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ne peut être fixée; mais l'ardeur que mettent certains à combattre cette œuvre nationale après son achèvement, est une confirmation de l'importance qu'on lui attribue et qui réside véritablement en elle. -Les prophéties de ceux qui désespèrent sont les plus faciles: elles dispensent de tout travail d'édification et se complaisent à démolir. Nous aimons mieux la foi vivifiée par le travail positif. Dans une contrée où, il y a dix années à peine, les champs s'étendaient à perte de vue aux pieds d'une ville que le poète seul saluait et qu'il appelait « la morte », un centre d'activité commerciale s'est formé. En trois années, l'œuvre a produit un trafic qui a atteint 738 836 tonnes, entrées et sorties réunies, et il continue à progresser. De l'ensemble des résultats acquis nous croyons pouvoir conclure qu'en se félicitant des progrès déjà réalisés on peut faire crédit à l'avenir, si quelque partie de l'ensemble gigantesque nouvellement créé n'a pas jusqu'à présent trouvé complètement son utilisation.

J. NYSSENS-HART.

VARIÉTÉS

I

SUR LA CORRESPONDANCE DES IMPRESSIONS RÉTINIENNES REÇUES PAR

LES DEUX YEUX DANS L'ACTE DE LA VISION

I

Vision simple et vision double. Lorsque nous regardons les objets extérieurs, leurs images viennent se peindre en même temps sur les rétines de nos deux yeux. Les images qui se forment dans l'un des yeux different généralement de celles de l'autre œil, et cela d'autant plus que les objets regardés sont plus rapprochés.

Malgré cela, les deux impressions visuelles que reçoit notre sensorium dans la vision bi-oculaire nous donnent la notion d'une impression unique; autrement dit, nous ne voyons pas les objets doubles.

Une expérience très connue peut cependant nous faire apercevoir les objets extérieurs en images doubles. Tenant la tête bien droite et le regard dirigé horizontalement, on prend à la main une règle que l'on place verticalement au bout du bras et juste en face des yeux. Si l'on fixe la règle en dirigeant vers elle les deux lignes de regard, les objets placés derrière celle-ci apparaîtront doubles. Un objet étroit comme le bord vertical d'une porte paraîtra à l'œil droit entièrement à droite de la règle et, à l'œil gauche, à gauche de cette même règle.

Si, au lieu d'être juste derrière la règle, le bord de la porte que nous considérons est un peu sur le côté, il peut encore apparaître en double, mais les deux images sont du même côté

de la règle fixée par les yeux; toutes deux à droite ou toutes deux à gauche de cette règle.

Or, dès que l'on aura réussi à bien apercevoir les deux images de l'objet éloigné du même côté de l'objet rapproché, on ne tardera pas à remarquer, si l'on y prête attention, que normalement, on voit en images doubles une partie des objets qui se trouvent dans le champ visuel.

Nous ne remarquons pas en général ces images doubles parce que, dans la vision normale, nous n'examinons attentivement qu'un petit nombre d'objets voisins du point que nous fixons. Ce sont les objets vus par le regard direct. Toutes les parties du champ visuel éloignées du point de regard, c'està-dire celles qui sont vues par le regard indirect, ne sont perçues que d'une manière vague. Leurs doubles images ne nous gènent guère.

Rappelons à ce sujet, que notre champ visuel total est très grand, il s'étend à 100 à gauche et autant à droite du plan médian de la tête, mais le champ central de vision directe et distincte n'est que de quelques degrés. Si l'on a l'illusion d'apercevoir un grand nombre d'objets à la fois, cela tient au mouvement continuel des yeux en tous sens.

Les points correspondants des deux rétines. Nous venons d'établir que, dans l'acte normal de la vision, certains objets sont vus en images doubles. Pour expliquer ces phénomènes, on imagina la théorie des points correspondants. D'après cette théorie, pour qu'un objet soit vu simple, il faut que les deux images rétiniennes de cet objet soient correspondantes; plus exactement, il faut que chacun des points apparents de l'objet forme ses deux images sur les deux rétines de l'observateur, en deux points correspondants de ces rétines. Mais ceci ne pouvait avoir d'intérêt théorique qu'à condition de définir quels étaient les points correspondants des deux rétines.

Les auteurs qui mentionnent la notion des points correspondants des deux rétines, ne s'occupent guère d'en donner une définition rigoureuse. Nous voudrions dans cette note, en même temps que présenter quelques expériences personnelles, faire ressortir l'importance de cette notion et montrer qu'il est néccssaire d'en préciser la définition.

Voici comment on détermine, le plus généralement, les points correspondants rétiniens :

Soient figurés les deux globes oculaires, et supposons les deux lignes de regard D et D' parallèles (fig. 1); pour fixer les idées, la

tête étant droite, ces lignes sont dirigées vers un point situé à l'horizon. Cette position symétrique de la tète s'appelle la position primaire; ceci est une remarque qui nous sera très utile dans la suite de la discussion.

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Dans ces conditions de regard, un point très éloigné mais situé sur le côté des lignes de regard, dans une direction faisant un angle avec celles-ci, formera ses images rétiniennes en deux points A et B, qui seront correspondants. Les points A et B s'obtiennent donc en menant par les points nodaux Net N' des deux yeux des lignes droites dans la direction 0.

Cette définition des points correspondants est inexacte, on s'en rendra compte par ce qui va suivre.

II

Lignes verticales apparentes.

1° Meissner a indiqué vers

1859 une expérience qu'on peut réaliser à peu près comme suit. On fixe sur un mur blanc, à 20 cm. ou 39 cm. environ plus haut que les yeux, l'extrémité supérieure d'un ruban noir étroit. Le ruban de 60 cm. de longueur sera tendu légèrement, par exemple à l'aide d'une punaise placée à la partie inférieure. En déplaçant ce point d'attache inférieur du ruban, on peut changer l'orientation de celui-ci.

L'observateur se place alors devant le mur, bien en face du ruban; fermant un ceil, il regarde le ruban avec l'autre, et essaye d'apprécier si celui-ci est vertical. La tête doit être dans la position primaire.

Or, dans ces conditions, quand le ruban paraît bien vertical à

l'observateur, il ne l'est pas en général; si on a regardé avec l'œil droit, on le voit vertical quand il penche légèrement à droite. Le contraire a lieu si on le regarde avec l'oeil gauche.

Les directions que prend le ruban lorsqu'il parait vertical, soit à l'œil droit, soit à l'œil gauche, s'appellent lignes verticales apparentes.

2 La détermination des lignes verticales apparentes est extrêmement facile à faire à l'aide du dispositif suivant que nous avons imité du diploscope du docteur Rémy, employé particulièrement pour le traitement du strabisme.

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On prend un cylindre en carton ouvert à ses deux extrémités (fig. 2), et ayant environ un mètre de longueur avec 15 cm. de diamètre. Ce cylindre sera porté en son milieu par une tige verticale mobile dans un trépied en fer, de façon que son axe puisse être placé horizontal à hauteur des yeux. On peut faire l'expérience dans la position assise.

Plaçant la tête bien droite à l'extrémité B du cylindre, on regardera suivant l'axe du cylindre deux bandes de teinte assez foncée mises sur un fond blanc bien perpendiculaire à l'axe du cylindre et à trois mètres de distance de l'observateur. Les deux bandes dont les bords intérieurs doivent être bien rectilignes et presque parallèles, distants de quatre à cinq centimètres l'un de l'autre, seront l'une fixe et l'autre de direction variable comme le ruban de l'expérience précédente.

Un écran en forme de barre de trois à quatre centimètres de largeur, placé à l'extrémité A du cylindre et indiqué sur la figure, doit cacher exactement pour l'œil droit la bande de gauche et, pour l'oeil gauche, la bande de droite.

On appréciera le parallélisme des bandes par la vision à travers le cylindre, et faisant un peu tourner la bande mobile on cherchera par tâtonnement ou avec l'aide d'une autre personne, à mettre les bords intérieurs des bandes rigoureusement parallèles. Or généralement, quand on les juge parallèles, ils ne le sont pas, mais s'écartent l'un de l'autre vers le haut.

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