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entend si bien que, sous les plumes catholiques, comme sous les plumes des adversaires, ces arguments entament cependant la véracité des textes que, dans la phrase précédente, allant plus loin encore, il nous dit que si « ces tendances venaient à prévaloir, elles ne tarderaient pas à ruiner l'inspiration et le caractère surnaturel des livres en question », ce qui ne serait plus vrai, si la seule authenticité historique était en cause.

Vous me rendrez cette justice, Très Révérend Père, dans mon article précédent je n'ai point dit que vous étiez personnellement atteint par ce passage de l'Encyclique, pas plus que la Revue que vous dirigez avec tant de distinction et de compétence. Et si j'ai agi de la sorte, c'était par égard pour votre Révérence, et aussi à cause du grand cas que je fais de la Revue Biblique. Pour tout dire enfin, vous avez dirigé, il est vrai, une critique très aiguë contre la thèse traditionnelle de l'authenticité du Pentateuque. Nous n'avons pourtant sur ce sujet que la moitié de votre pensée ; vous ne nous avez pas dit par quoi vous la remplacez, et il me semblait juste d'attendre que vous complétiez votre doctrine, avant de l'apprécier.

D'autres sont allés plus vite; ils nous déclarent, par exemple, « que le Deutéronome, le fragment le plus ancien du Pentateuque, si l'on excepte le Décalogue et le Livre de l'alliance, a été composé entre le temps d'Ezéchias et le moment de sa découverte sous Josias, qu'il a été déposé ensuite

dans le temple en vue de la réforme à effectuer... qu'il serait toutefois malséant de parler de fraude, car ce serait méconnaître le véritable caractère de ce livre, qui est comme une adaptation du Décalogue et du Livre de l'alliance, attribués à Moïse par la tradition antérieure, aux besoins de la communauté israélite, vers la fin du septième siècle avant notre ère, etc., etc... »

Jusqu'à ce qu'on m'ait prouvé le contraire, par des arguments péremptoires et tout autres que je ne sais quelle parité insoutenable avec la pseudonymie du livre de la Sagesse, je persisterai à voir dans ce système tel qu'il se dessine, sous des plumes connues, l'altération profonde du caractère et de la structure intime du Deutéronome; bien plus l'installation à demeure de la fausseté et du mensonge, dans les documents scripturaires et leurs récits les plus historiques, les plus réfractaires à un allégorisme qui tend à tout ébranler, sinon à tout détruire.

Si le Pape n'a pas voulu atteindre ce système, qu'a-t-il voulu dire? J'avoue que je ne puis trouver un autre sens à ses paroles, ni faire une autre application du passage de l'Encyclique, que je me suis permis de reproduire.

Agréez, très Révérend Père, l'hommage de mon plus sincère et religieux respect.

Post-Scriptum. - Dans l'article où sous le titre habituel A travers les périodiques, le directeur de la Revue du Clergé français fait une sélection des

choses qui lui plaisent, et beaucoup plus rarement des choses qui lui déplaisent, M. Bricout reproduit en ces termes une appréciation de la Démocratie chrétienne, que je ne connais pas autrement : A propos de la remarque du P. Fontaine dans la Science catholique de septembre (lisez décembre 1899), que le pape dans le plan des sciences ecclésiastiques n'a pas réservé la moindre place aux études sociales, M. Six écrit : « Si c'est vouloir dire qu'elles en sont exclues, nous croyons qu'il y a erreur 1° parce que le pape qui, dans ses Encycliques, a traité tout au long la question sociale, ne s'est certainement pas fermé à lui-même la porte des Séminaires; 2° parce que ces études s'imposant aux prêtres entrés dans le ministère, il faut bien qu'ils y aient été au moins initiés dès le Séminaire ; 3° enfin et surtout parce que ces études font partie de la théologie. La théologie morale de M. l'abbé Pottier que l'on attend impatiemment le fera bien voir (1). »

Je réponds à la Démocratie chrétienne et à la Revue du Clergé français, que si le pape avait réservé une place aux Études sociales dans l'enseignement des grands Séminaires, il aurait très probablement bien su nous le dire, alors qu'il traçait un programme de cet enseignement, qui me paraît assez complet. Et ce qui me confirme dans cette opinion, c'est que le pape parle très explici

(1) Revue du Clergé français, 1er févr., p. 550.

tement dans son Encyclique de l'esprit dans lequel les prêtres, une fois entrés dans le ministère, doivent entendre l'étude et la pratique des œuvres sociales elles-mêmes.

Quant aux raisons apportées par M. Six et reproduites par M. Bricout, contre cette opinion, elles me semblent bien peu convaincantes.

Je demande à mon tour si le pape s'est interdit de dépasser, dans ses Encycliques, les limites de l'enseignement réservé aux séminaires. Et dès lors, que vaut la raison N° 1?

« Les études sociales, nous déclare-t-on, et c'est l'argument décisif, font partie de la théologie ».

Oui, à peu près comme la législation positive, chez nous le Code Napoléon, appartient au droit naturel. Que la théologie fournisse aux études sociales les principes fondamentaux, j'en suis convaincu autant que M. Six. Mais que les études sociales proprement dites fassent partie de la théologie elle-même? Avant de le croire, j'attends que MM. Six et Bricout me le démontrent. L'argument que l'on regardait comme décisif touche à peine la question.

Quant à l'initiation que l'on réclame, sous le No 2, comme indispensable, n'est-elle pas très suffisamment contenue dans la théologie morale dont M. Pottier ne déplacera pas sensiblement les limites, s'il veut écrire un Manuel qui puisse être mis aux mains des séminaristes.

Les candidats au Sacerdoce n'ont, dans nos dio

cèses les plus favorisés, que cinq années d'études ecclésiastiques; le plus souvent ils doivent se contenter de quatre années, parfois même de trois. En vérité ils ont mieux à faire que de se perdre dans des études dissipantes et absorbantes, qui les éloigneraient de leur but, comme cela est déjà arrivé, au grand détriment de l'Eglise et des âmes. J'en ai rencontré d'assez nombreux et lamentables exemples sur lesquels une discrétion élémentaire ne me permettrait pas de m'expliquer plus au long.

M. Fonsegrive, directeur de la Quinzaine, a écrit à la Science catholique (14 janvier) pour faire remarquer que dans l'article que j'avais cité, il appelait le Kantisme une maladie!

J'ai répondu que mon intention avait été d'emprunter à M. Fonsegrive la description de la maladie Kantienne et rien de plus. >>

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