Cadre à pitons

jaune clair, vendų 1 fr. 40 au détail et 100 francs en gros.

A signaler les cadres à pitons rendant les cadres tout à fait impropolisables.

Le rucher de M. Montlahuc, de création toute récente (1903), comprend 21 ruches Dadant-Blatt et produit 170 kilos de miel jaune clair vendu au détail à 1 fr. 80 le kilo.

Les frais d'organisation se sont élevés à 351 francs.

M. Raspail, de Gordes, possède 6 Dadant-Blatt et 4 ruches fixes; il produit environ 30 kilos de miel vendu aux épiciers. à franc le kilo.

L'apier de M. Coste fut organisé en 1878; il comprend 50 ruches ne donnant plus aucun résultat depuis deux ans.

Cet état de chose provient des Raffineries de sucre de SaintLouis et de la Méditerranée qui ont grillagé leurs fenêtres à la suite des nombreux dégâts causés par les abeilles.

M. Coste était arrivé à produire, avec 300 ruches fixes, 3.000 kilos de miel blanc et 300 kilos de cire purifiée. Ce miel était vendu, au détail, dans Marseille, 1 fr. 40 le kilo.

(A suivre).

LES VIEUX RAYONS & LE POLLEN

Voulez-vous me permettre de jeter un grain de sable dans l'enquête que vous venez de terminer au sujet de l'opportunité de renouveler les cadres des ruches.

J'espérais que quelqu'un de vos correspondants et des auteurs cités relèverait un fait qui a bien son importance.

Il arrive suivant les localités que les abeilles récoltent et emmagasinent des grandes quantités de pollen pour nourrir les larves.

En voici deux exemples:

1 Il y a quelques années, j'achetai 10 kilos de cire brute en rayons tels qu'on les retire de la ruche.

A l'extraction de la dite cire je ne pus même pas en obtenir 2 kilos. Les restes extraits de la presse consistaient en petits parallélipipèdes à base hexagonale, ne contenant pas autre chose que le pollen qui avait été emmagasiné et occupant plus des 3/4 de la surface.

2o Il y a quelque 20 ans, quand je voulus monter en grade et devenir apiculteur au lieu de mouchier, je fis le transvasement de mes paniers dans une ruche à cadres. J'avais une caserne Warembey, d'une contenance de 49 litres, que je voulus conserver pour la production des essaims. Après 5 ou 6 ans j'en fis le transvasement automatique en la superposant à une ruche neuve opération qui demandait 18 mois. Quand je fis la récolte de ma ruche Warembey, qui, absolument pleine, me promettait au moins 40 kilos de miel, j'en retirai 2 k. 1/2 !!

Les rayons n'avaient presque pas autre chose que du pollen. De pareils faits se passent de commentaires; en certaines contrées les rayons arrivent à n'avoir presque plus de place pour le miel et des ruches très lourdes ne contiennent presque plus rien pour l'alimentation du couvain, sauf le pollen, dont il y a alors dix fois plus que cela est nécessaire..

L. ROUSSET, Oz, par Allemont (Isère).

NUMÉRO 10

NEUVIEME ANNÉE

OCTOBRE 1908

LAATPIMIZ 210

Gazette Apicole de France

JOURNAL D'APICULTURE MENSUEL

Organe de l'ABEILLE DE LA VALLÉE DU RHONE et de la FRATERNELLE DES BASSES-PYRÉNÉES

Après installation dans leur princière demeure, je constatai que mes chères bestioles reprirent leur travail interrompu, avec une ardeur plus pressante encore; nous étions du reste en pleine miellée: mes abeilles chargées de pollen, affluaient sans interruption dans la ruche, au point que, pour en faciliter l'accès, j'agrandis l'entrée à l'aide de petites cales, placées de chaque côté, entre la ruche et le plateau, moyen simple et commode que je n'ai pas inventé, puisque d'autres l'ont employé avant moi, mais dont mes abeilles se trouvèrent fort bien. Je ne sais rien de plus captivant que cet incessant chassé-croisé par une belle matinée de printemps et j'avoue très bumblement que ma plus grande distraction est, en ce moment encore, de passer plusieurs heures en contemplation devant une ruche très active et les soleils d'artifice! Quel magnifique spectacle!

J'avais aussi, n'en doutez pas, une bien grande envie de voir ce

qui se passait dans l'intérieur de ma ruche... mais les gâteaux étaient fraîchement posés, un accident pouvait se produire, je le craignais du moins, et j'attendis patiemment une buitaine de jours.

Le jour désiré arriva enfin · - car tout arrive et je procédai à mon opération, favorisée par une douce température, sans vent ni même faible brise.

Avant d'ôter le couvercle j'enfumai d'abord légèrement mes abeilles par le trou de vol; après une ou deux minutes d'attente, je soulevai un coin de la toile qui couvre les cadres et je lançai encore un peu de fumée; puis un doux et caractéristique bruissement se faisant entendre, je sortis le premier cadre: il était lourd et plein de miel, en partie operculé ; je posai ce premier cadre à terre sans toucher aux abeilles qui continuaient à se gorger de miel, et je passai au second que je mis à la place du premier. A partir du troisième et sur les quatre suivants, le couvain s'étalait en plaques serrées et arrondies, j'avais donc une excellente reine et je ne pouvais qu'être content de ma ruche; les derniers cadres garnis de cire gaufrée étaient en voie de construction, je plaçai à l'extrémité de la ruche le premier cadre posé à terre et je refermai ma ruche avec toute la joie que me donnait dans cette première opération, un désir pleinement satisfait; je prévoyais que dans quelques jours je pourrai donner à ma ruche sa première bausse.

J'ai raconté en quelques mots cette première visite à ma ruche et j'ai le sentimert que la brièveté de mon récit, sans grand enthousiasme, a pu étonner ceux qui me font l'honneur de lire ces lignes. En voici l'explication bien simple. Cette première opération que je fis, il y a environ six à sept ans, a été suivie de tant et tant d'autres du même genre, donnant beureusement lieu aux mêmes constatations, que l'impression première s'est sinon effacée, du moins considérablement émoussée. J'ai donc donné à mon récit le ton que le savoir faire et l'expérience acquise depuis m'ont involontairement imposé. Je me souviens pourtant que tout n'a pas marché comme sur des roulettes, que certaines piqûres ont marqué plusieurs fois mes tâtonnements et mes maladresses, et, s'il faut l'avouer enfin, que mes connaissances étaient très incomplètes, à

cette époque surtout, je ne tirai pas grand profit de cette leçon de choses que doit élre la visite d'une ruche... Pendant que nous procédions au transvasement mon praticien m'avait bien montré des cellules contenant du couvain operculé, celles contenant du miel,

m'étaient fournis au milieu du bourdonnement des abeilles qu'on chassait de leur demeure, qu'ils étaient donnés pour la première fois, écoutés d'une oreille forcément distraite et que par consé

quent je n'avais pas tout retenu... que celui qui eût fait mieux que moi me jette la première pierre!

Pour que la visile d'une ruche puisse porter des fruits, et, ici, c'est spécialement aux débutants que je m'adresse, pour que l'apiculteur puisse se rendre compte de la valeur et de l'état de sa ruche, il est indispensable qu'il sache: