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intérêt de la gloire de Dieu '. Nous jugeons sainement ce qui doit être fait en ces circonstances; et parce que nous vous aimons, ainsi que le roi très chrétien, votre fils, d'une affection toute paternelle, nous vous donnons à l'un et à l'autre un conseil excellent, très convenable et le plus utile possible à ce royaume.

Pour ce qui est de nos sentimens pour vous et pour le roi très chrétien, votre fils, et de notre sollicitude paternelle pour vos états, nous voulons que Votre Majesté sache que tout ce que nous serons dans le cas de pouvoir faire, tant par nos forces réelles que par notre autorité, nous y serons toujours pleinement disposé pour le service de tous deux. Et, si jamais tout autre moyen venoit à nous manquer, il ne nous manquera jamais celui que nous avons employé jusqu'à présent, en offrant nos prières à Dieu tout-puissant, et en le suppliant assidûment et avec instances pour le salut de vos âmes, ainsi que pour la prospérité et la tranquillité du royaume. Nous vous présentons, très chère fille, le tribut qui vous est dû de nos salutations; nous vous donnons notre bénédiction,

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Qua in re Majestatem Tuam rogamus, ut nobis fidem habeat, qui, quoniam nullis privatis rationibus, sed solo Dei honore ad hoc movemur, quid faciendum sit recte judicamus.

et nous prions Dieu tout - puissant qu'il vous accorde sa grâce et son assistance.

Donné à Saint-Pierre de Rome, sous l'anneau du pêcheur, le 13 avril 1569, la quatrième année de notre pontificat.

LETTRE XV1.

A NOTRE CHER FILS, NOBLE HOMME, HENRI, DUC D'ANJOU, FRÈRE DU ROI TRÈS CHRÉTIEN.

Cher fils, noble homme, salut et bénédiction apostolique.

Nous avons reçu la lettre de Votre Noblesse en date du 14 mars, et notre coeur a éprouvé une grande joie à l'annonce que vous nous faites de la très heureuse victoire qu'il a plu à Dieu tout-puissant de vous accorder, ainsi qu'à nous-même, dans sa miséricorde.

Nous avons fait l'accueil qu'il méritoit à notre cher fils, le marquis Rangoni, chevalier de l'ordre royal, que Votre Noblesse nous a envoyé pour être le messager d'une aussi belle victoire; nous l'avons vu et écouté avec plaisir, et nous avons compris, par les discours aussi habiles que prudens qu'il nous a tenus, quel étoit le véritable état des choses. Nous vous remercions comme nous

Edition Goubau, livre 3, lettre 13, p. 159.-Sommaire: Même objet.

le devons, pour le soin officieux que vous avez mis à vouloir qu'un bienfait de Dieu tout - puissant, d'une si haute importance, nous fût connu le plus tôt possible: nous lui en avons rendu d'humbles actions de grâces, en élevant les yeux et les mains vers notre Rédempteur.

Nous n'ignorons pas combien, après Dieu, sont redevables à votre valeur et à votre courage, nonseulement votre frère lui-même, le roi très chrétien, mais encore toute la France et la religion catholique. Car si, par cette victoire, le roi a reçu, pour ainsi dire, de vos mains son royaume restauré après la crise la plus fatale, la France a senti renaître l'espoir de voir enfin son ancienne tranquillité rétablie, et les catholiques ont été délivrés de l'horrible crainte des périls qui les menaçoient.

Néanmoins, plus elles sont grandes et nombreuses et plus elles sont au-dessus de votre âge les grâces que vous a faites le Seigneur, plus vous devez les accepter avec un cœur religieux et pieux, et les rapporter avec tous les dons d'en haut à la seule bonté divine. Car ce qui vaut mieux que tous les triomphes, que toutes les victoires, c'est de reconnoître le Seigneur comme l'auteur de ces victoires, et de le servir avec une âme fidèle et sincère.

Quoique Votre Noblesse soit assez portée par elle-même vers toutes les actions qui ont de la grandeur et de l'éclat; cependant, pour mieux luj témoigner notre amour paternel, nous l'exhortons à profiter de la victoire, en montrant toute la confiance en Dieu, et en déployant toute la vigueur qu'un tel bienfait mérite. Ne laissez pas aux ennemis le temps de se reconnoître; n'épargnez rien pour retenir vos partisans dans la crainte et la vé-› nération de Dieu tout-puissant.

Nous prions en outre Votre Noblesse de ne point cesser d'exciter son frère, notre très cher fils en Jésus-Christ, le roi très chrétien, par ses exhortations fraternelles, à punir avec la plus grande sévérité les rebelles à son autorité. Ils ont troublé la tranquillité publique du royaume; ils ont, autant qu'ils l'ont pu, nui à la religion catholique; ils ont incendié les temples, cruellement assassiné les prêtres de Dieu tout-puissant, et ont commis un nombre infini d'autres crimes: ils sont dignes par là d'ètre livrés aux supplices déterminés par la loi. Si quelqu'un d'entre eux cherchoit à éviter la punition qu'il mérite, en implorant l'intercession de Votre Noblesse auprès du roi, son frère, vous devez, en vertu de votre piété envers Dieu et de votre zèle pour son honneur divin, rejeter ses prières et celles de quiconque

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