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trouveront partout de l'écho: car tout le monde est d'accord que le clergé français est loin d'être dans son état normal. On convient même généralement que le mal qui le travaille est grand, invétéré, terrible, et, ce qui est plus affligeant encore, on regarde ce mal, en quelque sorte, comme incurable; on désespère d'en trouver le remède.

Quoi donc? ce remède n'est-il pas devant vous? Ne frappe-t-il pas tous les yeux qui veulent voir? Ce n'est sans doute pas d'aujourd'hui que l'Eglise commence. Elle a traversé dix-huit siècles entiers avec une organisation parfaite qui l'a fait triompher de toutes les épreuves. Appuyée sur cette constitution séculaire, elle prospère actuellement sous nos yeux dans tous les autres États catholiques. Voilà le seul remède capable de fermer nos plaies et de guérir nos maux : le retour, mais un retour prompt, vers cette ancienne et auguste constitu

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position qui lui convient, exercer sur la société tout entière. Il porte en lui l'avenir de notre patrie, parce qu'il porte en lui l'avenir de la religion, seule base du bonheur et de la prospérité des peuples.

Il devient donc urgent, et pour l'intérêt de la religion et pour celui de la société, de rendre au clergé sa dignité, son action et son autorité, en le rétablissant dans les conditions de sa force, en lui rendant les droits dont on l'a si injustement et si impolitiquement dépouillé.

C'est à provoquer ce rétablissement que cet écrit est destiné. Trop heureux les auteurs, si, par leurs faibles efforts, ils peuvent en hâter le moment! C'est la seule gloire à laquelle ils aspirent. C'est l'unique récompense qu'ils attendent de leurs veilles et de leurs travaux.

En signalant les plaies de l'Église de France et les maux qui pèsent sur elle, nous sommes bien sûrs que nos paroles

trouveront partout de l'écho: car tout le monde est d'accord que le clergé français est loin d'être dans son état normal. On convient même généralement que le mal qui le travaille est grand, invétéré, terrible, et, ce qui est plus affligeant encore, on regarde ce mal, en quelque sorte, comme incurable; on désespère d'en trouver le remède.

Quoi donc? ce remède n'est-il pas devant vous? Ne frappe-t-il pas tous les yeux qui veulent voir? Ce n'est sans doute pas d'aujourd'hui que l'Eglise commence. Elle a traversé dix-huit siècles entiers avec une organisation parfaite qui l'a fait triompher de toutes les épreuves. Appuyée sur cette constitution séculaire, elle prospère actuellement sous nos yeux dans tous les autres États catholiques. Voilà le seul remède capable de fermer nos plaies et de guérir nos maux : le retour, mais un retour prompt, vers cette ancienne et auguste constitu

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tion. Pour nous régénérer, il suffit de faire cesser l'état exceptionnel dans lequel nous vivons, et de nous mettre en harmonie avec le reste de la catholicité.

On a abandonné, oublié peut-être la constitution de l'Église: nous la rappel

lerons.

On l'a remplacée par ce régime vague et confus qu'on appelle le droit nouveau : nous nous permettrons de le juger. Nous examinerons si ce changement s'est opéré d'une manière légitime et canonique; s'il s'est fait à l'avantage de l'Église de France, et s'il a tourné à la gloire de l'Église universelle. Si le contraire est démontré, comme nous l'espérons, il faudra bien convenir de la nécessité de revenir à l'état ancien et de rentrer dans la voie générale.

Alors nous discuterons les raisons qu'on pourrait alléguer pour différer de sortir d'un régime si préjudiciable à la religion, et si désastreux pour l'Église de France.

Enfin, nous terminerons en indiquant les moyens qui nous paraissent les plus propres à nous affranchir promptement de ce régime funeste, et à rendre au clergé français, la dignité, la considération, l'autorité, qu'il n'aurait jamais dû perdre, dont le philosophisme avec ses calomnies, ses fureurs et ses échafauds, n'avait pu le dépouiller, et que ce régime fatal a eu seul le triste privilége de lui ravir.

Tel est le plan que nous nous proposons de suivre selon nos forces: car nous n'avons pas la prétention de traiter à fond un sujet si vaste et si relevé. Ni la faiblesse de nos talens, ni la gêne de notre position ne nous le permettent (1).

(1) Placés l'un et l'autre dans des campagnes reculées, nous sommes privés du secours des grandes bibliothèques et des conseils des gens instruits; mais si nous manquons de ces précieux avantages, nous sommes du moins en position de bien connaître le clergé du second ordre, et depuis vingt-cinq ans que

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