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gouvernement fut, quelque temps après (1), conféré à César.

rence (qui a conservé cet ancien nom), d'une très-grande partie du Languedoc, du comté de Foix, du Vivarais et du Roussillon.

Le débordement des Cimbres et des Teutons, peuples celtiques sortis de l'autre côté du Rhin, arrêtèrent un moment les progrès des Romains; mais, après avoir remporté quelques victoires, ils furent anéantis par Marius.

(1) L'an de Rome 695, 58 avant J.-C.

XV.

CONQUÊTE DE LA GAULE PAR CÉSAR. AUGUSTE.

AGRIPPA.

Le gouvernement d'une province conquise sur un peuple si longtemps ennemi, si longtemps redouté de Rome, ne devait pas être entre les mains d'un homme tel que César une simple charge d'administrateur.

Carthage n'était plus; la Grèce était subjuguée, Mithridate abattu, l'Egypte et l'Espagne soumises; et la Gaule, entamée par les armées romaines, affaiblie par les discordes intestines et les rivalités de ses chefs, se présentait aux yeux de ce gouverneur comme un théâtre digne de son génie, de son ambition et de son activité.

C'est par la défaite des Helvétiens (Suisses) (1), que le nom de César commence à devenir célèbre chez les Gaulois; il devient bientôt redoutable par celle d'Arioviste (2) et par celle de l'armée de la Gaule-Belgique. Le vainqueur

(1) Ce peuple, entraîné par le désir de posséder les provinces méridionales des Gaules, quitta ses montagnes après avoir brûlé ses villes et ses villages, pour s'interdire tout esprit de retour. A cette émigration, qui comptait trois cent soixante-huit mille âmes, dont quatre-vingt-douze mille guerriers, se joignit un détachement de Boïens. César les ayant empêchés de traverser le Rhône, ils pénétrèrent par la Franche-Comté. Une partie avait déjà franchi la Saône, lorque César les atteignit et leur fit éprouver une perte si considérable, que le reste de cette multitude, forcé de capituler et de retourner dans son pays, se trouva réduit à cent dix mille âmes. La bataille se donna sur le lieu même où est bâti le village de Cussy-laColonne, ainsi appelé à cause de la colonne qu'y fit élever Auguste en l'honneur de la victoire remportée par son grand-oncle.

(2) C'était un prince qui méditait, lui aussi, la conquête des Gaules. César l'avait fait déclarer allié des Romains; mais cette alliance ne pouvait être d'aucun effet entre deux hommes qui convoitaient chacun la domination du même pays. Arioviste, invité par les Arvernes et les Sequa

pousse ses conquêtes jusqu'au Rhin et à l'Océan, tandis qu'un de ses lieutenants (Crassus, fils du triumvir) soumet l'Aquitaine.

C'en est fait de la liberté gauloise; en vain les vaincus se soulèvent pour briser le joug; en vain ils courent aux armes sous le commandement de Vercingétorix, proclamé chef de la confédération; la fortune de César triomphe (1); elle le suit à Pharsale contre Pompée, elle le ramène à Rome, et cette fière république qui a conquis le monde se voit ravir la liberté. Et qu'importe que Brutus et les sénateurs immolent le nouveau tyran! c'est un crime inutile, la cause la plus juste va pour toujours succomber dans les champs de Philippes (2); il ne s'agit plus que de savoir à qui d'Antoine ou d'Auguste appartiendra l'empire. La victoire d'Actium termine la querelle; Auguste reste seul maître, et la souveraineté du peuple romain passe tout entière dans les mains de son empereur.

Ainsi finit, pour ne plus se rétablir, ce gouvernement populaire, dont l'histoire est pleine de triomphes et de terribles agitations.

La Gaule change d'aspect sous le règne pacifique d'Au

nais à leur prêter secours contre les Éduens, avait passé le Rhin et vaincu ces derniers à la bataille d'Amagétobrie (aujourd'hui Pesmes, en FrancheComté). Depuis lors, il s'était établi avec ses troupes dans la Gaule, où il faisait de grands préparatifs pour soumettre le pays. Les Gaulois, devinant ses projets, dénoncèrent à César ce nouvel ennemi. Divitiacus, chef des druides d'Autun, parla avec beaucoup de chaleur contre la tyrannie d'Arioviste, et sollicita la protection des armes romaines. César ayant fait demander une entrevue à Arioviste, celui-ci fit une réponse si hautaine, que la guerre fut aussitôt résolue.

(1) César fit la conquête de la Gaule en neuf ans; il arriva dans ce pays l'an de Rome 695 (58 ans avant J.-C.), avec dix légions, qui formaient alors un effectif de soixante-cinq mille hommes; mais ce fut bien moins par la force des armes que par la division des Gaulois qu'il parvint à les soumettre.

(2) C'est vers cette époque que Munațius Plancus, alors gouverneur de la Celtique, fonda Lyon.

guste; Agrippa, son gendre, digne des beaux temps de la république, couvre ce pays de monuments (1) et d'établissements utiles; de grandes voies de communication sont ouvertes de la Méditerranée jusqu'au Rhin, des Alpes jusqu'à l'Océan (2), et cette vaste contrée, devenue province romaine, s'assouplit au frein et adopte bientôt le costume, la langue (3), les mœurs et les institutions des vainqueurs.

(1) Dans une médaille frappée par la ville de Nismes (COL. NEM., Colonia Nemausensis), en l'honneur d'Agrippa et d'Auguste, on voit, d'un côté, leurs deux têtes accolées, et de l'autre un crocodile enchaîné à un palmier, emblême de la conquête de l'Egypte, fruit de la bataille d'Actium.

(2) Au nombre des chemins que fit Agrippa, il y en avait quatre principaux, ainsi que nous l'apprend Strabon (Geograp., lib. II): le premier traversait les montagnes d'Auvergne et conduisait jusqu'au fond de l'Aquitaine; le deuxième allait au Rhin; le troisième passait à travers la Bourgogne, la Champagne et la Picardie jusqu'à l'Océan; le quatrième conduisait au territoire de Narbonne et à Marseille. (Voy. mon Dictionnaire de Droit, au mot Chemin, t. I, p. 375 et 376.)

(3) On adopta, dit Sismondi, la langue romaine dans les villes; on parlait le celtique en Bretagne et dans les districts sauvages, le basque dans l'Aquitaine, le teuton dans une large lisière de pays, à la gauche du Rhin.

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En ce temps-là (1), dans un coin obscur de la terre, dans une étable de Bethléem, ville de la tribu de Juda, une descendante de la race royale de David met au monde un enfant, dont la naissance promise à Abraham, à Jacob, et annoncée par les prophètes, doit changer la face de l'u

nivers.

C'est le Messie, c'est le Fils de Dieu, c'est le Rédempteur, c'est le Sauveur du monde.

A sa voix, les aveugles voient, les sourds entendent, les paralytiques marchent, les lépreux sont guéris, les morts ressuscitent.

Le peuple est témoin de ces miracles; il entend cette morale élevée et pure, dont le Messie seul pouvait donner les leçons et l'exemple: c'est la sagesse elle-même qui parle par sa bouche et qui agit dans tous ses actes; des hommes de la condition la plus humble, de pauvres pêcheurs, abandonnent leurs filets, s'attachent à ses pas, reconnaissent et proclament sa divinité.

Toutes ces choses faisaient grand bruit dans la Judée. Une multitude de peuple, qui était venue pour la fête de Pâque, ayant appris que Jésus se rendait à Jérusalem, prit des branches de palmier et alla au devant de lui en criant :

(1) An de Rome 753.

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