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mais en s'adressant principalement au sens musculaire. On fera donc percevoir des différences graduellement décroissantes de poids, de longueur, de dimensions. diverses en faisant contrôler ses impressions au moyen de la balance, du mètre, du double décimètre.

On fera comparer à 1 kilo suspendu au moyen d'une ficelle terminée par un anneau de gutta-percha que l'on passera à l'index de la main droite, des poids inférieurs, 1/2 kilo, 1/4 kilo, pour les tout jeunes enfants; 900 grammes, 800 grammes, pour les enfants plus âgés; 990 gr., 980 gr., 970 gr., etc., pour les plus âgés. On fera des exercices analogues en prenant pour étalon non plus 1 kilo, mais 100 grammes, etc.

On fera comparer à une longueur étalon de 10 centimètres (ligne noire sur fond blanc) des séries de lignes de 11, 12, 13 centimètres; de 9, 8, 7 centimètres pour les tout jeunes enfants; de 11, 10,9, 10,8, 10,7, etc., de 9,9, 9,8, 9,7, etc., pour les enfants plus âgés ou déjà entraînés. On fera après coup mesurer au double décimètre les tests déclarés égaux.

On procédera pareillement pour les carrés et les cercles.

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En netteté. Pour rendre l'imagination nette les sujets s'exerceront à retourner mentalement et le plus rapidement possible des séries de mots de plus en plus longs. Les plus jeunes enfants s'exerceront à retourner des mots d'une syllabe de deux lettres; les plus âgés des mots de plusieurs syllabes, composées chacune de trois, quatre, cinq lettres.

On développera chez tous les écoliers la netteté de l'imagination en les forçant autant que possible à faire tout travail de mémoire, mentalement.

En pouvoir de combiner et d'inventer. - Pour les tout petits l'exercice consistera à faire une phrase dans

laquelle entrent deux mots donnés comme tests; graduellement la difficulté sera accrue, on augmentera le nombre de mots à énoncer. Ces mots, d'abord faciles à joindre, seront dans les exercices suivants de plus en plus disparates. On peut indéfiniment augmenter la difficulté des exercices en multipliant les tests et en les choisissant de plus en plus disparates.

J. J. VAN BIERVLIET.

LES RECHERCHES

DE MENDEL ET DES MENDELISTES

SUR L'HÉRÉDITÉ (1)

(Suite et fin).

II. LES TRAVAUX DES MENDÉLISTES

A. Découverte des travaux de Mendel.
Renouveau du mendélisme.

Les mémoires de Mendel demeurèrent longtemps ignorés du monde savant. Il est vrai qu'ils avaient paru dans le Recueil d'une société régionale, peu répandu dans les bibliothèques. Cette circonstance ne suffit cependant pas à expliquer la méconnaissance dont ils furent victimes. Mendel, en effet, avait luimême envoyé ses travaux à Naegeli, l'un des plus célèbres botanistes de l'époque et, d'autre part, les «Verhandlungen» de la Société de Brünn étaient reçues par quelques grandes bibliothèques, entre autres à la Société linnéenne de Londres. Peut-être faut-il avec Bateson expliquer cette indifférence des biologistes par l'apparition récente et l'immense succès de l'« Origin of Species » de Charles Darwin, qui, pendant quelque temps, accapara toute l'attention du monde savant.

(1) Voir la REVUE DES QUESTIONS SCIENTIFIQUES, 3o série, t. XX, livraison du 20 octobre, p. 353.

IIIe SÉRIE. T. XXI.

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C'est en 1900 que les mémoires de Mendel furent « découverts ». En cette même année, trois botanistes, Hugo de Vries, Correns, Tschermak, ayant entrepris, indépendamment l'un de l'autre, des recherches sur l'hérédité en cas de croisement, furent conduits à retrouver, pour le monohybridisme et le polyhybridisme, des lois essentiellement analogues à celles de Mendel et même à proposer, à leur tour, l'hypothèse de la pureté des gamètes. Ce n'est qu'après avoir terminé leurs recherches et s'être fait une opinion sur l'interprétation des faits que, guidés par une brève mention de Focke (1), ils prirent connaissance des mémoires de Mendel et y retrouvèrent les lois et les hypothèses qu'ils venaient de formuler. Peu de temps après, parurent les premières recherches mendéliennes sur les animaux, dues à Bateson et à Cuénot.

Au début de ce siècle, le moment était particulièrement propice pour le succès de pareilles recherches. Les études de Biologie cellulaire, à peine nées au temps de Mendel, étaient entrées, depuis 25 ans, dans une phase de brillante activité. Entre autres, les phénomènes nucléaires qui signalent la maturation des cellules reproductrices commençaient à se dévoiler. D'autre part, les cytologistes avaient fait grand succès à l'hypothèse qui voit dans le noyau de la cellule le véhicule des potentialités héréditaires et on s'appliquait à rechercher, dans le détail de l'évolution nucléaire, le secret des manifestations variées de l'hérédité. Aussi un très vif intérêt s'attacha-t-il aux phénomènes mendéliens, qui apportaient le premier exemple d'une hérédité s'accomplissant suivant des lois rigoureuses et par conséquent, autorisaient la recherche précise d'une explication cytologique de la transmission héréditaire. L'intérêt grandit encore lorsque l'on crut avoir

(1) L'ouvrage de Focke: Die Pflanzenmischlinge, Berlin 1881, est le seul qui, avant 1900, consacre quelques lignes aux travaux de Mendel.

trouvé, dans les processus de la maturation des cellules reproductrices, le mécanisme de la ségrégation gamétique que comportait l'hypothèse de Mendel.

Le Mendélisme est maintenant devenu un des chapitres les plus importants de la Biologie générale. Il a ses écoles qui groupent toute une pléiade de travailleurs en Angleterre, Bateson et ses collaborateurs : Saunders, Punnett, Durham, Hurst, Gregory, Lock, Wheldale, Doncaster; en Allemagne, Correns, Baur, Haecker; en Hollande, de Vries, Tammes; en France, Cuénot, Coutagne, Vilmorin; en Autriche, Tschermak; en Suède, Nilsson-Ehle; en Suisse, Lang; aux ÉtatsUnis, Davenport, Shull, Mac Dougal, Morgan, Castle, East, Hagedoorn, Tower; au Japon, Toyama; et d'autres.

Le Mendélisme a ses revues : les REPORTS TO THE EVOLUTION COMMITTEE OF THE ROYAL SOCIETY (Londres), les PUBLICATIONS OF THE CARNEGIE INSTITUTION (Washington), le ZEITSCHRIFT FÜR INDUKTIVE ABSTAMMUNGSUND VERERBUNGSLEHRE (Berlin), l'AMERICAN NATURALIST (New-York), le JOURNAL OF GENETICS (Londres), lui font une part très large; d'autres recueils, très nombreux, publient, eux aussi, des recherches mendéliennes.

Aussi le nom du savant moine de Brünn est-il devenu de plus en plus glorieux. glorieux. «Meine Zeit wird kommen », disait-il à ses amis. La prophétie s'est réalisée et on pourrait caractériser en partie l'époque scientifique actuelle en l'appelant « l'ère du mendelisme» (1).

Notre intention ne peut pas être ici d'exposer les résultats de tous les travaux qui ont été publiés par les

(1) Nous ne pouvons songer à donner ici une bibliographie complète du mendélisme. Nous voudrions cependant indiquer les principaux ouvrages synthétiques auxquels pourront recourir ceux de nos lecteurs qui désireraient, sur la question, plus de renseignements que ne leur en donnera le présent article. Certains ouvrages sont consacrés uniquement au mendélisme. Ce sont: Bateson, Mendel's principles of Heredity, 2o édition, Cambridge,

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