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IX. — PRÉCIS DE CHIMIE, à l'usage des Étudiants du P. C. N., des Médecins, Pharmaciens, Industriels, par MARCEL BOLL et P. A. CANIVET. Un vol. de 714 pages (13 X 21). Paris, Dunod, 1927. Prix : 56 francs.

Les lecteurs de la Revue connaissent les deux volumes de M. Boll Cours de Chimie. Lois générales. Métalloïdes et Cours de Chimie. Métaux et Cations, à l'usage des candidats à la licence ès sciences. A l'usage des Étudiants du P. C. N., le même auteur, en collaboration avec M. Canivet, publie maintenant ce Précis de Chimie, rédigé d'après les mêmes principes. Comme les auteurs le disent dans l'AvantPropos, c'est un ouvrage qui se suffit à lui-même, en ce sens qu'il prend les phénomènes et leur interprétation dès le début et qu'il s'applique à ne passer sous silence aucun corps susceptible d'une application importante. Dans l'idée des auteurs, ce Précis n'est pas seulement un livre d'études, mais aussi un outil de travail, pouvant servir de première documentation sur un sujet quelconque de chimie et qui convient à tous ceux qui, ne possédant que des connaissances élémentaires en algèbre et en physique, veulent se faire une idée précise de la chimie, telle qu'on la conçoit à l'heure actuelle.

Dans une première partie, les auteurs nous donnent des idées modernes sur la constitution de la matière: Mélanges et phases. -La discontinuité de la matière. L'atomistique. Les états de la matière : état cristallin, état amorphe, solutions, état colloïdal. L'énergie chimique. Notation, radicaux, fonctions, complexes; enfin il termine par les principes de l'analyse. La deuxième partie traite des métalloïdes et anions; et comme les auteurs étudient les sels à propos de leur anion, cette partie est assez développée, tandis que la troisième partie, se rapportant aux métaux et cations, se réduit aux propriétés générales des métaux, aux caractères analytiques des cations et à l'étude des alliages. Enfin, la quatrième partie, la plus considérable puisqu'elle renferme presque la moitié du volume, traite de la chimie organique. Les auteurs distinguent nettement les composés alkyliques à carbone tétravalent ou diamantique et les composés aryliques à carbone graphitique qu'ils considèrent comme trivalent. Les auteurs vont certainement trop loin

en appelant simplement erronée la théorie de la force vitale. Pour le reste, ceux qui veulent se faire une idée de nos connaissances actuelles en chimie, trouveront dans ce nouveau Précis, un guide sûr et facile.

Jos. PAUWELS, S. J.

QUIMICA DEL CARBONO TEORICA Y PRACTICA, por el P. EDUARDO VITORIA, S. J. Un vol. de x11-892 pages (26 × 18). Barcelona, Casals, 1927. - Prix: 31 pesetas.

Ce nouveau Traité du R. P. Vitoria ne le cède en rien à ceux qui précèdent; même sûreté dans la doctrine, même ordre dans la méthode, même clarté dans l'exposition et, ce qui ne gâte rien, même perfection dans l'exécution typographique : papier satiné, caractères très clairs. L'auteur nous offre un Manuel bien complet de Chimie organique, ou plutôt, comme il l'appelle lui-même, de la Chimie du carbone. Car ce ne sont pas seulement les composés rangés communément par les auteurs dans la Chimie organique que le P. Vitoria étudie ici, c'est l'élément carbone avec tous ses dérivés, à commencer par les différentes formes du corps simple.

L'auteur a composé ce livre surtout à l'usage de ses élèves de troisième année; cela lui permet de ne pas répéter ici ce qu'il a développé dans ses ouvrages antérieurs, notamment dans sa Catalisis et les Prácticas Químicas.

Passant du plus simple au plus compliqué, le P. commence par l'étude de l'élément lui-même, puis passe en revue les fonctions plus simples hydrogénées, oxygénées pour terminer par l'étude des corps les plus complexes, les vitamines et les hormones. Les méthodes les plus modernes et les découvertes les plus récentes sont examinées et appréciées, mais ce sont les résultats remarquablement féconds de la synthèse organique que l'auteur montre avec prédilection. L'emploi judicieux de caractères plus ou moins grands permet de distinguer très facilement l'importance relative des paragraphes.

Jos. PAUWELS, S. J.

X. GÉNÉRALITÉS DE CHIMIE, par R. CORNUBERT. Un vol. de 221 pages (16 x 12). Paris, Les Presses Universitaires de France, 1927.

De nombreux ouvrages parus depuis la guerre ont pour but d'exposer les principales notions et les méthodes générales de la chimie. Les initiés apprécient en plusieurs de remarquables synthèses. Mais je doute que le grand public auquel ils semblent destinés soit à même de les comprendre. Il n'en va pas de même du petit livre de M. Cornubert. L'exposition claire et abondante, l'heureuse sériation des notions et des problèmes en font un livre accessible à tout esprit cultivé et en particulier aux étudiants débutant dans l'étude de la chimie. C'est à eux, du reste, qu'il s'adresse ; il leur fut professé avant d'être édité. Il contient les notions générales exigées par le P. C. N. français.

Nos étudiants belges y trouveront à peu près tout le bagage de chimie théorique requis pour leurs examens de candidature en sciences. Voici un aperçu de ce contenu : Lois des combinaisons; États physiques; Notions de cristallographie; Changements d'états; État dissous, colloïdal; Détermination des poids moléculaires et atomiques; L'affinité; L'énergie chimique; Réactions réversibles; Équilibre ; Règle des phases; Loi d'action des masses; Loi de l'état initial et de l'état final; Groupements fonctionnels; Ionisation et interprétation de divers phénomènes par la théorie des ions. Enfin aperçu sur les théories actuelles au sujet de l'atome.

Ce livre me semble aussi des mieux adaptés à certains cours de philosophie ayant à leur programme la chimie.

P. C.

DISCOURS ET CONFÉRENCES SUR LA SCIENCE ET SES

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APPLICATIONS, par CHARLES MOUREU. Un vol. de 369 pp. (21 × 14), avec 22 figures. - Paris, Gauthier-Villars, 1927. Prix 25 francs.

M. Moureu a rassemblé dans ce volume une vingtaine de conférences et discours prononcés depuis la guerre et dont certains ont déjà été publiés dans diverses revues. Presque tous se rapportent à la chimie. Beaucoup sont très intéressants. Avec une clarté remarquable, l'auteur résume quelques pages de l'histoire de la chimie : Sir William Ramsay; Lavoisier et ses continuateurs; Chevreul et les corps gras;

Stéréochimie, physicochimie, biologie; Les gaz de combat. Une leçon synthétise ses travaux personnels sur la catalyse antioxygène. D'autres discours plaident, devant l'opinion et les pouvoirs publics, la cause des savants et des laboratoires.

P. C.

MARCELLIN BERTHELOT (1827-1907), par A. BOUTARIC. Un vol. de 219 pages (23 × 14). — Paris, Payot, 1927. Prix 15 francs.

Après un bref chapitre biographique, l'auteur étudie sous ses divers aspects la puissante personnalité de Berthelot : le savant, l'historien des sciences, le philosophe, l'homme public. Un chapitre d'une psychologie très fine évoque les relations d'amitié. de Berthelot et de Renan. M. Boutaric s'étend très longement sur l'œuvre scientifique de Berthelot : sans être initié aux sciences chimiques, on peut apprécier dans ces pages très claires l'étendue et l'importance de cette

œuvre.

En lisant ce volume, on regrette profondément que cette belle intelligence de savant n'ait pas su se défendre du matérialisme, et cet honnête homme d'une politique antireligieuse et démoralisatrice.

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P. C.

XI. LEÇONS DE CHIMIE PHYSIQUE, par P.-M.VÈZES, professeur de chimie à l'Université de Bordeaux, avec une préface de M. G. URBAIN. Un vol. de 545 pages (16 x 25). Paris, Vuibert, 1927.

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Dans sa préface fort élogieuse, M. Urbain nous apprend que M. Vèzes « a attendu pour publier ses leçons de les avoir enseignées et corrigées durant trente ans avant leur mise au point définitive ». Nous en croyons volontiers M. Urbain, dès la préface, cela va sans dire. Toutefois nous sera-t-il permis d'ajouter qu'en poursuivant notre lecture, ce témoignage explicite nous est souvent revenu à la mémoire? Les caractères intrinsèques de l'ouvrage le confirment à chaque page et à son défaut auraient fini par y suppléer. En effet, tout le livre est classique pour autant que ce terme puisse convenir à l'exposé d'une science aussi vivante que la physico-chimie.

En commençant, l'auteur insiste longuement sur les travaux anciens qui sont à la base de la stœchiométrie et dont les résultats sont généralement exposés sous une forme plus concise dans les premiers chapitres de n'importe quel traité de chimie. Le livre I comprend en outre un chapitre sur la détermination des poids atomiques (avec un paragraphe sur l'hypothèse de Prout et un autre sur la classification de Mendeleeff), et deux chapitres sur les nombreuses méthodes chimiques ou physiques, exactes ou approximatives, relatives ou absolues, pour la détermination des poids moléculaires.

Le livre II est consacré à l'électrochimie et se divise en cinq chapitres. Les quatre premiers constituent un exposé consciencieux et assez complet de l'électrochimie au sens strict. Le dernier, intitulé « les atomes », met le lecteur au courant des principaux faits et des principales théories touchant les rayons corpusculaires, les rayons X, les électrons, la radioactivité, la structure de l'atome.

Tout le reste du volume contient les matières que Duhem aurait volontiers réunies sous le titre de mécanique chimique. Le livre III traite des vitesses de réaction et le livre IV des équilibres chimiques.

Cet assez vaste ouvrage se signale, à nos yeux, par plusieurs qualités que nous nous en voudrions de taire ici. Il est très clair et très concret: Aucune loi n'est énoncée si ce n'est illustrée par de nombreux exemples, qui sont pour la plupart traités numériquement et dont certains font toucher du doigt le degré d'approximation que la loi peut revendiquer. C'est cette abondance de documentation qui rend le livre intéressant et c'est elle sans doute qui fait déclarer à M. Urbain : « J'y ai appris pour ma part beaucoup de choses... >>

Au risque de paraître bien exigeant, nous émettrons, en nous plaçant à divers autres points de vue, un avis moins favorable. D'abord le groupement des matières ne nous semble pas toujours très judicieux. Ainsi le chapitre XIV est consacré aux systèmes invariants et comporte, comme de juste, l'étude des points triples et celle des points quadruples. Or, à propos de ceux-ci le seul exemple envisagé est la dissociation de l'hydrate de chlore qui se trouve d'ailleurs

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