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La retraite du clergé du diocèse d'Orléans a commencé cette année le 10 octobre, et a été suivie par 150 prêtres. M. l'évêque a présidé à tous les exercices, et a donné à son clergé des exemples d'assiduité, comme de bonté, de sagesse et de charité. Cette retraite a été terminée le 17 octobre au matin. Tous les prêtres, en surplis et en étole, ont été prendre Mer à son palais; tous, après une instruction sur l'objet de la cérémonie, ont reçu la communion de la main du prélat, et ont renouvelé leurs promesses cléricales. Pendant la messe, M. l'évêque a donné la prêtrise à deux diacres, et le diaconat à un sous-diacre. La retraite a été donnée par M. Berger, vicaire-général de Toulouse, sa modestic remarquable, sa douce piété, son élocution pure et facile ont fait goûter ses entretiens, toujours sages, clairs, méthodiques, et riches de l'application la plus heureuse de l'Ecriture

sainte.

pu

-M. l'archevêque de Tours a adressé à son clergé une Lettre pastorale du 1er octobre. Le prélat se félicite de la retraite ecclésiastique qui vient d'avoir lieu, et des heureux fruits qu'elle a produits. Son intention avoit été d'abord de renouveler les anciennes ordonnances du diocèse, et de blier pendant la retraite un corps des statuts, en y ajoutant ceux que le changement des circonstances auroit pu rendre nécessaires; mais un tel travail a paru mériter plus de temps et de maturité. En attendant, le prélat a cru devoir prendre quelques dispositions pour remédier à des abus, et pour fixer les incertitudes sur divers points. La première disposition est sur la juridiction et sur les pouvoirs. Les curés de canton sont approuvés pour tout le diocèse, les desservans pour leur canton et les cantons limitrophes, les vicaires pour les paroisses adjacentes à celle où ils exercent. Les livres liturgiques du diocèse ayant été réimprimés récemment, les fabriques doivent s'en pourvoir sans délai, et à dater du 1er avril 1828, les offices solennels sont interdits dans les paroisses qui ne se conformeroient pas aux rits prescrits. M. l'archevêque rappelle aux curés et desservans l'obligation de se conformer aux rubriques, les règles sur l'âge des domestiques et sur le costume des ecclésiastiques. M. de Montblanc se propose de publier une ordonnance spéciale sur cet objet. Des abus out lieu dans la perception du casuel, et des usages contraires au tarif se sont établis dans

plusieurs paroisses; M. l'archevêque veut que le tarif qu'il aura approuvé soit affiché dans la sacristie. Le prélat autorise les curés de canton à accorder dans quelques circonstances les dispenses pour bans de mariages. Il rappelle les anciennes règles pour divers poin's relatifs au mariage. Il espère que plusieurs paroisses pourront recevoir plus tard un vicaire, et invite les curés à remplir d'avance les formalités, afin que le vicaire puisse obtenir l'autorisation et le traitement. Il fait quelques recommandations relatives aux fabriques et à l'entretien des cimetières, et approuve que la première communion des enfans soit placée pour tout le diocèse le jeudi de la Fête-Dieu. Telle est la substance de cette Lettre pastorale, qui n'est que le prélude d'un recueil plus complet des anciens statuts, mais que la sagesse de M. l'archevêque de Tours a jugée suffisante pour les besoins

du moment.

Une rétractation vient d'avoir lieu dans le diocèse de Troyes. M. Moussu, ancien vicaire de Chessy, aujourd'hui curé des Croutes, canton d'Ervy, arrondissement de Troyes, a rétracté, le dimanche 7 octobre, à la messe paroissiale de Chessy, le serment qu'il avoit prêté en 1791. M. Moussu a rappelé qu'il avoit déjà été absous par M. de Noë, évêque de Troyes, des censures qu'il avoit encourues; mais cette démarche n'avoit point eu toute la publicité requise. Aujourd'hui donc, a dit M. le curé des Croutes, pour l'acquit de ma conscience et pour satisfaire notre vénérable évêque, je rétracte hautement, et en présence de Dieu et de cette assemblée, le serment que j'avois prêté, et que ma conscience a toujours condamné. Cette déclaration d'un vieillard de 83 ans a été publiée dans le journal de la province. La Gazette de Lyon nous apprend que l'église des Cordeliers de l'Observance, dans cette ville, va être restaurée; le maire de Lyon y a consacré une somme de 25,000 francs, uniquement applicable à la reconstruction du toit. La pre→ mière pierre de cette église avoit été posée en 1494, par Charles VIII et la reine Anne de Bretagne. Cette église, d'architecture gothique, se recommande par sa belle chapelle des Lucquois, dont on attribue le dessein à Michel-Ange. Le plafond de cette chapelle est supporté par quatre colonnes d'ordre corinthien, dont le fut en marbre cipolin est d'un seul bloc. On dit que cette restauration ne sera que le

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prélude de celle des bâtimens de l'ancien monastère de l'Observance, où on se propose d'établir une maison de correction pour la jeunesse. A cette occasion, la Gazette dé→ plore la destruction de la belle église des Dominicains ou Jacobins, qui tenoit le troisième rang parmi les églises gothiques de la ville, et qui a disparu avec tous les tombeaux qu'elle renfermoit.

Le diocèse de Nanci vient de perdre un saint prêtre, M. Chaput, chanoine honoraire et supérieur-général des Sœurs de la Doctrine chrétienne, dont la vie n'a été qu'une longue suite de bonnes œuvres. Né à Troussey (Meuse), il se destina à l'état ecclésiastique, et fit son séminaire à Toul. Il fut successivement placé, comme vicaire, à Longeville près de Bar, et ensuite, en qualité de curé, à Ley, dans le voisinage de Toul. A l'époque de la révolution, il refusa le serment et passa en Allemagne; mais il revint bientôt après à Nanci, s'exposer aux plus grands dangers pour porter les secours de la religion aux fidèles persécutés. Après le concordat, M. de Manessy, ancien curé de Troussey, dont la vie édifiante a été publiée, s'occupa de rassembler les membres épars de la congrégation de la Doctrine chrétienne. M. d'Osmond l'en nomma supérieur; mais étant tombé malade au moment où il commençoit à mettre la main à l'œuvre, M. Manessy désigna et obtint pour successeur M. Chaput. La ville lui céda l'ancienne maison des Capucins, qu'il mit en état de recevoir les Soeurs. Il y bâtit une église, dont les dépenses se montèrent à 40,000 fr., afin de pouvoir donner chaque année les exercices de la retraite à la majeure partie de la congrégation. Son zèle lui avoit fait aussi accepter la place d'aumônier du lycée de Nanci, mais il la quitta en 1824, pour s'occuper tout entier de son établissement, qui prit des accroissemens considérables, puisqu'il compte maintenant plus de 500 Sœurs, disséminées dans les villes et les campagnes des diocèses de Nanci, de Verdun, de Saint-Diez, de Metz, d'Orléans, de Reims, etc., etc. Ces bonnes filles répandent partout la bonne odeur de JésusChrist, et quoique le noviciat soit nombreux, on se trouve dans l'impossibilité de satisfaire à toutes les demandes. M. Chaput étoit d'un désintéressement et d'une charité audessus de tout éloge. Il ne voulut jamais rien recevoir de sa congrégation, quoique privé de son petit domaine, vendu

pendant la révolution. N'ayant qu'une modique pension d'aumônier en retraite, qui ne s'élevoit qu'à 800 fr., il trouva encore dans une stricte économie les moyens de s'enrichir de bonnes œuvres. Chaque fois qu'il avoit amassé une somme un peu considérable, il en faisoit le sacrifice. C'est ainsi qu'il porta jusqu'à 14,000 fr. ses dons et ses legs pieux connus, y compris 1700 fr. d'indemnités, dont il disposa encore peu d'instans avant sa mort. Un travail excessif pour son âge, pendant le jubilé et la dernière retraite de ses Sœurs, le soin d'un nombre assez considérable de personnes de la ville qui s'adressoient à lui, le jeûne rigoureux du carême, dont il ne voulut rien relâcher, contribuèrent à l'affoiblissement de sa santé. Il supporta la maladie avec patience, et il bénissoit même le Seigneur de lui donner une part aussi abondante à ses souffrances. M. l'évêque alla le visiter six fois; c'étoit pour le malade une source ineffable de consolations. Enfin, il mourut le 13 août dernier, âgé d'environ 80 ans. Le prélat voulut assister à une messe célébrée, le corps présent, dans la chapelle, et y fit l'éloge du défunt, en prenant pour texte Defunctus adhuc loquitur. Le mort, effectivement, exposé aux regards, revêtu de ses habits sacerdotaux, sembloit encore adresser la parole à ces excellentes filles, qui fondoient en larmes. Ses obsèques furent faites avec pompe. M. le préfet, M. le maire, et les personnes les plus respectables de la ville y assistoient. Peu de jours après, Mr choisit pour le remplacer un prêtre vénérable par son âge et ses vertus, M. Renard, curé desservant d'Armancourt, canton de Nomeny. Il y a tout lieu de croire que ce nouveau supérieur, marchant sur les traces de son prédécesseur, continuera le bien si heureusement commencé.

M. Brémond, Français, établi depuis long-temps dans le canton de Fribourg, en Suisse, avoit une fille âgée d'environ douze ans, malade depuis 7 à 8 mois, et alitée depuis deux mois. Sa maladie étoit une inflammation dans la région du ventre, on ne pouvoit toucher à cette partie sans causer à la jeune personne de vives douleurs. Huit ou neuf médecins furent appelés successivement, entr'autres M. Coindet, de Genève; M. Guisan, de Vevey; M. Ody, du canton de Fribourg; celui-ci regardoit la maladie comme incurable, et c'est pour cela qu'il avoit fait appeler plusieurs de ses confrères pour les consulter et chercher quelque moyen

de pallier le mal. Cependant le père de la jeune personne, plein de foi dans les prières du prince de Hohenlohe, avoit prié M. Yenni, évêque, résidant à Fribourg, d'écrire en sa faveur au prince. Le prélat le fit, mais dans l'intervalle, on apprit que le prince prioit le 3 de chaque mois pour les malades de la Suisse, qui s'unissoient à lui. On résolut de profiter de cette circonstance, et on disposa Mlle Brémond à faire sa première communion le 3 juillet dernier. Chaque jour de la neuvaine, un des prêtres du voisinage célébra la messe dans la chapelle de la verrerie dont M. Brémond est propriétaire. Toute sa famille fit ses dévotions le 3 juillet, et après la messe, on porta la communion à la malade dans son lit. Il y avoit dans la maison une réunion assez nom breuse, on se rendit au déjeûner; un peu après, M. Peiry, curé au Crêt, et confesseur de la jeune personne, voulut aller lui dire adieu avant de se retirer. Il va dans la chambre, où il ne la trouve plus; elle étoit descendue au jardin. Se sentant guérie, elle s'étoit levée, s'étoit habillée, et elle, qui ne pouvoit faire aucun mouvement, se promenoit alors. La dureté du ventre, les frissons et tous les autres accidens avoient disparu. La malade continue à jouir d'une bonne santé. M. l'évêque a chargé deux ecclésiastiques, M. le chanoine Wully et M. le doyen de Progin, à Sales, de faire une enquête sur les lieux; elle a confirmé la vérité des faits, et on vient de faire imprimer une relation authentique de cet évènement, dont nous donnerons plus tard un extrait.

NOUVELLES POLITIQUES.

PARIS. Sur la recommandation de M. le lieutenant-général vicomte de Bonnemains, le Roi a bien voulu accorder à la paroisse de Helleville, arrondissement de Cherbourg, la somme de 300 fr., pour l'aider à faire l'achat de vases sacrés et d'ornemens dont l'église étoit dépourvue. Quelques mois auparavant, et par la même entremise, M. le Dauphin avoit donné 400 fr. pour la même fin, et Mme la Dau phine 300 fr. ; ce qui a donné lieu à cette petite paroisse d'avoir les moyens de remédier au dénuement de son église.

- On espère que le grand tableau du sacre de S. M., qui a été commandé par le gouvernement au célèbre peintre Gérard, pourra être terminé pour l'exposition prochaine, malgré le retard que plusieurs graves indispositions de cet artiste y ont fait apporter, Quant au tableau de la peste de Marseille, qu'il préparoit également pour cette exposition, il paroît qu'il ne sera point achevé assez tôt.

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