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<«< bienfait qui devait faire refleurir, avec la « foi, les bonnes mœurs conservatrices des << trônes et de la société. »

Puisque le Concordat de 1817, en rétablis sant l'ancienne discipline, devait faire refleurir, avec la foi, les bonnes mœurs conservatrices des trônes et de la société, la foi et les bonnes moeurs avaient donc été altérées par le nouveau régime; et depuis vingt ans de plus que nous vivons sous l'influence de ce régime funeste, leur altération n'a pu que s'accroître encore ; le seul moyen de les faire refleurir serait donc de revenir à la vraie discipline, car les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets.

«.. En effet, Très Saint Père, et nous ne << pouvons le dire sans la plus profonde tris«< tesse, depuis ce moment où des jours plus << sereins semblaient devoir succéder aux << orages dont nous étions battus depuis tant << d'années, l'étatd e l'Eglise, loin de s'amé<< liorer en France, est devenu et devient de

jour en jour plus déplorable. Non seule<«<ment nous n'avons point senti s'alléger «<le poids de nos douleurs, mais il s'est << encore appesanti sur nous, et le temps

<< n'est peut-être pas éloigné où il sera «< comme impossible de relever nos ruines. »

Quelle sinistre prédiction! Serions-nous donc arrivés à ce temps que nos prélats regardaient, en 1819, comme peu éloigné ? Nous augurons mieux des destinées qui attendent l'Église de France; elle peut encore se relever de ses ruines; mais comme il est pressant de quitter un régime qui a pu ainsi mettre en péril le salut de l'Église parmi nous et de revenir à l'ancienne discipline qui seule peut la sauver!

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« La discipline ecclésiastique se relâche; «< un grand nombre de diocèses ne sont pas << suffisamment gouvernés; les fidèles errent <«< comme des troupeaux sans pasteurs; les <<< établissemens ecclésiastiques languissent; « le sacerdoce s'affaiblit par des pertes que «< ne répare point un petit nombre d'élèves << du sanctuaire découragés par l'aspect « de la misère et des dégoûts qui les atten«dent dans l'exercice du saint ministère... « Les évêques... ne pouvant agir de concert, «< asservis, opprimés sous ces mémes régle«mens qu'avait imposés une domination « étrangère et tyrannique, réduits à com

« battre à part, succomberont infaillible« ment, et dans un temps donné, plus court « peut-être que celui qui avait marqué l'u« surpation, l'Église de France tombera « pour ne plus se relever.... Notre Eglise, << semblable à la fille de Sion, ne fait plus << entendre qu'une voix mourante. »

Est-ce assez effrayant? Quel tableau! Pauvre Eglise de France, dans quel état t'a réduite le nouveau régime que tes ennemis t'ont imposé! Quel avenir te présagent tes premiers pasteurs si, d'après leurs propres paroles, «on te laisse, même provisoire<«<ment, sous le joug de ceux des articles or«< ganiques qui sont contraires à la doctrine << et aux lois ecclésiastiques qui ont altéré << avec la foi les bonnes moeurs conserva<«<trices des trônes et de la société, qui furent « faits à l'insu de Sa Sainteté, publiés sans « son aveu, contre lesquels elle n'a cessé de << protester, et dont elle avait stipulé l'aboli«<tion dans le dernier concordat (1). »

N'ajoutons plus qu'un mot: nous som

(1) Voyez aux Pièces justificatives la lettre des cardinaux, archevêques et évêques, du 30 mai 1819.

mes depuis vingt ans dans cet avenir prévu, annoncé par nos prélats de 1819, sous des couleurs si lugubres. Assurément notre état tant déploré par eux ne s'est pas amélioré; il n'a pas changé du moins, et il a nécessairement empiré par cela seul qu'il est resté le même. Dans quel état sommes-nous donc et qu'allons-nous devenir si l'on s'endort dans une position si funeste?

CHAPITRE III.

Résultats du nouveau régime par rapport aux curés proprement dits ou curés de canton.

Le petit nombre de cures qu'on nous a laissées est un reste précieux de l'ancienne discipline; leurs titulaires sont en France les seuls inamovibles et indépendans, comme doivent être tous les pasteurs des âmes. L'institution des curés proprement dits ou curés de canton est donc bonne en elle-même; mais appliquée comme une exception et un privilége, elle entraîne des inconvéniens graves et produit des résultats fâcheux qui paralysent l'action générale du clergé et qu'il importe de signaler.

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