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que toutes les dépenses d'exploitation et toutes les charges financières des régies. A l'état net il est délesté de toutes les catégories de dépenses que je viens d'indiquer, et l'on n'inscrit au budget net que le bénéfice des régies. Pour le dire en passant, les chemins de fer de la Prusse sont gérés selon un autre principe financier que celui qui prévaut en Belgique : ils sont un moyen de fiscalité. Cela étant, il est naturel de porter le bénéfice, en recettes, au budget ordinaire.

Qu'il s'agisse du budget fiscal net ou du budget du chemin de fer, tant qu'on s'en tiendra à des publications faites à titre de renseignement, tout cela ne souffrira aucune difficulté, puisque ce sont les budgets dressés en la forme traditionnelle qui, seuls, seront soumis au vote du parlement.

Il convient de se demander, quoique ceci ne soit qu'une éventualité plus éloignée, ce qui adviendrait au cas d'une réforme législative. Dans cette hypothèse, le budget de la dette publique deviendrait un budget net au sens indiqué.

Il serait allégé des annuités de rachat.

On y inscrirait les sommes nécessaires à payer les arrérages de la rente et à pourvoir à l'amortissement, « sous déduction des charges incombant au chemin de fer ». Il faudrait indiquer ceci dans le libellé du crédit budgétaire. C'est ainsi que les choses se passent dès à présent, mais la comptabilité budgétaire, ne le dit pas.

Chacune des campagnes annuelles de l'État industriel, quelle que soit la manière de calculer les charges, laissera un solde actif ou passif.

En fait, les conséquences sont simples. Il est emprunté chaque année des sommes importantes pour le développement du railway. Supposez qu'il faille dépenser n millions et que le budget ordinaire s'équilibre exactement. Si le solde est actif, on emprunteran

le solde; au cas contraire, n + le solde. Ce que sera la pratique ne fait point de doute.

Que sera, que devra être la comptabilité ?

Au cas de réforme législative, on peut songer à la création d'un fonds spécial. La suggestion, au surplus, n'en fut faite l'an dernier que d'une manière dubitative par le rapporteur de la section centrale.

Au cas d'une solution purement administrative, on doit demeurer sur le terrain de la comptabilité, c'est bien clair.

Les soldes seront indiqués au compte et reportés au budget du chemin de fer pour l'année suivante, où ils affecteront en plus ou en moins le capital de la dette, qui sera, selon le cas, augmenté ou réduit à due con

currence.

Cela sera parfaitement clair.

On verra par le compte du chemin de fer si l'exploitation laisse un boni et si, conséquemment, en ce qui concerne l'année considérée, la dette à contracter pour les dépenses extraordinaires du chemin de fer est moindre que le montant de ces dépenses.

Au cas d'un solde passif, celui-ci sera non moins apparent et l'on saura qu'il y a des réformes à réaliser pour que la gestion soit telle que l'impose la législation organique, pour que le chemin de fer acquitte sur les ressources qu'il procure toutes les charges qui lui incombent.

Je conclus en indiquant ou rappelant les avantages d'une mesure d'ordre purement administratif. On gagnera du temps.

On fera l'expérience de la comptabilité nouvelle sans avoir à redouter les inconvénients, les difficultés, les lenteurs d'une modification de la loi, si à l'usage les méthodes nouvelles donnaient prise à la critique.

On conservera provisoirement les méthodes actuelles,

ce qui permettra de continuer les comparaisons entre les gestions d'année en année.

On maintiendra la réforme sur son véritable terrain: celui de la comptabilité.

D'autre part, la réforme de la comptabilité qui a fait l'objet d'un examen dans le rapport de la section centrale, pour donner tous les bons effets qu'on en attend, devrait être plus complète.

Il faudrait englober dans la réforme législative la réalisation de l'unité budgétaire en ce qui concerne le budget de l'État-pouvoir.

Il faudrait, et ceci est plus important encore, modifier la date de l'ouverture de l'année financière. Nombreux sont les pays qui ont renoncé à faire coïncider l'année civile et l'année financière. Eu égard à la disposition constitutionnelle concernant l'ouverture de la session parlementaire, la date du 1er janvier convient en Belgique moins encore qu'ailleurs. S'il est vrai que la France l'ait maintenue, il est non moins certain que cette date n'est pas favorable à l'exercice régulier du contrôle des Chambres et au vote en temps opportun du budget.

ÉDOUARD VAN DER SMISSEN.

LA VALENCE CHIMIQUE

La valence a fait l'objet ces dernières années d'un grand nombre de travaux ; et elle est à l'heure actuelle une des notions les plus discutées en chimie. On a proposé des théories nombreuses dont les points de départ sont souvent très différents, même contradictoires.

Dans la dernière décade surtout la production théorique a été très intense; on est arrivé à mettre en relief de nombreuses relations entre la valence et d'autres propriétés atomiques.

On pourrait répéter, en l'appliquant aux théories de la valence, ce que Bouasse dit avec tant de justesse dans la préface à son cours de Thermodynamique :

Depuis que Raoult a formulé ses résultats, on nous a révélé un nombre prodigieux de lois simples. Ce qu'il en restera, nos petits neveux le sauront. Une approximation de quelques unités pour cent paraît aujourd'hui un miracle de précision! Ils sont légion les physiciens-chimistes ayant à leur acquit quelque loi très simple et absolument générale. »

Les progrès faits ces dernières années sont cependant indéniables. On peut constater une évolution, une orientation nouvelle; le problème de la valence est devenu pour ainsi dire un problème physique que cherche à résoudre au moyen des théories électronique on corpusculaire.

l'on

J'ai cru faire ouvrage utile en cherchant à exposer brièvement les principales théories de la valence, car

il n'y a sur ce sujet que peu de travaux d'ensemble : en langue française, il n'en existe pas. En dehors de quelques courtes revues publiées dans les journaux allemands et anglais, il n'y a à ma connaissance que deux monographies: la première est de W. Henrichsen Ueber den gegenwärtigen Stand der Valenzlehre », elle a été publiée en 1902 dans la « Sammlung chemischer und chemisch-technischer Vorträge » de Ahrens; la seconde, de Friend «< Theory of Valency » a été publiée au commencement de 1909, dans la série des «Text-books of Physical-Chemistry » de Ramsay.

Je tiens à reconnaître tout ce que je dois à la lecture de ces excellents ouvrages.

Cette étude est divisée en trois chapitres : le premier traite de la notion de valence, dans le second on a développé les principales théories de la valence, le troisième chapitre ou partie systématique traite de la valence de chacun des éléments; on y a principalement insisté sur la valence du carbone, de l'oxygène et de

l'azote.

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La force chimique qui sollicite les corps à la combinaison est de nature très complexe. Elle s'exerce de différentes façons. Son intensité est variable avec la nature des corps et avec les conditions physiques; de plus, les éléments qui entrent en réaction sous son influence ne se combinent pas tous à une même quantité d'un élément type.

Dans l'étude des forces chimiques il faut distinguer deux notions: l'affinité des corps et leur valence. La notion d'affinité est très ancienne et a précédé de longtemps l'établissement de la théorie atomique.

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