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bales noires, tandis qu'un seul est totalement dépourvu de facteur N et doit former des bales claires. Seulement, parmi les 15 individus du premier groupe, 6, ne possédant que le facteur N, ou le facteur N2, doivent montrer des bales d'une teinte noire moins accentuée. C'est ce que Nilsson-Ehle constate dans son expérience.

Le même auteur a observé des cas encore plus compliqués. Le croisement d'une avoine à grains rouges avec une avoine à grains blancs donne, après une génération F, du type rouge, une génération F2 qui paraît elle-même exclusivement composée de plantes à grains rouges. Le savant suédois a réalisé à sept reprises le même croisement et, une seule fois, il a vu paraître, à la génération F., quelques individus du type récessif. Néanmoins, par l'étude de l'ensemble et par l'examen de la génération suivante (F) où reparaît nettement le caractère récessif, Nilsson-Ehle arrive à établir qu'à la génération F2, une dissociation se réalise suivant la formule: 63 plantes à grains rouges : une plante à grains blancs.

Nilsson-Ehle rend compte de cette formule, au moyen de l'hypothèse << absence-présence ». Il admet qu'il existe trois facteurs différents de la coloration rouge, R1, R2, R3 (dominant respectivement sur « leur absence », r1, r2, r), capables d'additionner leurs effets et de subir indépendamment la ségrégation mendélienne. Les avoines à grains rouges peuvent donc avoir pour formule ou R1 R2 R3 ou R, R, г ou R, r2 r3, ou r, R2 R, et ainsi de suite, et montreront, suivant leur composition factorielle, des degrés divers de coloration. A l'aide de ces trois paires de facteurs, l'auteur rend compte de la formule 63 1 pour la génération F2, explique les divers degrés de coloration observés au sein de cette génération et arrive à interpréter les résultats assez complexes de la génération F3.

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Ces expériences de Nilsson-Ehle sont très importantes et sont appelées peut-être à jouer un grand rôle dans la coordination et l'unification de certaines manifestations héréditaires, à première vue disparates. Des cas de ce genre élargissent les frontières du mendélisme et font prévoir l'annexion prochaine au domaine mendélien de certains types d'hérédité, apparemment rebelles aux lois de la dissociation.

8. Aperçu des principaux caractères mendėlisants.

On connaît maintenant de très nombreux cas d'hérédité mendélienne chez les plantes et chez les animaux. Dès 1909, Bateson en publiait une très longue liste : elle ne comprend pas moins de 61 rubriques, sans compter les caractères de coloration, pour lesquels la dissociation mendélienne a été établie dans un nombre considérable d'organismes. Depuis lors, chaque mois ou chaque semaine apporte de nouveaux cas. Nous devons naturellement nous borner ici à indiquer quelques catégories principales de caractères mendélisants; nous avons eu d'ailleurs, dans les pages précédentes, l'occasion d'en étudier un bon nombre.

a) Plantes.

Outre les caractères étudiés par Mendel, ce sont surtout les particularités de la fleur qui ont été envisagées par les mendélistes, principalement la coloration et la forme des fleurs (1). En général, la pigmentation est dominante sur l'albinisme et la forme normale est dominante sur les conformations anormales (fleurs bilabiées fleurs péloriques; fleurs simples fleurs doubles). Nous avons vu que l'étude de ces caractères

(1) Beaucoup des exemples que nous allons citer comportent la dominance; nous indiquons toujours la paire de caractères antagonistes et nous plaçons en premier lieu le caractère dominant.

III SÉRIE. T. XXI.

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a notablement contribué à développer et élargir l'hypothèse de Mendel.

La dissociation mendélienne a été aussi constatée et étudiée pour les caractères du feuillage (feuilles vertes: feuilles panachées ; feuilles normales: feuilles laciniées; feuilles profondément dentées: feuilles peu échancrées); pour les caractères de la tige (taille élevée : taille naine; tige ramifiée tige simple); pour les caractères de la surface des organes (présence de poils épidermiques : absence de poils); pour les caractères du fruit et de la graine (graine amylacée et ronde : graine sucrée et ridée; forme des grains d'amidon, simples et allongés, ou bien composés); pour les caractères de l'épi dans les Graminées (épi sans arêtes dans le froment: épi avec arêtes). Chose plus remarquable, certaines particularités physiologiques sont soumises aux lois mendéliennes la durée des plantes (bisannualité: annualité); les relations avec les parasites (l'absence de résistance aux rouilles végétales étant dominante sur l'immunité à cet égard).

Telles sont quelques unes des catégories principales de caractères mendėlisants chez les végétaux (1). Nous ne citerons en détail qu'un seul exemple, spécialement intéressant et d'ailleurs absolument normal, de dihybridisme.

Correns croise un Maïs à grains bleus et rides, (planche III, cd) avec une variété à grains jaunes et lisses (a).

L'épi issu de cette fécondation et qui représente la première génération (2) ne possède que des grains

(1) On a étudié l'application des lois de Mendel à la répartition des sexes dans les espèces animales et végétales. C'est à dessein que nous négligeons ici ce point. La question de la détermination du sexe mérite de faire l'objet d'un article spécial.

(2) C'est ici un cas spécial, différent de celui que nous avons exposé pour le Pois, mais dont l'explication nous entraînerait trop loin.

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