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en Amérique, et par Berlepsch, en Allemagne; à peu près simulanément, vers le milieu du XIX siècle, avec l'invention de l'exracteur en 1867, par Hruschka, de l'enfumoir par Quinby. de la cire gaufrée par Mehring, le plus grand pas en apiculture a été fait depuis quatre mille-ans que l'abeille a été domestiqnée.

Des millions de kilos de miel autrement perdus ont été recueillis pour le plus grand bien de l'humanité, donnant ainsi un des produits les plus purs et le mettant à la portée de tout le monde. L'invention de la cage postale perfectionnée par mon ami et maître en apiculture Frank Benton, a beaucoup contribué au grand développement du commerce des abeilles pendant les dernières vingt-cinq années.

La ponte commence lentement pendant ce mois et le noyau engourdi des abeilles en hivernation commence à s'étendre.

Flore de Janvier. - Le romarin est toujours en fleur. Par les journées tièdes les buissons sont très visités par les abeilles. Par ci, par là, et dans des endroits abrités, dans les baies chaudes, quelques timides commencements de thym.

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Par le bruit de ses ailes qu'elle modifie selon les circonstances, l'abeille fait entendre un véritable langage. Elle signale un danger ou annonce une bonne aubaine. Elle exprime ses impressions ou ses projets, son plaisir ou sa colère.

Lorsqu'un ennemi de sa race paraît à l'entrée de la ruche, elle produit avec le bout de ses ailes un son aigu, signal de la dé

(1) Extrait de Les Mystères d'une Ruche, par Madame Mion.

fense. Ce cri d'appel met aussitôt toute la ruche en émoi et fait accourir les sentinelles.

C'est surtout le soir, pendant le vol des phalènes, que l'on peut être témoin de ces alertes et entendre ce cri très significatif des abeilles.

Si, dans ses courses laborieuses, l'abeille a trouvé un lieu propice à l'établissement d'un essaim, elle revient en toute hâte avertir ses compagnes qui arrivent en foule au lieu désigné. Mettez un peu de miel dans un coin fort caché, il suffira qu'une abeille l'ait découvert pour qu'aussitôt toutes les autres l'envahissent par milliers.

<< Toutes les fois que je leur servais du miel sur ma fenêtre, dit le R. P. Babaz, j'étais sûr de les voir arriver par centaines. Après avoir commencé par trois ou quatre, elles étaient rapidement dix, quinze, vingt, cinquante... puis l'affluence devenait tout à coup si formidable et prenait un caractère si alarmant, qu'effrayé moi-même des suites, je me hâtais bien vite de plier bagage, de rentrer les vivres et de fermer exactement ma fenêtre.

<< Abrité derrière les vitres, je les voyais, je les entendais surtout, non sans quelque anxiété, murmurer, bourdonner, s'agiter comme des furieuses, chercher en frémissant à s'insinuer par les moindres fissures, miauler de rage de ne pouvoir y réussir, peser, en un mot, contre ma fenêtre avec la fureur d'une rafale en délire, ou comme une eau impatientée qui veut absolument filtrer à travers un barrage.

<< Les abeilles étaient la cause de toute cette agitation. Elles avaient su non seulement s'avertir, mais encore se conduire et s'enseigner mutuellement le chemin.

<< Il y a telle opération commune, ajoute le R. P. Babaz, l'essaimage, par exemple, qui est non seulement inexplicable, mais absolument impossible, sans un langage quelconque, pour s'avertir et se concerter. Je sais bien, puisqu'il ne faut rien dissimuler, que les savants de nos jours ne sont pas fort disposés à accorder aux animaux rien de semblable. Mais peut être aussi se laissent-ils trop influencer par la crainte de donner dans les réveries et les excentricités de Dupont de Nemours. »

Lorsqu'une personne placée devant la ruche leur paraît digne méfiance, les abeilles voltigent vivement autour d'elle l'exanant au visage et faisant entendre un bruit distinctif, avant reur d'une piqûre.

Que votre immobilité vis-à-vis d'elles leur prouve alors votre position toute pacifique, et leur qui vive? plein de menaces doucira par degrés. Elles planeront un instant pour vous conérer encore, et, d'un vol rapide, porteront une parole de paix a ruche troublée.

Mais si, devant ce sanctuaire où règnent l'ordre et l'harmonie. us vous agitez imprudemment, et si la provocation leur paraît signe particulier de votre caractère, les abeilles fondront sur us par centaines et vous aurez bientôt à soutenir l'assaut de ute la ruchée en émoi.

Quand la nature est sombre et froide, leur bourdonnement est iste et plaintif.

Quand le soleil brille au ciel et que les fleurs s'entr'ouvrent sur terre, leur vol est plein d'accents joyeux !

Si, après un long et pénible voyage, une abeille revient dans ruche, sa chère patrie, elle fait éclater sa joie par un grand attement d'ailes, s'élevant sur ses pattes, et chantant, tout aborbée, le bonheur du retour.

Pendant ce chant de joie, l'abeille est si préoccupée que rien e peut la distraire..

Il m'est arrivé souvent de poser le doigt sur le tablier de la ruche ou de pousser l'abeille avec une sorte de brusquerie sans éussir à l'émouvoir.

Lorsque la ruche doit essaimer, la reine entonne elle-même le chant du départ. On entend ce chant de la reine la veille, au soir du départ d'un essaim. Il est semblable à celui de la cigale. Toutes les abeilles y répondent. Et jamais dans la ruche ne se fait entendre un tel bourdonnement.

BIBLIOGRAPHIE

Vient de Paraître :

MÈMENTO DE L'APICULTEUR

magnifique ouvrage broché, in-8 coquille (15×23), 222 pages, orné de nombreuses gravures intercalees dans le texte et de 7 superbes planches en phototypie par MM. Frionnet pour l'Anatomie; le Docteur Martin, chevalier de la Légion d'honneur, pour la Flore mellifère; E. Demogeot, chevalier du Mérite agricole, Chataux et Parizot, pour la Partie pratique apicole.

Prix 2 fr. 75 franco

Le Memento de l'apiculteur est un guide simple et sûr, où les débutants et les personnes déjà initiées à la manipulation des abeilles trouveront, à côté des premiers conseils pratiques pour la conduite des ruches, les avis nécessaires qui les mettront en garde contre certaines inexpériences ou innovations prématurées qui les conduiraient à des insuccès, à des pertes d'argent et de temps.

L'Anatomie complète de l'abeille y est condensée en 35 pages. Six superbes planches en phototypie, représentant tous les organes de cet insecte merveilleux, permettront à n'importe quel lecteur d'en saisir la minuscule et curieuse organisation.

Les Insectes nuisibles, toujours dessinés d'après nature, sont rassemblés dans une jolie planche phototypique et décrits simplement en montrant les dégâts qu'ils causent et les remèdes qu'on peut y apporter.

Avoir la prétention de décrire toutes les plantes mellifères et pollennifères dans un Mémento eût été de la témérité. Les auteurs se sont donc attachés à montrer, dans 9 pages, le profit que l'apiculteur intelligent peut tirer de la flore d'une région et de la culture de certains végétaux à proximité de son rucher.

Toutes les planches signalées sont représentées dans leurs par

ies caractéristiques et rassemblées, en trois planches, de telle orte qu'on peut les reconnaître d'un simple coup d'œil, sans se vrer à une analyse toujours longue et souvent difficile.

La Partie pratique, naturellement la plus longue, 160 pages, est raitée sous la forme impérative, c'est-à-dire du commandement, dans l'ordre logique et naturel des opérations élémentaires et ssentielles, de sorte qu'il n'y a qu'à suivre à la lettre le texte du Mémento pour réussir en apiculture.

Quelques chapitres et quelques passages d'une importance capiale méthode de peuplement des ruches vulgaires et des ruches cadres, essaimage artificiel, réunions, nourrissement, permulations, prévention de l'essaimage, hivernage, etc., ont été minutieusement développés.

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Au contraire, certains points-introduction des reines, élevage des reines, etc. considérés comme secondaires pour les débutants ou des amateurs apicoles, ont été seulement effleurés ou

même omis.

Pour compléter cette lacune volontaire et pour satisfaire la curiosité des professionnels, nous voyons dans une bibliographie, par ordre alphabétique des auteurs, plus de 30 ouvrages que les auteurs ont eus entre leurs mains.

| Enfin une table alphabétique de toutes les matières contenues dans ce volume permet de trouver facilement et rapidement la. question qui intéresse l'apiculteur embarrassé.

Pour recevoir l'ouvrage, il suffit d'envoyer 2 fr. 75 en mandat carte ou mandat-poste à M. Chataux F., à Vallerest, par Wassy (Haute-Marne), ou à M. le Directeur du journal Les Abeilles et les Fruits, à Maizières-Chevillon (Haute-Marne).

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