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DE PHILOSOPHIE CHRÉTIENNE.

Numéro 67. Juillet 1845.

Polémique Catholique.

LE DOCTEUR STRAUSS

ET SES ADVERSAIRES NATURALISTES EN ALLEMAGNE.

Troisième Article.

· Ou

de Krug,

Théologiens naturalistes. - Comment ils se défendent contre Strauss. vrages et doctrines de Bretschneider, de Paulus, de Rôhr,

de Baumgarten-Crusius, cette étude.

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- de Gfrorer, Ide De Wette. Utilité de

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Si l'on a bien compris l'exposé que nous avons fait du système de Strauss, on a dû s'apercevoir qu'il soulevait contre lui deux classes d'adversaires à la fois. Habitués que nous sommes à vivre au sein du calme et de l'unité catholique, nous avons peine à comprendre les divisions profondes qui séparent dans l'Allemagne protestante les partis théologiques. Dans un pays où la liberté politique n'existe presque nulle part, on se fait la guerre sur le terrain des questions religieuses; cette guerre a commencé avec le Protestantisme, et qui sait quand l'unité se rétablira dans les entrailles déchirées du genre humain? Avant l'apparition et les développemens du système mythique, deux grands partis théologiens comprenaient toutes les innombrables variétés des systèmes protestans. Il semblait qu'il ne fût pas possible

Voir le 2o article au no précédent, t. x1, p. 405.

de trouver de milieu entre la foi aux faits miraculeux du Christianisme, et une hypothèse qui voulait les expliquer comme des événemens naturels. La théologie protestante croyait être à bout de sa fécondité; elle croyait avoir trouvé les colonnes d'Hercule;, elle pensait avoir lié, pour l'éternité, dans un dilemme, le protée de l'esprit humain. Mais, en tems de révolution, il est difficile d'imaginer l'avenir et de le mouler sur le passé : il se produit, dans les idées comme dans les faits, de ces combinaisons étranges qui déconcertent toute la politique des partis. Un jour le docteur de Tubingue vint se placer sur la frontière des deux écoles : « Vous avez raison, dit-il aux uns, de croire que l'histoire de l'Evangile ne renferme ni miracles, ni mystères. Vous n'avez pas tort, dit-il aux autres, de trouver qu'on a mal expliqué ces faits embarrassans. Les deux partis ont raison dans leur négation; mais ils se trompent dès qu'ils affirment. La critique est plus facile que l'art. Le Christianisme est une chose assez sérieuse pour qu'on ne s'en débarrasse pas par des hypothèses aventurées. Nul n'a trouvé jusqu'ici le défaut de la cuirasse du géant. Les explications faites depuis dix-huit siècles n'ont rien expliqué; c'est à nous que cette gloire est réservée. » Personne, comme il fallait le croire, ne fut content de la conciliation. La position des défenseurs du surnaturel ne changea pas: nous parlerons plus tard de leurs travaux et de leurs efforts. Mais la situation du parti naturaliste devint singulièrement équivoque. Il avait conservé assez de Christianisme pour garder ses titres et ses appoin temens. Ne reconnaissait-il pas dans Jésus l'idéal de l'humanité, l'étendard de la civilisation moderne, le Sauveur du passé et l'espérance de l'avenir ? Ne disait-il pas qu'il croyait à l'autorité historique de l'Evangile et à la vérité fondamentale des faits qu'il renfermait? Il est vrai qu'en éliminant petit à petit du symbole tout ce qu'on appelait ses élémens mystiques, on mettait l'histoire à la place de la poésie, qu'on dépouillait enfin ce grand arbre du Christianisme de ses plus belles fleurs et de ses plus vigoureux rameaux. Mais, comme on gardait sur le front le signe du Crucifié, et dans la main le livre de la Bonne-Nouvelle, on accusait avec horreur de mysticisme tous ceux qui osaient dire que ce n'était pas là la vraie foi de Luther. Cette douce vie, ces illusions calmes allaient toucher leur terme; car, que signifiait

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