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nécessaire elle a toujours eu, non-seulement le droit, mais le devoir et la mission de la définir et de l'enseigner aux peuples (1); parce que pour l'enseigner efficacement elle n'a pas vu de moyen plus avanta→ geux que celui d'un abrégé de sa doctrine que, tous, même les enfants, puissent comprendre aisément et retenir sans efforts; parce qu'enfin ce Symbole clair, concis, populaire, outre qu'il est un flambeau précieux, devient encore, suivant qu'on l'accepte ou qu'on le repousse, une pierre de touche qui aide l'Église à discerner ses vrais disciples de ceux qui ne le sont pas. De là vient ce symbole qui, dès l'origine, appelé Symbole des Apôtres, porte encore aujourd'hui leur nom et fut comme le drapeau de leur sainte phalange. Au temps de saint Cyrille, l'Église de Jérusalem en avait un dont on lit le texte et le commentaire dans les admirables Catéchèses de ce grand docteur (2). Il en existe un troisième dans les œuvres de saint Grégoire de Néocésarée, et qui n'est peut-être pas le moins étonnant des prodiges accomplis par cet immortel thaumaturge (3). Socrate en reproduit un qua

(1) Math. XXVIII, 19-20.

(2) S. Cyrill. Hierosol. Cateches. v, Append. troi. græc., t. XXXIII, p. 538.

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(3) Nous ne pouvons résister au désir de citer cette exposition de foi, révélée par l'apôtre saint Jean à saint Grégoire de Néocésarée :

« Unus Deus, Pater Verbi viventis, Sapientiæ subsistentis,

trième, celui que Pamphile Eusèbe lut au fer Concile général, comme étant le symbole traditionnel de l'Église de Césarée. Ce symbole tel qu'Eusèbe, alors à demi-arien, le présenta, était-il parfaitement pur, nous ne saurions le dire; mais il prouve au moins qu'à Césarée, comme dans tout l'Orient, on avait condensé les dogmes essentiels sous une forme abrégée (1). Personne n'ignore qu'il en est un cinquième attribué par Cassien à l'Église d'Antioche (2). Qui ne connaît enfin celui qu'un auteur inconnu, mais sans contredit émi

et potentiæ et characteris sempiterni: perfectus perfecti Genitor, Pater Filii unigeniti. Unus Dominus, solus ex Deo : character et imago Deitatis, Verbum efficax, Sapientia rerum universarum comprehensiva, et virtus atque potentia universæ creaturæ effectiva. Filius verus veri Patris; invisibilis ejus qui est invisibilis; et incorruptibilis, corruptioni non obnoxii; ac immortalis, mortis prorsus nescii; et sempiternus, sempiterni. Unusque Spiritus Sanctus, ex Deo existentiam habens; et qui per Filium apparuit, scilicet hominibus: Imago Filii perfecti perfecta. Vita, viventium causa; fons sanctus; Sanctitas, sanctificationis Suppeditator. In quo manifestatur Deus Pater qui super omnia est, et in omnibus; et Deus Filius, qui per omnia est. Trinitas perfecta, quæ gloria et æternitate, ac regno atque imperio non dividitur, neque abalienatur. Non igitur creatum quid aut servum in Trinitate; neque superinductum aliquid et adventitium quasi prius non existens, posterius vero adveniens. Non ergo defuit unquam Filius Patri, neque Filio Spiritus; sed immutabilis et invariabilis, eadem semper manet Trinitas. S. Greg. Thaumat. Exposit. Fidei. Migne, Patrol. græc., t. X, p. 983. »>

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(1) Socrat., Hist. Eccles., lib. 1, cap. VIII.
(2) Cassian., De Incarnat., lib. VI, cap. III,

nent, a gravé dans le grand œuvre des Constitutions. apostoliques (1)? Ces divers symboles offraient des nuances dans l'expression; mais ils constataient et constatent encore, d'une part, l'unité pour la substance de la foi dans les grandes Églises primitives, et, de l'autre, l'usage partout établi chez elles de ramener à des proportions restreintes le pain de doctrine et de vérité dont on nourrissait les catéchumènes et les premiers fidèles.

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§ III. Les professions de foi, première préoccupation des Conciles,

Rassemblée dans les Conciles œcuméniques, l'Église a suivi la même méthode; presque toujours elle y a commencé ses opérations ou par des expositions dogmatiques, ou par des définitions de foi, et rien n'est beau, rien n'est instructif comme ce résumé doctrinal qu'elle place, dès la grande réunion de Nicée, en tête de ses décrets. Toutes les questions sur lesquelles il importe aux peuples d'être fixés y sont résolues avec

(1) Constit. Apost., cap. XLI. Juris Eccles. græc. historia et monumenta. Curante J.-B. PITRA. S. R. et Cardin., Romæ edita 1864.

une sagesse qui commande aussi bien l'adhésion du philosophe que celle du chrétien. Au sein du vieux polythéisme, même les plus fiers penseurs, Socrate, Platon, Pythagore et Cicéron n'ont pas eu des notions fermes et nettes de l'unité de Dieu, ni de son essence; de Jésus-Christ au quatrième siècle, les écoles païennes ne sont guères mieux éclairées sur ces deux grands objets, malgré les lueurs que l'Évangile a fait pénétrer jusqu'à elles. Mais à Nicée, dès que les trois cent dix-huit Pères, réunis en 325, ouvrent la bouche, ils s'écrient d'une voix aussi ardente qu'unanime: «Nous croyons en un Dieu unique: Credimus in unum Deum (1). » Voilà pour l'unité. « Nous croyons en un seul Dieu Père, Fils et Saint-Esprit (2). » Voilà pour l'essence. L'expression ne peut être ni plus claire, ni plus résolue: ce n'est pas une opinion flottante, c'est une croyance arrêtée, et qui prétend s'imposer à la conscience et au respect des nations et des siècles.

Mais après Dieu vient le monde, et le monde a-t-il commencé oui ou non? Est-il le fils du néant ou n'estil qu'une combinaison, qu'une forme d'une matière. éternelle? Il est éternel, répondent, pour la plupart, les sages de l'antiquité païenne; réponse inacceptable

(1) Canon. Nicæn. Art. 1.

(2) Ibid.

parce qu'elle est absurde et qu'elle conduit aux plus désastreuses conséquences. Les Pères de Nicée, au contraire, s'écrient en choeur : « Nous croyons en un Dieu unique, tout-puissant ; créateur du ciel et de la terre, de toutes les choses visibles et invisibles. Nous croyons également en son Fils unique, engendré non créé, consubstantiel à son Père, par qui tout a été fait : « Factorem cœli et terræ, visibilium omnium et invisibilium. Et in unum Dominum Jesum Christum Filium Dei unigenitum... Genitum non factum, consubstantialem Patri, per quem omnia facta sunt (1). » Il est impossible d'exprimer en termes plus précis le dogme de la création.

Demandez maintenant aux trois cent dix-huit Pères ce qu'ils affirment de l'homme. A-t-il été créé ? Eh sans doute, puisqu'il appartient par son corps à ces choses visibles, et par son âme à ces choses invisibles dont nous avons proclamé Dieu l'auteur. Est-il un être encore intact et possédant l'honneur inaltéré de sa première origine, ou bien un être déchu, traînant, à travers le temps, la confusion d'une nature en ruines? C'est un être tombé, puisque le Fils de Dieu est descendu des cieux et s'est fait homme lui-même pour le racheter et le sauver : Qui propter nos homines et propter nostram salutem descendit de cœlis... Et (1) Canon. Nicæn. Art. 1.

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