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du pôle. En y adaptant une roue dentée, plus ou moins grande, comme cela se fait dans le cric, le mouvement s'obtiendra sans efforts. Je tâche d'expliquer tant bien que mal ce dispositif, dans un petit dessin séparé (1).

» Ce globe pèse, avec son méridien, plus de 4000 livres. Sa grandeur et son poids surpassent ceux de tous les globes stellaires construits antérieurement, par les chinois. Réglés immuablement à la hauteur du pôle d'une seule province, ils méritaient plus le nom de globes célestes, que celui de stellaires; car la plupart n'avaient ni astres ni étoiles, mais rien qu'un équateur assez grossièrement gradué en degrés, par des traits mal gravés. On les exposait, dans les observatoires, plutôt par vain étalage, que pour un usage astronomique.

» Le sextant doit être mobile et pouvoir se fixer aisément dans toutes les directions du ciel. J'ai adapté dans ce but une deuxième machine à son support. Votre Révérence la comprendra mieux par un croquis, même sommaire, que par de longues explications (2) (FIG. 8).

» J'ai fait construire les axes de rotation des cercles et leurs coussinets, en acier de premier choix. Tout autre métal s'userait par la continuité et la durée du mouvement. Les orifices prendraient du jeu et l'orientation des instruments sur le ciel se dérangerait.

» En me donnant la construction de ces instruments, on m'a imposé, je le sais, une charge bien lourde; principalement chez un peuple qui y attache une importance, à tel point exagérée, qu'il semble en faire dépendre toute la prospérité de son époque et de l'empire.

» Mais, en outre, l'entreprise est difficile, par elle

(1) Je n'ai pas retrouvé ce dessin.

(2) L'autographe a ici une déchirure qui n'oblige à supprimer une demiligne.

même; car bien graduer ces cercles immenses et d'un poids énorme; les rendre parfaitement concentriques; les mettre sur leurs supports, puis les fixer sur place à l'observatoire astronomique, si solidement et si stablement qu'ils n'éprouvent plus la moindre trépidation; les régler sur les cercles célestes, de manière à ne pas errer d'une minute ou deux ; tout homme, n'ayant même fait qu'essayer de mettre en passant la main à l'œuvre, comprendra sans peine comme c'est ardu et délicat. Qu'il vienne à se commettre quelque erreur, et Argus aux cents yeux les éviterait à peine aussitôt ces astronomes mathématiciens, qui travaillent nuit et jour à l'observatoire, pour rechercher, quotidiennement toute l'année, avec ces instruments, les planètes aux points du ciel calculés d'avance; ces mathématiciens, dis-je, n'en accuseront pas les défectuosités de nos instruments, ce qu'ils pourraient difficilement prouver; mais ils calomnieront bien plutôt nos calculs et l'astronomie européenne, en lui reprochant d'être en désaccord avec le ciel! Je le repète, on m'a imposé là, je le sais, une charge bien lourde! Voilà pourquoi je prie Votre Révérence de me recommander instamment à mes patrons ! Saint Grégoire le Thaumaturge ! Les trois rois astronomes qui, guidés par une étoile, finirent par reconnaître le maître des étoiles ! Tous les saints astronomes enfin, principalement ceux de notre compagnie!

» De Péking, le 20 août 1670

» De Votre Révérence,

le serviteur dans le Christ

» Ferdinand Verbiest » (1).

La construction de ces instruments dura quatre ans et ne fut terminée qu'en 1673. Leur choix était fort

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bien compris pour l'époque. Résumons-les. Ils étaient au nombre de six un cercle horizontal, pour les azimuts; un cadran mobile autour d'un axe vertical, pour les angles de hauteur; une sphère armillaire zodiacale, pour suivre le mouvement des planètes; une sphère armillaire équatoriale destinée à un usage très particulier la détermination de l'instant précis des équinoxes et du commencement de l'année chinoise; une sphère stellaire, dont l'utilité se comprend sans explication; enfin, un sextant mobile, dont le plan mù par un double système de poulies pouvait s'incliner dans toutes les directions. Il était destiné à la mesure directe de la distance angulaire de deux astres quelconques. On s'en servait peu, ce qui se comprend. Malgré tous les systèmes de poulies et de contrepoids dont il était muni, l'appareil se maniait difficilement. Plutôt que d'y recourir, les observateurs préféraient mesurer des angles azimutaux et de hauteur ou zénitaux. Ils obtenaient ensuite la distance cherchée par un calcul trigonométrique.

(A suivre)

H. BOSMANS, S. J.

III SÉRIE. T. XXI.

18

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Les magnifiques flores qui accompagnent les gisements de combustibles et tout particulièrement ceux du Carbonifère ont depuis longtemps prouvé à l'évidence le caractère terrestre de ces flores.

Néanmoins il s'est trouvé des personnes, bien rares il est vrai, admettant que les couches de houille des terrains houillers ont été formées au détriment de plantes marines et, chose curieuse, c'est presque toujours en Allemagne que cette idée a pris pied. Bischof déclarait que l'énorme quantité de matière végétale contenue dans la mer des Sargasses pourrait largement former une couche épaisse de charbon. Mais c'est Mohr qui en 1866 (Cf. Geschichte der Erde, Bonn. in-8°, 1866) a développé le plus longuement la théorie de la formation des couches de charbon par les plantes marines. De la composition chimique et des caractères physiques du charbon, il tire la preuve que ce charbon ne peut pas avoir été produit par des plantes terrestres dont la décomposition ne peut donner que de la tourbe ou du fusain, tandis que les plantes marines dépourvues de cellulose peuvent donner par décomposition, à l'abri de l'air, une matière amorphe et compacte comme le charbon. Quant à l'ammoniac que renferme la houille, il doit provenir de la putréfaction des animaux marins vivant attachés aux plantes marines. Quant à la provenance de ces plantes marines, il est aussi enclin à la rechercher dans les accumulations énormes de ces végétaux que l'on observe dans les mers et il fait aussi allusion à la mer des Sargasses dont il rappelle les vastes dimensions.

Le chimiste allemand Muck, bien connu par ses travaux sur la

chimie des combustibles, rencontre les objections que l'on a faites à la formation du charbon par les plantes marines, mais on voit aisément que sa réfutation n'est qu'une vague fin de non recevoir (Cf. Muck, Die Chemie der Steinkohle, Leipzig, 1880).

Petzhold donna aussi son adhésion à la mème théorie (Cf. : Beitrag zur Kenntniss der Steinkohlenbildung, Leipzig, 1882), mais l'argument le plus sérieux qu'il peut trouver en sa faveur, c'est que les plantes terrestres n'auraient pas suffi pour former les immenses gisements de charbon que nous connaissons et que par conséquent il faut rechercher leur origine dans les plantes marines.

Une théorie qui a été si mal défendue devait être facile à écarter. Le D' Cohn s'est donné la peine de montrer que l'hypothèse de Mohr ne reposait sur rien (Cf. Ueber Entstehung der Steinkohle aus Seetung, Jahresbericht der Schles. Ges. f. interland Cultur 1868, p. 38). Il montre d'abord que les arguments tirés par Mohr de la composition chimique des charbons ne reposent que sur une connaissance imparfaite de la question, puis il développe les considérations que lui suggère l'étude qu'il a faite de la répartition des algues dans les mers d'Europe. Il montre d'abord que, contrairement à l'idée générale, la condition des algues n'est pas de flotter mais de vivre attachées au fond de la mer. Les algues qui flottent ne peuvent fructifier et doivent finalement gagner le fond de la mer également. Le fond de la mer est loin d'être garni partout de plantes. D'immenses espaces en sont complètement dépourvus là où le fond est constitué par le sable ou la vase. Aussi dans les mers peu profondes, on n'a jamais constaté la présence sur le fond de la mer, ni d'humus, ni de quoi que ce soit analogue au charbon. Les agitations et les courants ne permettraient d'ailleurs pas à des dépôts de ce genre d'y subsister. Aux fortes profondeurs de la mer ces dépôts pourraient subsister, mais justement là les algues font défaut.

Le long des côtes septentrionales il se produit des accumulations de fucus et de laminaires, mais elles sont détruites par les marées ou enfoncées dans les sables où elles disparaissent bientôt. Ce n'est que dans les régions arctiques que l'on rencontre des accumulations d'algues géantes comparables aux plantes des forêts terrestres.

Il est difficile d'ailleurs de se représenter la formation de combustible dans ces régions et on n'a d'ailleurs jamais rien observé de semblable. Quant à la question de la mer des Sargasses, Cohn la considère comme encore très obscure. Tout récemment

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