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Les Pharisiens, qui formaient la secte dominante dans les derniers tems de l'existence politique de notre nation, ont opéré une véritable révolution religieuse parmi les Juifs qui sont restés attachés à leur parti. A l'église de Jésus-Christ, qui n'est que le développement de la Synagogue ancienne d'Israël, à cette Église qui naquit à Jérusalem et n'avait d'abord d'autres fidèles que des enfans d'Abraham, les pervers et orgueilleux Pharisiens opposèrent une Synagogue étrangère, fausse, fondée sur leurs traditions controuvées 1, sur les interprétations arbitraires et les constitutions vétilleuses de leur zèle bypocrite. Ce fut pour notre malheureuse nation une racine produisant le fiel et l'amertume 2.

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>> Si vous vous appliquez à étudier les monumens de notre peuple fidèle à la loi de Dieu, quand elle était encore pure de l'alliage du mensonge, vous trouverez que nos ancêtres adoraient Jéhova subsistant en trois personnes unies dans une seule et indivisible essence; qu'ils espéraient avec une ferme foi que Jésus, c'est-à-dire, le Sauveur, que le Verbe de Jéhova, que la seconde personne de la suprême Trinité, viendrait à l'heure fixée par les décrets du Très-Haut, prendre un corps semblable au nôtre dans les chastes flancs de l'auguste fille de David, désignée d'avance, toujours vierge, avant et après sa glorieuse maternité, comme le mem fermé, □, de son nom très-saint Miriam, demeure intact de tous côtés : en un mot, que la naissance miraculeuse, la vie, la mort, la résurrection et l'ascension de Notre Seigneur Jésus-Christ au ciel, où il est assis avec ses deux natures à la droite de son père, pour être continuellement notre avocat 3, ne sont que l'accomplissement des prophéties tant écrites que traditionnelles qui avaient vieilli avec l'antique race de Jacob, leur fidèle gardienne.

» Mais permettez-moi de vous indiquer un moyen de découvrir la vérité, plus efficace encore que l'investigation de nos tradi

1 N. S. frappa de son anathème ces traditions, en les qualifiant d'inventions des Pharisiens, auxquels il dit: Benè irritum facitis præceptum Dei ut traditionem vestram servetis (Marc. xv, 9), docentes doctrinas et mandata hominum (Matt., xv, 9).

2 Radix germinans fel et amaritudinem. Deut., xxIx, 18.

3 Advocatum habemus apud Patrem, Jesum Christum justum. 1 Joa., 11, 1.

⚫tions anciennes. Jéhova, dit le prophète royal, est proche de tous ceux qui l'invoquent avec un cœur droit 1. Priez-le donc avec instance de vous éclairer, de circoncire vos cœurs 2, et d'ôter les ténèbres qui les couvrent. Demandez cette grande faveur par le mérite des souffrances du Messie-Jésus, et ayez recours à la puissante intercession de la Reine du ciel et des Anges. Ah! ne tardez pas, mes chers frères, faites cette prière. Jetez-vous dans le sein d'un Dieu de miséricorde qui vous tend les bras du haut de l'autel de la croix, où il opère votre salut 3. Demandez, je vous en supplie, demandez à voir la lumière de Dieu. La vérité du Seigneur demeure éternellement 4, et il a fait cette promesse à tous ceux qui viennent à lui. « Demandez et vous recevrez, cher>> chez et vous trouverez, frappez et il vous sera ouvert 5. »

1 Ps. CXLV, 18.

L'abbé V. D. C.

2 Deut., xxx, 6.

3 « J'ai étendu mes mains pendant tout le jour vers un peuple rebelle, vers ceux qui suivent leurs propres pensées, dans une voie qui n'est pas bonne. » Paroles du Messie dans Isaïe, xiv, 2.

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Nécrologie.

NOTICE SUR LE P. UNGARELLI,

BARNABITE.

Nous recevons de Rome la lettre suivante, que nous insérons avec empressement :

Rome, collége de San-Carlo, a' Catinari, le 26 août 1845.

TRÈS-HONORÉ MONSIEUR,

Quoique je n'aie pas l'honneur de vous connaître, je crois cependant que vous ne dédaignerez pas de lire cette lettre que je vous écris pour remplir un pieux devoir envers une personne qui ne vous fut pas moins chère qu'au reste des savans. Je veux parler du très-savant P. D. Louis Ungarelli, barnabite, qui est allé jouir de l'éternel repos, le 21 du mois courant. Dans la persuasion que vous voudrez bien rendre les honneurs légitimes à la mémoire de ce grand-homme, je prends la liberté de vous donner une rapide esquisse de ce qui se rattache à la vie et aux travaux de notre R. Père; ces détails pourront sans doute vous être utiles et agréables.

D. Louis Ungarelli naquit à Bologne, le 15 février 1779, d'une famille tout-à-fait honorable. Il fréquenta les écoles des frères barnabites, dans la même ville, et il laissa bientôt jaillir les lueurs de ses rares talens. Devenu prêtre, il revêtit l'habit de cette congrégation dans l'année 1805, et il fut aussitôt chargé d'enseigner les belles-lettres à Macerata, à Livourne et à Bologne. Dans ces fonctions, il répondit pleinement aux hautes espérances qui avaient été conçues de son savoir. En 1814 il vint à Rome avec les pères barnabites Fontana, Lambruschini et Cadolini, ornemens de notre congrégation et de la pourpre romaine. A Rome, il fut constamment occupé à enseigner la théologie à notre jeu

nesse. Tous les hommes savans l'ont regardé comme le plus érudit philologue. Mais lui, plein d'humilité, chercha toujours à vivre inconnu du monde; il refusa les honneurs et les dignités qui lui furent offerts; il aimait trop à pouvoir seconder les travaux de la jeunesse studieuse, et il s'occupait volontiers à l'instruire. Mais plus il cherchait à fuir les honneurs, plus il excitait l'admiration de tout ce qu'il y avait de savans et de grands.

Le pape Grégoire XVI, qui l'aimait tendrement, voulut confier à son zèle la conservation du Nouveau Musée égyptien du Vatican. Ungarelli dirigea alors d'une manière spéciale son intelligence vers la culture des études de l'antiquité. L'idée des progrès étonnans qu'il fit dans cette carrière peut facilement se concevoir par les œuvres relatives aux sciences antiques, qu'il a mises au jour. Il eut certes cependant de nombreux obstacles à surmonter; il dut combattre non-seulement ceux qui naissaient de l'obscurité de ces matières, mais encore ceux que soulevaient la malignité et l'ignorance de quelques hommes; c'était à la vérité le petit nombre. Plus d'une fois ils cherchèrent à le détourner de ces études; mais sa persévérance et son humilité triomphèrent de ces obstacles, et furent couronnées de succès éclatans. La renommée de cet homme dans la piété égalait le savoir, retentit dans toute l'Europe.

Les ouvrages du père Ungarelli sont très-nombreux je ne parlerai pas de ceux qu'il laisse inachevés où inédits, non plus que des dissertations diverses qu'il a insérées dans les Bolletini di institute di Archeologia, et dans l'Album de Rome; je me bornerai à donner le titre des articles qu'il a insérés dans les Annali delle Scienze religiose, et des ouvrages imprimés à part.

Voici cette liste :

1. Revue des Mémoires sur l'Egypte; ou examen de divers reproches faits au professeur Rosellini par les journaux d'Italie et d'Allemagne; t. II, p. 13-25.

2. Analyse de la dissertation du chanoine Samuelli, de Pise, intitulée : Essai de critique biblique appliquée à un fait raconté dans le XII chap. de l'Exode, en réponse à une accusation élevée contre l'auteur des Monumens de l'Egypte et de la Nubie, le professeur Rosellini, par l'auteur anonyme des Observations sur les nouvelles découvertes égyptiennes ; t. II, p. 271-281.

3. Examén d'un article de M. Rossignol, inséré dans le t. xi, p. 63, des Annales de Philosophie chrétienne, sous le titre de: Quelques Signes hieroglyphiques expliqués par la langue hébraïque; t. ш, p. 37-55 1.

4. Collection des Corrections faites à l'édition de la Vulgate latine, d'après le décret du saint Concile de Trente, par les souverains pontifes Sixte V, Grégoire XIV et Clément VIII; t. IV 2. 5. Essai sur les Etudes bibliques de Louis Marchetti, prêtre romain; t. IX, p. 435-437.

6. Examen du divorce dans la Synagogue, de M. le chev. Drach; t. XI, p. -321-329 3

7. Examen de l'ouvrage de M. Kastner, intitulé: Analyse des traditions religieuses des Peuples indigènes de l'Amérique ; t. XII, p. 161-170.

Après ces opuscules viennent les grands ouvrages suivans, qui ont fait la réputation du P. Ungarelli :

8. Bibliotheca scriptorum è Congregatione clericorum regularium sancti Pauli, curis D. Aloisii Ungarelli sacerdotis ex eâdem Congregatione; Romæ, Salviucci 1836, vol. in-4° de p. xx-572. 9. Elementa lingua Egyptiaca, etc., Roma, 1837, in-4°, p. XVI136 4.

10. Illustrazione di quattro vasi funebri di Albatro, etc. Romæ . 1841; in-12, p. 32. C'est l'explication de quelques inscriptions hieroglyphiques qui se trouvent sur ces vases.

1 Le docte barnabite confirme, ou explique, ou réfute quelques-unes des asser. tions de notre collaborateur. Nous donnerons peut-être un jour une traduction de ce travail.

2 Trois articles comprenant 70 pages; excellent travail en latin qui devrait être Ju de tous ceux qui s'occupent de l'authenticité de la Vulgate.

3 Cet article a été traduit et înséré dans nos Annales, t. III, p. 62 (3a série). 4 Cette grammaire avait été d'abord composée en italien par le professeur Rosellini, d'après la méthode et sur les notes de Champollion. Le P. Ungarelli nonseulement l'a traduite dans un élégant latin, mais encore la rendit plus facile et plus utile, en ajoutant aux règles et aux préceptes de Champollion et de Rosellini, de nombreux exemples tirés des différens ouvrages imprimés et manuscrits de la langue copte. C'est encore un des ouvrages les plus élémentaires et le plus savans que puissent étudier ceux qui s'occupent des langues égyptienne et copte. La récente publication de la Grammaire de Champollion ne l'a pas même rendu inutile.

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