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Leçons de Physique générale de Chappuis et Berget, ou mème que celui du Cours de Physique de Jamin et Bouty.

Il a cette originalité d'insérer les questions d'analyse dans l'exposé même des théories physiques aux endroits où leurconcours est nécessaire, cela dans le but d'éclairer les unes par les autres. C'est ainsi que sont introduits de longs développements sur les théorèmes de Green et de Stokes, l'analyse harmonique, les fonctions conjuguées, les coordonnées curvilignes, les équations de Hamilton et de Lagrange. Naturellement, ces digressions analytiques se placent là où se fait sentir pour la première fois le besoin d'utiliser les méthodes de calcul correspondantes. D'où il résulte qu'elles ont singulièrement altéré l'équilibre ordinaire des traités didactiques en enflant de préférence les chapitres consacrés à l'électrostatique. Cette partie occupe plus de la moitié du volume.

La partie expérimentale est, comme de juste, supposée connue d'avance et rappelée très brièvement; mais il eût été utile, peut-être, d'entrer dans plus de détails au sujet de la théorie des instruments de mesure. D'autre part, il est vrai aussi qu'il existe des traités spéciaux sur la matière, et l'auteur avait incontestablement le droit de limiter son objet à l'exposé des principes généraux seulement. Exposé très abstrait, à un autre point de vue encore il serait inutile d'y chercher les aperçus historiques qu'affectionnent d'autres auteurs. Ainsi, bien des noms éminents y paraissent très rarement ou même manquent absolument. Tels: Kelvin, Rayleigh, J. J. Thomson, Ampère, Helmholtz. Enfin, les parties modernes du sujet, celles qui sont postérieures à Maxwell, comme, par exemple, l'électrolyse, les courants à alternances rapides, la conductibilité des gaz, ont été presque entièrement laissées de côté. Évidemment, tout auteur de manuel didactique apprécie à sa manière l'étendue des matières qu'il convient de traiter. Nous n'entendons point chicaner le distingué professeur de Princeton sur les exclusions qu'il a cru devoir faire, mais seulement indiquer au lecteur ce qu'il ne trouvera pas dans l'ouvrage.

Ce qu'en revanche il sera, sans doute, heureux d'y rencontrer, c'est un choix d'exemples numériques concrets, traités dans le texte pour servir de guide dans l'application des formules générales, et, à la fin des chapitres, un grand nombre de problèmes empruntés surtout aux examens de Cambridge. Ceux-ci voisinent, en formant un contraste assez fâcheux, avec de très maigres indications bibliographiques, qu'il eût autant valu supprimer si

on ne voulait pas leur donner une étendue qui les eût vraiment rendues utiles.

Disons enfin que les matières traitées le sont avec beaucoup de méthode et de clarté. L'exécution matérielle est superbe, comme dans toutes les publications de la Cambridge University Press. V. S.

VI

COURS D'ÉLECTRICITÉ, par H. PELLAT. Tome III. Électrolyse. Electrocapillarité. Ions et électrons. Un volume in-8 de VI-290 pp. Paris, Gauthier-Villars, 1908.

Les deux premiers volumes de cet important ouvrage ont été analysés dans la REVUE à mesure de leur publication. Celui-ci est le dernier. Nous y retrouvons les caractéristiques des précédents originalité dans le mode d'exposition, clarté et rigueur. M. Pellat y a groupé des sujets très modernes, qu'il est intéressant de rapprocher comme il le fait, et il les expose avec autorité, discutant les théories communément acceptées, s'appuyant souvent sur ses propres travaux. L'ensemble porte un cachet très personnel. Voici les titres des chapitres : Électrolyse. Lois expérimentales. Théorie des ions. Polarisation des électrodes. Accumulateurs. Piles hydroélectriques.- Application aux piles et à l'électrolyse des lois de la Thermodynamique. Electrocapillarité. Mesure des différences de potentiel au contact. Historique de la pile. Ionisation des gaz. Corpuscules. Ce dernier embrasse plus du tiers du volume.

V. S.

VII

LA MATERIA RADIANTE E I RAGGI MAGNETICI, par A. RIGHI. Un volume in-8° de VI-308 pages. Bologne, Nicola Zanichelli, 1909.

Il existe, à présent, deux espèces de rayonnements corpusculaires dont l'existence ne fait plus de doute et dont les pro

priétés essentielles sont bien connues: les rayonnements d'électrons négatifs et les rayonnements d'ions positifs. A priori, on pourrait en concevoir d'autres par exemple, des émissions de molécules ou d'atomes neutres, qui semblent bien exister par moments dans les rayons-canaux, ou encore des émissions d'ions négatifs. Ce dernier cas pourrait être celui de l'écoulement d'électricité négative à l'extrémité d'une pointe ou encore celui de la décharge, sous l'action de certaines radiations, d'un métal électrisé négativement.

D'autres combinaisons encore peuvent être imaginées, et s'il est vrai qu'il faut, autant que possible, éviter l'introduction de nouvelles hypothèses dans le seul but d'expliquer des faits qui ne se laissent pas encore encadrer dans la trame générale des théories existantes, il est cependant parfaitement légitime d'y avoir recours chaque fois qu'il s'agit de tout un ensemble de phénomènes nettement différenciés et étudiés d'assez près, expérimentalement. M. Righi a jugé qu'il en était ainsi de certaines radiations déjà étudiées sous diverses dénominations par d'autres expérimentateurs, tels que Broca, Fortin, Perrin, Pellat et Villard. Il leur donne le nom de rayons magnétiques. Leurs caractères principaux sont qu'ils suivent les lignes de force magnétique au lieu de les embrasser par des trajectoires hélicoïdales, et qu'ils subissent, en général, de la part du champ magnétique, des déviations essentiellement différentes de celles des rayonnements déjà classés.

D'après l'éminent physicien italien, il s'agirait de couples formés d'un ion positif et d'un électron négatif, tournant à distance autour de lui; en d'autres termes, de systèmes analogues à des étoiles doubles, dans lesquels la force électrique jouerait le rôle de la gravitation. Bien entendu, ces groupements sont essentiellement éphémères, et ils ne peuvent exister que dans des circonstances particulières bien définies. Malheureusement, l'étude analytique en semble particulièrement ardue, et l'auteur a dû se contenter de vérifier expérimentalement un certain nombre de déductions simples et purement qualitatives qu'on tire assez facilement de cette hypothèse.

Le résultat est encourageant. Entre les mains d'un physicien aussi habile, on ne s'étonnerait pas d'en voir sortir des conclusions importantes. L'avenir seul nous fixera sur ce point.

III SÉRIE, T. XVI.

V. S.

17

VIII

LA TELEGRAPHIE SANS FIL ET LES APPLICATIONS PRATIQUES DES ONDES ÉLECTRIQUES, par A. TURPAIN, deuxième édition. Un volume in-12 de X1-396 pages. - Paris, Gauthier-Villars, 1908.

Cet élégant petit volume, qui fait partie de la Bibliothèque technologique publiée par la célèbre maison d'éditions scientifiques parisienne, ressortit plus encore à la vulgarisation qu'à la technique. L'auteur prend soin de nous en avertir dans la Préface de la première édition, reproduite en tête de la seconde. C'est done surtout à la description des appareils qu'il consacre son ouvrage la théorie n'y occupe qu'une place secondaire. Les remarquables progrès réalisés dans ces dernières années dans la pratique de la télégraphie sans fil, les essais de syntonie, entre autres, ont donné lieu à d'importantes additions. Le sujet est très clairement exposé, avec de nombreuses figures.

V. S.

IX

J. ZENNECK. LES OSCILLATIONS ÉLECTROMAGNÉTIQUES ET LA TELEGRAPHIE SANS FIL. Ouvrage traduit de l'allemand, par P. BLANCHIN, G. GUÉRARD, E. PICOT, officiers de marine. Tome I. Un vol. grand in-8° de xu-506 pages, avec 422 figures. -Tome II. Un vol. grand in-8° de 489 pages, avec 380 figures. Paris, Gauthier-Villars, 1908.

De 1901 à 1903, M. le Dr Zenneck a donné, à l'Université de Strasbourg, une série de conférences auxquelles une année de pratique de la télégraphie sans fil l'avait préparé, et dont il a extrait son ouvrage sur Les oscillations électriques. L'édition française que vient d'en publier la maison Gauthier-Villars est une traduction de l'édition allemande de 1905, retouchée par l'auteur.

Les auditeurs des Conférences de Strasbourg étaient, pour la plupart, des étudiants en sciences physiques et mathématiques, et quelques agrégés, techniciens et chimistes. C'est pour des lecteurs de culture scientifique analogue que l'ouvrage a été

écrit. I suppose connus les principes d'un cours élémentaire de physique expérimentale. L'appareil mathématique ne fait que rarement appel aux notions du calcul différentiel et intégral. La physique théorique n'y trouve donc que très peu de place : les démonstrations rigoureuses sont souvent remplacées par des considérations qualitativement exactes et, le plus souvent, suffisantes pour le but pratique des leçons qui s'appuient constamment sur des expériences originales, très simples et très parlantes, et qu'éclairent de nombreuses applications numériques. D'ailleurs, le lecteur désireux de plus de rigueur et dont les connaissances mathématiques sont plus étendues, trouvera, dans des notes à la fin de chacun des deux volumes qui composent l'édition française, les développements théoriques nécessaires et des indications bibliographiques qui lui permettront de compléter et d'étendre son étude.

« J'ai cherché tout spécialement la clarté », nous dit l'auteur; c'est bien la qualité maîtresse d'un ouvrage de ce genre; celui de M. Zenneck la possède excellemment, et ses traducteurs, en serrant le texte allemand de très près, mais sans lourdeur, la lui ont très habilement conservée.

M. Zenneck part des relations établies pour les oscillations électromagnétiques lentes (courants alternatifs industriels) pour en déduire celles relatives aux oscillations plus rapides, en tenant compte des changements produits dans ces relations par l'accroissement de la fréquence. C'est pour cela que son livre donne beaucoup plus que le sous-titre, La télégraphie sans fil, semble promettre. C'est ainsi qu'on trouve, dans le tome 1, une longue et intéressante étude des courants alternatifs industriels, qui prépare excellemment à la lecture des traités techniques.

Mais le but principal de l'ouvrage est bien l'étude des principes physiques de cette application nouvelle de l'énergie électrique, la télégraphie sans fil: tout ce qui s'y rapporte, y est spécialement étudié et approfondi dans le tome 11, depuis les expériences de Hertz, jusqu'aux éléments de la théorie électro-magnétique de la lumière.

Voici un aperçu de la table des matières.

Le tome 1 traite des oscillations industrielles et des oscillateurs fermés à haute fréquence. Il comprend XI chapitres, suivis de 27 pages de notes théoriques: 1. Etude du champ électro-magnétique. — II. Généralités sur les oscillations électromagnétiques. III. Production d'oscillations électro-magnétiques lentes. Machine à courant alternatif et alternateur à cou

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