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sonnes, en compte 24, en séparant le livre de Ruth de celui des Juges et les lamentations de Jérémie des prophéties. Il paraît donc hors de doute que les livres canoniques de l'Ancien-Testament furent, du temps du Christ et des apôtres, les mêmes que ceux qui se trouvent dans les éditions de nos Bibles hébraïques d'aujourd'hui, et rien n'autorise à penser avec Dom Calmet (Dictionnaire historique de la Bible) que le canon des Juifs de l'Égypte, ou hellénistes, différait de celui des Juifs de la Palestine. Voy. BIBLE et APOCRYPHES. Pour l'explication d'un autre sens du mot canon, voy. plus bas l'article CANONS PÉNITENTIAUX. J. J. G.

CANON (art militaire). Le canon, qui constitue l'arme la plus usitée dans l'artillerie, est une bouche à feu (voy. ces mots et ARMES, t. II, p. 305) qui a la forme d'une espèce de cône tronqué; sa partie postérieure forme la culasse et la partie antérieure la volée. La cavité intérieure, ou l'ame, reçoit une certaine quantité de poudre que l'on enflamme et dont l'explosion chasse, à de plus ou moins grandes distances, un boulet ou plusieurs projectiles également meurtriers.

Il y a des canons de bronze et des canons de fer ou de fonte; il y en a de diverses dimensions ou de divers calibres (voy. ce mot). Le bronze des canons est un mélange d'étain et de cuivre, dans la proportion de 11 kil. d'étain par 100 kil. de cuivre. Les pièces de bronze sont plus généralement employées dans l'artillerie de terre et celles de fonte ou de fer dans l'artillerie de mer. On faisait autrefois entrer du zinc dans la composition des pièces de canon, mais on y a renoncé parce qu'il donnait trop de raideur à l'alliage du cuivre et de l'étain. Les pièces de canon se coulent massives; quand elles sont coulées, on les fore suivant le diamètre de leur calibre; après le forage on les tourne extérieurement, puis on perce la lumière; après quoi on les visite et on les soumet aux épreuves prescrites pour s'assurer de leur bonne confection.

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32, 24, 20, 16, 12, 10, 8, 6, 5, 4, 3, 2, 1; le prince Eugène prit sur les Turcs, à Belgrade, un canon de 110 livres. Dans la guerre des Birmans, les Anglais prirent sur leurs ennemis un canon d'une grandeur démesurée, que ceux-ci avaient abandonné dans la ville de Beejapoor; cette pièce, dont la bouche est de 4 pieds 7 pouces de diamètre, a été coulée à Ahmed-Nuggar, en 1549, par un Turc, natif de Constantinople, appelé Houssein-Khan. Mahomet II se servit au siége de Constantinople de canons de 1,200 livres de balles, mais ils crevaient presque tous; la manœuvre en était si difficile qu'on pouvait à peine tirer 4 coups par jour. Après bien des essais, une ordonnance de 1732 fixa en France, pour l'artillerie de terre, le nombre des calibres à 5, savoir: de 24, de 16, de 12, de 8 et de 4. Les 2 premiers calibres sont employés à la défense des places et des côtes; les autres sont ceux des pièces de bataille qui suivent les armées. Dans les guerres de l'empire on faisait souvent usage de pièces de 6. La pièce de 24 pèse 2,800 à 2,900 kil.; pointée sous l'angle de 45° et chargée du tiers du poids du boulet (4 kil.) de poudre, elle porte à 4,300 mètres. Celle de 16, pointée et chargée de la même manière, porte à 4,200 mètres.

La durée des pièces de canon est assez variable on en a vu tirer 4 à 5,000 coups sans être sensiblement dégradées, tandis que d'autres ont été détruites en 1,000 à 1,200 coups et quelquefois moins. Leur solidité dépend beaucoup du degré de fusion des matières dont elles sont formées, et de la perfection de leur mélange.

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Vincenzo Martini a mis de très jolis canons dans sa Cosa rara et dans d'autres opéras; on se rappelle surtout le canon Il riso, qui exprime si bien le rire entre trois personnes, et qui a son analogue dans un trio des Cosi fan tutti, opéra de Mozart. On doit à M. Chérubiti, plus qu'à tout autre compositeur, des canons où l'effet est réuni à la profondeur de la science. Les amateurs ont applaudi également aux canons à voix égales de MM. Paer et Berton.

non, et a établi un canon qu'il a vendu | parties qui se répondent, qu'il en résulte au gouvernement français. Cette pièce, une expression plus religieuse que si qui se trouve au polygone de Vincennes, ces deux parties se faisaient entendre à lance des boulets de plomb du poids de la fois. 2 kil. (environ 4 livres); il n'a encore été fait que des essais préparatoires. Le cánon, chargé avec une vapeur qui avait peu de tension, a lancé des boulets de 4, en plomb, à une distance seulement de 100 à 150 toisés (200 à 300 mètres). Le mérité de cette invention n'est pas jusqu'ici bien constaté. L'inventeur annonce que son canon peut tirer 60 coups par minute, ce qui est fort douteux; d'ail leurs l'appareil qui porte la pièce est très volumineux et pèse 14,000 livres (environ 7,000 kil.), en sorte que le système, tout ingénieux qu'il est, paraît devoir rester comme une invention curieuse, sans pouvoir être jamais appliquée à l'art militaire.

En août 1826, M. Bétzny, inspecteur de bâtimens à Vienne (Autriche), a fait l'essai d'un canon à vapeur, qui, sur des proportions moindres que le canon de Perkins, satisfait au moins aux mêmes conditions; il lance 250 balles en une minute. Voy. ARTILLERIE et plus bas l'article CANONNIER.

C-TE:

CANON (musique). Dans la musique il y a deux sortes d'imitations : l'imitátion libre et l'imitation rigoureuse; ĉette dernière prend le nom de canon. C'est une fugde perpétuelle où les parties répètent le même chant l'une après l'autre. Les cations les plus aisés à faire et les plus agréables à chanter se prennent à l'unisson ou à l'octave; on peut les prendre aussi à la quitté ou à la quarte. Nos pères aimaient beaucoup les canons que l'on chantait à la fin des repas. Qui ne connaît

Grégoire est mort, it a grand tort.... Frère Jacques, dormez-vous ?... Piccini a le premier introduit les cánons au théâtre, dans la Buona Figliola. Ginguené cite le canon qu'on y admire comme plus expressif qu'une musiqué simultanée. Il loue encore plus un autre canon du même maître, dans le chœur des prêtresses de son Iphigénie en Tauride. En effet, la marché contrainte d'un canon à la quarte y ést tellement adoucie par la beauté du chant des deux

Rossini met souvent des canons dans ses opéras; mais ses études musicales ne sont pas assez fortes pour lui permettre de faire accompagner le même chant par chacune des parties à son tour, comme ont fait les maîtres dont nous venons de parler.

On distingue les cations où l'imitation du chant à lieu par mouvement contraire et ceux où elle a lieu à reculons, ce qu'on nomme canons en écrevisse. Cet abus de la science était le triomphe des pédans aux xvIe et XVIIe siècles. Tels sont le canon énigmatique, qui consiste à découvrir la place et la rentrée des différentes voix, et le canon fermé, dont la résolution reste à trouver, pour le distinguer du canon ouvert, dont la résólution est faite et dont toutes les parties sont écrites. F-LE. CANON (astronomie), voy. FASTES et CHRONOLOGIE.

CANON (typographie), nom donné à divers caractères d'imprimerie employés principalement pour des affiches. Les proportions en sont très variables; chaque fondeur a son type plus ou moins fort de corps, plus ou moins gras d'œil. Du reste, la grosseur de ces caractères est calculée sur une mesure typographique appeléé point, dont on compte 6 à la ligne ou 864 au pied de roi. On remplacé même souvent par la désignation du nombre de ces points les noms quelquefois singuliers appliqués aticiennement à certains caractères; ainsi, la gaillarde, la philosophie, le cicero, le Saint-Augustin (voy. CARACTÈRES), sont

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tout simplement du 8, du 10, du 11, corps de terre et on insérait son nom du 12. Le caractère, par exemple, qui dans les sacrés diptyques (voy.).Ce mode, sert à l'impression de cette Encyclopédie, suivi d'une multitude d'abus, ne tarda est fondu sur 9 points, c'est-à-dire pas à être entouré de plus grandes préqu'il compte une ligne et demie depuis cautions, du temps même de saint Marla tête du jusqu'à la queue du pi on tin. Les évêques intervinrent, et on exil'appelle aussi petit-romain. Le petit-gea le consentement du synode et da canon est trois ou quatre fois plus gros; prince. Dans le xe siècle, le souverain il porte de 26 à 32 points; le gros-ca- pontife s'arrogea le droit de canonisanon en a de 40 à 44; le double-canon tion, sans exclure toutefois la participade 48 à 56; le triple-canon 72 et au- tion des évêques et des métropolitains. delà. A. R. Saint Udalric ou Ulric, évêque d'AugsCANONICAT, voy. CHANOINE. bourg, est le premier canonisé dont nous CANONIQUE (philosophie) est le ayons la bulle pontificale. Cet acte se passa nom donné par Épicure à sa logique. en 993, au concile de Latran, et la bulle La philosophie, suivant lui, consistant est signée par Jean XV, 5 évêques, tout entière dans la morale ou théorie 9 prêtres cardinaux et 3 diacres. Depuis du bonheur, sa physique avait pour but 993 jusqu'à l'an 1172 on ne compte de prémunir le sage contre la crainte qu'un petit nombre de canonisations, d'un être surnaturel et la pénible attente faites par les métropolitains de concert d'une autre vie; et sa canonique, précé- avec leurs comprovinciaux, ou par le dée d'une idéologie qui lui servait de souverain pontife à la tête d'un concile. base, renfermait des préceptes pour le diriger dans ses jugemens de manière qu'il ne tombât jamais, relativement au monde extérieur, dans des erreurs funestes à son bonheur. Épicure faisait donc de la canonique un appendice à la physique, et de ces deux sciences des préparations à la morale. L-F-T.

CANONIQUE (théol.). On appelle ainsi, d'une part ce qui est compris dans le canon de la Loi ou de la Bible, et de l'autre ce qui est conforme aux dispositions des canons des conciles (voy. CaNON, p. 644 et DROIT CANON). On traitera de l'institution canonique au mot INSTITUTION. On a quelquefois appelé en France et l'on appelle dans d'autres langues, canonicité d'un livre sa qualité d'être canonique.

En 1172 Alexandre III mit la canonisation des saints au rang des causes majeures, et la réserva exclusivement au seul souverain pontise. C'est dans une de ses lettres au sujet de saint Thomas de Cantorbéry que ce pape se servit pour la première fois du mot de canonisation, qui signifie, suivant dom Mabillon, l'insertion d'un nom dans le catalogue invariable des saints de l'Église, dans le κανών.

Il n'entre pas dans nos intentions de rappeler les cérémonies dont on faisait usage dans la canonisation des saints avant Alexandre III, ni même de celles qu'on a employées depuis ce pontife jusqu'à Urbain VIII; car elles ont beaucoup varié. Cette matière a été savamment traitée par Ange Rocca, De sanctorum canonisatione commentarius, Rome, 1601, in-4°. On peut consulter aussi Daniel Papebroek, Acta sanctorum; dom Mabillon, Sæcula benedictina; Spedmann, tom. II des conciles de la GrandeBretagne; Charles-Félix de Matta, An

S. CANONISATION, terme de droit canonique qui exprime la déclaration solennelle du pape sur la présomption que l'ame d'une personne jouit du bonheur éternel et qu'on peut lui rendre le culte de Dulce. Voici quel fut, dans les premiers siè-toine-Jean Garcia de Carapas, Baldascles, le mode de canonisation : les accla- sari, Benoît XIV, et son abréviateur Nimations publiques décernaient les hon- colas Beaudeau*. neurs religieux au généreux athlète qui avait souffert la mort pour la foi de Jésus-Christ; on érigeait un atitel ou uti oratoire sur son tombeau, on élevait son

(*) Comme il serait curieux pourtant de connaître la forme actuelle des canonisations et les cérémonies qui les accompagnent à Rome, nous reprendrons ce sujet à Particle SAINTS. J. H. 8.

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D'après la discipline actuelle, on rend | aux saints canonisés les honneurs suivans: 1° leurs noms sont inscrits dans les calendriers ecclésiastiques, dans les martyrologes, dans les litanies et dans les livres liturgiques; 2° l'église les invoque publiquement dans ses offices solennels; 3" on dédie sous leur invocation des temples et des autels; 4o on offre en leur honneur le saint sacrifice de la messe ; 5o on célèbre leur fête au jour déterminé par le pape; 6° leur tête,dans les images qui les représentent, est ornée de l'auréole ou couronne de lumière; 7o leurs reliques sont exposées à la vénération publique et portées en triomphe dans les processions solennelles.

Nous avons fait de cette matière l'objet d'un travail plus étendu : voir l'article Canonisation des saints, dans le Journal des paroisses, 1830, II* vol., p. 189 et suivantes.

J. L.

CANONNIER. Les canonniers sont des soldats chargés spécialement du service de l'artillerie, tant en campagne que dans l'attaque et la défense des places. En France ils furent, en 1688, réunis pour la première fois en compagnies, qui restèrent détachées jusqu'à l'ordonnance du 5 février 1720. Alors les mineurs et les sapeurs furent fondus avec les canonniers dans le régiment Royal-Artillerie. Cette fusion, contraire à la nature et à l'intérêt des services, cessa en 1729. Les canonniers demeurèrent seuls dans les régimens; les sapeurs et les mineurs furent placés en compagnies particulières et détachées à la suite de l'artillerie. Puis les corps d'artillerie et du génie furent complètement réunis par ordonnance du 8 décembre 1755. De nombreux inconvéniens étant résultés de cette réunion dans les premières années de la guerre de Sept-Ans, le maréchal de Belle-Isle, alors ministre de la guerre, fit prononcer, le 5 mai 1758, la séparation des deux corps. Depuis cette époque les canonniers composèrent seuls les régimens d'artillerie, et leur instruction reçut successivement des développemens qui font aujourd'hui de l'artillerie française la première artillerie de l'Europe.

Les canonniers français ont sur ceux de l'armée anglaise une supériorité que

sir John T. Jones, colonel du génie dans cette armée, leur reconnaît, avec une bonne foi remarquable, dans les journaux qu'il a publiés, en 1821, des siéges entrepris par les alliés en Espagne, pendant les années 1811 et 1812. Il se plaint de ce que les canonniers anglais ne sont pas assez exercés dans les travaux de siége et dit << qu'on devrait s'attacher davantage à leur instruction dans le tir à ricochet et dans les autres parties de leur service relatives aux siéges, qu'ils ont infiniment moins étudiées que ce qui concerne leur service en campagne. Dans plusieurs des siéges des places espagnoles, jamais, ditil, nous n'avons pu éteindre le feu de la place, ou au moins le dominer. »>

Les divers travaux de l'artillerie fournissent à un canonnier attentif et zélé de fréquentes occasions de développer son intelligence et d'obtenir de l'avancement. C'est ainsi que, du rang de simple canonnier, le célèbre général d'artillerie Eblé s'éleva au grade d'officier, sans avoir d'autre appui que son mérite personnel, et qu'il parvint jusqu'aux fonctions d'inspecteur-général de son arme.

On donne aussi, dans les manufactures d'armes, le nom de canonnier à l'ouvrier qui forge les canons de fusils. Ce travail délicat exige le concours d'un second ouvrier, qu'on appelle compagnon canonnier. Après avoir donné à une lame de fer disposée à cet effet la forme demicylindrique en la battant fortement à chaud dans une gouttière creusée dans. une pierre dure ou dans un bloc de fer, les canonniers la portentpromptement sur l'enclume où ils achèvent d'en former un tube en faisant croiser les bords. Il faut apporter beaucoup de soin à cette opération, pour que les soudures ne soient manquées dans aucun endroit, et que le fer ne soit ni brûlé ni décomposé par des chaudes trop vives et trop répétées, car ces défauts feraient crever le canon. Ainsi préparé par le canonnier, le canon passe ensuite à d'autres ouvriers pour être évidé, calibré et éprouvé. C-TE.

CANONNIERE ou chaloupe canonnière, espèce de bâtiment de guerre, ponté, peu élevé au-dessus de l'eau, assez long et armé de quelques pièces de canon, tant en batteries qu'à l'avant et à l'ar

rière. La chaloupe canonnière va à la voile ou à l'aviron; elle est gréée en brigantin ou en brig-goelette. C'est un båtiment de flottille, désigné d'ordinaire dans un armement un peu considérable par un numéro plutôt que par un nom. Ainsi sur les côtes, pendant la guerre de l'empire, et surtout à Boulogne, on disait: La canonnière no 51 et non la canonnière l'Ardente. A. J-L.

CANONS PÉNITENTIAUX, règles de pénitence qui viennent presque des temps apostoliques et qu'on a observées plus ou moins strictement dans l'Église, suivant l'austérité ou le relâchement des mœurs parmi les chrétiens. Saint Cyprien, saint Grégoire de Néocésarée, saint Basile, sont généralement regardés comme les plus fervens soutiens des canons pénitentiaux, après les apô

tres.

« On n'accordait la pénitence, dit le judicieux abbé Fleury (Second discours sur l'histoire ecclésiastique, ch. vIII) qu'à | ceux qui la demandaient et qui témoignaient vouloir sincèrement se convertir. On n'y forçait personne, mais ceux qui ne s'y soumettaient pas, étant convaincus de quelque péché scandaleux, étaient exclus de la communion des fidèles. Quant à ceux qui embrassaient la pénitence, les pasteurs les conduisaient suivant les règles qu'ils avaient reçues de leurs pères et qu'ils appliquaient avec un grand soin et une grande discrétion, selon les besoins de chacun, excitant la tiédeur des uns, retenant le zèle indiscret des autres, les faisant avancer ou reculer, selon leurs progrès effectifs; enfin, prenant toutes les précautions possibles pour s'assurer de leur conversion et les préserver des rechutes. »

Le docte historien remarque, dans les Moeurs des Chrétiens (ch. xxv), que l'évêque jugeait si le pécheur devait être admis à la pénitence, combien elle devait durer, et si elle devait être secrète ou publique; s'il était à propos, pour l'édification de l'Église, qu'il fit même sa confession publiquement, car régulièrement elle ne devait être faite qu'au prêtre en secret. On n'admettait pas facilement les jeunes gens à la pénitence, à cause de la fragilité de l'âge qui faisait craindre que

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Chaque siècle continue la tradition des pères au sujet des canons pénitentiaux. Le VIIIe eut ceux de Théodore de Cantorbéry, le 1x ceux de Réginon, abbé de Prum, le x ceux de Burchard de Worms.Les pénitences canoniquesétaient encore en vigueur à la fin du XIe siècle, ainsi que l'observe Fleury; et, loin de se plaindre qu'elles fussent excessives, on se plaignait de certains nouveaux canons sans autorité, qui les avaient notablement diminuées. Cependant on s'était imaginé que chaque péché de même espèce méritait sa pénitence; que si un homicide, par exemple, devait être expié par une pénitence de 10 ans, il fallait 100 années pour 10 homicides; ce qui rendait les pénitences impossibles et les canons ridicules. Cette impossibilité de suivre les canons pénitentiaux donna lieu à des compensations et à des estimations assez bien appréciées par Gibbon, Hist. de la décad. de l'Emp. rom., chap. LVIII, t. II, p. 292, et encore mieux par l'historien de l'Église. Comme il était possible alors de satisfaire par soi-même ou par d'autres, sans se convertir, les canons pénitentiaux ne furent plus que des monumens de l'esprit de l'ancienne église. Les pénitences canoniques sont tombées insensiblement par la faiblesse des évêques, par la dureté des pécheurs, par négligence, par ignorance; mais elles ont reçu le coup mortel, pour ainsi dire, par l'indulgence de la croisade. Actuellement elles sont abandonnées à la discrétion des confesseurs et il n'en existe plus que l'ombre. Voy. PÉNITENCE. J. L.

CANOPES. Canope était le nom d'une ville d'Égypte située sur un bras du Nil; on y fabriquait des vases propres à filtrer l'eau du fleuve. La matière de

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