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et ne trouvant rien qui s'applique à un cas particulier, il offre à son acheteur l'article ordinaire pour tous usages qui ressemble à ces outils dits universels, lesquels servant à la fois de marteau, tourne-vis, hache, tenaille, etc., remplissent mal l'office de chacun des objets qu'ils sont supposés remplacer. Je me souviens qu'à l'époque lointaine où je faisais mon volontariat, j'avais acheté dans un bazar un couteau-cuillère-fourchette de poche, instrument bien utile à un fantassin de 2o classe, surtout alors, car on ne connaissait pas les réfectoires et si le gouvernement nous octroyait généreusement une cuillère et une fourchette d'un sou, il négligeait de nous fournir des couteaux, estimant sans doute que le large sabre-baïonnette du chassepot en remplirait fort bien l'office. J'étais donc enchanté de mon acquisition avant l'usage - mais je revins vite de mes illusions car rien n'était plus incommode et plus malpropre.

Mon couteau-cuillère-fourchette c'est la bascule à tous usages. Rarement l'acheteur consulte un fabricant spécialiste qui pourrait guider son choix, souvent d'une façon pratique. Ce dernier est donc très mal renseigné sur les multiples besoins à satisfaire et comme il est assuré de l'écoulement de sa production en ne s'écartant pas des types connus, il ne cherche pas à faire des changements qui se traduiraient par une augmentation de frais généraux qu'il craindrait de ne pouvoir récupérer, ne sachant pas si ces modifications répondraient à des besoins bien réeis. Il s'exposerait en outre à rencontrer des résistances de la part de l'administration pour faire admettre au poinçonnage un nouvel instrument; il ne va donc pas de l'avant.

Pour qu'un constructeur crée quelque chose de nouveau il faut qu'il ait la main forcée par le consommateur j'entends par consommateur celui qui fait usage d'un instrument et non l'intermédiaire qui le vend, leurs intérêts respectifs étant très différents. Pour mon compte personnel, j'avoue n'avoir créé quelques instruments nouveaux que par suite de sollicitations pressantes de la part de clients dont j'avais pu apprécier la justesse de vues. Sans leur insistance je n'aurais ni songé à créer ces instruments, ni même supposé qu'ils répondaient à de réels besoins.

Vous vous étonnerez sans doute de cette indifférence appa

rente des constructeurs d'instruments de pesage. Je dis apparente avec intention, car vous pouvez être certain que dans notre profession on n'est pas plus rebelle au progrès que dans n'importe qu'elle branche de l'industrie. Seulement, il y a un mais, « Nous ne sommes pas libres, nous avons les bras liés par l'ordonnance royale du 16 Juin 1839 ». Cette ordonnance qui a été rendue à une époque où l'on ne connaissait encore que la balance à fléau, la bascule de Quentenz et la romaine de l'antiquité, est encore en viguenr et si depuis sa promulgation on l'a assaisonnée d'une quantité considérable de circulaires ministérielles et de décrets souvent contradictoires, tous ont eu pour résultat constant d'entraver et non d'aider le constructeur.

On l'avait bien compris en haut lieu, puisque en Avril 1901 le Ministère du commerce nous a communiqué, à nous autres fabricants, un projet de révision de la dite ordonnance, en nous invitant à formuler nos observations sur les différents articles du projet de décret qui devait « après l'avis du bureau national des poids et mesures et le Conseil d'état entendu » être incessamment promulgué. Nous avons eu la naïveté de croire qu'on allait enfin faire quelque chose pour nous, nous avons répondu à l'invitation du ministère en lui soumettant nos idées. Chacun de nous a reçu quelque temps après une lettre-circulaire de remerciements disant qu'il serait pris bonne note de nos observations et depuis... on n'a plus entendu parler du projet qui dort sans doute du sommeil du juste dans les cartons du ministère. On lui a fait voir le jour à l'aurore du xx siècle, peut être lui fera-t-on reprendre l'air au crépuscule de ce même siècle.

Veuillez excuser, Monsieur, cette trop longue dissertation, mais je l'ai crue nécessaire pour faire comprendre que dans notre industrie nous ne pouvons faire ni ce que nous voulons, ni ce que veulent nos clients. C'est pourquoi tout en trouvant pratique l'idée de M. Henri Ayme, je suis certain qu'elle ne sera pas admise par le service des poids et mesures.

Voici maintenant quelques réflexions que le projet de M. Ayme m'a suggérées :

Il faut d'abord abandonner l'idée d'une bascule au 20° qui serait rejetée au premier examen; l'administration n'accepte que

les rapports décimaux, soit de 1 à 10, 100, 1.000, 10.000; il est inutile de lui parler d'autres rapports.

La disposition proposée page 43 de la Gazette Apicole (fig. 1) ne serait pas admise non plus, car l'action directe du couteau du petit levier sous le coussinet fixe du grand levier est défectueuse.

Il reste donc la disposition figure 3 qui, sous réserve de modifier la forme des leviers, pourrait être admise si la particularité) du porte-à-faux n'était pas de nature à la faire écarter. C'est pourtant l'idée principale de cette combinaison, c'est ce qui en a fait l'ingéniosité, car, qu'est-ce que voulait l'auteur sinon une bascule réduite à sa plus simple expression et je ne vois pas qu'on puisse faire une construction plus simple que celle-ci.

J'ai parlé tout à l'heure qu'il y aurait lieu de modifier la forme par trop simple des leviers. En effet la disposition indiquée est mauvaise car elle ne tient pas compte du principe théorique de la balance que voici Une des conditions essentielles pour qu'une balance soit juste, c'est que tous les couteaux doivent avoir leurs arêtes sur un même plan. Or qu'est-ce qu'un levier de bascule? Pas autre chose qu'un fléau de balance ayant des bras inégaux. Ses conditions d'équilibre, de justesse et de sensibilité restent les mêmes malgré cette particularité et quelle quej soit la forme qu'on donnera aux leviers on ne doit jamais negliger l'observation de ce principe.

Malgré mon incrédulité en ce qui concerne l'acceptation de la bascule par l'administration je tâcherai d'avoir des renseignements sur l'accueil qui lui serait fait. Pour cela j'aurais besoin de trois numéros, au moins, de votre Gazette Apicole de Mars, que j'adresserai au bureau de vérification de Lyon, au bureau national des poids et mesures à Paris et à l'inspecteur régional de notre circonscription à Marseille. Je connais un autre inspecteur, celui de Bordeaux, qui est un homme de progrès, et je lui demanderai son appréciation.

Maintenant si l'on se heurtait à un refus absolu du bureau de métrologie, les intéressés pourraient essayer d'obtenir que la bascule en question ne soit pas considérée comme un instrument de pesage. Il faudrait la baptiser d'un autre nom << Contrô

leur de rucher » par exemple. Si cette manière de voir était admise l'instrument, quoique non revêtu du poinçon de vérification, ne pourrait être considéré comme délictueux. Pour obtenir un pareil résultat il faudrait qu'il soit bien établi que cet instrument ne pourrait jamais servir à des opérations commerciales qui exposeraient le détenteur à des poursuites, procèsverbal, saisie et amende.

Mais de telles démarches ne pourront être faites avec succès que si elles sont tentées par un ou mieux par plusieurs syndicats apicoles. Un simple constructeur comme moi n'aurait aucun poids (malgré ma qualité d'homme de poids et mesures).

Veuillez agréer, Monsieur, mes salutations empressées.

凉凉

E. DUCHESNE.

樂樂

CHRONIQUE

NOUVELLE SOCIÉTÉ D'APICULTURE DANS LE CENTRE

A la suite du dernier concours agricole de Montluçon, quelques apiculteurs désireux de substituer à l'isolement la solidarité en apiculture, fondèrent un groupe qui se proposait un double but: favoriser le progrès apicole par tous les moyens en son pouvoir conférences, concours, publicité, etc.; rendre ensuite à ses membres le plus possible de services.

Le groupe apicole de Montluçon, très faible à son début, vient de recevoir de nombreuses adhésions qui font espérer un rapide développement de cette Société.

Actuellement elle possède une bibliothèque très complète ou les prêts sont gratuits. Des conférences très suivies ont été faites à plusieurs reprises. La société a pu obtenir des conditions avantageuses de ses fournisseurs et elle prépare en ce moment un

grand concours pour le mois de Septembre. Des réunions trimestrielles ont lieu, où chacun s'y instruit de l'expérience des autres.

Etant donné la lenteur du progrès apicole dans l'Allier, cette société répond à un véritable besoin.

Les apiculteurs qui désirent se faire inscrire comme membre de cette société sont priés de s'adresser à M. P. Melin à Montluçon (Allier).

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Nous sommes très heureux du résultat obtenu par notre concours. Quarante-six manuscrits nous ont été adressés. Quelquesuns dénotent une rare compétence de la part des concurrents et nous devons avouer en toute sincérité qu'il nous serait très difficile de pouvoir classer par ordre de mérite les cinq ou six plus remarquables. Nous sommes, il est vrai, secondé dans cette tâche par un jury très compétent.

Les manuscrits sont actuellement chez M. Suraud, à Bordeaux. Le résultat de notre concours paraîtra dans le numéro du 25 Juin.

-S

EXPOSITION APICOLE D'AVIGNON

Le concours agricole d'Avignon du 1er Mai promet d'être très brillant; de nombreux apiculteurs se sont fait inscrire.

La section relative à l'apiculture est dotée de seize médailles vermeil, argent et bronze, et de 260 francs en espèces.

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HYMÉNÉE

Nous apprenons le prochain mariage de M. Henri Vincent, secrétaire de l'Abeille de la vallée du Rhône, avec Mlle Léonie Masson, fille d'un entrepreneur des plus estimés de notre ville.

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