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Saladino ricchissimo; d'animo grande e generoso, indulgente verso i suoi soggetti,3 pronto e

ciesse il segno della santa croce, e battezzato fini sua vita come cristiano ». È curioso a notarsi che altrove il Saladino è considerato in modo affatto diverso. Nella Expositio in Hyeremiam profetam, attribuita all'abate Giovacchino, e scritta circa il 1240, Saladino è uno dei sette persecutori della Chiesa, raffigurati nelle sette teste del Dragone dell'Apocalisse. Mi comunica questa notizia l'egregio Edoardo Alvisi, che sta preparando un importante lavoro sulla storia dei Flagellanti.

1 Sono note le allusioni alle ricchezze del Saladino nel Contrasto di Ciullo d'Alcamo e nell'Intelligenza (st. 64):

E l'ornamento più tesoro vale

Che ciò che tenne in vita il Saladino,

2 Dante lo ricorda insieme col « buon re di Castella », col << buono marchese di Monferrato», col « buono conte di Tolosa », col « Beltramo dal Bornio e Galasso di Montefeltro», lodati tutti per liberalità (Convito, IV, cap. 11). E lo mette poi tra gli spiriti magni del IV dell' Inferno. Vedi la Novella xxv del Novellino. Nel Marin, Histoire de Saladin, II, pag. 326, si legge: «< Comme il avoit tout donné pendant sa vie, et qu'il ne s'étoit jamais rien réservé pour lui même, on fut obbligé de vendre ses bijoux et ses meubles. Une de ses soeurs chargée de cette oeuvre de charité, ajouta ses propres effets pour rendre cette aumône plus abondante. Nos historiens contemporains disent que le Sulthan avant que de mourir, ordonna à l'officier qui portoit ordinairement son étendard dans les armées, d'attacher au haut d'une lance le drap dans lequel il devoit être enséveli, et de crier dans les rues de Damas, en le montrant au peuple: voilà ce que Saladin, vainqueur de l' Orient, emporte de ses conquêtes ». Lo stesso racconta Busone (Avv. Cic., pag. 452, 453).

3 Gian di Berry gli sputa sul viso, dicendo: « io ho aoperato a miei neciessari bisogni il più vile luogo di questa casa ». E il Saladino « di ciò sorrise, e sanza cruccio gli dimette l'offesa » (Avv. Cicil., pag. 454). Questo racconto si ritrova nelle Novelle del Codice Panciatichiano (LXVIII), dove al Saladino è sostituito uno figliuolo di re». Il Marin, op. cit., racconta: «Deux Mameluks se disputant à quelques pas de lui, un d'eux jetta sa pantoufle contre l'autre: celui-ci ayant esquivé le coup, la pantoufle alla frapper le Sulthan; mais ce Prince feignant de ne s'en être point aperçu, se tourna d'un autre côté comme pour parler à un de ses Généraux, afin de n'être pas forcé de punir l'auteur de cette action ».

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severo renditore di giustizia. Essa lo circonda di virtù meravigliose, lo fa viaggiare l'Europa, 3 ne fa un essere dotato d'ogni perfezione. 4

I Conti del Codice Martelli portano un buon contributo alla leggenda Saladiniana. Essi provengono, secondo ogni probabilità, o dal provenzale o dal francese. Farebbe credere a una derivazione provenzale il vedere il Saladino messo in relazione con Bertrand de Born, il trovatore famoso.5 Farebbe propendere ad una derivazione francese il sapere che in questa lingua fu scritto un romanzo, nel quale entrava il Saladino. Le Roman de Iean d'Avennes contiene infatti « l'histoire des très-vaillans princes monseigneur Iehan d'Avennes, Comte de Ponthieu, de son fils le Comte Iehan, de son beau-fils monseigneur Thibaud de Dommart, et du preux et vaillant Turc le Soudan Saladin, qui d'eux et de leur lignée

1 Ved. Marin, op. cit., II, pag. 336.

2 Sapeva tutte le lingue e sapeva molto bene trasformarsi di sua persona », dice Jacopo della Lana, Comm. I, 147.

3 Vedi la novella 9 della Giorn. X del Decamerone, e cfr. con Avv. Cicil., Oss. al terzo libro, pag. 459, 461. Vedi anche uno studio del prof. Rajna, La Novella Boccaccesca del Saladino e di messer Torello, in Romania, n. 23, pag. 359 sgg.

4 Dice il Marin (op. cit., II, 341) che un poeta arabo così canto di lui: il est mort ce Monarque bienfaisant; et le souvenir de ses bontés ne s'effacera jamais de nos esprits. Les vertus ont été ensevelies dans le même tombeau. La générosité, la justice, la bonne foi, la felicité publique ont cessé avec lui, et après lui les haines, les rapines, les injustices réprimées pendant son regne, ont de nouveau dėsolé le genre humain. Le ciel a perdu sa lumiere, le monde son plus bel ornement, la religion son défenseur, l'empire son appui ».

5 Il testo ha: Bertram dal Borgno, Conto I.

descendit ». Noi non abbiamo disgraziatamente di questo romanzo che un breve sunto. Possiamo però essere certi che di esso fa parte il frammento pubblicato sotto il titolo Voiage d'oultre mer du Comte de Pontieu, e che termina appunto colla nascita del Saladino.3 Nel sunto di questo romanzo che conosciamo si parla degli amori di una grande regina col Saladino. « La Reine avoit connu Saladin pendant ses voyages en Europe, et elle en etoit devenue amoureuse; elle le retrouva dans le Levant, et n'en fut pas moins éprise. Il se montra à elle sous les murailles de la ville d'Acre, ou elle étoit débarquée; il défioit les chevaliers chrétiens au combat. Elle le réconnut, et lui fit faire des complimens. Le Soudan répondit d'une façon si galante, que la Reine désira infinement de revoir cet aimable

1 Ved. Mélanges tirés d'une grande Bibliothèque, Paris, 1780, vol. E, pag. 194. Nei Gesta Regis Ricardi attrib. a Benedetto de Peterborough (ed. Stubbs, II, 191) si trova tra i soldati di Riccardo Cuor di Leone un Jakes de Arennes « miles fide catholicus et militari probitate strenuus ». Cfr. Twysden, Anglicarum rerum scriptores, 1214.

2 Méon, Nouv. Rec. de Fabliaux, I, 437.

3 « Uns Turs moult vaillans servoit le Soudans: Malakins de Baudas estoit apelės. Il regarda la bele Demoisele et le convoita et dist au Soudant: Sire, pour mon service avoir à toujors doi mesme. Malaquin! fait li Soudans. Quoi? Sire, fait-il, se jou l'osoie dire pour le hautece dont jou n'ai mie tant con ele, jou le diroie. Dites seurement, fait li Soudans. Sire, fait-il, la bele Cetive vostre fille. Malaquin, et je le vous donrai volentiers. Il li douna et chil l'espousa et mena en son païs à moult grant joie et à moult grant houneur, et ensi con verités tesmoingne, de cele fu née la mere au courtois SaJehadin ».

mahométan. Elle s'imagina, ou fit semblant de s'imaginer que, si elle pouvoit avoir avec lui une conversation particuliere, elle le convertiroit à la foi chrétienne, et l'engageroit à rendre aux chretiens la ville Sainte et le saint Sépulcre. Elle le persuada si bien au roi son époux, que ce foible monarque lui permit de se rendre (au moyen d'un sauf-conduit) à Ierusalem, pour avoir une conférence avec Saladin et le convertir. La belle missionaire part magnifiquement parée, et va chercher son néophite, qui vient au devant d'elle hors des portes de la ville. Par bonheur le roi avoit mis auprés de son epouse, pour gentilhomme d'honneur et capitaine de ses gardes et de son escorte, un chevalier françois de la plus grand bravoure et du plus grand mérit, nommé Chauvigny. Celui-ci est témoin de la première entrevue de la jeune Reine et du jeune Soudan, et n'y voit rien qui l'edifie, mais au contraire reconnoit les trasports de deux amans, qui ont le bonheur de se retrouver après une longue separation. Il fait là-dessus ses reflexions. Peu de momens après la reine déclare qu'elle va s'enfermer avec Saladin pour raisonner sur les grands intérêts qu'ils ont à démêler ensemble. Elle veut renvoyer son escorte et son cortége, comme inutiles au succès d'une négociation dont la base devoit être une confiance réciproque. Le brave Chauvigny sent toutes les consequences d'un pareil arrangement, il s'y oppose; et saisissant

le moment ou Saladin s'étoit écarté et donnoit des ordres pour la réception de la reine, il s' approche d'elle. Pardon, madame, lui dit-il, mais je ne souffrirai jamais que vous vous preniez ainsi pour convertir un chevalier païen; avec ces façons, au lieu d'amener des ames à Dieu, vous pourriez bien envoyer la vôtre à tous les diables. En disant ces mots, il prend la reine à brasse-corps, l'enleve de dessus sa haquenée, la place sur le col de son cheval, reprend à bride abattue le chemin du camp des chrétiens, et remet la belle souveraine entre les mains de son epoux, qui, à son retour en Europe, se sépara d'avec elle ».' Nel primo dei nostri Conti troviamo pure il Saladino innamorato di una dama cristiana; 2 ma non vogliamo già dire con questo che possa esserci relazione alcuna tra esso e quello che narrasi nel romanzo di Jean d'Avennes. Nel Conto domina evidentemente quell' alto concetto che la leggenda aveva creato del Saladino, scrivendosi di esso che «<fo sì valoroso, largo, cortese signore e d'anemo gentile, che ciascuno ch' al mondo era en el suo tempo, dicea che, senza alcun difetto, era onne bontà in lui compiutamente ». E perchè a questa compiuta bontà non mancasse proprio nulla, Bertrand de Born lo ammaestra intorno all'amore ca

1 Questo è il sunto dato nelle Mélanges tirés d'une gr. Bibl., vol. E, pag. 213 sgg.

2 L'Ottimo nel Comm. alla D. C. dice che il Saladino « amò per amore la Reina di Cipri ».

BARTOLI. St. della Letterat. Ital. - Vol. III.

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