Sayfadaki görseller
PDF
ePub

parliez sur votre trône, à la face du ciel et de la terre, en présence des hommes et des anges. Amen :

amen.

XCVI. JOUR.

Venez, les bénis de mon Père récompense des justes. Ibid.

VENEZ, les bénis de mon Père: Allez, maudits (1). Venez: parole d'amour et d'union parole de l'Epoux Venez, mon épouse, ma bien-aimée (2) :. venez dans ma couche nuptiale: venez à la jouissance de mes immortelles, beautés. Car tout cela, sous une autre figure, c'est le royaume qui vous a été préparé : c'est un trône, pour signifier la magnificence et la gloire : c'est la couche nuptiale, pour signifier l'abondance de la joie, et l'accomplissement du mystère de l'amour divin, en faisant avec Dieu un même esprit. A ce Venez de l'Epoux céleste, l'épouse de son côté doit dire un autre Venez: Venez, mon bien-aimé (3). C'est ce qu'il faut dire en foi, en espérance, en amour, dans l'esprit et avec les sentimens d'une épouse ardente et fidèle. Et l'esprit, et l'épouse disent: Venez: Que celui qui entend, dise: Venez (4): qu'il appelle à chaque moment, et du fond du cœur, l'Epoux céleste. Que votre règne arrive (5). Que celui qui a soif vienne : qu'il vienne, celui qui a faim et qui a soif

[ocr errors]

() Matth. xxv. 34, 41. — (2) Cant. iv. 8. (3) Ibid. vi. 11. — (4) Apoc. xxu. 16. — (5) Matth. v1. 10.

de la justice, et qu'il reçoive gratuitement l'eau vive (1) que je lui prépare, gratuitement, par pur amour, par pure miséricorde : car encore que je récompense les œuvres, c'est dans les œuvres mes dons que je récompense : c'est à remonter à l'origine, ma grâce que je couronne. C'est moi qui préviens : c'est moi qui attire: c'est moi qui donne le premier. Il faut donc venir, et en venant m'inviter à venir moi-même, et à dire ce dernier Venez, qui consomme la félicité et l'œuvre de la rédemption. Oui, je viens bientôt : Il est ainsi : Amen. Je scelle cette vérité dans les cœurs: Venez, Seigneur Jésus, venez (2) : c'est par où finit l'Ecriture. C'est le dernier avertissement qu'elle nous donne, comme celui qu'elle veut laisser le plus vivement empreint dans nos cœurs.

Venez, les bénis, les chéris de Dieu. O mon Sauveur, que j'entende le mystère de cette secrète bénédiction, par laquelle vous nous avez bénis avant l'établissement du monde, en nous préparant votre royaume! Mais qu'est-ce, ô Seigneur! votre royaume? sinon votre justice, votre vérité régnante sur les esprits, pour en animer tous les mouvemens: lorsque Jésus-Christ mettra à vos pieds tout le peuple racheté, se l'assujettissant totalement par l'opération de sa toute puissance : en sorte qu'il n'y paroisse que lui, et que Dieu soit tout en tous, et nous avec lui un même esprit (3), par l'effusion de sa gloire et la parfaite conformité de notre volonté avec la sienne. Ainsi ce qui fera notre règne, c'est le règne (3) I. Cor. xv. 24, 25, et

[ocr errors]

(1) Apoc. xx11. 16. (2) Ibid. 20. seq. Philip. 111. 21. I. Cor. vi. 17,

de Dieu sur nous. Lorsque tout lui sera assujetti, tout ira selon le mouvement de son esprit. Maintenant il y a en nous quelque chose de sujet, et aussi quelque chose de rebelle. Mais alors tout sera sujet : et cette sujétion bienheureuse qui est notre parfaite félicité, étant accomplie dans le chef et dans les membres, l'œuvre de Jésus-Christ sera parfaite. Venez donc, ô bénis de Dieu! venez à ce bienheureux royaume ! entrez dans la joie de votre Seigneur.

XCVII. JOUR.

Retirez-vous, maudits : allez au feu éternel: condamnation des impies. Ibid.

:

Au lieu de ce Venez si ravissant, plein d'une admirable douceur, qui satisfera le cœur de l'homme sans lui laisser rien à désirer les méchans, les impénitens entendront cet impitoyable Allez, Retirez-vous (1): et où iront-ils, les malheureux? Où, en s'éloignant du souverain bien, sinon au souverain mal? Où, en s'éloignant de la lumière éternelle, sinon à ces ténèbres extérieures, ténèbres affreuses, plus palpables que celles de l'Egypte? Où, en perdant la joie éternelle, si ce n'est aux pleurs, au désespoir, à la rage, au grincement de dents, à l'éternelle fureur! Allez : retirez-vous, ouvriers d'iniquité. Retirez-vous, je ne vous connois pas. Ma marque n'est point en vous: je ne (1) Matth. xxv. 41.

[ocr errors]

vous ai jamais connu (1). Vos œuvres ont été trompeuses, défectueuses, passagères en tout cas, et destituées de persévérance : vous n'êtes point de ceux sur lesquels est ce sceau de Dieu : Le Seigneur connoit ceux qui sont à lui (2). Allez, maudits. Vous avez aimé la malédiction, et elle viendra sur vous. Elle vous est attachée comme votre habit, comme la ceinture qui vous environne; elle a pénétré la moelle de vos os (3). Allez au feu, arbre infructueux, qui n'êtes plus bon qu'à brûler : allez au feu éternel (4): nulle goutte de rosée, nul rafraîchissement ne viendra jamais sur vous. Allez à ce feu qui est préparé au diable : à celui qui dès le commencement n'ayant point voulu demeurer dans la vérité, est menteur et père de mensonge, meurtrier(5), calomniateur, tentateur et accusateur des saints; d'où vient toute iniquité : allez en sa détestable compagnie imitateurs de son orgueil et de son impénitence, participez à ses peines : qu'il soit votre tyran, votre bourreau. Puisque vous avez voulu vous mettre dans son esclavage, portez éternellement ce joug de fer, vous qui avez refusé le doux joug de notre Seigneur.

Mais voici le comble des maux: Dieu contre vous avec toute sa justice et sa puissance. Ecoutez, tremblez; c'est lui qui parle.: Si vous ne m'écoutez pas, si vous méprisez mes commandemens, je mettrai ma face contre vous : j'écraserai votre dureté et votre orgueil je multiplierai vos plaies: comme vous marchez contre moi, je marcherai contre vous avec

(1) Matth. vii. 23. xxv. 12. — (2) II. Tim. 11. 19. (3) Ps. CVIIL. 18, 19.(4) Matth. xxv. 41. — (5) Joan. viu. 44.

un cœur d'ennemi (1). Vous serez frappé tout ensemble dans le corps, de pauvreté, de peste, de froid et de chaud : dans l'esprit, de folie, d'aveuglement, et de fureur : le ciel sera de fer sur vos tétes, et la terre d'airain' sous vos pieds: votre rosée sera la poussière (2): vous ne porterez jamais de fruit parce que vous n'aurez pas voulu servir le Seigneur en joie et dans l'abondance de toutes sortes de biens, vous serez mis dans l'esclavage de votre ennemi, dans la faim, dans la soif, dans la nudité, dans l'indigence de tout: il mettra sur vos épaules un joug de fer (3). Outre toutes ces plaies que vous entendez, Dieu vous en enverra de plus terribles qui ne sont point écrites dans ce livre, et qui passent tout ce qu'on peut exprimer par le langage humain et comme le Seigneur s'est réjoui en vous faisant du bien, il prendra plaisir maintenant à vous perdre, à vous renverser (4). Vous serez à jamais sous cette impitoyable verge; sous cette verge veillante, qu'a vue le prophète (5): car le Seigneur veillera éternellement sur votre iniquité (6), et ne cessera de vous briser, de vous mettre en pièces (7). Pourquoi criez-vous inutilement? Votre plaie est incurable : je l'ai faite à cause de votre iniquité et votre dure malice, dit le Seigneur par la bouche de Jérémie (8) : votre endurcissement a causé le mien vous m'avez rendu inexorable, impitoyable, inflexible: Allez. Et ils iront au sup

(1) Lev. xxvi. 14, 17, 19, 21, 27, 28. (2) Deut. XXVIII. 22, 28, 23, 24. — (3) Ibid. 47, 48. (4) Ibid. 61, 63.. (5) Jerem. 1. II, 12. - (6) Dan. 1x. 14.➡ (7) Deut. xxvi. 48, 61.

(8) Jerem.

XXX. 15.

« ÖncekiDevam »