „Geheim Besogne" au sujet des missives du gouvernement Autrichien concernant l'intention de l'Empereur de démolir les fortifications des villes de la barrière.

« ÖncekiDevam »