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était devenue blanche. Sem demanda : le jour de la résurrection est-il donc arrivé? Jésus répondit: Non, mais j'ai prié pour toi et voilà pourquoi tu es ressuscité. Sem vécut encore 500 ans, et il n'avait que la moitié de ses cheveux blanchie. Enfin, l'autre moitié de sa chevelure se mit aussi à blanchir, et pourquoi ? Parce qu'il craignait trop le jour de la résurrection. Jésus s'en apercevant, lui dit: meurs, Sem! et il retomba sur-le-champ dans la poussière du tombeau. · Encore à la mamelle, Jésus parle déjà. Jeune enfant, il enseigne dans l'école, ressuscite les morts, fait d'autres prodiges. Il rend beau des hommes hideux, et il promet un paradis au Mahométan sensuel, en retour des jouissances auxquelles il renonce sur la terre. »>

Certainement, pour parler comme l'éditeur, ce petit livre est une flèche qui, quelque faible qu'elle soit, guidée par la main de Dieu, est capable de frapper un cœur droit, et peut le ramener ainsi avec une foi plus vive à l'Évangile, que le docteur Strauss lui avait rendu suspect. Si quelques esprits sont assez égarés pour ne plus distinguer le vrai du faux, la simplicité de l'art, la noblesse de la bassesse, il ne reste plus qu'à leur rappeler sans cesse la sentence de Jésus que l'éditeur rappelle : « Si quelqu'un veut se conformer à sa volonté (de celui qui m'a » envoyé), il verra bien si cette doctrine est celle de Dieu, ou » si je parle d'après moi-même 1. »

Citons encore: Lettre aux amis de la vérité évangélique, relative à une vie de Jésus, pour des lecteurs instruits, sur la composition et l'exposition historique de la vie de Jésus. L'auteur, Jules Hartmann, diacre à Neustadt sur la Linde, nous fait connaître, dans cette lettre, le projet qu'il a formé de publier un ouvrage désigné sous le titre précédent. Il y expose les principes d'où il partira, et les motifs essentiels qui le portent à l'entreprendre. Sans doute, après les écrits publiés par le docteur Paulus et par le docteur Hase sur la vie de Jésus, qui, d'après le plan des auteurs, sont incapables de satisfaire à un vrai besoin, surtout après l'ouvrage de Strauss, une vie de Jésus, reposant sur une base chrétienne et positive, était devenue indispensable. En effet, sans elle, plus d'un homme étranger à la science par son éducation, qui, comme le dit Strauss lui-même, a lu son

1 Jean vn, 17.

ouvrage par curiosité, pourrait la payer trop cher. Un pareil ouvrage, fait avec taet et avec talent, peut justement offrir un des moyens de guérison pour de semblables blessures.

Les principes tels qu'ils sont exposés dans cette lettre, peuvent se résumer ainsi : L'auteur dit, si nous le comprenons bien, que l'absence de toute présupposition, réclamée de lui comme historien, est absolument la même chose qu'un jugement scrutateur et impartial. C'est l'amour de la stricte vérité, qu'aucune opinion préconçue n'empêche d'apercevoir, qui permet de rendre les objets sous leur forme réelle. Soumises à une telle épreuve, la vérité indubitable et l'authenticité des quatre Évangiles, offrent, par des motifs externes et internes, une certitude qu'il serait difficile de rencontrer dans aucun ouvrage, soit historique, soit biographique de l'antiquité. Les défenseurs de l'opinion mythique n'ont aucun droit de chanter victoire. La vie de Jésus, exposée dans ses détails et dans son ensemble avec cet esprit de vérité, doit s'offrir à nous, non-seulement dans sa certitude historique, máis encore dans sa beauté, comme la vie humaine et réconciliatrice du fils de Dieu. L'auteur croit qu'on peut élever sur cette e base historique l'édifice d'une foi identique avec la science et la réflexion.

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L'esprit qui nous parle dans cette lettre, dit à ce sujet M. Zeller, a de l'affinité avec celui qui règne dans l'Apologie du Christianisme par lettres de Stirm, qui a été goûté du public; esprit éclairé, esprit de douceur, appuyé sur la science, très-propre à faire comprendre avec ménagement la foi chrétienne, à la faire goûter aux gens instruits qui s'en sont éloignés. C'est avec d'a d'autant plus de joie que nous y trouvons la déclaration suivante: « Il ne s'a»git point de rétablir ce juste e milieu par des concessions mu» tuelles, en sé montrant complaisant sur tel ou tel point. » L'historien doit servir Celui qui est la vérité même, aux paroles » duquel nous sommes fortement attachés, tant que son esprit » se conserve en nous fidèlement et sans nuages. »

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Traditions primitives.

PREUVES DE LA PROPAGATION

DE LA RÉVÉLATION PRIMITIVE PARMI LES GENTILS AVANT LA NAISSANCE DE JÉSUS-CHRIST.

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Platon.

Aristote.

nière dont les philosophes Gentils ont pu connaître les traditions primitives. Solon. Pythagore. Confucius. Zoroastre. Les Sibylles. Pourquoi les philosophes grecs ne nomment pas les Juifs.

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Nous avons dit, dans le précédent article, comment les nations en général, les Assyriens, les Egyptiens, avaient pu connaître les traditions primitives; nous devons ici dire quelque chose de particulier sur les sages et les philosophes des différentes nations, qui, pour chercher la sagesse et les sciences, visitèrent l'Egypte ou l'Assyrie où habitaient, et florissaient même quelquefois, les Juifs captifs, et où, par conséquent, leur religion, leurs dogmes, leur histoire, étaient très-connus; ou bien encore ceux qui visitèrent la Syrie, dont la Palestine faisait partie, ou la Phénicie, tous pays connaissant très-bien les Juifs et leur histoire.

Malheureusement ces écrivains se bornèrent à ennoblir quelque peu leur propre philosophie, au moyen des doctrines inspirées qu'ils connurent, ou par les Ecritures mêmes, ou par leur conversation avec des docteurs juifs, ou par les traditions des sages des nations qu'ils visitèrent, s'abstenant toujours de les vénérer comme divines, et de les insérer en entier dans leurs livres.

Or, que réellement les auteurs païens aient puisé aux sources traditionnelles leurs principales vérités, nous en avons les preuves les plus nombreuses, et auxquelles ceux qui s'occupent de

Voir le 4 art. au No précédent, ci-dessus, p. 378.

com

leur philosophie n'ont jamais fait assez d'attention. En effet, me le dit Eusèbé, Solon, un des sept-sages qui passe pour » avoir donné une législation aux Athéniens, visita, au dire de Pla⚫ton, l'Egypte, dans un tems où les Juifs y habitaient 1,»

Eusèbe nous assure encore que l'on croyait que « Pythagore avait » été en Egypte en communication avec les prophètes, au tems » où les Juifs étaient exilés en Egypte et en Babylonie 2. —— Hermippus confirme ce fait en disant que « Pythagore avait embrassé » et professé certaines opinions des juifs et transféré la philoso>>phie des Juifs aux Gentils3. » Il faut en outre observer sur ce qui concerne Pythagore, qu'il avait eu pour maître Phérécide, Syrien “, lequel, au rapport de Suidas avait puisé sa doctrine dans les livres secrets des Phéniciens; il est vrai qu'on ne peut pas dire avec certitude ce qu'ils ccntenaient; cependant les fragmens de Sanchoniathon ́qui nous ont été conservés par Eusèbe ", nous rapportent certains faits évidemment empruntés aux histoires mosaïques. On sait, au reste, que Sanchoniathon avait été, avant Eusèbe, connu de Clément d'Alexandrie et d'Athénée, et que Pythagore était Phénicien de patrie d'après Diogène Laerce, Clément d'Alexandrie o, Eusèbe1o et Théodore 11.

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C'est encore du commerce immédiat ou médiat avec les Hébreux, ou des traditions patriarchales primitives, que Confucius avait appris ce qu'il dit de l'attente d'un Saint, et des autres admi

1 Prépa Evang, l. x, c. 4. Voir, de plus, Wormius, de corruptis Hebræorum antiquitatibus apud Tacitum et Martialem, l. 1, c. 4; il y montre l'analogie entre les lois de Solon et de Moïse; et de plus Huet, Dem. Evan., P iv, c. 11. 2 Prép. Evang., 1. 1x, c. 8; x, c. 4.

3 Josèphe, Contre Appion, 1, c. 22. — Origène, Contre Celse. 1, c. 13. Voir, en outre, la Vie de Pythagore, par Porphyre, et les preuves qu'en apporte Huet, Dém. Evang, prop. iv, des livres de Moïse, c. 11, n. 8.

4 Clément, Strom, 1, 14.

5 Dans la Prép. Evan., 1, c. 9 et 10.

5 Voir saint Cyrille, Contre Julien, 1. vi.

7 Le Banquet des Sophistes, l. 1, c. 36, p. 126, et les Rem. de Casaubon, p. 151.

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rables traditions qu'il a conservées dans ses livres, et en particulier dans le Tchun-Tsieou1 C'est aussi de la même source que les livres chinois ont tiré ce qu'ils disent du péché originel 2.

Il est encore aussi clair ou au moins aussi probable, par rapport au Zend-Avesta, que Zoroastre, son auteur, fut très-instruit dans les doctrines et les lois bibliques, peut-être par les conversations qu'il eut avec Daniel, avec lequel il fut contemporain d'après Prideaux 3.

3

:

Il ne faut donc pas s'étonner si Eusèbe (et l'on peut dire la même chose de Clément d'Alexandrie, de Justin, martyr, et de plusieurs autres Pères), a employé le x et le x1' livre de sa Préparation évangélique, à prouver combien les doctrines de Platon montraient les emprunts ou plutôt les larcins qu'il avait faits aux doctrines hébraïques. C'est pour cela que Numenius, philosophe pythagoricien et païen du 1er siècle de notre ère, avait coutume de dire, au rapport de Clément d'Alexandrie“, d'Origène et d'Eusèbe: « Qu'est-ce que Platon, si ce n'est Moïse parlant » grec? » C'est à ces emprunts que Rousseau fait allusion quand il dit dans son Emile?: « Quand Platon peint son juste imagi>> naire couvert de tous les opprobres du vice et digne de tous

.5.

4 Voir Confucius, sive scientia sinensis, pl. 11, p. 85, et surtout l'ouvrage du P. Premare intitulé: Selecta quodam vestigia præcipuorum christianæ religionis dogmatum ex antiquis Sinarum libris eruta, ouvrage traduit presque en entier dans les Annales de phil., tom. xiv et xv. Le P. Cibot, Mém. sur les Chinois, t. 1, p. 284.

2 Voir les mêmes Annales, et Ramsay, Disc. sur la Myth., p.146.-Et Sionnet, Essai sur l'époque de l'entrée des Juifs en Chine, dans les Annalės, t. xiv, p. 214.

3 Union de l'ancien et du nouveau Testament, part. 1, 1. iv, p. 243. — Voir aussi Foucher, Mémoire sur la religion des anciens Perses, dans les Mém. de l'Ac. des ins., t. xxv et xxvii. —Anquetil dans Duclot, Bible défendue, t. 1, p. 170. - Zola. Histoire de la législation, t. 11, p. 37. — Guénée, Lettres de quelques Juifs, t. 11, p. 141.-De Lamennais, Essai, etc., t. 1, p. 417, et P. Bergsma, Diss. de Zoroastri quibusdem placitis cum doctriná christianá comparatis. Utrech, 1825.

4 Τί γάρ ἐστι Πλάτων, ἢ Μωσῆς ἀττικίζων. Strom., l. 11, c. 22, p. 342, c. 5 Contre Celse, l. 1, n. 13.

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